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Avenue Matignon

L’avenue Matignon est une voie du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Avenue Matignon
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Vue de la voie.
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Faubourg-du-Roule
Madeleine
Début Rond-point des Champs-Élysées
Fin Rue de Penthièvre, avenue Delcassé
Morphologie
Longueur 450 m
Largeur 40,6 m
Historique
Création 1774-1780
DĂ©nomination 1837, 1926
Ancien nom Allée des Veuves
Rue Millet
Petite-Rue-Verte
Rue Matignon (1787)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 6093
DGI 6178
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Matignon
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue Matignon
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Situation et accès

Elle commence rond-point des Champs-Élysées et se termine au carrefour de la rue de Penthièvre et de l'avenue Delcassé.

Ce site est desservi par les lignes de métro 1 et 9 à la station Franklin D. Roosevelt, ainsi que par les lignes 28, 32, 80 et 93 du réseau de bus RATP et N01 du Noctilien.

Origine du nom

Charles Auguste de Goyon Matignon.

Sa dénomination rend hommage à Charles Auguste Goyon de Matignon (1647-1729), maréchal de France. Elle n’a rien à voir avec l’hôtel de Matignon, résidence officielle du Premier ministre, situé rue de Varenne dans le 7e arrondissement, ainsi nommé pour avoir appartenu à un frère du maréchal, Jacques III Goyon de Matignon (1644-1725).

Historique

La rue fut ouverte par le marquis de Marigny entre le rond-point des Champs-Élysées et la rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le prolongement de l’allée des Veuves (voir « Avenue Montaigne ») dont la section comprise entre les Champs-Élysées jusqu’à la rue Rousselet (aujourd’hui rue Rabelais) porta d'abord le nom avant de devenir « avenue Matignon » en 1837 et d’être replantée et améliorée en 1846.

La section entre la rue Rousselet et la rue du Faubourg-Saint-HonorĂ© s’appela d’abord « rue Millet », du nom de Jacques Millet, maĂ®tre menuisier, propriĂ©taire des terrains sur lesquels elle fut ouverte de 1774 Ă  1780. Celui-ci entreprit de percer la voie sur des terrains lui appartenant, avec une largeur de 24 pieds, en dĂ©pit de trois ordonnances du bureau des finances des , et qui dĂ©fendirent la poursuite des ouvrages relatifs Ă  ce percement. ConsultĂ©, le bureau de la Ville fut d'avis, dans sa sĂ©ance du , qu’il n’y avait pas lieu de comprendre la nouvelle rue au nombre des voies publiques de Paris. Mais, en dĂ©finitive, des lettres patentes donnĂ©es Ă  Troyes le approuvèrent l’ouverture de la nouvelle rue tout en ordonnant que sa largeur soit portĂ©e Ă  30 pieds et en lui donnant la dĂ©nomination de « rue Matignon ».

La partie au nord de la rue du Faubourg-Saint-Honoré s’appelait la « Petite-Rue-Verte » avant d’être intégrée à la rue Matignon.

La totalité de la voie prit la dénomination d’avenue en 1926.

Une dĂ©cision ministĂ©rielle du 2 messidor an VIII () fixa la largeur de la rue Matignon Ă  10 mètres.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Plaque avenue Matignon Ă  Paris.
  • Siège de Christie's France Ă  Paris.
    Siège de Christie's France à Paris.
  • Siège de Christie's France Ă  Paris.
    Siège de Christie's France à Paris.
  • HĂ´tel Mortemart, au no 16.
    HĂ´tel Mortemart, au no 16.
  • Nos 9-11 : locaux de Callot SĹ“urs.
  • No 11 : le marĂ©chal Achille Baraguey d'Hilliers (1795-1878) a habitĂ© Ă  cette adresse.
  • No 12 : siège de la maison de couture de Marcel Rochas (crĂ©Ă©e en 1925, place Beauvau) puis de la sociĂ©tĂ© Parfums Rochas (crĂ©Ă©e en 1944 en collaboration avec Albert Gosset), de 1931 Ă  1955[6].
  • No 15 : ancienne galerie François Heim.
  • No 16 : hĂ´tel de la marquise de Mortemart, puis de la marquise de Laguiche en 1910[7]. Le couturier Lucien Lelong (1889-1958) y eut sa maison de couture Ă  partir de 1924.
  • No 18 : l’architecte AndrĂ© Arfvidson a habitĂ© et est mort dans cet immeuble en 1935[8]. Ă€ cette adresse se trouve dans les annĂ©es 1960 la « très cotĂ©e » galerie Romanet[9]. La galerie TamĂ©naga, « première ouverte par un marchand japonais Ă  Paris »[10], occupe depuis 1971 les lieux.
  • Nos 20-22 : immeuble construit en 1976 par Vittorio Mazzucconi pour l’agence de publicitĂ© J. Walter Thompson. Des fragments d’architecture classique sont incorporĂ©s dans une façade de verre et de mĂ©tal « compromis entre le dĂ©sir du client et les contraintes du site […] c’est le goĂ»t des ruines au XXe siècle[11] ».
  • No 24 : l'Ă©crivain AndrĂ© Beucler (1898-1985) a vĂ©cu dans cet immeuble de 1948 Ă  1959. Une plaque commĂ©morative a Ă©tĂ© posĂ©e sur la façade le .
  • No 25 : hĂ´tel de La Vaupalière. Construit en 1768 par l’architecte Louis-Marie Colignon en style Louis XVI et remaniĂ© au XIXe siècle par l'architecte Louis Visconti, il abrite aujourd’hui le siège de la compagnie d'assurances AXA.
  • No 26 : adresse de la galerie d'art AndrĂ© Weil.
Galerie Bernheim-Jeune, avenue Matignon.
  • Galerie d'art de Florence de Voldère.
    Galerie d'art de Florence de Voldère.
  • Galerie d'art de Florence de Voldère.
    Galerie d'art de Florence de Voldère.

Bâtiments détruits

Plaque commémorative à la mémoire d'Henri Heine sur la façade du no 3.
  • No 3 : le poète Henri Heine s'Ă©tablit Ă  cette adresse, au cinquième Ă©tage, en 1854 et y mourut le au terme d'une longue agonie due Ă  la syphilis (plaque commĂ©morative). « Quand je vis pour la première fois Henri Heine, il habitait le cinquième Ă©tage d'une maison situĂ©e avenue Matignon, assez près du rond-point des Champs-ÉlysĂ©es. Ses fenĂŞtres, donnant sur l'avenue, ouvraient sur un Ă©troit balcon qui, dans les grandes chaleurs, fut dĂ©corĂ© d'une tente de coutil rayĂ© comme on en voit aux devantures des petits cafĂ©s. L'appartement contenait trois ou quatre pièces, dont l'une Ă©tait la salle Ă  manger, et les deux autres, les chambres du maĂ®tre et de la maĂ®tresse de la maison. Une couche très basse derrière un paravent recouvert de papier peint, quelques chaises, puis, vis-Ă -vis de la porte, un secrĂ©taire en bois de noyer, voilĂ  de quoi se composait le mobilier de la chambre du malade. J'allais oublier deux gravures dans des cadres datant des premières annĂ©es du règne de Louis-Philippe, Les Moissonneurs et Les PĂŞcheurs d'après LĂ©opold Robert. Jusque-lĂ , l'arrangement du logis ne trahissait point la prĂ©sence de la femme. Elle se dĂ©couvrait dans l'autre chambre, parmi les fausses guipures posĂ©es sur des transparents de cotonnade jaune, parmi les encoignures revĂŞtues de velours brun, et surtout dans le jour favorable d'oĂą se dĂ©tachait un portrait, le portrait de madame Heine, peinte en pied, vĂŞtue et coiffĂ©e Ă  la mode de son jeune temps, robe noire dĂ©colletĂ©e et longs bandeaux collants comme on dut les porter vers 1840[13]. »
  • Ancien no 23 : hĂ´tel de Chambrun, habitĂ© par le cĂ©lèbre explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, qui avait Ă©pousĂ© en 1895 ThĂ©rèse de Chambrun.
  • No 17 : Ă  cette adresse, Ă  l'angle de l'avenue et de la rue Rabelais, se trouvait autrefois un hĂ´tel particulier construit par l'architecte Henri Parent pour la mère de l’homme politique et collectionneur Édouard AndrĂ©[14] et habitĂ© ensuite par Gustave Eiffel. Puis, Ă  la mort de son propriĂ©taire, Jean Dessès l'investit pour sa maison de couture, de 1948 jusqu'Ă  sa dĂ©molition, en 1958. Ă€ la suite d'une opĂ©ration immobilière, l'hĂ´tel est dĂ©truit pour laisser place Ă  l'immeuble d'architecture moderne[15].

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e Ă©dition, 1875, 5 volDocument utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.

Notes, sources et références

  1. « Comédie française » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  2. « Le créateur & l'histoire - Monsieur Alexandre », sur alexandredeparis-coiffure.com (consulté le ).
  3. Maurice Garnier et Bernard Buffet, portraits croisés, interview réalisée le 26 novembre 2002 par Christophe Berteaux pour la revue 11, rue Royale, retranscrit sur le site museebernardbuffet.com.
  4. Galerie Maurice Garnier, notice sur le site du Comité professionnel des galeries d'art (CPGFI) comitedesgaleriesd'art.com.
  5. Cf. VĂ©ronique Prat, Douze ans de l'histoire d'Artcurial, 1987.
  6. toutenparfum.com consulté le 8 janvier 2011 .
  7. Rochegude, op. cit., p. 32.
  8. L’Ordre, 12 juin 1935.
  9. « M. Romanet, propriétaire de la Palette bleue, poursuit trois journaux en diffamation », Le Monde, 26 février 1969.
  10. « Galerie Taménaga », Le Japon à Paris.
  11. Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, p. 327.
  12. Roxana Azimi, « Avenue Matignon, le nouveau haut lieu parisien du monde de l’art », Le Monde, 4 janvier 2021.
  13. Élise Krinnitz, Les Derniers Jours de Henri Heine, Paris, Calmann-Lévy, 1884.
  14. Virginie Monnier, Édouard André : un homme, une famille, une collection, Paris, Éditions de l'Amateur, 2006 (ISBN 978-2-85917-439-2).
  15. « Gustave Eiffel (1832-1923) », www.musee-orsay.fr.

Voir aussi

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