AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Bellérophon

Dans la mythologie grecque, BellĂ©rophon (en grec ancien : Î’Î”Î»Î»Î”ÏÎżÏ†áż¶Îœ / Bellerophỗn) est un roi de Corinthe. Il est selon les versions le fils de Glaucos (et donc petit-fils de Sisyphe) ou de PosĂ©idon, sa mĂšre Ă©tant EurynomĂ©. De ses hauts faits on retient qu'il a tuĂ© la chimĂšre, et capturĂ© et domptĂ© PĂ©gase.

Bellérophon
Bellérophon tuant la ChimÚre, épinétron attique, vers 425-420 avant notre Úre, musée national archéologique d'AthÚnes.
Bellérophon tuant la ChimÚre, épinétron attique, vers 425-420 avant notre Úre, musée national archéologique d'AthÚnes.

Nom original Hipponoos
Naissance Ă  Ephyre (Corinthe)
Sexe Masculin
Famille Glaucos ou Poséidon (pÚre)
Eurynomé (mÚre)
Philonoé (épouse)
Isandros et Hippoloque (fils)
Laodamie (fille)

Étymologie

Î’Î”Î»Î»Î”ÏÎżÏ†ÎżÎœÏ„Î·Ï‚ > Î’Î”Î»Î”ÎŒÎœÎżÎœ, ÎČÎ”Î»ÎżÎœÎ·, ÎČÎ­Î»ÎżÏ‚ (projectile, javelot, flĂšche, dard) - Ï†ÎżÎœÏ„Î·Ï‚ (tueur) > Ï†ÎżÎœÎ”Ï…Ï‰ (abattre, tuer).

D'aprĂšs certaines sources, ce nom lui aurait Ă©tĂ© donnĂ© car il aurait tuĂ© un certain BellĂ©ros ou BellĂ©rus (de Ï†ÎżÎœÎżÏ‚, meurtre ou Ï†ÎżÎœÎ”Ï…Ï‰, tuer > « tueur de BellĂ©ros »), un monstre ou un noble corinthien selon les textes[1] - [2] - [3]. Cette interprĂ©tation est cependant considĂ©rĂ©e comme une Ă©tymologie populaire tardive[4].

Attestations

Bellérophon et Pégase.
Médaillon central restauré d'une mosaïque romaine découverte à Autun en 1830 (musée Rolin).

HomĂšre

Son histoire est contĂ©e dans l’Iliade[5] par Glaucos, fils d’Hippoloque, Ă  qui DiomĂšde a demandĂ© de quelle lignĂ©e il Ă©tait.

« Glaucos engendra l’irrĂ©prochable BellĂ©rophon, Ă  qui les dieux donnĂšrent la beautĂ© et la vigueur charmante. Mais ProĂ©tos, qui Ă©tait le plus puissant des Argiens, car Zeus les avait soumis Ă  son sceptre, eut contre lui de mauvaises pensĂ©es et le chassa de son peuple. Car la femme de ProĂ©tos, la divine AntĂ©ia, dĂ©sira ardemment s'unir au fils de Glaucos par un amour secret; mais elle ne persuada point le sage et prudent BellĂ©rophon et, pleine de mensonge, elle parla ainsi au roi ProĂ©tos : Meurs, ProĂ©tos, ou tue BellĂ©rophon qui, par violence, a voulu s'unir d'amour Ă  moi.

Elle parla ainsi, et, Ă  ces paroles, la colĂšre saisit le roi. Et il ne tua point BellĂ©rophon, redoutant pieusement ce meurtre dans son esprit ; mais il l’envoya en Lycie avec des tablettes oĂč il avait tracĂ© des signes de mort, afin qu’il les remĂźt Ă  son beau-pĂšre et que celui-ci le tuĂąt. Et BellĂ©rophon alla en Lycie sous les heureux auspices des dieux. Sur la route il dompta le PĂ©gase, roi des chevaux. Et quand il y fut arrivĂ©, sur les bords du rapide Xanthos, le roi de la grande Lycie le reçut avec honneur, lui fut hospitalier pendant neuf jours et sacrifia neuf bƓufs. Mais quand Éos aux doigts rosĂ©s reparut pour la dixiĂšme fois, alors il l’interrogea et demanda Ă  voir les signes envoyĂ©s par son gendre ProĂ©tos. Et, quand il les eut vus, il lui ordonna d’abord de tuer l’indomptable ChimĂšre. Celle-ci Ă©tait nĂ©e des dieux et non des hommes, lion par devant, dragon par l’arriĂšre, et chĂšvre par le milieu du corps. Et elle soufflait des flammes violentes. Mais il la tua, s'Ă©tant fiĂ© aux prodiges des dieux. Puis, il combattit les Solymes illustres, et il disait avoir entrepris lĂ  le plus rude combat des guerriers. Enfin il tua les Amazones viriles. Comme il revenait, le roi lui tendit un piĂšge rusĂ©, ayant choisi et placĂ© en embuscade les plus braves guerriers de la grande Lycie. Mais nul d'entre eux ne revit sa demeure, car l’irrĂ©prochable BellĂ©rophon les tua tous. Et le roi connut alors que cet homme Ă©tait de la race illustre d’un dieu, et il le retint et lui donna sa fille et la moitiĂ© de sa domination royale. Et les Lyciens lui choisirent un domaine, le meilleur de tous, plein d'arbres et de champs, afin qu’il le cultivĂąt. Et sa femme donna trois enfants au brave BellĂ©rophon : Isandros, Hippoloque et Laodamie. Et le sage Zeus s’unit Ă  Laodamie, et elle enfanta le divin SarpĂ©don couvert d'airain. Mais quand BellĂ©rophon fut en haine aux dieux, il errait seul dans le dĂ©sert d’AlĂ©ios[6] : « Objet de haine pour les dieux, il errait seul dans la plaine d’Alcion, le cƓur dĂ©vorĂ© de chagrins, Ă©vitant les traces des hommes » [7]. »

Pindare

Les Olympiques de Pindare, composées dans le cadre des jeux olympiques, rapportent la capture de Pégase par Bellérophon[8] :

« BellĂ©rophon brĂ»lait du dĂ©sir de dompter PĂ©gase qui devait le jour Ă  l’une des Gorgones, aux cheveux hĂ©rissĂ©s de serpents ; mais ses efforts furent inutiles jusqu'au moment oĂč la chaste Pallas lui apporta un frein enrichi de rĂȘnes d’or. RĂ©veillĂ© en sursaut d’un sommeil profond, il la voit apparaĂźtre Ă  ses yeux et l'entend prononcer ces paroles : « Tu dors, roi, descendant d’Éole ! Prends ce philtre, seul capable de rendre les coursiers dociles ; aprĂšs l’avoir offert Ă  PosĂ©idon, ton pĂšre, immole un superbe taureau Ă  ce dieu si habile Ă  dompter les coursiers ». La dĂ©esse Ă  la noire Ă©gide ne lui en dit pas davantage au milieu du silence de la nuit. BellĂ©rophon se lĂšve aussitĂŽt, et, saisissant le frein merveilleux, le porte au fils de Coeramus, le devin de ces contrĂ©es. Il lui raconte la vision qu'il a eue, comment, docile Ă  ses oracles, il s'est endormi pendant la nuit sur l'autel de la dĂ©esse, et comment cette fille du dieu, Ă  qui la foudre sert de lance lui a donnĂ© elle-mĂȘme ce frein d'or sous lequel doit plier PĂ©gase. Le devin lui ordonne d'obĂ©ir sans retard Ă  ce songe et d'Ă©lever un autel Ă  Minerve Équestre [9] aprĂšs avoir immolĂ© un taureau au dieu, qui de ses ondes environne la terre. C’est ainsi que la puissance des dieux rend facile ce que les mortels jureraient ĂȘtre impossible et dĂ©sespĂ©reraient mĂȘme d'exĂ©cuter jamais. Tressaillant d’allĂ©gresse, l’intrĂ©pide BellĂ©rophon saisit le cheval ailĂ© : tel qu’un breuvage calmant, le frein dont il presse sa bouche modĂšre sa fougue impĂ©tueuse ; alors, s’élançant sur son dos, BellĂ©rophon, revĂȘtu de ses armes, le dresse au combat en se jouant. BientĂŽt, transportĂ© avec lui dans le vide des airs sous un ciel glacĂ©, il accable de ses traits les Amazones, habiles Ă  tirer de l’arc, tue la ChimĂšre qui vomissait des flammes et dĂ©fait les Solymes. Je ne parlerai point de la mort de BellĂ©rophon : je dirai seulement que PĂ©gase fut reçu dans les Ă©tables de l’immortel roi de l’Olympe. »

— Pindare, Odes [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire en ligne), Olympiques, XIII, traduction de M. Al. Perrault-Maynand[10].

Mythe

Bellérophon, Pégase et Athéna, fresque de Pompéi, premiÚre moitié du 1er siÚcle
Bellérophon en pleine chute sur le dos de Pégase

BellĂ©rophon naquit Ă  Ephyre sous le nom d’Hipponoos. Il Ă©tait officiellement le fils de Glaucos et le petit-fils de Sisyphe, mais une rumeur faisait de lui le fils du dieu de la mer PosĂ©idon.

Il fut rebaptisĂ© « BellĂ©rophon » , aprĂšs avoir tuĂ© involontairement, soit son frĂšre DĂ©liadĂšs lors d’un lancer de disque, ou, selon d'autres rĂ©cits par une flĂšche dans le dos (il visait un cerf), soit un noble corinthien tyran de son Ă©tat, nommĂ© BellĂ©ros[11]. Il dut s’expatrier et fuir Ă  Tirynthe pour que le roi ProĂ©tos le purifie de son crime. Mais la femme de ce dernier, SthĂ©nĂ©bĂ©e, s’éprit du jeune homme. BellĂ©rophon Ă©tait trĂšs timide avec les femmes et la repoussa. Elle l’accusa faussement devant le roi d'avoir tentĂ© de la sĂ©duire. ProĂ©tos dĂ©cida de tuer le jeune homme. Ne pouvant mettre Ă  mort son hĂŽte lui-mĂȘme sans s'attirer le courroux des Érinyes, il l’envoya Ă  la cour de son beau-pĂšre IobatĂšs, le roi de Lycie et pĂšre de SthĂ©nĂ©bĂ©e, avec une tablette scellĂ©e sur laquelle figurait un message ordonnant de tuer le porteur.

IobatÚs fit grand accueil à Bellérophon et le laissa manger et boire à sa table une semaine durant avant de lire le message. Il lui demanda alors d'éliminer la ChimÚre, un monstre qui causait de grands ravages dans son pays, persuadé que le jeune homme y trouverait la mort.

DĂ©semparĂ©, BellĂ©rophon consulta un devin, Polyidos, qui lui conseilla de sacrifier un taureau Ă  PosĂ©idon en le noyant et de passer une nuit dans le temple d’AthĂ©na, ce qu’il fit. La dĂ©esse apparut dans ses rĂȘves pour lui parler de PĂ©gase, seule crĂ©ature assez rapide pour lui permettre d'Ă©chapper aux flammes de la ChimĂšre. Elle lui remit une bride d'or et lui dit oĂč trouver le coursier ailĂ©. À son rĂ©veil, BellĂ©rophon trouva l’objet bien rĂ©el Ă  cĂŽtĂ© de lui. Il rĂ©ussit Ă  apprivoiser PĂ©gase prĂšs de la fontaine de PirĂšne oĂč le cheval ailĂ© aimait s'abreuver.

BellĂ©rophon vint Ă  bout de la ChimĂšre[12] : selon une version du mythe en volant au-dessus d’elle, il la cribla de flĂšches ; selon une autre version il utilisa une lance garnie de plomb, que le souffle ardent de la crĂ©ature fit fondre et qui lui brĂ»la les entrailles.

IobatĂšs, loin de le rĂ©compenser, l’envoya combattre les belliqueux Solymes, peuple de montagnards de Lycie. Lorsque le guerrier et sa monture revinrent, le roi les renvoya affronter les Amazones, alliĂ©es des Solymes. Quand BellĂ©rophon revint pour la troisiĂšme fois Ă  la cour de Lycie, IobatĂšs posta secrĂštement des combattants en embuscade et demanda Ă  BellĂ©rophon de contacter un certain Acrisios, de nuit et sans armes. BellĂ©rophon triompha une fois de plus. Comme IobatĂšs avait envoyĂ© sa garde royale contre lui, BellĂ©rophon mit pied Ă  terre et demanda Ă  PosĂ©idon d’inonder la plaine Ă  mesure qu’il avançait. Les hommes n'ayant pas rĂ©ussi Ă  l'arrĂȘter, les femmes de la rĂ©gion relevĂšrent leur tunique par-dessus leur tĂȘte et marchĂšrent vers lui. BellĂ©rophon Ă©tait si pudique qu'il fit demi-tour, entraĂźnant les vagues avec lui.

IobatĂšs, impressionnĂ© aprĂšs de tels exploits, fut convaincu de l’innocence de son invitĂ© et renonça Ă  le mettre Ă  mort. Il lui donna sa fille PhilonoĂ© en mariage ainsi que la moitiĂ© de son royaume en succession. BellĂ©rophon eut plusieurs enfants : Isandros, Hippoloque et Laodamie, la mĂšre du hĂ©ros SarpĂ©don. Peu Ă  peu, BellĂ©rophon devint victime de son orgueil. Pour se venger de la reine SthĂ©nĂ©bĂ©e (ou AntĂ©ia), il revint Ă  Argos et fit semblant de succomber Ă  ses charmes. Il lui proposa un petit voyage aĂ©rien sur le dos de PĂ©gase et quand il fut assez haut, il la prĂ©cipita dans les flots. Au sommet de sa gloire, il entreprit de voler vers l’Olympe grĂące Ă  PĂ©gase, s'estimant digne de sĂ©journer avec les dieux. Mais Zeus, furieux, envoya un taon qui piqua PĂ©gase sous la queue. BellĂ©rophon tomba dans un buisson d'Ă©pines, devint aveugle et erra sur la terre jusqu’à sa mort aprĂšs avoir vu son fils Isandros tuĂ© par les Solymes, et sa fille Laodamie, qui meurt par la volontĂ© d’ArtĂ©mis, de maladie soudaine et inconnue (Les morts soudaines et de raison inconnue Ă©taient vues comme la volontĂ© d’ArtĂ©mis lorsqu’il s'agit d’une femme et d’Apollon lorsqu’il s’agit d’un homme).

Selon le quatriĂšme Livre de l’Histoire d'HĂ©raclĂ©e par l’historien Nymphis, BellĂ©rophon tua dans les campagnes de Xanthos[13] un sanglier qui ravageait les cultures et Ă©levages de la rĂ©gion. Sans aucune reconnaissance de la part des habitants, BellĂ©rophon les maudit, et obtint de PosĂ©idon qu’il sortĂźt du sein de la terre des exhalaisons salĂ©es dont l'amertume corrompait tous les fruits. Le flĂ©au ne cessa que lorsque les femmes vinrent lui demander grĂące.

Culte

Les habitants de Corinthe lui rendaient un culte héroïque.

Interprétation

Palaiphatos, dans ses "Histoires incroyables"[14] rapporte que BellĂ©rophon Ă©tait un exilĂ©, noble et courageux qui dĂ©vastait les villages cĂŽtiers dans une nef rapide, et PĂ©gase Ă©tait le nom de son navire. Amisodaros, un roi voisin du fleuve Xanthos et de la forĂȘt, habitait entre des escarpements sur une montagne du nom de ChimĂšre, le long d'une route et une citĂ© le long d'une autre route. D'un cĂŽtĂ© se trouve un vaste ravin, oĂč de la terre jaillissent des flammes. Un lion vivait prĂšs de l'accĂšs principal, et un serpent non loin de lĂ , dĂ©vorant les bĂ»cherons et les bergers. BellĂ©rophon mit le feu Ă  la forĂȘt de Telmissa, qui brĂ»la ; les deux bĂȘtes fĂ©roces pĂ©rirent.

Plutarque[15], dans Les Lyciennes reprend Ă  son compte le texte de Palaiphatos en y ajoutant toutefois une modification personnelle : la ChimĂšre n'est plus Ă©voquĂ©e sous l'aspect d'un lion et d'un serpent vivant sur une terre d'oĂč jaillissait du feu, mais par le biais du navire de Chimarrhos (dont le nom fait Ă©cho Ă  celui de la ChimĂšre), un guerrier cruel et inhumain Ă  la solde d'Amisodaros. Les emblĂšmes Ă©taient un lion Ă  la proue et Ă  la poupe, un dragon.

Mythe lunaire

Jean Haudry voit dans le rĂ©cit de BellĂ©rophon et de son chĂątiment un ancien mythe lunaire rĂ©pandu dans le domaine indo-europĂ©en, oĂč Lune, Ă©poux volage et parjure, abandonne son Ă©pouse Soleil. Lune (BellĂ©rophon) refuse de s'unir Ă  Soleil (AntĂ©e ou SthĂ©nĂ©bĂ©e selon les rĂ©cits). AntĂ©e se plaint Ă  ProĂ©tos, mais le chĂątiment n’est pas suivi d’effets. Comme Yama, BellĂ©rophon est puni une seconde fois, et « il est rĂ©duit Ă  errer solitaire comme la Lune dans la daina », comme Yima privĂ© de son pouvoir et de ses trois charismes »[16].

Développements ultérieurs

Peinture

Bellérophon volant vers la gloire
Giambattista Tiepolo (1746-1747)
Palais Labia, Venise[17]

Une mosaïque de pavement du IIe siÚcle fut découverte à Reims en 1938 lors de travaux dans la rue Jadart. Au centre, Bellérophon chevauche Pégase et terrasse la ChimÚre représentée ici comme un monstre bicéphale crachant des flammes. Le reste de la mosaïque est composée de losanges et de triangles encadrées de tresses dans une grande variété de coloris[18] - [19].

Pégase et Bellérophon (1840-1850), bas-relief de Julius Troschel à la Nouvelle PinacothÚque de Munich.

Littérature

La légende a inspiré la tragédie lyrique homonyme de Lully, sur un livret de Thomas Corneille.

Jean de La Fontaine fait référence également à ce personnage mythologique dans L'Ours et l'Amateur des jardins, fable 10 du Livre Huit Des Fables.

Cinéma

Dans le film PlanÚte interdite de Fred McLeod Wilcox, sorti en 1956, le vaisseau des scientifiques naufragés porte le nom de Bellérophon, préfigurant ainsi sous forme d'indice l'attaque de la chimÚre née des cauchemars du seul scientifique survivant.

Dans le film Mission Impossible 2 de John Woo, sorti en 2000, l'équipe est aux prises avec une organisation ayant créé un virus exterminateur, la « ChimÚre », dont le seul remÚde connu s'appelle le « Bellérophon ».

Télévision

En 2016, l'Ă©pisode 15 BellĂ©rophon, l’homme qui voulait ĂȘtre dieu de la sĂ©rie Les Grands Mythes est centrĂ© sur lui.

Sciences

La planĂšte extrasolaire 51 Pegasi b fut initialement nommĂ©e « BellĂ©rophon »[20] d'aprĂšs le personnage mythologique suivant la tradition d'attribuer un nom issu de la mythologie aux planĂštes de notre systĂšme solaire avant d'ĂȘtre finalement officiellement baptisĂ©e « Dimidium ».

Autres

L'ouvrage de Federico Grisone, fondateur de l'Ă©cole d'Ă©quitation napolitaine, est publiĂ© la premiĂšre fois en français sous le titre "L'Ă©cuirie du Sir Frederic Grison..." en 1559, imprimĂ© Ă  Paris par Guillaume Auvray, rue Jean de Beauvais, et parait chez le libraire Charles Perier Ă  l'enseigne du BellĂ©rophon couronnĂ©. Ce dernier est alors l'un des quatre grands libraires jurĂ©s de la ville et de l'universitĂ© de Paris. Il avait repris une affaire qui appartenait aux Wechel, dynastie de libraires originaires de BĂąle et dont l'officine se trouva libre aprĂšs le dĂ©part du fils AndrĂ© qui acheta en 1560 le fonds de l'imprimerie d'Henri Estienne. La marque utilisĂ©e par les Wechel sur leurs pages de titre reprĂ©sentait deux mains soutenant un double caducĂ©e que surmonte PĂ©gase. Le BellĂ©phoron de la marque d'imprimeur des Perier chevauche ce mĂȘme PĂ©gase. Tous les textes Ă©questres produits sous l'enseigne du BellĂ©phoron utilisent du matĂ©riel typographique des Ă©ditions Wecheliennes, des lettrines en bois taillĂ©es d'aprĂšs Holbein et trois xylographies hippiques d'Hans Sebald Beham[21].

Bellerophon est le nom du navire britannique sur lequel Napoléon Ier embarqua aprÚs Waterloo en se plaçant sous la bienveillance de son plus constant ennemi, le Royaume-Uni. C'est sur ce navire qu'en 1815, il quitta définitivement le territoire français[22].

Annexes

Sources antiques

Bibliographie

Études modernes
  • 1955 : Jocelyn M.G. Toynbee, « MosaĂŻques au BellĂ©rophon », Gallia, t. 13, no 1,‎ , p. 91-97 (lire en ligne)
  • 1960 : Nicole Weill, « Un plat du VIIe siĂšcle Ă  Thasos : BellĂ©rophon et la ChimĂšre », Bulletin de correspondance hellĂ©nique, vol. 84, no 1,‎ , p. 347-386 (lire en ligne)
  • 1995 : François Jouan, « Le mythe de BellĂ©rophon chez Pindare », Revue des Études Grecques, t. 108,‎ , p. 271-287 (lire en ligne)
  • 1997 : Teodoro Renno Assunçùo, « Le mythe iliadique de BellĂ©rophon », Gaia : revue interdisciplinaire sur la GrĂšce ArchaĂŻque, nos 1-2,‎ , p. 41-66 (lire en ligne)
  • 2014 : (en) Dustin W. Dixon, « Reconsidering Euripides’ Bellerophon », The Classical Quarterly, vol. 64, no 2,‎ , p. 493–506 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

    1. « A Dictionary of Greek and Roman biography and mythology, Ba'bilus, Arcesilaus III., Belle'rophon », sur www.perseus.tufts.edu (consulté le )
    2. « Harry Thurston Peck, Harpers Dictionary of Classical Antiquities (1898), B, Baucis, BellerƏphon », sur www.perseus.tufts.edu (consultĂ© le )
    3. Alexandre Tourraix, Le Mirage grec, (lire en ligne), p. 116
    4. « Î’Î”Î»Î»Î”ÏÎżÏ†ÏŒÎœÏ„Î·Ï‚ », sur Dictionnaire Bailly Ă©d. 2020 (consultĂ© le )
    5. VI, 150-205.
    6. HomÚre, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 150-205.
    7. Chant VI de l’Iliade citĂ© par Jean Starobinski: L'encre de la mĂ©lancolie, Éditeur : Seuil, Coll.: La Librairie du XXIe siĂšcle, (ISBN 2021083519).
    8. XIIIe Olympique
    9. Athéna hippia
    10. Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne), Olympiques, XIII, traduction de M. Al. Perrault-Maynand.
    11. Bellérophon signifie « tueur de Belléros »
    12. Bonnafé 1993, p. 85
    13. ville de Lycie sur les bords du Xanthos
    14. Palaiphatos, Histoires incroyables, texte traduit par Ugo Bratelli, 2002, édition numérique XXVIII
    15. Plutarque, ƒuvres morales, t. IV : Conduites mĂ©ritoires de femmes – Étiologies romaines – Étiologies grecques – ParallĂšles mineurs, texte Ă©tabli et traduit par Jacques Boulogne, Paris, 2002 p. 51 (texte 9)
    16. Jean Haudry, Le mariage du dieu Lune, Baltistica XXXVI, 2001, p. 25-36
    17. Utpictura 18.
    18. 473,5 Ă— 463,5 cm, Reims, musĂ©e Saint-Remi.
    19. Archéologia, no 571, décembre 2018, p. 67.
    20. https://planetstar.fandom.com/wiki/Bellerophon
    21. sous la direction de Patrice Franchet-d'EspÚrey et de Monique Chatenet, en collaboration avec Ernest CheniÚre, Les Arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance, Arles, Actes Sud, , 447 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7), Itinéraire du livre dans l'Europe de la Renaissance (page 253)
    22. Georges Duby, Grand Atlas historique, Larousse, , p. 81
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.