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Corporal

Le corporal (de l'adjectif latin corporalis, du corps, car sur le linge est posĂ© le corps du Christ) est un linge liturgique (gĂ©nĂ©ralement carrĂ©, d'environ 45 Ă  50 cm de cĂ´tĂ©) sur lequel sont posĂ©s la patène et les vases sacrĂ©s (calice et ciboire) durant la cĂ©lĂ©bration eucharistique. Sa prĂ©sence facilite la rĂ©cupĂ©ration des miettes de pain consacrĂ© qui pourraient ĂŞtre tombĂ©es de la patène ou des ciboires.

Un corporal déplié sur lequel sont posés la patène, le ciboire et le calice

Histoire

Primitivement, il y avait sur l'autel un grand linge[1] qui servait en même temps à recouvrir les vases sacrés par-dessus. Au XIIe siècle on commença à utiliser de petits corporaux de forme moderne ; c’est alors qu’apparaît la pale[2].

Dans le rite romain

Plié, dans le rite romain, le corporal a la forme d'un carré. Selon l'ordinaire de l'Église romaine du XIVe siècle, il devait avoir « quatre plis dans le sens de la longueur et trois dans le sens de la largeur », de manière à enfermer les parcelles d'hosties qui auraient pu y tomber, et que le prêtre n'aurait pas vues et ramassées lors de la communion. Après Vatican II, par simplification, il est normalement plié deux fois en trois dans le sens de la largeur ; c'est-à-dire que les plis (deux plis dans un sens, et deux plis dans le sens perpendiculaire) dessinent 9 petits carrés presque égaux. Déplié, il a la forme d'un grand carré, mais dans sa forme primitive, il était plus long que large, sa partie postérieure étant repliée sur le calice en guise de pale.

On le distingue des autres linges parce qu'il est plié de façon spéciale, qu'il est fortement amidonné et qu'il comporte souvent une croix brodée au milieu d'un de ses quatre côtés. La croix indique le côté tourné vers le prêtre. Il est rangé dans la bourse.

Selon les rubriques du Missel romain d'avant 1970, s’il s’agit d’une messe lue, le prêtre officiant, à l'arrivée à l'autel, déplie le corporal et y place le calice recouvert d'un voile[3]. À la messe solennelle le corporal est apporté à l’autel par le diacre pendant le chant du Credo[4]. À l'offertoire, le célébrant pose l'hostie directement sur le corporal et met la patène, sur laquelle jusqu'à ce moment l'hostie reposait, partiellement sous le corporal[5]. Pendant l'embolisme (le développement de la dernière demande du Notre Père) le prêtre prend la patène et la glisse sous l'hostie, qu'il rompt en deux au-dessus du calice, et pose sur la patène les deux moitiés, moins la petite particule, qu'il met dans le calice[6].

À partir de l'édition 1970, on place le corporal sur l'autel au commencement de la liturgie eucharistique[7] et le prêtre y dépose la patène portant le pain qui sera consacré[8]. On prévoit l'usage d'un second corporal pour la communion des prêtres concélébrants du calice[9].

Dans le rite lyonnais

Dans le rite lyonnais on utilise un grand corporal sur lequel repose le calice et qui en mĂŞme temps recouvre le calice par-dessus[10].

Notes et références

  1. F. Cabrol; H. Leclercq, Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, t. 3 (2e partie), Paris, Letouzey et Ané, (lire en ligne), « Corporal [par H. Quentin, col. 2986–2987] »
  2. (la) Polycarpus Radó, Enchiridion liturgicum, complectens theologiae sacramentalis et dogmata et leges iuxta novum Codicem rubricarum, Romae–Friburgi Brisg.–Barcinone, Herder, , 1522 p., p. 1410
  3. Ritus servandus in celebratione Missae, II, 2
  4. Ritus servandus, VI, 7.
  5. Ritus servandus, VII, 3
  6. Ritus servandus, X, 2
  7. Présentation Générale du Missel Romain, 73, 139
  8. Présentation Générale du Missel Romain, 141
  9. Présentation Générale du Missel Romain, 248
  10. Cérémonial Romain-lyonnais publié par ordre de Monseigneur l’Archevêque de Lyon, Lyon, Vitte, , XXXIV+594, p. XXXIV

Voir aussi

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