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Rue de Penthièvre

La rue de Penthièvre est une rue du 8e arrondissement de Paris. Se prononce « Pinthièvre ».

8e arrt
Rue de Penthièvre
Voir la photo.
Rue de Penthièvre vue de la rue de Miromesnil.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Madeleine
Début Rue Cambacérès
Fin Rue du Faubourg-Saint-Honoré
Morphologie
Longueur 370 m
Largeur 12 m
Historique
Création XVIIe siècle
DĂ©nomination 1846
Ancien nom Chemin des Marais
Rue du Chemin-Vert
Rue Verte
Grande-Rue-Verte
GĂ©ocodification
Ville de Paris 7188
DGI 7237
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Penthièvre
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue de Penthièvre
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Situation et accès

Elle commence rue Cambacérès et se termine rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Le quartier est desservi par les lignes de métro (M) (1) (9) à la station Miromesnil et par les lignes de bus RATP 28 32 80 93.

Origine du nom

Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre.

Elle porte le nom du duc de Penthièvre (1725-1793), grand-père de Louis-Philippe Ier

Historique

Plaque de la rue de Penthièvre.

En 1690, le chemin qui se trouvait à cet endroit était appelé « chemin des Marais ». En 1734, il ne comportait encore aucune construction. En 1750, il était devenu « rue du Chemin-Vert » et, en 1775, « rue Verte » ou « Grande-Rue-Verte », pour la distinguer de la « Petite-Rue-Verte » (voir « Avenue Matignon »)[1]. Par ordonnance royale du , elle prit le nom de « rue de Penthièvre ».

Une dĂ©cision ministĂ©rielle du 1er messidor an XII fixa la largeur de la rue Ă  10 mètres, portĂ©e Ă  12 mètres en vertu d'une ordonnance royale du .

Un arrêté préfectoral du prescrivit la régularisation du numérotage de la Grande-Rue-Verte.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 19 : Henry Dunant (1828-1910), fondateur de la Croix-Rouge, a vĂ©cu dans cet immeuble de 1872 Ă  1875 (plaque commĂ©morative).
  • No 26 : maison dite de Franklin (1775). Lucien Bonaparte habita Ă  cette adresse, au fond du jardin, un petit hĂ´tel dont le marquis de Rochegude signale en 1910 qu'il « a conservĂ© un curieux cabinet de toilette, dĂ©corĂ© d'un plafond Ă  coupole[2] ». Dans ses MĂ©moires, Lucien Bonaparte indique que : « Le 10 [brumaire (1799)] au soir fut fixĂ© par mon frère pour sa première entrevue avec Sieyès. Elle eut lieu en ma prĂ©sence dans ma maison au coin de la rue Verte : elle ne dura pas une heure. Sieyès et Bonaparte s'embrassèrent[3]. » Le cĂ©lèbre cabaret Le BĹ“uf sur le toit s'installa Ă  cette adresse en quittant la rue Boissy-d'Anglas oĂą il avait Ă©tĂ© fondĂ©. La maison Ă©tait alors dĂ©jĂ  vouĂ©e Ă  la dĂ©molition. Ce deuxième BĹ“uf sur le toit ouvrit ses portes le et dura jusqu'en 1934.
  • Angle no 28 et 1, avenue DelcassĂ© : anciennement l'une des dix casernes construites en 1780 grâce Ă  l'influence du marĂ©chal de Biron pour loger les Gardes françaises, auparavant casernĂ©es chez l'habitant. La caserne Penthièvre, Ă©galement appelĂ©e « caserne de la grande rue Verte », fut affectĂ©e au logement de trois compagnies de Gardes françaises, puis affectĂ©e Ă  l'infanterie. Reconstruite au XXe siècle, elle est aujourd'hui affectĂ©e Ă  la Garde rĂ©publicaine.
  • HĂ´tel du gĂ©nĂ©ral-baron Nicolas-François de Bachmann-Anderletz (1740-1831), officier suisse au service de la France, qui Ă©migra après la journĂ©e du 10 aoĂ»t 1792 (cĂ´tĂ© des numĂ©ros pairs)[4].
  • HĂ´tel de Ray : du cĂ´tĂ© des numĂ©ros impairs, ouvrant sur la rue du Faubourg-Saint-HonorĂ© (1780)[5].
  • HĂ´tel de Souza (no 6 ancien) : après son remariage avec le marquis de Souza en 1802, AdĂ©laĂŻde de Souza (1761-1836), s'y installa durant l'Ă©tĂ© 1805. C'est lĂ  que fut Ă©levĂ© Charles de Morny (1811-1865), fils naturel de Charles de Flahaut (1785-1870), lui-mĂŞme fils naturel de Mme de Souza. C'Ă©tait « un hĂ´tel d'assez belle apparence […] Cette maison assez grande, agrĂ©mentĂ©e d'un jardin ombragĂ© environnĂ© de roses, permettait de loger les enfants respectifs des deux Ă©poux, quand ils Ă©taient de passage. Ils y menèrent grand train et Mme de Souza rouvrit son salon. Charles de Flahaut y passa tout l'Ă©tĂ© 1814[6] ».

Habitants célèbres

Plaque commémorative en hommage à Jacques Tati, au 30 de la rue.

Notes et références

  1. Lazare, op. cit., p. 666.
  2. Rochegude, op. cit., p. 31.
  3. Teodore Lung, Lucien Bonaparte et ses MĂ©moires. 1775-1840, Adamant Media Corporation, t. I, p. 293.
  4. Rochegude, op. cit., p. 30.
  5. Ibid.
  6. « Les résidences successives de Charles de Flahaut », www.charles-de-flahaut.fr (consulté le 19 février 2009).
  7. « Cote LH/1645/48 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Sources

  • FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
  • Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e Ă©dition, 1875, 5 vol.
  • FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.

Voir aussi

Bibliographie

  • Ludovic de La VallĂ©e Poussin, La Maison de Franklin et la rue Verte du Faubourg Saint-HonorĂ©, Montdidier, J. Bellin, 1911.

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