Bouxières-aux-Chênes
Bouxières-aux-Chênes est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Bouxières-aux-Chênes | |||||
Église Sainte-Madeleine | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Seille et Grand Couronné | ||||
Maire Mandat |
Philippe Voinson 2020-2026 |
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Code postal | 54770 | ||||
Code commune | 54089 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouxiérois [1] | ||||
Population municipale |
1 406 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 22″ nord, 6° 15′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 408 m |
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Superficie | 19,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Grand Couronné | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
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Situé au nord-est de Nancy sur la route de Nomeny, le village de Bouxières-aux-Chênes est l'un des plus grands de Meurthe-et-Moselle par sa superficie d'environ 2 000 hectares. Placé idéalement sur le coteau est du plateau du Grand Couronné, il est resté agricole avec un développement urbain dans les années 1970. D'anciennes vignes côtoient des vergers de mirabelliers.
Écarts et lieux dits
- Cheval Rouge.
- Écuelle.
- Moulins.
Urbanisme
Typologie
Bouxières-aux-Chênes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,2 %), prairies (27,6 %), forêts (25,8 %), cultures permanentes (6,3 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Histoire écrite par Lepage en 1843 et 1853 :
« Il est fait mention de Bouxières (Buxeriœ Majores) dans la confirmation des biens et des privilèges de l’abbaye de Saint-Pierre de Metz par l’empereur Othon II, le 11 mai 967.
Ce village est appelé Buxeriæ subter Amanciam. dans une lettre donnée par le duc Mathieu, en 1249, pour l’abbaye de Clairlieu. (Abb[1]. de Clairlieu.)
Le village de Bouxières-aux-Chênes, nommé anciennement Bouxières-sous-Amance et Grand-Bouxières, est mentionné pour la première fois dans des titres qui remontent au XIIIe siècle, bien que son origine doive être beaucoup plus ancienne. En 1276, Henri de Vaudémont échange avec le duc Ferri III le fief de Bouxières-sous-Amance, qu’Erard de Vendières, seigneur d’Autrey, tenait de lui en fief et hommage. En 1294, ce fief fut de nouveau échangé, par le duc de Lorraine, avec Vautrin de Rosières, contre ce que ce seigneur possédait ès ville et saline de Rosières. Enfin, en 1457, le duc Jean engagea la moitié des villes, terres et seigneurie de Bouxières pour prix de l’acquisition qu’il avait faite, sur Isabelle de Nancy, veuve d’Henri de Lenoncourt, des ville, terre et seigneurie de St.-Dizier devant Nancy. Le duc Jean, dès l’an 1448, avait octroyé aux habitants de Bouxières des chartes, qui furent confirmées par le duc Antoine en 1508. On y voit que leur taille était fixée à 80 livres, plus un droit particulier, appelé l’Orme de Nancy, duquel étaient exempts les maire, échevins, clercs tonsurés et gens de noble lignée. Le maire et la justice du ban et de la ville de Bouxières avaient toute connaissance sur le fait de la justice haute, moyenne et basse, sur toutes amendes, épaves et forfaits. Les habitants étaient tenus de suivre la bannière d’Amance quand elle était mandée pour les affaires du duc, sur la réquisition du prévôt de cette ville et ceux qui manquaient à l’appel étaient passibles d’une amende. Il parait, d’après la charte dont nous parlons, que les gens et la justice de Bouxières avaient coutume, depuis un temps immémorial, « d’aller quérir leur premier appel de plaid et jugement au lieu de Vendières. » Cette servitude fut abolie, et les appels durent se porter devant la justice de Nancy. La cure de Bouxières fut unie à la collégiale St-Georges de Nancy par Hector d’Ailly, évêque de Toul, qui commença à siéger en 1524. »
Bouxières-aux-Chênes est composé de trois principaux hameaux : Moulin avec le prieuré de Blanzey, Bouxières et Ecuelle avec le Château. Sur la commune de Bouxières-aux-Chênes, en haut du hameau de Moulins, il y a Blanzey avec la chapelle Sainte-Agathe, ancienne ferme des ducs de Lorraine devenue un prieuré au XIIe siècle par l'abbaye prémontrée de Sainte-Marie-au-Bois, construite à côté du site probable d'une ancienne villa gallo-romaine appelée Blanca.
Le hameau de Moulins qui en dépend, appelé autrefois Molendinum, était un village assez important, uni à l’abbaye Sainte-Marie de Pont-à-Mousson et qui avait pour patron saint Hilaire ; le duc de Lorraine en était également seigneur. La ferme de Blanzey était un prieuré du nom de Sainte-Agathe et qui appartenait à la mense de l’abbaye de Sainte-Marie. Les ducs de Lorraine en avaient fait auparavant le chenil de leurs meutes de chasse, mais la duchesse Berthe le donna, avec les terres qui en dépendaient, à l’abbaye de Sainte-Marie, dans le XIIe siècle. Le hameau de Moulins doit son nom aux nombreux moulins qui profitaient du ruisseau puissant qui traverse le hameau et qui bénéficie d'un débit constant toute l'année et de la forte pente à cet endroit pour moudre le grain. Il reste quelque rare exemplaire de cette architecture transformée en maisons d'habitations.
Bouxières-aux-Chênes doit son nom au terme ancien signifiant Buisson, en latin Buxieræ, est un ancien village. Il dépendait autrefois de la seigneurie d’Amance et fut probablement bâti par quelque chevalier de ce nom. Il passa ensuite aux ducs de Lorraine, suivait les coutumes de la province et répondait au parlement de Nancy, bailliage de Nomeny.
Au centre de Bouxières-aux-Chênes se trouve un lavoir qui a été sauvé de la destruction et rénové par l'équipe du maire Bertrand Hirtz dans les années 1980 et qui est maintenant classé. Un magnifique cadastre napoléonien de Bouxiéres, sauvé de la destruction à la même période, se trouve dans les archives de la commune.
L'église ancienne de Bouxières se situait à la place du cimetière actuel. Elle fut déclarée en ruine vers 1780. La nouvelle église, plusieurs fois bombardée fut reconstruite au centre du village.
Pendant la guerre de 1870, les Uhlans (lanciers de la cavalerie allemande) firent des passages de nuit sur la route départementale pour provoquer la garnison de Nancy et effrayer les populations.
Bouxières-aux-Chênes fut en 1914 au centre du dispositif de défense de Nancy et la bataille fit rage sur ce secteur dites la bataille du Grand-Couronné. De nombreuses destructions ont eu lieu à la suite des bombardements comme en témoignent les cartes postales de l'époque.
Politique et administration
Bertrand Hirtz a été élu en 1983 à l'âge de 29 ans. Il fut le plus jeune maire de Meurthe-et-Moselle. Il démissionna en 1986 pour des raisons professionnelles. Il a été de nouveau élu de 2001 à 2008 en Alsace comme conseiller municipal à Schiltigheim, 2e plus grande ville du Bas-Rhin avec 30 000 habitants.
Jacques Chevalier a été tout d'abord conseiller à Bouxières-aux-Chênes sous le mandat Cordary en 1978, il démissionna en 1981 mais revint en 1983 en tant que 1er adjoint aux côtés de Bertrand Hirtz. Il fut élu maire en 1986, réélu en 1989 et 1995 jusqu'en 2001. Se laissant du répit, en raison de sa maladie, le temps d'un mandat, il fut réélu maire de la commune en 2008. Décédé le 23 juin 2011, il a été remplacé par sa fille Audrey Donnot le 10 septembre 2011.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2020, la commune comptait 1 406 habitants[Note 3], en diminution de 1,33 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Au centre de Bouxières-aux-Chênes se trouve un lavoir qui a été sauvé de la destruction et rénové par l'équipe de Bertrand Hirtz en 1984, qui est maintenant classé monument historique.
- Un magnifique cadastre napoléonien de Bouxières, sauvé de la destruction et restauré à la même période, se trouve dans les archives de la commune.
Édifices religieux
- Chapelle Sainte-Agathe de Blanzey XIIe siècle : chœur, abside et crypte inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [14] ; façade XVIIIe siècle, crypte XIIe siècle restaurée 1956, voûtée d'ogives ; chapiteaux à décor végétal, baies XVe siècle/XVIe siècle, statue XVIe siècle sur la façade, retable 1959.
- Église Sainte-Madeleine de Bouxières, détruite en 1914-1918, reconstruite en 1923-1924 sur les plans de l'architecte Alfred Thomas, de Nancy ; l'ancien édifice ayant été totalement détruit lors de la Première Guerre mondiale. La réalisation de l'ameublement intérieur est confiée à Jules Cayette[15] qui réalise le maître-autel en pierre et mosaïques (aujourd'hui disparu, ne subsiste que la porte du tabernacle et le médaillon à décor d'Agnus Dei, réinstallés dans le nouvel aménagement liturgique), les autels latéraux, la grille de communion (seuls subsistent les deux vantaux mobiles), les bancs de la nef à décor de feuilles de chêne (en rappel du nom de la commune), les fonts baptismaux, les tabourets et le fauteuil du célébrant, le meuble de rangement de la sacristie. Les vitraux sont signés de Jacques Grüber.
- Chapelle Saint-Étienne à Écuelle : tour XIIe siècle, chevet XVe siècle, nef XVIIIe siècle
Personnalités liées à la commune
- Albert de Circourt (1709-1795), conseiller d'État en 1872 et historien.
- Joseph Gérard OMI (1831-1914), missionnaire dans l'actuel Lesotho, déclaré bienheureux en 1988.
- Henry Blahay (1869-1941), peintre lorrain.
Héraldique, logotype et devise
Blason | D'or au chêne parti de sinople et de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Bouxières-aux-chênes », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Bouxières-aux-Chênes sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Chapelle Sainte-Agathe de Blanzey », notice no PA00106002, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Étienne Martin, Jules Cayette (1882-1953), mémoire d'histoire de l'Art, Université Nancy 2, 2005, p. 237-238. Étienne Martin, Jules Cayette, 1882-1953, créateur d’art à Nancy, Metz, éditions Serpenoise, 2011, p.83-90.