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Édouard André (collectionneur)

François Édouard André, né le à Paris et mort le à Paris 8e[1], est un homme politique et collectionneur français.

Édouard André
Portrait d’Édouard André, par Franz Xaver Winterhalter
Musée Jacquemart-André, Paris
Fonctions
Président
Les Arts décoratifs
-
Conseiller général du Gard
Canton de Quissac
-
Adolphe Chapelle (d)
Alfred Jac (d)
Député français
Gard
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
François Édouard André
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Conjoint
Vue de la sépulture.

Biographie

Fils d’Ernest André (1803-1864) et de Louise Cottier, Édouard André est né dans une famille de riches banquiers protestants originaire du Sud-Est de la France (Nîmes dans le Gard) qui connut son apogée sous le Second Empire.

Ferme soutien de Napoléon III, sensible aux idées saint-simoniennes, la famille André participe au financement de la modernisation de la France et des grandes entreprises du régime impérial.

Édouard André perd sa mère à l’âge de deux ans.

Officier du Second Empire

Élevé dans le culte de Napoléon Ier, il est destiné à la carrière militaire.

À dix-huit ans, il entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et en sort dans le régiment des Guides, régiment d’élite du service personnel de l’Empereur Napoléon III, et aurait été remarqué par l'Impératrice.

Officier, il participe aux campagnes d’Italie et du Mexique avant de démissionner de l’armée en 1863 à l'âge de 30 ans.

Collectionneur et mécène

C’est alors qu’il entreprend de constituer une collection de tableaux, de meubles et d’objets d’art.

Il succède à son père comme député du Gard, élu le . Réélu le , il siège jusqu'au [2].

Après la chute du Second Empire, il s’engage dans la Garde nationale en 1871. Il négocie, avec les Rothschild, la contribution que la France doit verser à l’Allemagne après la capitulation et réunit en peu de temps la somme nécessaire.

Mais déçu par la vie politique, il décide de se consacrer exclusivement à ses collections. En 1868, il commande à l’architecte Henri Parent un hôtel particulier de proportions grandioses sur un terrain de 5 700 m2 situé 158 boulevard Haussmann et acquis pour la somme considérable[3] de 1 520 000 francs.

Buste d'Édouard André, par Carpeaux.

Les travaux se déroulent de 1869 à 1875. L’hôtel abrite aujourd’hui le Musée Jacquemart-André.

En 1872, il rachète la Gazette des Beaux-Arts et devient président de l’Union centrale des arts décoratifs.

Cette même année, lui qui avait déjà fait exécuter son buste par Jean-Baptiste Carpeaux et son portrait par Franz Xaver Winterhalter, commande un nouveau portrait à Nélie Jacquemart, sa cadette de huit ans, qu’il épousa civilement à Paris le .

Mais sa santé se détériore et il meurt en 1894 âgé de soixante ans.

Décorations

Notes et références

  1. Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF
  2. Fiche sur le site de l'Assemblée Nationale
  3. de l'ordre de 600 millions d'euros 2013 (convertisseur INSEE).

Annexes

Bibliographie

  • André Encrevé, « Édouard François André », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 62 (ISBN 978-2846211901)
  • Virginie Monnier, Édouard André : un homme, une famille, une collection, Paris, Éditions de l'Amateur, 2006 (ISBN 978-2-85917-439-2)
  • « André (François-Edouard) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. Ier, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 64 [texte sur Sycomore]

Liens externes

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