Bernes
Bernes est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Bernes | |||||
La mairie, avec le monument aux morts, dans la cour. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Somme | ||||
Arrondissement | PĂ©ronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Jean Trujillo 2020-2026 |
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Code postal | 80240 | ||||
Code commune | 80088 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Bernois | ||||
Population municipale |
355 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 54âČ 35âł nord, 3° 05âČ 58âł est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 114 m |
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Superficie | 7,61 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de PĂ©ronne | ||||
LĂ©gislatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Somme
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-bernes.fr | ||||
GĂ©ographie
Limitrophe du département de l'Aisne, ce village du Vermandois, tourné vers l'agriculture, est desservi par la route départementale 15 (RD 15). Il comporte le hameau de Fléchin.
Le territoire s'étale sur un plateau argileux trÚs favorable aux exploitations agricoles, entre les vallées de la Cologne et de l'Omignon[1].
Communes limitrophes
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Lieux-dits, hameaux et Ă©carts
Le hameau de FlĂ©chin, composĂ© de 2 fermes et d'une quinzaine de maisons, est situĂ© Ă 1 km au sud sur la route de PĆuilly.
Urbanisme
Typologie
Bernes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (94,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (95,2 %), zones urbanisĂ©es (4,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[9].
Toponymie
Les noms de Bagerna en 820, de Baierna en 1100 et celui de Baerne sont relevés au fil du temps[10].
Sa signification pourrait se rapprocher de Bernil, avec le sens de fort, puissant Ă l'Ă©poque romane[10] - [1].
Histoire
Moyen Ăge
(vers 1750).
Mathieu de Béthencourt, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, donne son fief seigneurial de Bernes au chapitre de son établissement religieux en 1204.
La famille primitive de Bernes en conserve la partie restante[10].
Le chùteau se trouvait en face de l'église, il n'en subsiste que des traces de souterrains[10]. Sur la Carte de Cassini ci-contre (vers 1750], les deux symboles situés à droite de Berne signifient que le village est une paroisse et qu'il possÚde un chùteau. Au sud du village, il existait un moulin à vent en bois et deux hameaux Fleschin comportant une ferme et une dizaine de maisons de nos jours et Aix , hameau aujourd'hui disparu et dont la présence est rappelée sur le cadastre par "le Chemin d'Aix", la "Vallée d'Aix"", le "Fossé d'Aix'.'
En 1898, le village compte une sucrerie de moyenne importance, quelques ouvriers tissent encore la toile et le rideau[1].
PremiĂšre Guerre mondiale
Comme d'autres villages de la région, Bernes est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entiÚrement rasé en 1917 par les Allemands. Des 23 communes qui composaient le canton de Roisel, seules 2 ont échappé à la destruction : Vraignes-en-Vermandois et Tincourt-Boucly qui ont servi à héberger la population évacuée des autres villages avant leur destruction[11].
Le 28 aoĂ»t 1914, soit moins d'un mois aprĂšs la dĂ©claration de guerre, l'armĂ©e française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent Ă Bernes[12]. DĂšs lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en mars 1917. Le front se situant Ă une vingtaine de kilomĂštres Ă l'ouest de PĂ©ronne, l'activitĂ© des occupants consistait principalement Ă assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrĂȘtĂ©s de la kommandantur obligeaient, Ă date fixe, sous la responsabilitĂ© du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population Ă fournir : blĂ©, Ćufs, lait, viande, lĂ©gumes, destinĂ©s Ă nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En fĂ©vrier 1917, le gĂ©nĂ©ral Hindenburg dĂ©cida de la crĂ©ation d'une ligne dĂ©fense Ă l'arriĂšre du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient dĂ©truits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. DĂšs le 15 fĂ©vrier les habitants furent Ă©vacuĂ©s, emmenĂ©s Ă Vraignes. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillĂ©es et incendiĂ©es, le village est systĂ©matiquement dĂ©truit. L'Ă©glise, la mairie, les Ă©coles et toutes les maisons sont dynamitĂ©es et les arbres sciĂ©s Ă 1 m de hauteur[13].
Bernes, oĂč prĂšs de 600 habitants vivaient paisiblement avant la guerre, est totalement dĂ©truit. L'Ă©glise n'est plus qu'un amas de ruines; Les maisons, les granges ont Ă©tĂ© minĂ©es, dynamitĂ©es , incendiĂ©es. PrĂšs du cimetiĂšre civil,reposent plus de 250 soldats allemands [14]".
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théùtre de nombreux combats en mars-avril 1917. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'aux alentours du 10 septembre 1918, lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Bernes et Fléchin seront définitivement libérés par les britanniques[15].
Les habitants revinrent s'installer dans le village et alors démarra une phase de reconstruction, qui durera presque une décennie, menée par une coopérative de reconstruction, administrant la perception des droits de guerre. De 590 habitants avant la guerre en 1911, Bernes n'en comptait plus que 336 en 1921.
Les noms des 24 soldats bernois morts durant ce conflit figurent sur le monument aux morts[16].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégùts aux constructions[17], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 27 octobre 1920[18].
Carte postale du village avant 1914. Carte postale du village avant 1914. La mairie et l'église vers 1914. Carte montrant l'étendue des destructions de Bernes. Carte postale du village détruit vers 1920. Inauguration du Monument aux Morts de Bernes en présence notamment de la fanfare de Jeancourt à droite.
Politique et administration
Liste des maires
Distinctions et labels
La commune a été primée à plusieurs reprises au concours des villes et villages fleuris.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[23].
En 2020, la commune comptait 355 habitants[Note 3], en augmentation de 1,72 % par rapport Ă 2014 (Somme : â0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Pour l'année scolaire 2016-2017, la commune gÚre une école maternelle et élémentaire de 46 élÚves, située en zone B[26].
Les communes de Villers-Faucon, Roisel et Bernes se sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local. à la rentrée de septembre 2019, l'école de Villers-Faucon n'accueille plus d'élÚves[27].
En 2020, l'aspect financier est gĂ©rĂ© par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, PĆuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, HesbĂ©court, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilitĂ© de deux sites, avec deux classes maternelles Ă Bernes, et surtout neuf classes Ă Roisel, trois en maternelle et six en primaire[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Martin. L'Ă©glise primitive se trouvait dans le cimetiĂšre. Elle a Ă©tĂ© dĂ©truite en 1917 et reconstruite Ă l'identique aprĂšs les hostilitĂ©s, dans le centre du village[29].
- La Vierge du souvenir. à la mémoire de deux habitants du village[30].
- Monument aux morts. Il se trouve devant la mairie, dans la cour qui, fermée par une grille, est aussi la cour de récréation de l'école.
Vue du village depuis la route de Vendelles. Entrée du village. L'église Saint-Martin. La mairie. Le monument aux morts. Vue du hameau de Fléchin. Entrée du hameau de Fléchin.
Personnalités liées à la commune
- Louis Anne Delafons, gĂ©nĂ©ral de brigade sous la RĂ©volution et l'Empire, nĂ© le Ă Bernes, dĂ©cĂ©dĂ© en 1848 Ă Ătinehem.
HĂ©raldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur Ă la tĂȘte de lion d'or, arrachĂ©e de gueules[31]. |
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La commune ne porte, ni n'a porté officiellement ces armes, qui ne sont pas davantage celles d'une famille suzeraine du lieu. Mais elles sont avérées par l'usage, et conservent le mystÚre de leurs origines.
Pour approfondir
Bibliographie
- Ăchos de Bernes, bulletin municipal, Jean-Paul PrĂ©vot, conseiller municipal.
- Ech'Bernois, gazette municipale (remplaçant Les Echos de Bernes depuis décembre 2020), commission communication, mairie de Bernes.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Le village de Bernes en images
- Bernes sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice historique et géographique rélisée par l'instituteur, M. Brieux, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Quentin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Site communal.
- « La guerre en 1917 : les crimes allemands : dans la Picardie dévastée / Maurice Thiéry ; préface de S. Pichon,... », sur Gallica, (consulté le ).
- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions 16 mars 1917 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « La Somme sous l'occupation allemande, 27 août 1914-19 mars 1917 / abbé Charles Calippe ; préface de S. G. Mgr de La Villerabel,... », sur Gallica, (consulté le ).
- « Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste] », sur Gallica, (consulté le ).
- « Rechercher dans le fonds iconographique - Geneanet », sur geneanet.org (consulté le ).
- « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Les différents Maires qui ont administré la commune de Bernes depuis 1845 à aujourd'hui », Mairie, sur http://www.bernes-80.fr (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Bernes: 3e mandat pour Jean Trujillo », Le Courrier picard,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « Ălu au sein dâune Ă©quipe renouvelĂ©e Ă 50 % avec cinq nouvelles tĂȘtes, Jean Trujillo dĂ©bute un 3e mandat ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'Ă©cole sur le site de l'Ăducation nationale.
- GaĂ«l Rivallain, Anne Kanaan, « Une ultime classe sauvĂ©e : L'acadĂ©mie est revenue mardi sur la suppression Ă Bouchoir, de nouveaux postes sont prĂ©vus Ă Abbeville. », Courrier picard, Ă©ditiion Picardie maritime,â , p. 11.
- « Roisel claque la porte du syndicat scolaire », Courrier pixcard,â , p. 20.
- Des éléments Art Déco dans l'église.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 259 (ASIN B000WR15W8).
- « La banque du blason2 - Tous vos sujets en décoration ! », sur La banque du blason2 (consulté le ).