Campagne fluviale et navale durant l'indépendance colombienne
La campagne fluviale et navale, menĂ©e durant l'indĂ©pendance colombienne, est une sĂ©rie d'actions militaires ayant pour théâtre le fleuve Magdalena et la mer des CaraĂŻbes, dans le dessein de prendre les ports de Santa Cruz de Mompox, Barranquilla, Santa Marta, Carthagène des Indes et Riohacha qui sont toujours aux mains des royalistes après que l'armĂ©e libĂ©ratrice menĂ©e par SimĂłn BolĂvar a libĂ©rĂ© la Nouvelle-Grenade Ă la suite de la victoire dĂ©cisive de la bataille de Boyacá.
Date | – |
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Lieu | Provinces de Carthagène, Santa Marta et Riohacha, Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle) |
Issue | Victoire des indépendantistes |
Grande Colombie LĂ©gion britannique | Empire espagnol |
Mariano Montilla JosĂ© Prudencio Padilla HermĂłgenes Maza JosĂ© MarĂa CĂłrdova Jacinto Lara | Gabriel de Torres Pedro Ruiz de Porras |
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Première république (1810-1815)
ReconquĂŞte espagnole (1815-1819)
Campagne libératrice (1819)
Grande Colombie (1819-1824)
Batailles
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- Chorros Blancos
- Riohacha
- Ciénaga (es)
- Carthagène des Indes
Contexte
L'armĂ©e de BolĂvar est entrĂ©e sans rĂ©sistance dans Bogota le pendant que le vice-roi de Nouvelle-Grenade, Juan de Sámano, s'enfuyait. Cependant, les royalistes rĂ©sistent encore en diffĂ©rents endroits du pays. Tandis qu'Antonio JosĂ© de Sucre commence une campagne pour libĂ©rer le sud du pays et la PrĂ©sidence de Quito, BolĂvar charge le gĂ©nĂ©ral vĂ©nĂ©zuĂ©lien Mariano Montilla d'attaquer les royalistes qui occupent encore les ports de la mer des CaraĂŻbes.
DĂ©roulement
Le plan de BolĂvar est d'attaquer les royalistes sur trois fronts. Le premier est Ă la charge de Montilla, accompagnĂ© de l'amiral Luis BriĂłn dont la flotte appareille de l'Ă®le de Margarita et se dirige vers Carthagène. Le deuxième front est dirigĂ© par les colonels JosĂ© MarĂa CĂłrdova et HermĂłgenes Maza. Ce dernier se dirige vers l'embouchure du rĂo Magdalena et la province de Carthagène des Indes tandis que la division commandĂ©e par CĂłrdoba se dirige tout d'abord vers la province d'Antioquia oĂą il livre le la bataille de Chorros Blancos qui libère dĂ©finitivement la rĂ©gion. Le troisième front est commandĂ© par les colonels vĂ©nĂ©zuĂ©liens Jacinto Lara et JosĂ© MarĂa Carreño qui ont pour objectif la province de Santa Marta Ă partir d'Ocaña[1].
Montilla embarque à Juan Griego à bord de la flotte commandée par l'amiral Luis Brión et son second le capitaine José Prudencio Padilla, composée de 26 vaisseaux. La flotte se dirige vers le port de Riohacha qu'il occupe le après la fuite du gouverneur espagnol. Montilla part immédiatement avec 500 hommes vers Valledupar, où, le 28 mars, il retrouve des troupes de Lara et Carreño venues d'Ocaña. Pendant ce temps, la ville de Riohacha est frappée par un incendie causé par des troupes irlandaises indisciplinées de la Légion britannique, qui protestent contre les retards dans le paiement de leurs soldes et Montilla doit y retourner pour rétablir l'ordre[1].
La campagne continue dans la province de Carthagène des Indes Ă partir du 11 juin, lorsque la flotte vainc les unitĂ©s espagnoles stationnĂ©es Ă Sabanilla. Suivant le cours du rĂo Magdalena, Barranquilla et Soledad sont prises avec l'appui de la population civile. Baranquilla est alors dĂ©clarĂ©e capitale provisoire de la province de Carthagène et devient le centre des opĂ©rations militaires. Pedro Gual en est dĂ©signĂ© gouverneur civil[1]. Pendant ce temps, l'offensive commandĂ©e par HermĂłgenes Maza met en dĂ©route les royalistes sur le cours du Magdalena après la prise du port de Tenerife le [2].
Le , les troupes de Lara et Carreño, appuyĂ©es par des forces fluviales, dĂ©font les royalistes lors de la bataille de CiĂ©naga (es) et prennent Santa Marta. Ils rĂ©organisent l'expĂ©dition et prĂ©parent une attaque de la baie de Carthagène par la route du canal del Dique. Après un long siège, le , l'armĂ©e colombienne dĂ©truit les navires espagnols ancrĂ©s dans la baie, dans une bataille connue sous le nom « La Noche de San Juan », oĂą a excellĂ© JosĂ© Prudencio Padilla. Entre le 5 et le 6 juillet, la forteresse de San Fernando de Bocachica est occupĂ©e, conduisant Ă la capitulation ultĂ©rieure du gouverneur espagnol, le brigadier Gabriel de Torres. La ville est officiellement donnĂ©e Ă l'armĂ©e libĂ©ratrice le , lorsque le bataillon d'Antioquia, commandĂ© par le colonel JosĂ© MarĂa CĂłrdova, est le premier Ă entrer dans la ville. Les autoritĂ©s espagnoles sont finalement embarquĂ©es sur des navires colombiens Ă destination de Cuba[1].
Suites
La libĂ©ration de la cĂ´te nĂ©o-grenadine empĂŞche tout nouveau dĂ©barquement de corps expĂ©ditionnaire que l'Espagne pourrait envoyer. Avec la victoire de BolĂvar Ă Carabobo le qui porte un coup très dur Ă ce qui reste de l'armĂ©e royaliste au VĂ©nĂ©zuĂ©la, plus rien n'empĂŞche les patriotes d'en finir avec la prĂ©sence espagnole au nord de l'AmĂ©rique du Sud. C'est ce qu'ils feront au cours de la campagne d'Occident (es) qui s'achève par la prise de Puerto Cabello par le vĂ©nĂ©zuĂ©lien JosĂ© Antonio Páez le .
Au cours de cette campagne, Santa Marta tentera une ultime rébellion (es) en décembre 1822, mais la situation sera rétablie par Montilla en mars 1823.
Références
- (es) Adelaida SourdĂs Nájera, « La independencia del Caribe colombiano, 1810-1821: Caratagena, Santa Marta, Valledupar y Riohacha », Revista Credencial Historia,
- (es) Centro de Estudios Históricos del Ejército, « Maza, Hermógenes »