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Berzé-la-Ville

Berzé-la-Ville est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Berzé-la-Ville
Berzé-la-Ville
Berzé-la-Ville depuis la roche Coche. Vue sur Milly-Lamartine et la roche de Vergisson.
Blason de Berzé-la-Ville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Mâconnais Beaujolais Agglomération
Maire
Mandat
Éric Faure
2020-2026
Code postal 71960
Code commune 71032
Démographie
Gentilé Berzélavilliens
Population
municipale
697 hab. (2020 en augmentation de 11,88 % par rapport à 2014)
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 50″ nord, 4° 42′ 15″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 505 m
Superficie 5,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Berzé-la-Ville
Liens
Site web berzelaville.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Climat

    C'est un climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[1], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogène sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.

    Valeurs climatiques de Mâcon, car cette commune est située vers cette ville.

    Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :

    Relevés Mâcon 1961-1990
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
    Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
    Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
    Source : Infoclimat : Mâcon (1961-1990)[2]

    Urbanisme

    Typologie

    Berzé-la-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54 %), forêts (13,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), cultures permanentes (8,7 %), prairies (8,7 %), terres arables (4,1 %), zones urbanisées (1,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Préhistoire

    La grotte des Furtins, à cheval sur les communes de Berzé-la-Ville et de Sologny-la-Croix-Blanche[10], a livré des matériaux de l'Aurignacien moyen et gallo-romains[11] ainsi qu'une curieuse « fosse aux ours » avec des crânes d'ours adultes placés délibérément de façon à entourer des crânes d'oursons, et de nombreux os d'ours[12].

    Moyen Âge

    En 1100, Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, fonda un prieuré à Berzé-la-Ville. Ce prieuré fut rattaché à l'Ordre de Cluny.

    Époque contemporaine

    À la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national et transformé en grange d'une exploitation agricole. La chapelle fut rachetée par Miss Evans, archéologue britannique qui en fit don à l'Académie de Mâcon en 1947.

    Politique et administration

    Listes des maires

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1871 octobre 1876 Philippe Arnaud
    octobre 1876 janvier 1878 Guillaume Longepierre
    janvier 1878 janvier 1881 Philippe Arnaud
    janvier 1881 juillet 1882 Pierre Lassarat
    juillet 1882 mai 1884 Philippe Arnaud
    mai 1884 mars 1895 Joseph Bouchacourt
    mars 1895 décembre 1919 Jean Pierre Simonet Parti Radical Socialiste Député et Conseiller général
    décembre 1919 avril 1921 Claude Garnier
    avril 1921 mai 1935 François Préaud
    mai 1935 juin 1937 Jean Lafond
    juin 1937 février 1982 Louis Simonet PCF Conseiller général
    février 1982 mars 1983 Georges Desroches PCF
    mars 1983 juillet 1994 Pierre André Roblot UDF Cadre
    juillet 1994 juin 1995 Maurice Mauguin Agriculteur
    juin 1995 mars 2008 Bertrand Leprieur UMP Directeur des ventes
    Maire Honoraire
    mars 2008 mars 2014 Marc Trelat DVG Viticulteur
    mars 2014 juin 2020 Christophe Juvanon[13] DVD Cadre
    juin 2020 En cours Eric Faure sans étiquette Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Les habitants de Berzé-la-Ville s'appellent les Berzéens.

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2020, la commune comptait 697 habitants[Note 3], en augmentation de 11,88 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    603486671652686709700705705
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    656696725768794790764633595
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    544554534425382326319313347
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    363341371410511530519516536
    2015 2020 - - - - - - -
    657697-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    Berzé-la-Ville appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Saint-Vincent en Val-Lamartinien, paroisse qui a son siège à La Roche-Vineuse et qui regroupe quinze villages du Mâconnais.

    Écologie et recyclage

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    La chapelle des moines

    Le prieuré, dépendance de l'abbaye de Cluny, fut créé sous l'impulsion d'Hugues de Semur, saint abbé de Cluny de 1049 à 1109. La construction attenante dite « château des moines » date du XVIe siècle, soit environ un siècle avant le départ des moines chassés par la Révolution. En 1791, la chapelle est transformée en habitation. Classée monument historique dès 1893, mise en vente et menacée, elle est rachetée en 1947 par miss Joans Evans, archéologue anglaise, qui en fit don à l'académie de Mâcon. La décoration de la chapelle remonte au premier quart du XIIe siècle et l'influence byzantine apparaît nettement (attitudes hiératiques, féminisation des personnages...) à côté de l'influence germanique (art ottonien). Le Christ en majesté, sous la main de Dieu (en) tenant une couronne, et les douze apôtres (dont six sont identifiés) occupent la scène principale. Au pied des apôtres, deux évêques et deux diacres, saint Vincent et saint Laurent, très vénérés dans la région. À l'étage inférieur, au-dessus des chapiteaux, six femmes richement parées, dont certaines portent encore une inscription permettant de les identifier : sainte Agathe et sainte Consorce. Plus bas, en vis-à-vis dans les arcatures aveugles, deux panneaux représentent, l'un le martyre de saint Vincent maintenu sur le gril par les fourches de deux soldats, et l'autre la légende et la mort de saint Blaise. Neuf saints martyrs occupent la frise inférieure, initialement plus longue. L'emploi de colorants minéraux tels que le lapis-lazuli, l'ocre et le minium ont favorisé la conservation de ces fresques.

    • La chapelle des moines vue depuis la Roche Coche.
      La chapelle des moines vue depuis la Roche Coche.
    • Fresques de la chapelle des moines dont un christ en majesté.
      Fresques de la chapelle des moines dont un christ en majesté.
    • Le martyre.
      Le martyre.

    Les fours à gypse

    Paire de meules utilisées pour broyer le gypse après cuisson.

    La présence de gypse ou pierre à plâtre sur le site remonte au Trias. L'exploitation en est très ancienne et on sait que les moines de Cluny ont extrait par puits la partie supérieure constituée de gypse particulièrement pur.

    Témoins rares inscrits à l'inventaire des Monuments historiques en 1992[18], les fours aujourd'hui visibles forment un ensemble architectural de grande qualité récemment restauré. Construits au XIXe siècle, ces fours permettaient d'effectuer sur place la transformation du gypse en plâtre. L'entreprise était alors entre les mains d'un ingénieur-entrepreneur local, Étienne Bonnin, qui employait en 1862 douze ouvriers dans ses seules carrières et dans ses fours de Berzé (plus d'autres dans son entreprise de pulvérisation du gypse à Saint-Sorlin, aujourd'hui La Roche-Vineuse)[19].

    La cheminée monumentale de 38 mètres de haut qui en assurait le tirage a disparu en 1902. La pierre à plâtre était acheminée sur rail de la galerie d'extraction aux fours. Après cuisson, le plâtre était pulvérisé et conditionné dans des moulins situés à proximité. Parmi les douze carrières de plâtre exploitées en Saône-et-Loire en 1838, celle de Berzé-la-Ville était particulièrement qualitative. L'exploitation sera définitivement abandonnée en 1899.

    L'église Notre-Dame-de-la-Purification

    Construite au XIe siècle, elle appartenait à l'abbaye de Cluny[20]. La façade occidentale et la baie supérieure en plein cintre qui éclaire les combles sont des témoins de cette époque. L'église a fait l'objet d'agrandissement au XVIe siècle et au XVIIIe siècle, la nef a été partiellement agrandie. L'élément le plus intéressant est le décor intérieur qui orne le chœur et les chapelles nord et sud. Il a été réalisé selon la technique du pochoir au XVIe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Marius Lacrouze (1891-1917), aviateur mort pour la France le 28 novembre 1917, auquel une plaque commémorative fixée au mur sud de la mairie, « offert[e] par la municipalité d'Ausonia, le village jumeau de Berzé-la-Ville », rend hommage, rappelant qu'il fut pilote d'essai pour avion de chasse Blériot.
    • Jean-Pierre Simonet (1867-1935), député de Saône-et-Loire du 8 mai 1910 au 31 mai 1914.
    • Benjamin Dirx, député de Saône-et-Loire.

    Héraldique

    Blason de Berzé-la-Ville Blason
    Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois quintefeuilles d'azur, aux 2e et 3e de sinople à trois grappes de raisin d'or ; sur le tout, de gueules à l'épée haute d'argent, à deux clés d'or passées en sautoir et brochant sur l'épée[21].
    Détails
    L'écusson central représente les armes de l'abbaye de Cluny, à laquelle la commune a toujours été rattachée. Les grappes de raisin rappellent la vigne et les fleurs symbolisent la ville fleurie.
    Adopté par la municipalité le 31 mai 1991.

    Galerie photos

    • Berzé-la-Ville vue depuis le mont de la Fâ. Vue sur Sologny.
      Berzé-la-Ville vue depuis le mont de la Fâ. Vue sur Sologny.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Marie-Anne Gagnol, Un patrimoine industriel en Val lamartinien au XIXe siècle : les plâtrières de Berzé-la-Ville, Les Amis du Vieux Berzé (132 pages).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
    2. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. André Leroi-Gourhan, « La Grotte des Furtins (commune de Berzé-la-Ville (Saône-et-Loire) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 44, nos 1-2, , p. 43-55 (lire en ligne, consulté le ), p. 43.
    11. Leroi-Gourhan 1947, p. 52.
    12. Leroi-Gourhan 1947, p. 48-49, 51.
    13. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. Dans le contexte d'une restauration et d'une mise en valeur qui valurent à l'association Les Amis du Vieux Berzé de recevoir en juillet 1992 le Prix des Chefs-d'œuvre en péril.
    19. « La machine infernale de monsieur Bonnin », article de Pierre Ponsot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 118 de juillet 1999, pages 21 et 22.
    20. Son clocher était d'ailleurs encore surmonté, dans les années trente, d'une girouette aux armes des abbés de Cluny. Source : « Où donc s'est envolée la girouette de Berzé ? », article d’Élisabeth Balley-Mercier paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 44 (hiver 1979-1980), page 8.
    21. Armorial de France
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