CĂ©aux
Céaux est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 415 habitants[Note 1].
CĂ©aux | |
L'Ă©glise Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Christophe Hernot 2020-2026 |
Code postal | 50220 |
Code commune | 50108 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Céaussiens |
Population municipale |
415 hab. (2020 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 37âČ 57âł nord, 1° 23âČ 10âł ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 71 m |
Superficie | 8,39 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Avranches (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pontorson |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Commune donnant sur la baie du mont Saint-Michel, Céaux est entourée des communes de Courtils, Servon, Pontaubault et Le Val-Saint-PÚre.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pontorson », sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[7] et qui se trouve Ă 12 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 838,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9].
Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et Ă 27 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Céaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
La commune, bordĂ©e par la Manche, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (99,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (65,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (22,5 %), prairies (7,8 %), zones urbanisĂ©es (3,5 %), zones humides cĂŽtiĂšres (0,2 %), eaux maritimes (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Celsis entre 1060 et 1066, Cels entre 1066 et 1087[24].
Pour Albert Dauzat, ce nom repose sur le latin celsus (« élevé »)[25]. François de Beaurepaire reprend cette hypothÚse en envisageant parallÚlement une référence à une « construction élevée », ou encore un sens figuré ; le qualificatif d'une divinité locale, « TrÚs-Haut », et donc indirectement désigne un lieu de culte[26]. René Lepelley fait siennes ces explications, tout en conservant aussi la possibilité de voir dans Céaux le produit de cellis « ermitages »[27].
Histoire
Il y eut peut ĂȘtre un prieurĂ© Ă CĂ©aux[Note 9] â son existence n'est pas confirmĂ©e par tous les historiens â, une confusion est possible avec CĂ©aux (Vienne)[29].
En 1639, Céaux fut l'un des points de départ de la révolte des Nu-pieds[29]. En 1838, on comptait encore 35 salines[29].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[33].
En 2020, la commune comptait 415 habitants[Note 10], en diminution de 4,82 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Cyr-Sainte-Julitte (XVe, XVIIeâââXIXe siĂšcles)[29] avec une tour romane du XIIe siĂšcle. Elle abrite un vitrail, reprĂ©sentant le Jugement dernier et la RĂ©surrection, classĂ© au titre objet aux monuments historiques[36], une verriĂšre Ă personnages (XVeâââXIXe siĂšcles), un maĂźtre-autel (XVIIe), une chaire Ă prĂȘcher (XVIIe), des fonts baptismaux (XVIIe) et les groupes sculptĂ©s saint Cyr et sainte Julitte (XVIIIe), Ă©ducation de la Vierge (XVIe), Vierge Ă l'Enfant (XVe), saint Roch et le chien (XVIIe)[29].
- Croix de cimetiĂšre (Moyen Ăge)[29].
- Maison de Valhubert[29].
Personnalités liées à la commune
- Jean-marie Mellon Roger dit Valhubert (1764-1805), général de Napoléon Ier, dont le pÚre possédait la propriété de Val-Hubert à Céaux dont il tira son nom de guerre[29].
- Jean-François Delanoë (1790-1826), né à Céaux, maréchal des logis aux hussards de Moselle, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'honneur[29].
HĂ©raldique
Blason | CoupĂ© : au 1er parti au I de sinople Ă la silhouette du Mont-Saint-Michel d'argent en chef accompagnĂ© en pointe de trois agneaux d'argent, la tĂȘte et les membres de sable, celui de la pointe plus grand que les deux autres, au II d'or Ă une plante de salicorne de trois brins de sinople soutenue d'un triangle ondoyant mouvant du trait de partition et s'Ă©tirant en fasce jusqu'au bord senestre, au 2d de gueules Ă deux lĂ©opards d'or (armĂ©s et lampassĂ©s d'azur), l'un au-dessus de l'autre[37]. |
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Détails | Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie Création Jean-François Binon, adoptée le . |
Voir aussi
Bibliographie
- RenĂ© Gautier et al. (prĂ©f. Jean-François Le Grand, postface DaniĂšle PolvĂ©-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Ăditions Eurocibles, coll. « InĂ©dits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 140
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Céaux sur le site de la communauté de communes
- CĂ©aux sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Un Philippe du Moncel (â 1595), patron et seigneur de Flottemanville, est qualifiĂ© de prieur de CĂ©aux[28].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[38].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontorson - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Céaux et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontorson - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Céaux et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le ).
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Ernest NÚgre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 405.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-ThérÚse Morlet), p. 159a.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, page 94.
- RenĂ© Lepelley, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / CondĂ©-sur-Noireau, Ăditions Charles Corlet, 1993, p. 88b.
- Gautier 2014, p. 205.
- Gautier 2014, p. 140.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 102.
- Réélection 2014 : « Céaux (50220) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « VerriÚre : Le Jugement dernier, La Résurrection », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- « 50108 Céaux (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- « Céaux sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)