Bersuit Vergarabat
Bersuit Vergarabat est un groupe de rock argentin, originaire de Buenos Aires. Formé en 1988, le groupe a conquis l'underground de Buenos Aires, il est désormais célèbre dans tout le pays. Le style musical du groupe est un mélange de différents genres latino-américains comme la cumbia, la chacarera ou le tango. Les paroles du groupe formulent souvent des critiques envers le système politique et plus généralement la société.
Autre nom | Bersuit Vergarabat Van de Ir, Henry y La Palangana, La Bersuit |
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Pays d'origine | Argentine |
Genre musical | Rock alternatif, rock fusion, rock en espagnol, divers genres (tango, cumbia, chacarera, murga, candombe) |
Années actives | 1988–2009, depuis 2011 |
Labels | Radio TrĂpoli Discos, DBN, BMG, Universal, Sony Music |
Influences | Très variées |
Membres |
Juan Subirá Carlos E. MartĂn RenĂ© « Pepe » CĂ©spedes Daniel Suárez Alberto Verenzuela Nano Campoliete Juan Bruno Manuel Uriona Germán « CĂłndor » Sbarbati |
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MalgrĂ© la censure, le groupe parvient Ă jouir d'une popularitĂ© sans prĂ©cĂ©dent, devenant ainsi l'un des groupes les plus importants du rock argentin, et l'un des principaux en AmĂ©rique latine. La formation du groupe change sans cesse au fil du temps, mais la plus cĂ©lèbre est celle qui comprend Gustavo Cordera (voix), Juan Subirá (claviers, accordĂ©on et voix), Carlos MartĂn (batterie et percussion), Oscar Righi (guitare Ă©lectrique), Pepe CĂ©spedes (basse et chant), Daniel Suárez (chants et chorales), Alberto Verenzuela (guitare) et Germán « CĂłndor » Sbarbati (chants, chĹ“urs et charango).
Le groupe est surtout notĂ© pour ses tenues de concerts ; les membres portent des pyjamas en hommage aux patients de l'Hospital Municipal JosĂ© Tiburcio Borda, un hĂ´pital psychiatrique situĂ© Ă Buenos Aires, et en marge des habituels accoutrements en cuir que portent les autres groupes associĂ©s au rock et au heavy metal. Une rumeur court selon laquelle Cordera aurait passĂ© quelque temps dans cette institution, ce qui se rĂ©vèle faux. Le groupe s'intĂ©resse Ă tout ce qui touche la folie et la marginalisation[1] - [2]. Leurs chansons les plus populaires sont notamment El tiempo no para (reprise de Cazuza), EspĂritu de esta selva, Yo tomo, Se viene, Sr. Cobranza (reprise de Las Manos de Filippi), La argentinidad al palo, La bolsa, Negra murguera, La soledad, Mi caramelo, Sencillamente, Un pacto, Esperando el impacto, et Murguita del sur[3].
Biographie
DĂ©buts (1987-1990)
L'histoire du groupe remonte aux annĂ©es 1980, Ă une pĂ©riode durant laquelle Juan Subirá, Pepe CĂ©spedes, Carlos Enrique MartĂn et Alberto Verenzuela, Ă©taient amis d'enfance, et rĂ©sidaient dans le quartier de Barracas, au sud de Buenos Aires ; ils commencent Ă toucher aux instruments Ă leur adolescence et se surnommaient Los PrehistĂłricos, car ce qu'il jouaient leur rappelaient les hommes des cavernes[5]. En 1987, ils font une certaine expĂ©rience musicale Ă La Casa de las Artes de la Vieja Avellaneda, oĂą ils ont rencontrĂ© des artistes issus de diffĂ©rents domaines. Ici, Subirá et Cespedes dont la rencontre de Gustavo Cordera, originaire d'Avellaneda (Buenos Aires), qui, après un voyage au BrĂ©sil, a soudainement abandonnĂ© ses Ă©tudes, s'est rasĂ© la tĂŞte, et a vendu sa propre agence automobile, pour se consacrer Ă la musique.
En 1988, le groupe se compose de Gustavo Cordera (chant), Charly Bianco (guitare), Miguel Jara (basse, chĹ“urs), Pepe CĂ©spedes (basse), Juan Subirá (claviers) et Carlos Enrique MartĂn (batterie). Ă€ cette pĂ©riode, le groupe, qui s'appelait temporairement Henry y La Palangana, ne possĂ©dait aucun nom fixe. Ce prĂ©nom vient d'un surnom qu'ils avaient l'habitude de dire dans leur quartier, Ă une pĂ©riode durant laquelle le groupe s'appelait encore La Palangana. Ils commencent Ă visiter le circuit underground de Buenos Aires, jouant dans des pubs renommĂ©s, comme Babylonia, Cemento et pendant les fĂŞtes au Condon ClĂş, parmi d'autres lieux importants de la scène rock locale. Dans le mĂŞme temps, ils commencent Ă porter des pyjamas pour s'identifier. En 1989, ils enregistrent une dĂ©mo qui comprend des chansons inĂ©dites comme Hociquito de ratĂłn, La Logia (Iambo Iombo) et MasturbaciĂłn en masa[6].
Première étape (1990-1996)
En 1990, le groupe recrute Rubén Sadrinas, un chanteur d'opéra connu du groupe, qui avait l'habitude de jouer aux chœurs. Avec cette formation, ils enregistrent leur premier album intitulé Y punto. Ce disque contient leur reprise de O tempo não parra, une chanson du musicien brésilien Cazuza (1958-1990), que Cordera écoutait lors d'un voyage au Brésil. En outre, il comprend aussi la chanson Hociquito de ratón, que le groupe composera au début de sa carrière. Ils effectuent des présentations à Buenos Aires et jouent au Cemento, interprétant leurs premières chansons et des thèmes inédits, avec Daniel Araoz, Humberto Tortonese, Batato Barea, Miguel Zavaleta, parmi d'autres invités.
En 1993, ils publient leur deuxième album, intitulĂ© Asquerosa alegrĂa. Après la sortie de l'album, Marcela Chediak, RaĂşl Pagano, et Charly Bianco quittent le groupe. En remplacement de ce dernier, le groupe recrutent guitariste vĂ©nĂ©zuĂ©lien Alberto Verenzuela, aussi ancien ami du groupe. L'album comprend des singles Ă succès comme El Elefantitos, Tu pastilla, Fuera de aá, Clara, Decile a tu mama et Absencia de chorus. Un an plus tard, le groupe apparait au Viejo Correo, et tourne un clip vidĂ©o. Ă€ ce concert, les membres du groupe ne sont pas au meilleur de leur forme Ă la suite de leur succès inattendu et Ă cause des problèmes de drogues de Cordera et Sadrinas, leurs deux chanteurs. Au milieu des annĂ©es 1990, le groupe se met en pause, Cordera ayant ses problèmes de toxicomanie.
En 1996, après trois ans d'inactivité, et des rumeurs de séparation qu'ils nient en bloc, le groupe commence à travailler sur un troisième album, initialement intitulé La historia de Don Leopardo Vir Thomsio, puis ifnalement et définitivement rebaptisé Don Leopardo. L'album est produit par Pichón Dalpont. À la sortie de cet album, la chanson Bersuit se popularise dans la scène musicale, et le groupe participe à de nombreux festivals, tels que le Festival Alternativo de Ferro, le Buenos Aires No Duerme au Parque Centenario, et le festival de Las Madres en Ferro, et de las Abuelas de Plaza de Mayo. Ils joueront dans divers endroits du pays comme à Rosario, Córdoba, Trelew, Puerto Madryn, Comodoro Rivadavia et même dans les localités balnéaires argentines.
Libertinaje et succès (1998-1999)
L'album qui fera connaître le groupe à l'échelle nationale et internationale s'intitule Libertinaje, qui est certifié double disque de platine en Argentine. Il est sorti en 1998 et produit par Gustavo Santaolalla. Après le départ de Sadrinas en 1996, ils recrutent Daniel Suárez et Germán Sbarbati ; ces deux derniers ont intégré un groupe appelé Resortes Antagónicos. Ils commencent une tournée dans toute l'Amérique latine, en Espagne et aux États-Unis.
En 1999, ils participent au Watcha Tour, une tournée américaine de groupes hispaniques, et effectuent trois tournées réussies en Espagne (y compris une participation à Festimad), passent quatre fois par an au Mexique, jouent au Chili, au Venezuela, en Colombie, au Costa Rica, en Uruguay, en Bolivie, au Pérou, au Nicaragua, en Équateur et à Porto Rico[7] - [8]. Ils concluent l'année 1999 avec un grand concert devant 50 000 spectateurs dans la banlieue de Buenos Aires, devant l' Obelisco. Leur album comprend la chanson Sr. Cobranza, qui est une reprise de Las Manos de Filippi, une chanson de protestation contre l'État, qui a provoqué la polémique et qui sera censurée par le COMFER, pour son langage brutal et explicite. Malgré ces événements, la chanson réussit à populariser le groupe. Dans la même année, ils participent à l'album Tributo a Sandro, un disco de rock avec la chanson Una muchacha y una guitarra[9].
La chanson Sr. Cobranza est interprétée par Bersuit Vergarabat pendant ses concerts aux côtés de Las Manos de Filippi. Après avoir signé un contrat avec le label Universal Music, Bersuit publient Libertinaje[10].
Hijos del culo et De la cabeza (2000-2003)
En 2000, le groupe sort l'album Hijos del culo, certifié double disque de platine. Il comprend des chansons comme l'hymne Toco y me voy, La bolsa, Negra murguera, et El viejo de arriba. Ils jouent leurs chansons à l'Estadio Obras en juin 2001, et filment l'événement qu'ils publient album live[11] - [12] - [13].
En 2002, le groupe sort une compilation intitulée De la cabeza con Bersuit Vergarabat, célébrant les dix ans du groupe, et jouée en live à l'Estadio Obras Sanitarias et au Show Center de Haedo. Un pacto et Perro amor explota sont les seules nouvelles chansons de l'album. S'enduit une tournée appelée Gira De la Cabeza con Bersuit en Amérique latine, en Espagne et aux États-Unis passant par le Luna Park de Buenos Aires. L'album est certifié triple disque platine avec 150 000 exemplaires vendus[14].
Consécration définitive et tournée mondiales (2004-2007)
En mars 2004 sort La argentinidad al palo, un double-album qui comprend deux parties : La Argentinidad al Palo (Se es) et La Argentinidad al palo (Lo que se es). La chanson homonyme est un succès et possède son propre clip, réalisé par Jorge Lanata. Il sera certifié sextuple disque de platine et le groupe sera sacré meilleur groupe de 2004 par les médias locaux[15]. L'album comprend aussi les chansons La soledad, Porno Star, El viento trae una copla, Otra Sudestada et La argentinidad al palo[15]. En soutien à l'album, Bersuit donne pas moins de 100 concerts nationaux et internationaux pendant toute l'année 2004. Un concert donné à Mendoza est enregistré et publié en DVD[16].
En 2005, ils reçoivent le Premio Carlos Gardel de Oro et publient l'album Testosterona, enregistré entre avril et mai aux studios Del Cielito Records. L'album fait participer Andrés Calamaro, La Mona Jiménez et le Sindicato Argentino del Hip Hop. Le 11 aoput, ils jouent au Club Atenas de La Plata. Toujours en 2005, le groupe accompagne Andrés Calamaro dans une série de concerts au Luna Park. Ils y enregistreront l'album live El regreso. Puis ils donnent trois concerts espagnols, avec un passage au Palacio de los Deportes de Madrid. Ici ils enregistrent l'album live Hecho en España/Made in Spain, en DVD à l'Obras Sanitarias avec Litto Nebbia et Vicentico[17]. En 2006, Bersuit tourne en Italie avec le groupe Negrita. L'album Lados BV, publié en 2006.
? (2007-2009)
Le 12 mai 2007, Bersuit donne un concert à l'Estadio de River Plate devant 70 000 spectateurs, jouant la chanson De ahà soy yo[18]. En novembre 2007 sort l'album intitulé ?, qui comprend la chanson De ahà soy yo. Le disque est certifié double disque de platine. En 2008, ils jouent à l'Estadio de River Plate, dans le cadre du festival Quilmes Rock, qui conclut la soirée avec 60 000 spectateurs. En outre, ils effectuent une tournée passant par l'Espagne et plusieurs pays d'Amérique latine.
Retour (depuis 2011)
En 2011, le groupe revient avec une tournée en Espagne, à Londres et au Mexico (à Guadalajara et Mexico). En outre, ils participent le 22 mai au festival Quilmes Rock, avec des chanteurs invités, et le 20 novembre lors de la commémoration pour les 10 ans de la fermeture de l'ancienne usine Zanón, avec Arbolito, Oye Primate, et Manu Chao. Ils ont également assisté à divers festivals de solidarité et récitals gratuits.
Le 29 février 2012, ils publient La Revuelta, produit par Cachorro López, dont le premier morceau est Cambio el alma, qui comprend les singles à succès Asà es, Dios te salve, et No te olvides del ayer, dont la vidéo est animée par Romina Gaetani (la compagne de Righi)[19] - [20] - [21] - [22].
Les 4, 11 et 17 mai 2013, ils donnent trois concerts thématiques dans le but de célébrer leurs 25 ans d'existence.
Style musical et influences
Le style musical du groupe est variĂ© et sonne plutĂ´t tango, chamamĂ©, cumbia, bolero, jazz rock, rock symphonique, rock progressif, murga, candombe, zamba, reggae, chacarera, hard rock, flamenco, trova, calipso, ranchera, et tropical. Bien qu'« inclassable », le style musical du groupe est qualifiĂ© de rock fusion ou rock alternatif. Ils s'inspirent de la musique brĂ©silienne et uruguayenne. Ils s'inspirent aussi de nombreux groupes et artiste comme Cazuza, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Leo MaslĂah, Jaime Roos, Litto Nebbia, The Bee Gees, Los Gatos, Sandro, Mauricio Ubal, Deep Purple, Led Zeppelin, Alcides, La Mona JimĂ©nez, Pink Floyd, Charly GarcĂa, RubĂ©n Rada, Dino Saluzzi, Egberto Gismonti, Gustavo Santaolalla, Keith Jarrett, SerĂş Girán, Pat Metheny, Meredith Monk, Hermeto Pascoal, The Beatles, et Genesis[23].
Discographie
Membres
Membres actuels
- Juan Subirá - claviers, chant (depuis 1988)
- René « Pepe » Céspedes - basse (depuis 1988)
- Carlos E. MartĂn - batterie (depuis 1989)
- Alberto Verenzuela - guitare, chant (depuis 1994)
- Daniel Suárez - chant (depuis 1997)
- Germán « Cóndor » Sbarbati - chant (depuis 1997)
- Manuel Uriona - percussions (depuis 2001)
- Nano Campoliete - guitare, chœurs (depuis 2011)
- Juan Bruno - guitare (depuis 2011)
Anciens membres
- Gustavo Cordera - chant (1988-2009)
- Oscar Humberto Righi - guitare (1990-2016)
- Rubén Sadrinas - chant (1989-1996)
- Carlos « Charly » Bianco - guitare (1989-1993)
- Marcela Chediak - percussions entre 1990-1993)
- HĂ©ctor « LimĂłn » GarcĂa - chant (1996-1999)
- RaĂşl Pagano - claviers (1990-1993)
- Miguel Jara - basse (1988-1989)
Chronologie
Notes et références
- (es) « BiografĂa de Bersuit Vergarabat », sur fiestadelaartesania.com.ar (consultĂ© le ).
- (es) « Rock Nacional: Bersuit Vergarabat », sur elsuplemento.com (consulté le ).
- (es) BiografĂa de Bersuit Vergarabat.
- (es) "Militamos el partido de la sensibilidad, de la poesĂa, de la amistad y de la mĂşsica"
- (es) « La quĂmica esta intacta » (consultĂ© le ).
- (es) « La historia detrás de los nombres de las bandas del rock argentino », sur todoshow.infonews.com (consulté le ).
- (es) BiografĂa de Bersuit Vergarabat Consultado el 14 de septiembre de 2015
- (es) Pareles, Jon, « ROCK REVIEW; Latin Bands Cook a Stew of Spicy Alternatives », sur The New York Times, (consulté le ).
- (es) « Tributo a sandro » (consulté le ).
- (es) Historia de Las Manos de Filippi donde se menciona el conflicto.
- (es) Bersuit Vergarabat montĂł un nuevo piquete musical.
- (es) Plotkin, Pablo, « "No trabajamos de atacador es de gobiernos”: entrevista a Bersuit Vergarabat », sur Página/12, (consulté le ).
- (es) Guevara, Eugenia, « Contra todos los males de este mundo », sur Página/12, (consulté le ), La Bersuit graba este fin de semana en Obras su primer disco en vivo, con varios estrenos y una canción surgida de un concurso de letristas. Punto. Una excusa para que el señor de los pijamas piense y diga sobre otras cuestiones: la malaria argentina, Bin Laden, De la Rúa... Leé y enterate..
- (es) Fernando D´addario, « Un nuevo capĂtulo para la leyenda del rock sin cabeza », sur Página/12, (consultĂ© le ), De la cabeza con Bersuit... muestra a la banda de Gustavo Cordera en vivo en 2001, con perlitas viejas y actuales..
- (es) La Bersuit presentĂł "La argentinidad al palo".
- (es) “Se necesita coger muchĂsimo”.
- (es) Premio Konex: Bersuit Vergarabat.
- (es) Historia, en la página oficial del grupo
- (es) Cordera, la "vergĂĽenza" por la Bersuit y la cocaĂna "saludable", 2015
- (es) "Al Pelado le hicimos una canciĂłn de amor" 2015
- (es) Bersuit habla sin tapujos: Desde los entretelones de su reuniĂłn hasta el desnudo de Cordera 2015
- (es) Paz, Luis, « “Nosotros tenemos una postura polĂtica, no una pose” », sur Página/12, (consultĂ© le ).
- (es) La Bersuit.
Liens externes
- (es) Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz
- (en) Rate Your Music
- (en) Songkick
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb