Passage des Andes
Le passage des Andes est un mouvement militaire de valeur stratĂ©gique pour la Campagne libĂ©ratrice de la Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie), dans laquelle l'armĂ©e indĂ©pendantiste sous le commandement de SimĂłn BolĂvar traverse la cordillère Orientale des Andes colombiennes pour libĂ©rer la Nouvelle-Grenade de la domination espagnole. Cette manĹ“uvre est considĂ©rĂ© comme l'une de ses plus importantes actions militaires et un exploit pour les moyens techniques de l'Ă©poque[3].
Date | 22 juin- |
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Lieu | Páramo de Pisba |
Nouvelle-Grenade Venezuela LĂ©gion britannique | Empire espagnol |
SimĂłn BolĂvar |
Guerre d'indépendance de la Colombie
Batailles
m Première république (1810-1815)
ReconquĂŞte espagnole (1815-1819)
Campagne libératrice (1819)
Grande Colombie (1819-1824)
Contexte
L'armĂ©e de BolĂvar est entrĂ©e en Nouvelle-Grenade le , franchissant le rĂo Arauca. ArrivĂ©e Ă Tame, elle rejoint les troupes de Francisco de Paula Santander et se prĂ©pare Ă franchir les Andes pour attaquer les provinces centrales de Nouvelle-Grenade, avec pour objectifs principaux Tunja puis Bogota.
L'entrĂ©e des hauts plateaux de la cordillère Orientale est gardĂ©e par des troupes de la Troisième Division, qui compte rien que dans la ville de Tunja 2 400 fantassins et 400 cavaliers commandĂ©s par le colonel d'artillerie JosĂ© MarĂa Barreiro[4]. Ă€ Tame, BolĂvar avait trois options pour marcher sur la ville de Tunja. La première par la saline de Cheeta, est le chemin le plus court et confortable pour les troupes grâce Ă l'existence de villages oĂą passer la nuit, mais aussi le plus surveillĂ© par les troupes royalistes postĂ©es dans la rĂ©gion et conscientes de la menace que constitue Santander Ă partir de la plaine orientale. La seconde voie passe par Labranzagrande pour prendre Sogamoso, oĂą se trouve le quartier gĂ©nĂ©ral royaliste. La troisième voie, par le páramo de Pisba est une route inhospitalière mais pas surveillĂ©e par les Espagnols, ce qui donnerait un effet de surprise sur les troupes royalistes. C'est cette troisième voie que BolĂvar choisit de suivre.
DĂ©roulement
Après quatre jours de repos à Tame, les troupes se déplacent dans des conditions hivernales sévères jusqu'à Pore, capitale de la province de Casanare, où elles arrivent le . Elles se trouvent alors au pied de la cordillère Orientale des Andes colombiennes. Depuis la ville de Pore, l'armée de libération poursuit sa marche dans la cordillère orientale, arrivant au fort de Paya, où, le , l'avant-garde mené par Santander met en fuite les 300 soldats de la garnison royaliste qui se réfugient à Labranzagrande. Cet épisode est connu sous le nom de bataille de Paya[4].
Le 2 juillet, l'armĂ©e reprend la marche et franchit la cordillère des Andes Ă travers le Páramo de Pisba le , l'avant-garde arrivant le mĂŞme jour Ă Socha oĂą BolĂvar la rejoint le lendemain avec l'armĂ©e principale. Durant cette traversĂ©e, plusieurs soldats meurent ou dĂ©sertent et beaucoup tombent malades. En outre, la cavalerie a Ă©tĂ© très diminuĂ©e, ce qui rĂ©duit la capacitĂ© de transport de troupes, de fournitures, d'armes et de munitions[4]. Dans la ville de Socha, l'armĂ©e libĂ©ratrice s'accorde quatre jours de repos pour se remettre du difficile voyage, reconstituer les rĂ©serves et rĂ©organiser les armes et les munitions.
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Paso de los Andes » (voir la liste des auteurs).
- (es) Lucas Morán Arce, Enciclopedia de Colombia, vol. 2, Nueva Granada, (ISBN 8439968612)
- JosĂ© MarĂa Vergara y Vergara & JosĂ© Benito Gaitán (1866). Almanaque de Bogotá i guia de forasteros para 1867. Bogotá: Imprenta de Gaitan, pp. 146
- Panorama militar de la guerra de Independencia, Bibliothèque Luis Angel Arango
- (es) Jesus MarĂa y Arrubla, Gerardo Henao, Historia de Colombia Para la Enseñanza Secundaria, Bogota, Voluntad, (lire en ligne), p. 342-344
- (Morán Arce 1977, p. 353)