Accueil🇫🇷Chercher

Passage des Andes

Le passage des Andes est un mouvement militaire de valeur stratégique pour la Campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie), dans laquelle l'armée indépendantiste sous le commandement de Simón Bolívar traverse la cordillère Orientale des Andes colombiennes pour libérer la Nouvelle-Grenade de la domination espagnole. Cette manœuvre est considéré comme l'une de ses plus importantes actions militaires et un exploit pour les moyens techniques de l'époque[3].

Contexte

L'armée de Bolívar est entrée en Nouvelle-Grenade le , franchissant le río Arauca. Arrivée à Tame, elle rejoint les troupes de Francisco de Paula Santander et se prépare à franchir les Andes pour attaquer les provinces centrales de Nouvelle-Grenade, avec pour objectifs principaux Tunja puis Bogota.

L'entrĂ©e des hauts plateaux de la cordillère Orientale est gardĂ©e par des troupes de la Troisième Division, qui compte rien que dans la ville de Tunja 2 400 fantassins et 400 cavaliers commandĂ©s par le colonel d'artillerie JosĂ© MarĂ­a Barreiro[4]. Ă€ Tame, BolĂ­var avait trois options pour marcher sur la ville de Tunja. La première par la saline de Cheeta, est le chemin le plus court et confortable pour les troupes grâce Ă  l'existence de villages oĂą passer la nuit, mais aussi le plus surveillĂ© par les troupes royalistes postĂ©es dans la rĂ©gion et conscientes de la menace que constitue Santander Ă  partir de la plaine orientale. La seconde voie passe par Labranzagrande pour prendre Sogamoso, oĂą se trouve le quartier gĂ©nĂ©ral royaliste. La troisième voie, par le páramo de Pisba est une route inhospitalière mais pas surveillĂ©e par les Espagnols, ce qui donnerait un effet de surprise sur les troupes royalistes. C'est cette troisième voie que BolĂ­var choisit de suivre.

DĂ©roulement

Après quatre jours de repos Ă  Tame, les troupes se dĂ©placent dans des conditions hivernales sĂ©vères jusqu'Ă  Pore, capitale de la province de Casanare, oĂą elles arrivent le . Elles se trouvent alors au pied de la cordillère Orientale des Andes colombiennes. Depuis la ville de Pore, l'armĂ©e de libĂ©ration poursuit sa marche dans la cordillère orientale, arrivant au fort de Paya, oĂą, le , l'avant-garde menĂ© par Santander met en fuite les 300 soldats de la garnison royaliste qui se rĂ©fugient Ă  Labranzagrande. Cet Ă©pisode est connu sous le nom de bataille de Paya[4].

Le 2 juillet, l'armée reprend la marche et franchit la cordillère des Andes à travers le Páramo de Pisba le , l'avant-garde arrivant le même jour à Socha où Bolívar la rejoint le lendemain avec l'armée principale. Durant cette traversée, plusieurs soldats meurent ou désertent et beaucoup tombent malades. En outre, la cavalerie a été très diminuée, ce qui réduit la capacité de transport de troupes, de fournitures, d'armes et de munitions[4]. Dans la ville de Socha, l'armée libératrice s'accorde quatre jours de repos pour se remettre du difficile voyage, reconstituer les réserves et réorganiser les armes et les munitions.

Références

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Paso de los Andes » (voir la liste des auteurs).
  • (es) Lucas Morán Arce, Enciclopedia de Colombia, vol. 2, Nueva Granada, (ISBN 8439968612)
  1. José María Vergara y Vergara & José Benito Gaitán (1866). Almanaque de Bogotá i guia de forasteros para 1867. Bogotá: Imprenta de Gaitan, pp. 146
  2. Panorama militar de la guerra de Independencia, Bibliothèque Luis Angel Arango
  3. (es) Jesus María y Arrubla, Gerardo Henao, Historia de Colombia Para la Enseñanza Secundaria, Bogota, Voluntad, (lire en ligne), p. 342-344
  4. (Morán Arce 1977, p. 353)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.