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Château et parc culturel de Rentilly

Le château de Rentilly, datant du XVIe siècle, se situe en Seine-et-Marne sur deux communes — Bussy-Saint-Martin et Bussy-Saint-Georges — dans la grande banlieue est de Paris.

Château de Rentilly
Image illustrative de l’article Château et parc culturel de Rentilly
Château en 2010. Il est aujourd'hui recouvert de glaces sans tain et d'inox.
Début construction XVIe siècle
Propriétaire initial Jean Bourdereul
Propriétaire actuel Établissements publics d'aménagement de Marne-la-Vallée
Protection Mérimée: inscrit, classé[1]
CoordonnĂ©es 48° 50′ 44″ nord, 2° 40′ 10″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Seine-et-Marne
Commune Bussy-Saint-Martin et Bussy-Saint-Georges
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Rentilly
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Château de Rentilly
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
(Voir situation sur carte : Seine-et-Marne)
Château de Rentilly
Site web epa-marnelavallee.fr

Son parc fut inscrit à l’inventaire des sites par arrêté du .

Propriété depuis 2001 de la communauté d'agglomération de Marne et Gondoire, le domaine est depuis 2014 voué à l'art contemporain.

Histoire du château

La construction du château de Rentilly, sous les ordres de Jean Bourdereul, avocat au parlement, date du début du XVIe siècle. Il fut acheté par Jean de Ligny, secrétaire du roi Henri IV et sa femme Anne Duguet, en 1599 qui ordonne une reconstruction entière du bâtiment. Il est ensuite donné par legs à sa fille la princesse de Furstenberg qui elle-même le lègue à sa fille. Celle-ci fait construire en 1697 une chapelle sur le domaine. Elle obtient, 12 ans plus tard que les habitants du village puissent venir prier sans avoir à aller à l’église de Bussy-Saint Martin trop éloignée[2].

De nombreux propriétaires se succèdent, le château passe successivement entre les mains de la famille de Thomé. René de Thomé, ancien capitaine des gardes françaises, maréchal de camp des armées du roi et chevalier de Saint-Louis, commence la reconstruction complète du château en 1774 pour lui donner un aspect d'un château à l'italienne[3]. La reconstruction prend fin en 1780.

Il le vend le à Isaac Thuret[4], consul des Pays-Bas. Sa femme Henrietta van de Paadvoort fait exécuter des travaux d'embellissement, sans pour autant toucher à l'aspect extérieur du château. Elle entreprend la transformation de l'intérieur du château, ainsi la chapelle devient une bibliothèque, les combles deviennent une salle de billard ; elle fait également venir des tableaux de maître, fait entrer le marbre, les bronzes, le tout pour asseoir la fortune de la famille aux yeux de tous.

Elle fait faire des travaux d'embellissement du domaine en créant un parc à l'italienne et fait planter des arbres d'essences rares.

Malheureusement, cette fortune ne dure pas. Isaac Thuret fait faillite et son bien est vendu par ses fils, le à Ernest André, banquier qui fait exécuter de nombreux travaux. En 1863, ce dernier cède la propriété à son fils Édouard, grand collectionneur d’œuvres d’art qui le conserve jusqu'en 1890.

Le château de Rentilly avant son incendie.

Édouard André agrandit le château en hauteur, puis fait construire des ailes et des clochetons, transformant ainsi ce château de style italien en style Louis XIII.

Il entreprend de revoir également la disposition du parc, fait construire des bassins en béton aggloméré, qui à l'époque n'était pas un matériau utilisé pour ce genre de constructions. Il l'agrémente de sculptures, de statues[5].

Gustave Flaubert, dans une de ses correspondances décrit ainsi le domaine[6] :

« J'ai été à Rentilly, au delà de Lagny, chez Mme André. Ce château est d'un luxe qui dépasse tout ce que j'ai vu jusqu'à présent. Il est vrai qu'il y a dans la maison plus d'un million de rentes, et je le crois sans peine, d'après le train qu'on y mène. J'ai vu arriver à la fois, par quatre avenues, dans le parc, quatre voitures de la maison, chacune attelée de deux chevaux superbes, etc. »

En 1891, l'industriel et homme politique Gaston Menier devient le nouveau propriétaire. Il apporte également des modifications de l'aspect de ce château : un hammam, une chaufferie, des écuries ainsi que trois pavillons furent rajoutés.

Entrée du parc culturel de Rentilly
Villa de l'entrée nord du parc.

Le château est réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale et sert de caserne à un groupe mobile de réserve (une force paramilitaire créée sous Vichy et ancêtre des CRS). Le château est incendié à la Libération, le [7]. Jacques Menier, propriétaire depuis 1913, le fait reconstruire entre 1954 et 1957 dans le style Directoire.

Au décès de celui-ci en 1953, le château revient à Hubert Menier. Ses descendants font construire une piscine dans l'orangerie. Le château subit de nombreux cambriolages et est vidé de tous ses biens les plus précieux.

Depuis 1976, les Établissements publics d'amĂ©nagement de Marne-la-VallĂ©e (Epamarne) avaient pour projet de transformer le domaine en secteur Ă©conomique, un projet de complexe de 77 000 m2 de bureaux Ă©tait envisagĂ©. En 1988, Epamarne obtient la jouissance du domaine, la construction commence mais est stoppĂ©e par des recours d'associations et d'Ă©lus locaux. Le permis de construire est annulĂ© en 1993 et les bâtiments dĂ©jĂ  construits sont dĂ©truits en 2006.

En 2001 la Communauté d'agglomération de Marne et Gondoire y installe son siège.

S'ensuit une rĂ©habilitation du site : dès 2003 le parc est augmentĂ© de nombreux arbres, les allĂ©es sont dĂ©gagĂ©es, des clairières amĂ©nagĂ©es et il est remis en son Ă©tat de parc Ă  l'anglaise. Des travaux sont effectuĂ©s Ă©galement sur le château, mais vu son Ă©tat gĂ©nĂ©ral, il est dĂ©cidĂ© en 2011 de lancer un appel Ă  projets pour concevoir de manière artistique et atypique une nouvelle architecture s'intĂ©grant avec le dĂ©cor et l'immense parc. Le coĂ»t de ce projet est de 4,57 millions d'euros[8], chiffre contestĂ© par le prĂ©sident de la CommunautĂ© de communes. Le château est devenu un centre destinĂ© Ă  l'art. Son aspect extĂ©rieur a totalement changĂ©, il a Ă©tĂ© totalement recouvert de glaces sans tain et d'inox[9] « semble sorti tout droit d'un Ă©pisode de Star Wars »[10].

Cette nouvelle construction est critiquée par l'association Vigilance Marne-et-Gondoire, qui en déplore les conséquences écologiques, et la Ligue pour la protection des oiseaux qui considère cet habillage mortifère pour les oiseaux[11].

Ce domaine est depuis 2014 un centre consacré à l'art contemporain[12].

Parc

D'une superficie de 50 hectares, il abrite de nombreux arbres qui ont Ă©tĂ© plantĂ©s au fur et Ă  mesure des annĂ©es et des transformations du parc, il s'agit entre autres de sophoras du Japon , de sĂ©quoias gĂ©ants, de ginkgo biloba (ou arbres aux quarante Ă©cus) ou d'Ă©rables palmĂ©s.

Références

Bibliographie

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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