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Cémentation (métallurgie)

La cémentation est un traitement thermochimique qui consiste à faire pénétrer superficiellement du carbone dans un acier dont le pourcentage de carbone est insuffisant pour prendre de la trempe, afin de le transformer en surface en un acier fortement carburé susceptible d'être trempé.

La cémentation désigne deux procédés métallurgiques :

Le mécanisme est le même dans les deux cas, mais dans le procédé historique, on attend « suffisamment longtemps » pour que le carbone pénètre à cœur.

Histoire

Le fait d'enrichir du fer, obtenu en bas fourneau, en carbone par réaction solide gaz est utilisé pour le wootz, procédé apparu vers -300 dans le sud du sous-continent indien. Au XVIIe siècle, le procédé est utilisé en Europe, et est abandonné au XXe siècle (voir Acier de cémentation).

Indication en construction

Ce traitement est utilisé pour augmenter la dureté superficielle de pièces en acier "doux" et "demi-doux", c'est-à-dire en acier non allié contenant moins de 0,3 % de carbone (type C22). Pour cela on augmente la teneur superficielle en carbone (il faut cependant que cet acier contienne des éléments tels que : Cr, Mn, Ni, Mo, B).

Aspect métallurgique

Elle se réalise à une température comprise généralement entre 900 °C et 930 °C. La durée de traitement dépend de la profondeur désirée (de 0,1 à 3 mm). Le potentiel carbone recherché est communément de 0.85 %. Celui-ci est obtenu aujourd'hui par craquage de liquide organique directement dans le laboratoire de traitement. On utilise un mélange d'azote et de méthanol. Lors du craquage le méthanol donnera le CO et le CO2. Le CO apportera le carbone naissant. Cette phase d'enrichissement est généralement suivie d'une trempe à l'huile et d'un revenu basse température. Un nouveau procédé dit de cémentation basse pression remplace progressivement la cémentation atmosphérique.

Autrefois, on pratiquait la cémentation solide. On utilisait à cet effet soit des poudres, mais l'action était inégale et laissait des plages douces, soit des grains de 6 à 8 mm de grosseur qui offraient un meilleur passage aux gaz et donnaient une meilleure conductivité thermique. Le cément de Caron était très utilisé (60 parties de charbon de bois et 40 parties de carbonate de baryum).

En plus d'une dureté superficielle élevée (58 à 63 HRC selon la température du revenu), la cémentation apporte résistance à l'usure et tenue à la fatigue.

Comme pour les traitements thermiques de trempe, il est préférable d'anticiper les variations géométriques des pièces en laissant une surépaisseur de rectification.

Après cémentation, les pièces peuvent être trempées, puis elles passent dans un four de revenu à des températures comprises entre 175 °C et 200 °C.

Les accidents de cémentation possibles sont :

  1. Dureté superficielle inégale - Plage douce après trempe
    carburation insuffisante, pièces oxydées, zones ségrégées sulfureuses, pièces malpropres, température irrégulière et insuffisante en certains endroits, parties de pièces refroidies trop lentement.
    Dureté régulière mais insuffisante après trempe
    Durée de l'opération trop courte ou température insuffisante, atmosphère incorrecte, régénération ou chauffage avant trempe effectué dans un four décarburant ou oxydant, température avant trempe insuffisante, vitesse de refroidissement trop faible.
    Ecaillage - Tapures - Criques
    Constaté dans le cas d'une cémentation très prononcée et souvent trop rapide générant de la cémentite libre, son point de transformation étant différent de celui de la perlite.
    Fragilité du cœur
    régénération incomplète par suite d'une température trop faible ou d'un temps de traitement insuffisant.
    Déformations
    pièces mal soutenues dans le four, ou mauvaise présentation dans le bain de trempe ou absence de préchauffage.

Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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