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Bernard Chevassus-au-Louis

Bernard Chevassus-au-Louis, né le 24 janvier 1949[1] à Paris, est un biologiste et écologue français. Il est normalien, agrégé de sciences naturelles et docteur en sciences de l'université Paris XI.
Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'agriculture (depuis 2007), membre du Conseil gĂ©nĂ©ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), et notamment animateur de deux programmes de l’Agence nationale de la recherche ; sur les « Impacts des OGM » et sur « Agriculture et dĂ©veloppement durable »[2].
Il est membre de l'Académie des technologies depuis 2008.

Bernard Chevassus-au-Louis
Visite de Bernard Chevassus-au-Louis Ă  l'INRA de Versailles en 1993
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thĂšse
Jean GĂ©nermont (d)

Fin 2012, Delphine Batho, ministre de l'Écologie, lui a confiĂ© la rĂ©daction d'un premier document de prĂ©figuration d'une « Agence de la biodiversitĂ© Â»[3] en binome avec un haut fonctionnaire et scientifique, Jean-Marc Michel (ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral des ponts, des eaux et des forĂȘts, directeur gĂ©nĂ©ral de l'amĂ©nagement et du logement, et de la nature) [4]

Depuis mars 2015, il préside l'association Humanité et Biodiversité, à ce titre il prend des engagements sociétaux, parrain de festival liés à la Nature, notamment Nature en Livres - une écopoétique de villages, en Bourgogne-Franche-Comté.

ÉlĂ©ments de biographie

Officier de l'ordre national du MĂ©rite Officier de l'ordre national du MĂ©rite[6]

Son Ɠuvre scientifique

À l’INRA de Jouy-en-Josas, il a surtout travaillĂ© sur les mĂ©thodes de domestication et d'amĂ©lioration gĂ©nĂ©tique des poissons (avec une centaine d’articles originaux, de synthĂšse ou de vulgarisation publiĂ©s) ;

Il a jouĂ© un rĂŽle important dans le domaine de la transgĂ©nĂšse, en tant que chercheur, puis en tant que Vice-PrĂ©sident de la Commission nationale du GĂ©nie BiomolĂ©culaire (CGB) et en tant que pilote d’un groupe de travail « OGM » mis en place par le Commissariat gĂ©nĂ©ral du Plan (sur demande des ministres chargĂ©s de l’Agriculture et de l'Environnement, formulĂ©e en avril 2000). Ce groupe a publiĂ© un rapport[7] intitulĂ© « OGM et agriculture : pour l’action publique » (2001), alors que la controverse sur les OGM prenait de l’ampleur. Au sein de l’Agence Nationale de la Recherche Il s’est Ă©galement impliquĂ© comme animateur dans 2 programmes, « Impacts des OGM » et « Agriculture et dĂ©veloppement durable ». Et comme Bruno Latour[8] s'est intĂ©ressĂ© aux relations entre science, experts, citoyens et dĂ©mocratie ;

Il s'est ensuite beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  l'Ă©valuation environnementale, Ă  l'expertise, Ă  la biovigilance, Ă  l'analyse des risques et Ă  la gestion du risque, en particulier dans le domaine de l'environnement, des risques alimentaires[9] et des risques sanitaires, Ă©mergents notamment, ainsi qu’à participation citoyenne en la matiĂšre[10].

Il a aussi contribué à l'évaluation de laboratoires et programmes nationaux et internationaux, dont aux Philippines, en Guinée et au Mali.

En 2004-2005, comme prospectiviste, il a contribuĂ© Ă  l’opĂ©ration FUTURIS (pour « Futur Recherche Innovation SociĂ©tĂ© »[11]) destinĂ© Ă  envisager des scĂ©narios prospectifs pour la Recherche et l'innovation en France, notamment en animant un groupe de travail sur le thĂšme Relations science-sociĂ©tĂ©, qui a produit un rapport[12] intitulĂ© « socialiser l’innovation » (par de nouvelles relations entre recherche et citoyennetĂ© notamment).

En 2005, avec Robert Barbault, il a copilotĂ© la rĂ©daction d’un ouvrage synthĂ©tisant la contribution française Ă  la « ConfĂ©rence internationale de Paris sur la biodiversitĂ© Â» (janvier 2005).

Il s’intĂ©resse ensuite aux « Services Ă©cosystĂ©miques » et Ă  leur valeur. En 2008-2009, il a prĂ©sidĂ© le groupe de travail qui a rĂ©digĂ© le rapport sur « l'Ă©conomie de la biodiversitĂ© et des services liĂ©s aux Ă©cosystĂšmes », publiĂ© par le Centre d'analyse stratĂ©gique (CAS) prĂ©sentĂ© le 29 avril 2009 Ă  Jean-Louis Borloo (alors Ministre d’état) et Ă  Nathalie Kosciusko-Morizet (SecrĂ©taire d’État chargĂ©e de la prospective et du dĂ©veloppement de l’économie numĂ©rique, auprĂšs du Premier ministre), Ă  Chantal Jouanno (SecrĂ©taire d’État Ă  l’Écologie) et Pavan Sukhdev (« Study leader » pour l’étude TEEB), apportant une analyse critique des mĂ©thodes d'estimation Ă©conomique de la valeur de la biodiversitĂ© et des services Ă©cosystĂ©miques, avec des exemples d'application possible aux Ă©cosystĂšmes de France afin d'avoir des ‘valeurs de rĂ©fĂ©rence’ utiles par exemple pour l'Ă©valuation des politiques publiques au regard de l'environnement et du dĂ©veloppement soutenable. Ce rapport Ă©value de maniĂšre diffĂ©rente la biodiversitĂ© « remarquable » et « gĂ©nĂ©rale » (ou « ordinaire »)[13].

Mission de prĂ©figuration d’une Agence nationale de la biodiversitĂ©

Le Grenelle Environnement avait pointé une lacune en matiÚre de coordination nationale des nombreux organismes chargés de l'inventaire, du monitoring, de la cartographie, de la gestion, la restauration ou la protection de la biodiversité, avec celles d'autres acteurs tels que collectivités territoriales, associations, responsables économiques[14].

Une telle lacune avait aussi été reconnue dans le cadre de la mise à jour [15] - [14] et des suites de la stratégie nationale pour la biodiversité.

Le rapport BadrĂ©[14] issu de la « Mission sur l'Ă©volution de l'organisation des opĂ©rateurs publics en matiĂšre de protection de la nature » avait Ă©galement conclu (en 2010) que L'organisation actuelle (en 2010) « ne permet pas d'agir avec efficacitĂ© et, notamment en raison de son Ă©clatement, est de nature Ă  mettre en cause la capacitĂ© de la France Ă  respecter ses engagements, y compris la mise en Ɠuvre complĂšte et efficace du rĂ©seau Natura 2000 et la constitution de la trame verte et bleue française maintenant engagĂ©e[14] ». Pour combler cette lacune, et pour mieux rĂ©pondre aux engagements europĂ©ens et internationaux de la France, ce rapport recommandait la crĂ©ation d'une « agence unique » qui « assurerait par ailleurs des fonctions opĂ©rationnelles en matiĂšre de gestion de la connaissance, de mutualisation de l'expertise et de certaines fonctions support, et d'organisation de l'Ă©valuation », constituĂ©e « Ă  partir des organismes existant aujourd'hui dans ce secteur d'activitĂ© »[14]. Le rapport suggĂ©rait aussi de redĂ©finir - nationalement et rĂ©gionalement - le dispositif de prĂ©paration concertĂ©e des dĂ©cisions relatives Ă  la biodiversitĂ©, avec un comitĂ© national et un comitĂ© unique par rĂ©gion, inspirĂ© du "Grenelle Ă  cinq" (associant l'État, les collectivitĂ©s et parties prenantes), au lieu des instances multiples consultatives actuelles, qui prĂ©pareraient « par leurs avis (voire leurs avis conformes) les dĂ©cisions impliquant des responsabilitĂ©s conjointes de l'État et des collectivitĂ©s territoriales en matiĂšre de prĂ©servation de la biodiversitĂ©. La trame verte et bleue comme le rĂ©seau Natura 2000 font en effet largement appel Ă  des dispositifs de dĂ©cision partagĂ©e[14] ».

Travaux

Publications

  • Bernard Chevassus-au-Louis, « Les enjeux de la biodiversitĂ© animale », Bulletin de l'AcadĂ©mie vĂ©tĂ©rinaire de France, Tome 158, N°2, 2005, p. 91-110. [lire en ligne]
  • Bernard Chevassus-au-Louis, « Un nouveau regard sur la diversitĂ© du vivant », ResponsabilitĂ© & Environnement, N°44, octobre 2006, p. 7-15. [lire en ligne]
  • Bernard Chevassus-au-Louis, « La biodiversitĂ© : un nouveau regard sur la diversitĂ© du vivant I. ImmensitĂ© et complexitĂ© », Cahiers Agricultures, vol. 16, no 3, mai-juin 2007, p. 219-227. [lire en ligne]
  • Bernard Chevassus-au-Louis, « La biodiversitĂ© : un nouveau regard sur la diversitĂ© du vivant II. StabilitĂ© et utilitĂ© », Cahiers Agricultures, vol. 17, no 1, janvier-fĂ©vrier 2008, p. 51-57. [lire en ligne]
  • Bernard Chevassus-au-Louis, « La biodiversitĂ© : un nouveau regard sur la diversitĂ© du vivant III. FragilitĂ© : vers la "sixiĂšme extinction" ? », Cahiers Agricultures, vol. 17, no 3, mai-juin 2008, p. 303-313. [lire en ligne]

Vidéographie

Bibliographie

  • (fr) Bernard Chevassus-au-Louis (pdt du groupe de travail), Jean-Michel Salles, Sabine Bielsa, Dominique Richard, Gilles Martin, Jean-Luc Pujol (2009), Approche Ă©conomique de la biodiversitĂ© et des services liĂ©s aux Ă©cosystĂšmes, 378 p.

Notes et références

  1. Notice du Sudoc affichée dans VIAF
  2. CGEDD, Bernard Chevassus-au-Louis (fiche présentation du colloque Risque & expertise)
  3. Actu-Environnement, Jean-Marc Michel et Bernard Chevassus-au-Louis, préfigurateurs de l'Agence nationale pour la biodiversité Nature 2012-12-04
  4. ean-Marc Michel et Bernard Chevassus-au-Louis nommĂ©s prĂ©figurateurs de l’agence nationale pour la biodiversitĂ©, 4 dĂ©cembre 2012
  5. MinistÚre de l'écologie ; Le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité 2010-03-23, mis à jour 2013-01-15 et consulté 2013-01-24)
  6. DĂ©cret du 14 mai 2001 portant promotion et nomination.
  7. Commissariat gĂ©nĂ©ral au Plan (2001), « OGM et agriculture : options pour l’action publique » Rapport du groupe prĂ©sidĂ© par Bernard Chevassus-au-Louis ; septembre 2001
  8. B. Latour (1999), Politiques de la Nature. Comment faire entrer les sciences en dĂ©mocratie. Éd. La DĂ©couverte, Paris, 383 p.
  9. Bernard Chevassus-au-Louis (2000), L’analyse du risque alimentaire ; Vers de nouvelles pratiques 1 Introduction , version amendĂ©e et dĂ©veloppĂ©e d’un exposĂ© fait lors de la « ConfĂ©rence de l’OCDE sur la sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments issus d'OGM », Édimbourg, Royaume-Uni, 28 fĂ©vrier-1er mars 2000.
  10. Bernard Chevassus-au-Louis (2007), « L'analyse des risques L'expert, le dĂ©cideur et le citoyen » ; Éditions QuĂŠ, « Sciences en questions », 96 pp ; (ISBN 9782759200344)
  11. ANRT, Présentation de Futuris
  12. OpĂ©ration Futuris, « Socialiser l’innovation », Rapport final du groupe 3 "DĂ©fi de la citoyennetĂ©, 2004-03-03 (PDF, 85 p)
  13. Bernard Chevassus-au-Louis (pdt du groupe de travail), Jean-Michel Salles, Sabine Bielsa, Dominique Richard, Gilles Martin, Jean-Luc Pujol, Approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystÚmes, Rapport du CAS, Paris. 2009, 378 p
  14. Michel Badré & Jean-Philippe Duranthon, Rapport (no 007182-01) intitulé «Mission sur l'évolution de l'organisation des opérateurs publics en matiÚre de protection de la nature », publié par la documentation française, écrit par l'Inspection générale des Finances et le Conseil général de l'environnement et du développement durable, juillet 2010, PDF, 112 pages
  15. Conseil gĂ©nĂ©ral de l'alimentation, de l'agriculture de l’environnement et des espaces ruraux (CGAAER), conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©veloppement durable CGEDD, La stratĂ©gie nationale pour la biodiversitĂ© : bilan et perspectives, juin 2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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