Brestot
Brestot est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Brestot | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Maire Mandat |
Émilie Da Silva 2020-2026 |
Code postal | 27350 |
Code commune | 27110 |
Démographie | |
Gentilé | Brestotois |
Population municipale |
652 hab. (2020 ) |
Densité | 75 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 09″ nord, 0° 41′ 10″ est |
Altitude | Min. 50 m Max. 139 m |
Superficie | 8,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Audemer |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Boisement
Une partie sud et, dans une moindre mesure, une partie ouest de la commune de Brestot est couverte par la forêt de Montfort.
En novembre 2015, le Conseil départemental de l'Eure a acquis 6 ha de terrains en friche ou agricoles, répartis sur quatre parcelles, et a conventionné avec l’Office national des forêts pour que celui-ci réalise des travaux de reboisement. Ces hectares, qui viennent agrandir la forêt de Montfort, seront, courant 2016, plantés de châtaigniers, de chênes, de charmes, d’aulnes de Corse, d’érables sycomores, d’alisiers et de cormiers.
Cette opération constitue l'une des mesures compensatoires à la construction de la déviation de Pont-de-l'Arche, dont le tracé avait nécessité d'empiéter sur 54 ha de la forêt domaniale de Bord. Le Département de l’Eure a été obligé de compenser trois fois plus et de réintroduire 163 ha de surfaces boisées, attenants à des forêts domaniales euroises[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 38 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,5 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Brestot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,8 %), forêts (30,6 %), prairies (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bretot vers 1040[24]; Breitot vers 1080[24] et au XIIe siècle (charte de Galeran de Meulan); Braetot en 1250 (cartulaire du Bec); Braistot en 1547 (Etat civil)[24], on prononce « Brétô »[24], sans articuler le s purement graphique, conformément à l'étymologie. Puis Bretot en 1722; Braietot en 1828[25].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale d'origine scandinave composée de l'adjectif norrois breiðr « grand, large » et topt « terrain avec habitation, ferme, propriété »[24]. Homonymie avec Bratoft (Angleterre, Breitoft vers 1115)[24].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2020, la commune comptait 652 habitants[Note 8], en augmentation de 22,56 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Brestot compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :
- le château de Brumare (XVIIe et XIXe) Inscrit MH (1978)[30].
Par ailleurs, de nombreux autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Sauveur / Sainte-Marie (XIe, XIIe, XIVe, XVIIIe et XIXe)[31] ;
- le presbytère (XVIIIe)[32] ;
- une croix de cimetière du XVIIe siècle dans le cimetière de l'église Saint-Sauveur[33] ;
- deux manoirs : l'un du XVIIe siècle au lieu-dit les Roussettes[34], l'autre du XVIe siècle au lieu-dit le Quesney[35] ;
- cinq fermes : deux du XVIIIe siècle au lieu-dit les Godebouts[36] - [37], une du XVIIIe siècle au lieu-dit les Bourguignons[38], une du XVIIIe siècle au lieu-dit le Mont Rôti[39] et une dernière du XVIIIe siècle au lieu-dit les Chèvres[40].
- L'église.
- La croix de cimetière.
ZNIEFF de type 1
- Le chêne à la Vierge[41].
ZNIEFF de type 2
- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[42].
Personnalités liées à la commune
- Baptiste Renard (1768-1827), domestique de Dumouriez, héros de la bataille de Jemmapes, né à Brestot.
Héraldique
Blason | Parti : au 1er d'azur à la Vierge à l'Enfant d'or, au 2e de sinople au château du lieu d'argent ouvert, ajouré et essoré de sable et au chef de gueules chargé de deux léopards d'or l'un au-dessus de l'autre ; enté de sable au bœuf arrêté d'or surmonté d'une gerbe de blé du même. |
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Détails | Les deux léopards d'or des armoiries de Brestot rappellent les armoiries de la Normandie. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « La forêt de Montfort pousse de 6 hectares », sur Le site de la préfecture de l'Eure (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Brestot et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Brestot et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 77.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 35.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château de Brumare », notice no PA00099358, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Saint-Sauveur », notice no IA00019623, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00019625, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00019630, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00019633, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00019624, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019626, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019632, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019629, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019628, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019627, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le chêne à la Vierge », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).