Biéville
Biéville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 191 habitants[Note 1].
Biéville | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Philippe Briard 2020-2026 |
Code postal | 50160 |
Code commune | 50054 |
Démographie | |
Gentilé | Biévillais |
Population municipale |
191 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 53″ nord, 0° 53′ 18″ ouest |
Altitude | Min. 82 m Max. 160 m |
Superficie | 5,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins du Pays saint-lois et du Bessin. Son bourg est à 7,5 km à l'ouest de Caumont-l'Éventé, à 10 km au nord-est de Torigni-sur-Vire et à 17 km à l'est de Saint-Lô[1].
La route départementale no 13 reliant Torigni-sur-Vire au sud-ouest à Caumont-l'Éventé au nord-est borde le sud du territoire. Du bourg, on y accède par la D 291 au sud-ouest qui se prolonge au nord pour rejoindre la D 11 (Saint-Lô - Caumont-l'Éventé) à Vidouville. Au sud du bourg, la D 291 croise la D 190 qui permet un autre accès à la D 13 au sud-est et relie Lamberville à l'ouest. L'accès le plus court à l'A84 est à Saint-Ouen-des-Besaces (échangeur 41) à 10 km au sud, par Dampierre.
Biéville est dans le bassin de la Vire, par son sous-affluent la Drôme qui délimite le territoire à l'est. Deux de ses affluents parcourent le territoire communal : le Cauvin et le ruisseau de Parquet qui marque la limite avec Vidouville au nord.
Le point culminant (160 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Cauvillière. Le point le plus bas (82 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Livry », sur la commune de Caumont-sur-Aure, mise en service en 1995[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 917,3 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 34 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Biéville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,5 %), terres arables (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bieuville en 1308[24], Biuville en 1316[24], ecclesia de Bievilla vers 1350[25].
Le toponyme Biéville pourrait dériver de l'anthroponyme germanique Boia[26]. Le latin villa qui a évolué en ville en ancien français, dans le sens de « domaine rural », est présent dans de nombreux toponymes.
Le gentilé est Biévillais.
Histoire
Le seigneur du lieu avait le patronage de l'église. La dîme était partagée entre le curé du village et l'abbaye Saint-Léger de Préaux[27].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2020, la commune comptait 191 habitants[Note 9], en augmentation de 1,06 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Biéville a compté jusqu'à 452 habitants en 1806.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre d'origine romane (XIIe – XVIIIe siècles) avec ses modillons et corniche (XIIe), et sa tour-porche coiffée en bâtière en façade. Elle abrite une chasuble, étole, manipule, bourse de corporal, voile de calice (XVIIIe) classée au titre objet aux monuments historiques. Sont également conservés un maître-autel de la fin du XVIIIe, des fonts baptismaux (XVIe), une statue de saint Pierre (XVIe), un groupe sculpté saint Mathurin (XVIe), ainsi qu'une verrière de Sagot[34].
- Croix de cimetière (XVIe siècle).
- Ferme de la Malherbière, construite au XIXe siècle en lieu et place d'un ancien manoir. On y accédait par un pont, la propriété étant entourée de douves. Elle ne se visite pas.
- Pour mémoire
- Chapelle de la Malherbière.
Activité et manifestations
Tous les deux ans, le comité des fêtes organise sa fête patronale.
Personnalités liées à la commune
- Le coureur cycliste Gaston Rousseau, est né dans la commune en 1925.
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 30.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 123.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Biéville sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Livry - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Biéville et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Livry - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Biéville et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, , p. 80.
- Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen : Recueil des Historiens de France, , p. 121C.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 68.
- Delattre 2002, p. 30.
- « Philippe Briard est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Gautier 2014, p. 91.