LĂ©gion britannique
La LĂ©gion britannique, ou les LĂ©gions britanniques, est un groupe d'unitĂ©s militaires formĂ© de volontaires Ă©trangers ayant luttĂ© sous les ordres du gĂ©nĂ©ral SimĂłn BolĂvar durant les guerres d'indĂ©pendance du Venezuela, de la Colombie, de l'Équateur, du PĂ©rou et de la Bolivie. Ses unitĂ©s faisaient partie de l'armĂ©e de la Grande Colombie qui se battait contre l’empire colonial espagnol.
LĂ©gion britannique | |
Création | 1817 |
---|---|
Dissolution | 1828 |
Pays | Royaume-Uni |
Allégeance | Nouvelle-Grenade Venezuela |
Branche | Armée de terre |
Type | Armée de volontaires |
Effectif | 5 300 |
Guerres | Guerre d'indépendance du Venezuela Guerre d'indépendance de la Colombie Guerre d'indépendance du Pérou Guerre d'indépendance de la Bolivie |
Commandant historique | James Rooke |
Recrutement
Ă€ partir de l'annĂ©e 1817, et durant les cinq annĂ©es suivantes, le nombre d'engagements dans les ports de l'Angleterre dĂ©passe les six mille hommes[1], cependant les 53 navires qui forment l'expĂ©dition suggère plutĂ´t un chiffre aux alentours de 5 300 soldats[2]. Le principal dĂ©lĂ©guĂ© pour effectuer le recrutement des volontaires Ă Londres est Luis LĂłpez MĂ©ndez[3]. Beaucoup de ces volontaires sont des vĂ©tĂ©rans du Royaume-Uni, incluant l'Irlande, et on compte Ă©galement quelques vĂ©tĂ©rans allemands au service de l'Angleterre. La majeure partie des soldats ont participĂ© aux guerres napolĂ©oniennes et Ă la guerre anglo-amĂ©ricaine de 1812. Ils sont motivĂ©s Ă la fois par des raisons politiques et par les avantages du mercenariat. BolĂvar quant Ă lui espĂ©rait Ă©lever le moral de ses troupes et incorporer des militaires professionnels Ă ses armĂ©es.
Composition
Les Légions Britanniques se composaient de la 1re Légion Britannique, de la 2e Légion Britannique et de la Légion Irlandaise. Elles formèrent les bataillons Albion, Carabobo et Rifles (es) et des régiments de cavalerie tels les Húsares, bien que ses membres combattirent aussi encadrés d'autres unités américaines. Les unités de volontaires étrangers usèrent de leurs propres enseignes, comme l'Union Jack pour les Anglais[6] ou pour la Légion Irlandaise un drapeau vert avec une harpe celtique, symbole de l'Irlande[7] - [8].
Forces des expéditions britanniques qui ont quitté Londres entre la fin 1817 et 1819 et ont rejoint la Grande Colombie[3] :
Commandant | Nombre de soldats |
---|---|
Colonel Hippisley | 720 |
Colonel English (es) | 1 200 |
Colonel Elson | 572 |
Général Juan D’Evereux | 1 729 |
Général Mac Gregor | 600 |
Colonel Meceroni | 300 |
Autres | 387 |
Total | 5 508 |
Engagements
Les lĂ©gions britanniques constituèrent une partie importante de l'armĂ©e de BolĂvar, qui les crĂ©dite de la victoire lors de la bataille de Boyacá en proclamant « Ces soldats libĂ©rateurs sont les hommes qui mĂ©ritent ces lauriers[9] », et de la bataille de Carabobo oĂą il les dĂ©crit comme « les sauveurs de ma Nation »[10]. Cependant, certains historiens affirment qu'il leur ont ensuite Ă©tĂ© presque oubliĂ©s par les pays dans lesquels ils se sont battus. Il y a de nombreuses preuves qu'il s'agit d'une erreur, car il y a mĂŞme des bataillons dans les armĂ©es sud-amĂ©ricaines qui portent fièrement leurs noms.
Campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade
Lorsque SimĂłn BolĂvar organise la force qui doit l'accompagner durant la campagne libĂ©ratrice de la Nouvelle-Grenade, il inclut la LĂ©gion britannique. Le colonel James Rooke est Ă la tĂŞte de 160 Ă 200 hommes qui lutteront pour l'indĂ©pendance de la Grande Colombie[3].
Après la bataille du Pantano de Vargas, le colonel Manrique, chef d'état-major, dit : « Tous les corps de l'armée se sont distingués, mais méritent une mention particulière (...) les compagnies britanniques. À ceux-là son excellence le président de la République a remis l'Étoile des Libérateurs, en récompense de leur persévérance et leur courage. »[11] - [3].
Le colonel Rooke est blessé par une balle au bras gauche. Il se le fait amputer et lorsque c'est fait il le lève de la main droite et crie en castillan « Vive la Patrie ! ». Le chirurgien lui demande en anglais : « Quelle Patrie ? Irlande ou Angleterre ? » et Rooke secoue négativement la tête et répond : « Celle qui me donnera une sépulture ». Le colonel Rooke meurt quelques jours après son amputation. Sa veuve, Anna Rooke, jouit d'une pension et reçoit une somme d'argent au titre de compensation[3].
Notes et références
- SimĂłn BolĂvar: a life. John Lynch
- Alexander Walker (1822). Colombia, relaciĂłn geográfica, topográfica, agrĂcola, comercial y polĂtica de este paĂs: adaptada para todo lector en general y para el comerciante y colono en particular. Tomo II. Londres: Banco de la RepĂşblica, p. 284.
- (es) Coronel Guillermo Plazas Olarte - UK in Colombia, « Legión Británica en la Independencia de Colombia » (consulté le )
- Brown, Matthew (2006)
- Brown, Matthew (2006)
- Adventuring through Spanish Colonies: Simon Bolivar, Foreign Mercenaries and the Birth of New Nations, Brown, Matthew 2006
- Adventuring through Spanish Colonies: Simon Bolivar, Foreign Mercenaries and the Birth of New Nations, Brown, Matthew 2006
- Banderas de Irlanda. Wikipedia en anglais : Flag of Leinster (en), en:List of flags of the Republic of Ireland#Military flags.
- « Esos Soldados liberadores son los hombres que merecen Estos laureles »
- « Los Salvadores de mi Nación »
- « Todos los cuerpos del ejĂ©rcito se han distinguido, pero merecen una menciĂłn particular, (…) las CompañĂas Británicas. A las que su Excelencia el Presidente de la RepĂşblica, les ha concedido la “Estrella de los Libertadores”, en premio de su constancia y de su valor »