Belbeuf
Belbeuf est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Belbeuf | |||||
Robert Antoine Pinchon, Falaises de Belbeuf, huile sur toile, 50 × 61 cm. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat |
Jean-Guy Lecouteux 2020-2026 |
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Code postal | 76240 | ||||
Code commune | 76069 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Belbeuviens, Belbeuviennes | ||||
Population municipale |
2 242 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 344 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 23′ 23″ nord, 1° 08′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 161 m |
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Superficie | 6,51 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Rouen (banlieue) |
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Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Darnétal | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | http://www.belbeuf.fr | ||||
Géographie
Sur la rive droite de la Seine. À 10 km du centre de Rouen et moins de 130 km de Paris, Belbeuf fait partie de la communauté d'agglomération de Rouen. Belbeuf est une gentille commune rurale située en marge de la route nationale de Rouen à Paris par Pontoise, qui se compose de l'agglomération principale sise sur le plateau et de l'ancienne paroisse de Saint-Crespin du Becquet qui, fondue avec l'actuel hameau de Saint-Adrien, est en bordure de la Seine, et traversée par la route départementale de Rouen à Paris, par Mantes (RD 6015).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 11 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Belbeuf est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [12] - [13] - [14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[15] et 467 575 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,3 %), zones urbanisées (22,7 %), terres arables (14 %), eaux continentales[Note 7] (10,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,5 %), prairies (1,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellebueth en 1044 ; Bellebouf fin du XIe siècle ; Bellebeu vers 1210 ; Bullebu, Beulebue en 1287 ; Beulleboto en 1297 ; Beulebeu en 1337 ; Beullebeuf en 1402 ; Beulebeuf en 1431 ; Bellebeuf en 1463 ; Belbeuf en 1649[22].
Les formes anciennes postulent un « belle beuf », c'est-à -dire l'adjectif beau au féminin suivi de l'appellatif -beuf remontant au vieux norrois both « maison »[23] - [24] - [25], comprendre l'ancien norrois de l'est bóð, variante du vieux norrois búð. François de Beaurepaire donne à both / buth le sens de « village » en ce qui concerne la Normandie[26].
Remarque : la forme -bueth correspond a la diphtongaison du ó long [o:] de bóð, régulière en langue d'oïl.
Histoire
Dès le XIIIe siècle, de nombreux ermites se taillèrent des grottes dans la craie des roches de Saint-Adrien où il existe encore des maisons troglodytes. La terre de Belbeuf fut érigée en marquisat en 1719. Des vignobles y furent plantés au Moyen Âge, et employés à faire du verjus. La commune fusionna avec celle de Saint-Crespin-du-Becquet devenue le hameau de Saint-Adrien.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2020, la commune comptait 2 242 habitants[Note 8], en augmentation de 12,83 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La Tour des Mutuelles Unies devenue AXA Assurances fut le berceau du numéro un mondial de l'assurance avant de siéger, à Marly-le-Roi (après la reprise de Drouot), puis avenue Matignon à Paris.
- Son château (propriété des assurances AXA de 1958 à 2020) a été construit entre 1764 et 1780 par Jean Pierre Prosper Godart de Belbeuf, troisième marquis de Belbeuf[33].
- L'église Notre-Dame et les bois qui l'entourent.
- La vue sur la vallée de la Seine. Le parc du château abrite un colombier du XVIe siècle[34].
- La base nautique, sur la Seine, abrite le Club Canoë Kayak de Belbeuf et le Club Nautique de Belbeuf (aviron).
- La chapelle Saint-Adrien, édifice troglodytique qui surplombe la Seine, accueille régulièrement des expositions.
- Le monument aux morts dû à Léon Leyritz (1920)
Héraldique
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Les armes de la commune de Belbeuf se blasonnent ainsi : |
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Personnalités liées à la commune
- L'abbé Soury (1732-1810) y a inventé la jouvence qui porte son nom.
- Jacques Godart de Belbeuf, sixième et dernier marquis de Belbeuf, l'un des hommes les plus riches de France, époux de Sophie-Mathilde Adèle Denise de Morny (surnommée « Missy »), fille du duc de Morny.
- Missy (Mathilde de Morny) (1863-1944), épouse du précédent - grande amie de l'écrivaine Colette.
- Adrien Segers (1876-1950), peintre, habita Saint-Adrien.
- Robert Antoine Pinchon (1886-1943), peintre.
- Jacques Anquetil (1934-1987), habita la commune (Saint-Adrien) dans les années 1960.
- Claude Bébéar (1935-), administrateur français, fondateur de AXA Assurances.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Rouen-Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Belbeuf et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Rouen », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Charles de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 66 (lire en ligne)
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1).
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 273.
- François de Beaurepaire, op. cit..
- Les maires de Belbeuf, sur belbeuf.fr (consulté le 12 octobre 2018)
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Philippe Seydoux, Châteaux du Pays de Caux et du Pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 2-902091-17-6), p. 24-25.
- Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 39.