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Château de Ferrières (Ferrières-en-Brie)

Le château de Ferrières, situé en Seine-et-Marne sur les communes de Ferrières-en-Brie pour son bâti et de Pontcarré pour son parc à l'anglaise, a été aménagé à partir de 1829 par Joseph Paxton pour le baron James de Rothschild. Le château, élevé de 1855 à 1859, fut inauguré le par Napoléon III.

Château de Ferrières
Image illustrative de l’article Château de Ferrières (Ferrières-en-Brie)
Architecte Joseph Paxton
Début construction 1855
Fin construction 1859
Propriétaire initial James de Rothschild
Destination initiale Château
Propriétaire actuel Commune de Ferrières-en-Brie
Protection Logo monument historique Classé MH (2000)
Logo monument historique Classé MH (2003)
Coordonnées 48° 49′ 11″ nord, 2° 42′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Ferrières-en-Brie
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Château de Ferrières
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Château de Ferrières
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Château de Ferrières
Salle de bal.

Présentation

Derrière les façades de style néo-Renaissance prend place un escalier d'honneur, réplique de celui du Crystal Palace (créé par Joseph Paxton) de l'Exposition universelle de 1851 à Londres.

La décoration intérieure est caractéristique du goût Rothschild.

Les appartements, composés de 28 suites, possédaient dès l'origine un système de chauffage central avec également eau courante chaude et froide. Le château ne comprenait au départ pas de cuisine afin d'éviter les odeurs. Un souterrain, condamné pendant la Seconde Guerre mondiale, puis réhabilité en 2014, équipé de rails pour passer les plats sur de petits chariots, relie le sous-sol à une maison voisine, à l'angle nord-est, à environ 60 mètres : là se trouvaient le fourneau et la batterie nécessaires pour préparer les repas. Ce souterrain est visible dans un épisode de la série télévisée Les Brigades du Tigre (épisode Les fantômes de Noël) où il sert de cache pour le bandit de l'épisode en question.

Histoire

La demeure a remplacé l'ancien château de Fouché, duc d'Otrante, ministre de la Police de Napoléon Ier, qui avait acheté à l'État, en 1801, les domaines de Pontcarré et de Ferrières qui appartenaient auparavant à Racine du Jonquoy, intendant général du Génie, et père du célèbre Racine de Monville.

Il est entouré d'un immense parc à l'anglaise de 125 hectares, réputé pour être l'un des plus beaux de France.

Le domaine touche celui d'Armainvilliers réparti sur les communes de Gretz-Armainvilliers et Tournan-en-Brie, autrefois propriété des frères Pereire et passé ensuite aux Rothschild ; les deux représenteraient la superficie de la capitale (6 000 hectares).

L'entrevue de Ferrières

C'est à Ferrières, durant le siège de Paris, épisode de la guerre franco-allemande de 1870, que se déroula les 19 et 20 septembre 1870, la célèbre entrevue entre Otto von Bismarck, qui y avait installé ses quartiers, et Jules Favre, ministre des Affaires étrangères de la toute jeune Troisième République. Le contenu de cette entrevue est resté secret.

Les mémoires ultérieurs de Favre et de Bismarck sont contradictoires sur les objectifs de cet entretien : discussion sur les buts de guerre et les conditions d'un armistice ou négociation visant à obtenir l'accord des Prussiens pour organiser des élections générales afin d'asseoir la légitimité du gouvernement provisoire. C'est en tout cas lors de cet entretien que Bismarck exigea la cession de l'Alsace et la Lorraine comme condition de paix.

Bien privé des Universités de Paris

Après la Libération, en 1945, la famille Rothschild a prêté une grande partie du château à l'OSE pour recevoir des enfants venus du château du Masgelier et d'autres de Buchenwald[1].

Le château, inhabité jusqu'en 1959, fut légué en 1975 à la chancellerie des universités de Paris par le baron Guy de Rothschild et son épouse Marie-Hélène. En 1971, ils y avaient donné un bal costumé pour le centenaire de la naissance de Marcel Proust ; Yves Saint Laurent avait spécialement dessiné des robes pour l'évènement[2] - [3].

Une fondation portant le nom de ses donateurs fait désormais partie du château, qui abrite également un centre d’Études et de recueillement intellectuel, ainsi qu’un lieu de rencontres universitaires et de colloques consacrés aux actualités scientifiques, artistiques et littéraires.

Détentrice par dons et legs successifs d'un important patrimoine immobilier « d'un entretien coûteux et qui génère peu de rentrées financières », la chancellerie envisage dans les années 2000 d'aliéner, entre autres biens, le domaine de Ferrières[4]. Le château est finalement rétrocédé en 2012 aux ayants droit des donataires[5] qui choisissent de rétrocéder à leur tour le bien à la commune de Ferrières-en-Brie[6].

L'école de Ferrières

En , le château est confié par la commune à une société privée pour y créer l'école Ferrières qui a ouvert ses portes en [7] dans le château. Elle s'organise autour de trois pôles : gastronomie, hôtellerie et luxe. Ce projet est porté par Khalil Khater, président du groupe Accelis, qui s'est entouré de personnalités du secteur. L'école Ferrières préparera des diplômes de bachelor et mastère. Jean-Robert Pitte, ancien président de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV), est le président d'honneur de l'école.

Restaurants

Un restaurant gastronomique, Le Baron, a ouvert au sein même du château de Ferrières. Les cuisines sont dirigées par le Chef Patrick Juhel, Meilleur ouvrier de France 2000. Un restaurant bistronomique, Le Chai, a également été créé juste à côté du château, dans le domaine, en .

Tournages de films

Le château a entre autres servi de cadre pour les films :

Protection du site

Les parties bâties et non bâties du domaine de Ferrières (y compris le parc situé sur la commune de Pontcarré) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [9]. Ce classement a été modifié par arrêté du . Les façades et toitures de la buanderie font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [10].

Notes et références

  1. Katy Hazan, Éric Ghozlan, À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l'OSE, p. 195, Éditions Le Manuscrit, Paris, 2005 (ISBN 978-2-74815-102-2) ; p. 298
  2. Valérie Duponchelle, « Yves Saint Laurent: visite guidée en six musées », Le Figaro, supplément Le Figaro plus, 29-30 janvier 2022, p. 32-33 (lire en ligne).
  3. « 1971. Costumes pour le bal Proust », sur Musée Yves-Saint-Laurent de Paris (consulté le ).
  4. Vincent Meylan, "Point de Vue", no 3151, décembre 2009.
  5. Rapport public annuel 2014, Tome II, Chapitre III : La Chancellerie des universités de Paris : un établissement public à supprimer
  6. « http://www.ferrieres-en-brie.fr/pat-chateau-parc.php »
  7. Château de Ferrières : un lieu d'exception inaccessible ? Hédoniste Moderne, septembre 2013.
  8. « Le château de Ferrières - PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE », sur parisfaitsoncinema.com (consulté le ).
  9. Notice no PA00086959, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Notice no PA77000005, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Marcel Gaucher, Les Rothschild côté jardins, Arts et systèmes, 2000 (1re édition 1985), 189 pages présentation en ligne

Articles connexes

Liens externes

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