Belmont (Bas-Rhin)
Belmont est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Belmont | |
Vue plongeante sur le centre. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Guy Hazemann 2020-2026 |
Code postal | 67130 |
Code commune | 67027 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Belmontois [1] |
Population municipale |
170 hab. (2020 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 38″ nord, 7° 14′ 07″ est |
Altitude | Min. 566 m Max. 1 084 m |
Superficie | 10,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lechampdufeu.com/belmont/ |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. En 1974, elle fusionne avec Bellefosse et Waldersbach, puis, en 1975, avec Fouday pour former la commune du Ban-de-la-Roche. Belmont est rétablie le 1er janvier 1992.
GĂ©ographie
Belmont est accrochée dans la pente ouest du Champ du Feu, sur un léger replat dominant la rive Nord de la Chirgoutte, ou Chergoutte (affluent de la Bruche). Belmont fait partie du canton de Schirmeck et de l'arrondissement de Molsheim. Les habitants sont nommés les Belmontois.
Climat
Le climat de Belmont est montagnard, typique des Vosges. L'été est frais à chaud et l'hiver est froid et neigeux.
Urbanisme
Typologie
Belmont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,1 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (5,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Cette commune, comme celles de Bellefosse, de Waldersbach, de Solbach, de Fouday, de Rothau, de Wildersbach et de Neuviller-la-Roche, se rattache à l'histoire de la seigneurie du Ban de la Roche, aussi appelée Zum Stein, administrée par l'une des cinq familles de la branche des Rathsamhausen[9]. Le nom de Zum Stein (ou de la Roche) provient du château de la Roche situé au-dessus de Bellefosse dont l'origine n'est pas claire. Ce château aurait été construit au XIIIe siècle par les Rathsamhausen. Entre 1127 et 1227, nous trouvons une famille de Lapide ou de Rupe (du latin lapis = pierre ; rupes = rocher), mais celle-ci ne réside pas au château de Bellefosse mais au château de Dreistein dont elle prit le nom. La Réforme est introduite par Georges-Jean de Veldenz dès 1584. Entre 1795 et 1871, Belmont, ainsi que Bellefosse, Solbach et Fouday est rattaché à l'arrondissement de Sélestat alors qu'une majorité de communes voisines sont rattachées au département des Vosges. En 1871, Belmont est rattachée à l'Alsace-Lorraine par le traité de Francfort, ainsi que tous les villages de la vallée de la Bruche. En 1919, le village retourne au département du Bas-Rhin.
Toponymie
- 1584 : Schönenberg ; 1789 : Schoenberg ; 1793 : Belmont.
HĂ©raldique
|
Les armes de Belmont se blasonnent ainsi : |
---|
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2020, la commune comptait 170 habitants[Note 2], en stagnation par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église protestante[17] résulte de la transformation, en 1755 et 1762, d'une chapelle de pèlerinage médiévale, dédiée au Saint-Esprit[17]. Deux anciennes colonnes romanes sculptées ont été réemployées sur le mur Nord. L'église abrite aussi deux fragments de vitraux du XIIIe siècle enchâssés dans une fenêtre, ainsi qu'un tableau de Christ souffrant du XVe siècle ornant la tribune[17].
- Cloche Marie-Madeleine de 1434.
- Tour Belvédère (1898).
Personnalités liées à la commune
- Sara Banzet (1745-1774), première « conductrice de la tendre jeunesse », recrutée par le pasteur Oberlin en 1770
- La famille Loux : Henri Loux, né à Sessenheim, est le créateur du décor de vaisselle dénommé « Obernai ».
Jumelages
Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Fouday, Neuviller-la-Roche, Rothau, Solbach, Wildersbach et Waldersbach), Belmont est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, CNRS Editions Inventaire général, (ISBN 2-271-05154-1)Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Belmont, Temple protestant, page 165
- « Belmont », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 77-80 (ISBN 978-2-914528-13-9)
- Josette Brunissen, « Louise Constance, sage-femme de Belmont », L'Essor, no 185
- Ad. Emig, « Les cloches en argent de Belmont », L'Essor, no 171
- Claude Jérôme, « La foudre et le flot », L'Essor, no 140
- René Kobloth, « Août 1914 à Belmont », L'Essor, no 141
- Denis Leypold, « Les grands incendies de Neuviller et de Belmont au XIXe siècle », L'Essor, no 138
- Denis Leypold, « Les éléments artistiques du temple de Belmont », L'Essor, no 178
- Denis Leypold, « Le Christ de Belmont », L'Essor, no 188
- Pierre Moll, « De quelques incendies », L'Essor, no 138
- Pierre Moll, « C. Bernard, soldat de la garde de Napoléon Ier (1793-1868) », L'Essor, no 147
- Jacques de la Roche, « Le Crawatenacker ou "le trésor du Belmontais Muller" », L'Essor, no 52
- « Les anciens commerces disparus », L'Essor, no 200 (travail réalisé par les écoles primaires)
- Henriette Scheppler, « Histoire de la commune de Belmont : ouvrage écrit pour l'obtention du prix de Witt-Guizot [par] Henriette Scheppler, institutrice », L'Essor, 2008, en 5 parties
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Cette famille est plus connue sous le nom de Rathsamhausen Zum Stein
- L'Armorial des villes et villages de France, http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=5395
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 182 (ISBN 2-7372-0812-2).