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Carex mairei

Laîche de Maire

Carex mairei
Description de cette image, également commentée ci-après
Spécimen d'herbier de la Laîche de Maire.

Espèce

Carex mairei
Coss. & Germ., 1840[1]

Synonymes

  • Carex loscosii Lange, 1878[1]
  • Carex mairiana St.-Lag., 1884[1]
  • Carex rodriguezii Merino, 1909[1]
  • Carex winkleri Lange, 1878[1]

Carex mairei, la Laîche de Maire, est une espèce de plantes vivace de la famille des Cyperaceae et du genre Carex, endémique des pays de Méditerranée occidentale.

Étymologie

Carex vient « du latin carere, manquer : épi supérieur ordinairement mâle et manquant de graines ; ou du grec cairô, je coupe, ou bien encore carax, fossé : plantes souvent à feuilles coupantes et croissant dans les fossés (Coste) »[2]. Mairei signifie « de Maire ».

Description

Appareil végétatif

La LaĂ®che de Maire est une plante vivace cespiteuse, de 30 Ă  80 cm de hauteur, formant des touffes presque arrondies. Les tiges sont dressĂ©es, raides, trigones. Les feuilles sont plus courtes que la tige, de 3 Ă  5 mm de largeur, Ă  face infĂ©rieure carĂ©nĂ©e et Ă  face supĂ©rieure plane[3].

Appareil reproducteur

L'inflorescence est assez courte, pâle ; il y a un épi mâle terminal et deux à quatre épis femelles, les supérieurs presque sessiles et rapprochés de l'épi mâle, l'inférieur plus distant, pédicellé, plus ou moins inclus dans la gaine de sa bractée qui est elle-même aussi longue que l'inflorescence ; l'écaille femelle est largement ovale, jaune-roussâtre, à carène verte, prolongée par une arête ciliée ou denticulée souvent aussi longue que l'écaille elle-même ; l'utricule est jaune-verdâtre, à bec allongé et cilié. La floraison a lieu en mai et juin[3].

Habitat et Ă©cologie

HĂ©micryptophyte, l'espèce est cespiteuse, rarement abondante et passant souvent inaperçue. Elle pousse dans les bas-marais tourbeux, surtout neutro-alcalins ; elle ne s'Ă©lève pas au dessus de 800–1 000 m d'altitude[3].

RĂ©partition

C'est une espèce endémique de la Méditerranée occidentale, dont l'aire de répartition se limite à l'Espagne, la France, au nord-ouest de l'Italie et au Maroc. En France, elle est rare et disséminée ; on la trouve surtout dans l'ouest et le sud-ouest : en Normandie, en Île-de-France, dans le Val de Loire et en Poitou, dans les Causses et le Haut-Languedoc, ainsi que dans les Pyrénées[3].

Menaces et conservation

L'espèce est en forte régression dans toute la France, surtout en plaine. Elle est victime de la dégradation des tourbières et des marais tourbeux, surtout par le drainage agricole ou par l'eutrophisation[3]. À l'échelle du pays, l'espèce est en « préoccupation mineure » (LC), mais est « en danger critique d'extinction » (CR) en Île de France, « en danger » (EN) en Aquitaine, et Poitou-Charentes[1], et « espèce vulnérable » (VU) dans les Hauts-de-France[4].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • ARNAL G., 1996. Les Plantes protĂ©gĂ©es d’Île-de-France. Collection ParthĂ©nope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
  • BONNIER G., rĂ©Ă©dition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Éditions Belin, Paris. 1401 p.
  • BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements vĂ©gĂ©taux de la rĂ©gion parisienne. Nouvelle Ă©dition illustrĂ©e. Editions Belin, Paris. 640 p.
  • DUHAMEL G., 1998. Flore et cartographie des carex de France - Deuxième Ă©dition revue et augmentĂ©e. SociĂ©tĂ© nouvelle des Ă©ditions BoubĂ©e, Paris. 296 p.
  • LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième Ă©dition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-DuchĂ© du Luxembourg, du nord de la France et des rĂ©gions voisines. Éditions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.

Liens externes

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