Bréville-les-Monts
Bréville-les-Monts est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 659 habitants[Note 1] (les Brévillais).
Bréville-les-Monts | |
Les vestiges de l'ancienne église Saint-Pierre. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Jean-Marc Paiola 2020-2026 |
Code postal | 14860 |
Code commune | 14106 |
Démographie | |
Gentilé | Brévillais |
Population municipale |
659 hab. (2020 ) |
Densité | 139 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 29″ nord, 0° 13′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 11 m Max. 63 m |
Superficie | 4,75 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.breville-les-monts.fr |
Géographie
La commune est au nord de la plaine de Caen, aux portes du pays d'Auge. Son bourg est à 9 km au sud-est d'Ouistreham, à 10 km au sud-ouest de Cabourg et à 14 km au nord-est de Caen[1].
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Lisieux[4]
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sallenelles », sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[11] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[12] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 17 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Bréville-les-Monts est une commune rurale[Note 7] - [18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (8,7 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Brivilla en 1108 et 1133[25] et Brevilla en 1198[26].
Le second élément est l'ancien français vile, latinisé en villa, dans son sens originel de « domaine rural » hérité du latin villa rustica. Il est précédé d'un nom de personne comme c'est le cas pour la plupart des formations en -ville.
Le premier élément Bré- représenterait l'anthroponyme germanique Bero[25] - [27] ou un hypothétique Bladher[26].
Marie-Thérèse Morlet, dans le doute, ne fait figurer aucun Bréville dans son ouvrage sur les noms de personnes contenus dans les noms de lieux[28] - [29].
Si Bero explique bien les différents Berville de Normandie (à moins d'y voir dans certains cas le nom de personne féminin scandinave Bera), de Lorraine, etc. cf. Berville (Seine-Maritime, Berreville, Berville XIIe siècle), ainsi que Bréville (Charente, Berovilla en 1220), l'aspect des formes anciennes des différents Bréville de Normandie rend difficile cette explication, car on ne trouve aucune trace de la métathèse de [r] supposée par ces auteurs. En effet, Bréville-sur-Mer (Manche) est attesté dès 1056 sous la forme Brevilla, de sorte que François de Beaurepaire considère la nature du premier élément Bre- comme incertaine[30]. C'est aussi ce que semble indiquer la forme Brivilla de ce Bréville. Le même François de Beaurepaire semble ignorer l'existence des noms de personnes norrois Breiðr et Breði[31] qui pourraient convenir, alors qu'il propose l'adjectif breiðr de même origine pour Brestot (Eure, Breitot 1080), sachant que statistiquement les anthroponymes sont plus nombreux que tout autre élément dans les formations en -tot. Ce même adjectif / anthroponyme est d'ailleurs proposé par divers toponymistes comme premier élément des toponymes Brévy, Bréhoulles, Bréholles, Brébec, Brémare, Brélonde qui ont tous comme second élément un appellatif d'origine scandinave.
Le avec le décret no 2004-886, Bréville devient Bréville-les-Monts[32].
Histoire
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les parachutistes britanniques de la 5e brigade de la 6e division aéroportée sautent entre Ranville et Bréville[33]. Ils rejoignent les commandos du major Howard qui ont réussi à s'emparer du pont de Bénouville (Pegasus Bridge) sur le canal de Caen et du pont de Ranville sur l'Orne. Mais au contraire de Ranville, Bréville, situé sur une hauteur, permet à la 346e division allemande[33] de repousser les Britanniques à l'aube du [34]. Le village ne sera pris qu'au bout de plusieurs jours et le front ne progressera quasiment plus dans la zone pendant plus de deux mois[33].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[35] :
- total des produits de fonctionnement : 328 000 €, soit 501 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 326 000 €, soit 498 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 51 000 €, soit 77 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 48 000 €, soit 73 € par habitant ;
- endettement : 181 000 €, soit 276 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 12,15 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 23,09 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 36,63 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints.
Résultat des élections municipales de mars 2008
L'opposition n'ayant pas réussi à constituer une liste, la liste sortante, conduite par madame Giroud-Viel est réélue dans sa totalité avec 92 % des suffrages exprimés et une participation de 71 %[37].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2020, la commune comptait 659 habitants[Note 9], en augmentation de 1,23 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruines de l'ancienne église Saint-Pierre, inscrites monument historique[42], comportant notamment une Vierge à l'Enfant de la fin du XVIIe siècle. La nouvelle église a été construite à côté, en 1960[43].
- Manoir de Saint-Côme XVIe siècle.
- Château d'Amphernet, construit en 1810[44].
- Monument aux morts[45].
- Lavoir du Bas de Bréville sur le Douet des Grichauts.
- Vestiges de l'église Saint-Pierre.
La nouvelle église Saint-Pierre. - La Vierge à l'Enfant de l'ancienne église Saint-Pierre.
- Le lavoir du Bas de Bréville.
Manifestations
Le comité des fêtes et des loisirs de Bréville organise chaque année depuis plus de vingt ans une course à pied à la fin du mois de juin[46].
Héraldique
|
Les armes de la commune de Bréville-les-Monts se blasonnent ainsi : |
---|
Voir aussi
Bibliographie
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- La bataille de Bréville du 12 juin 1944
- En 1987 des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour les vestiges d’un important habitat d’époque gallo-romaine, à l’emplacement du lotissement des dentellières
- B. Duvernois., 1987. Un habitat rural gallo-romain à Bréville-les-Monts (Calvados), Rapport de fouille de sauvetage, SRA Basse-Normandie.
- Albert Le Lorier, Monographie historique et statistique de la paroisse et commune de Bréville, Paris-Auteuil, impr. D. Fontaine, 1898, 311 p.
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Sallenelles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bréville-les-Monts et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Sallenelles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bréville-les-Monts et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 930
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 79
- Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
- Dominique Fournier, « Bréville-sur-Mer#Toponymie » in Wikimanche (lire en ligne)
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 87
- site de Nordic Names : nom de personne Breiðr (lire en anglais)
- Décret n°2004-886 du 26 août 2004 portant changement de nom de communes.
- Yann Magdelaine, Atlas du Débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 103 p. (ISBN 978-2-7373-5657-5), p. 24
- Source : Mémorial de Caen
- Les comptes de la commune
- « Sandrine Fosse à la tête de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Résultats élections municipales Bréville 2008 : premier et second tour
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Restes de l'église », notice no PA00111120, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Visite de l'église St Pierre de Bréville-les-Monts, sur youtube
- Le Château d’Amphernet
- Monument aux Morts XIXe siècle
- « Ouest-france.fr - 150 coureurs lors de la fête du pays - Bréville » (consulté le )
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.