Barst
Barst [baÊst] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est, en rĂ©gion Grand Est.
Barst Marienthal | |
ChĂąteau de Barst (Moselle). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes de Freyming-Merlebach |
Maire Mandat |
Laurent Pierre 2020-2026 |
Code postal | 57450 |
Code commune | 57052 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Barstois, Barstoises |
Population municipale |
573 hab. (2020 ) |
Densité | 99 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 04âČ 06âł nord, 6° 50âČ 02âł est |
Altitude | Min. 249 m Max. 295 m |
Superficie | 5,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Avold (partie française) (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Freyming-Merlebach |
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Situation
Communes limitrophes
ForĂȘts communales
D'une surface de 31,75 ha rĂ©parties en trois massifs : forĂȘt de Barst, Kleinerwald et Grosserwald, les deux derniers appartenant Ă la section Marienthal. Elles sont principalement composĂ©es de chĂȘnes et hĂȘtres auxquels s'adjoignent charmes, Ă©rables champĂȘtres et merisiers. Elles ont subi de forts dĂ©gĂąts pendant la Seconde Guerre Mondiale par des prĂ©lĂšvements abusifs afin de construire des abris ou obstacles antichars et par les dĂ©gĂąts de mitraille trĂšs Ă©levĂ©s (mĂ©tal inclus dans les bois dus aux shrapnels, balles, fragments d'obus...). Ă noter la prĂ©sence de tumuli. Source ONF 2009.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied Allemande, le ruisseau de Rimmel Hoffenbach et le ruisseau le Graben[Carte 1].
La Nied allemande, d'une longueur totale de 57,9 km, prend sa source dans la commune de Guenviller et se jette dans la Nied à Condé-Northen, aprÚs avoir traversé 23 communes[1].
La qualitĂ© des eaux des principaux cours dâeau de la commune, notamment de la Nied Allemande, peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Barst est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Avold (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (78,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (84,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (43 %), terres arables (29,1 %), zones urbanisĂ©es (12 %), forĂȘts (9,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siÚcle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie (Ă©volution des noms au fil du temps)
- Anciennes mentions : Barnecheyt (875), Barexem (962), Bacle (1093), Barnecheit (1139), Barrex & Barrexem (1292), Baxst (1606), Bartch/Barth/Barsch (1701), Barst (1769), Barste (1793). Barscht en francique lorrain.
Histoire
Ăpoque gallo-romaine
- Une monnaie des Pictons fut trouvĂ©e en 1860 dans la forĂȘt, situĂ©e entre Barst et Maxstadt, portant le nom de Verotal, probablement chef de la tribu gauloise.
- Des monnaies romaines furent dĂ©couvertes entre Barst et Maxstadt ; on est portĂ© Ă supposer l'existence d'une villa romaine, en face de la forĂȘt de Barst, au coin de la forĂȘt de Biding.
- Une route romaine passait de Maxstadt par Barst vers Henriville. Trois tumuli ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s tout prĂšs de Mardelles dans la forĂȘt de Barst, Ă l'ouest du village, en face de la forĂȘt de Biding.
Moyen Ăge
- En 821, Barst appartenait, avec Hoste et Maxstadt, Ă l'abbaye Sainte-Glossinde Ă Metz, comme il ressort des chartes de l'empereur Louis le DĂ©bonnaire (821) et de Louis le Germanique, roi d'Allemagne (875) ; l'abbesse fit encore en 1680 les reprises de ces terres Ă l'Ă©vĂȘchĂ© de Metz. Comme l'Ă©vĂȘchĂ© revendiquait le droit de haute-vouerie et de souverainetĂ© sur les biens des paroisses et des abbayes, Barst fut plus tard compris dans la seigneurie (vouerie) Ă©piscopale de Hombourg-Saint-Avold. Quand cette vouerie fut cĂ©dĂ©e en 1572 au duc de Guise et en 1581 au duc de Lorraine, Barst fut un des rares fiefs qui ne furent pas cĂ©dĂ©s, mais restĂšrent fiefs du temporel de l'Ă©vĂȘchĂ© avec lequel ils passent sous la souverainetĂ© de la France en 1648 (de mĂȘme Altviller et Hellering).
- Au XIIIe siĂšcle, l'Ă©vĂȘchĂ© donna probablement le village en fief aux seigneurs de Hingsange (chĂąteau, aujourd'hui disparu au sud de Grostenquin), qui Ă©taient en mĂȘme temps co-seigneurs de Dagstuhl (prĂšs de Merzig) ; car plus tard Barst est possĂ©dĂ© par les hĂ©ritiers des HĂ©range (Ă l'ouest de Phalsbourg) et des Bruck (BliesbrĂŒcken) qui figurent parmi les anciens co-seigneurs de Hingsange ; en effet, une part de Barst est possĂ©dĂ©e : en 1489 par Philippe de HĂ©range, laquelle part passera Ă Guillaume Martzloff de Braubach, et une autre part est tenue en 1609 par un hĂ©ritier des Bruck, Hartard de Pallant, seigneur de Varize.
- De 1621 à 1722, le fief épiscopal de Barst appartient aux seigneurs de Lixheim (à l'ouest de Phalsbourg). En 1621, Henri II, duc de Lorraine, acheta le fief et le céda à son cousin et favori Louis de Guise, baron d'Ancerville, depuis 1614 marquis de Boulay, qui épousa en cette année Henriette, la niÚce du duc ; en 1624, Louis acquit encore la part des Hérange et réunit le tout à la seigneurie de Lixheim ; déjà prince de Phalsbourg depuis 1624, il sera encore nommé prince de Lixheim en 1629.
- Le fief resta aux princes de Lixheim, c'est-Ă -dire le prince Louis (+ 1631), sa femme Henriette (+ 1660), son quatriĂšme mari François Grimaldi, puis son neveu Alexandre Grimaldi (les princes actuels de Monaco sont issus des Grimaldi). Ces princes investirent leurs vassaux du fief de Barst : en 1630, le seigneur de Carelle de Marimont avec la part de Braubach ; en 1681 (oĂč le village est dĂ©vastĂ© et abandonnĂ©) Françoise de SĂ©ranchamp, veuve de Gellenencourt ; en 1700, Claude-Louis de Busselot ; en 1718, son gendre François-Nicolas Forget de Barst et en 1789, le seigneur de Vaulx d'Achy. Une part des HĂ©range passa aux CrĂ©hange, part qui Ă©tait unie au XVIIIe siĂšcle au fief de CrĂ©hange Ă Arraincourt[9].
- Le chùteau, reconstruit sur l'emplacement de l'ancien chùteau, détruit pendant la guerre de Trente Ans, fut en 1872 totalement ruiné par un incendie. Sur les fondations, les habitants ont construit leurs maisons. En 1835, M. Polti fit bùtir un chùteau dans l'ancien jardin des Forget de Barst.
Seconde Guerre mondiale
- La commune fut évacuée à Aubeterre en Charente le 1er septembre 1939.
- Pendant l'invasion des troupes allemandes le 17 juin 1940 et à la libération par la 7e armée US le 28 novembre 1944, la commune fut bombardée par les tirs d'artillerie du 14 (Bataille du 14 juin 1940) et 17 juin 1940 et du 20 au 28 novembre 1944 (47 maisons complÚtement détruites).
- Le 11 novembre 1948, le village fut cité à l'ordre de la brigade :
« Petit village lorrain qui s'est signalé par l'aide apportée aux prisonniers évadés et compte 7 de ses fils tués et 8 déportés. TrÚs éprouvé par les combats de 1940 et 1944, sinistré à 70 %, a supporté ses épreuves avec courage et patriotisme ».
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Ătoile de bronze.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 573 habitants[Note 3], en diminution de 0,52 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Ădifices civils
- Les vestiges gallo-romains.
- Le chùteau de Barst, construit en 1835 pour Louis-Joseph Polti, maire de Barst, dans l'ancien jardin de la Famille Forget de Barst ; restauré entre 1967 et 1977.
- La Ligne Maginot aquatique.ChĂąteau de Barst
- Wagon anti-char.
- Wagon anti-char.
- Char de combat.
- Blockhaus Ă Barst.
Ădifices religieux
- Ăglise paroissiale Saint Wendelin, construite sans doute en 1736 sur l'emplacement d'une chapelle dĂ©diĂ©e au XVIIe siĂšcle Ă Notre-Dame ; agrandie en 1819, 1821.
- Ăglise paroissiale Saint-Michel Ă Marienthal, sans doute reconstruite dans la 2e moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle. Remplace un Ă©difice plus ancien, mentionnĂ© au XVIIe siĂšcle.
- L'Ă©glise Saint Wendelin Ă Barst.
- L'Ă©glise Saint-Michel Ă Marienthal.
- Ancien ossuaire, construit ou restaurĂ© en 1819 Ă l'occasion de l'agrandissement de l'Ă©glise Saint-Wendelin, inscrit au titre des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du [16].
Personnalités liées à la commune
- Justin Pennerath (1902-1944), prĂȘtre et rĂ©sistant français pendant la Seconde Guerre mondiale, y est nĂ©.
HĂ©raldique
Blason | D'azur à l'agneau d'argent surmonté d'une fleur de lys d'or ; à la bordure d'argent. |
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Détails | L'agneau et le lys sont les emblÚmes de Saint Wendelin, patron de la paroisse. La bordure, symbole de Sainte Glossinde, rappelle que l'abbaye messine de ce nom avait des biens dans la localité. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Barst » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « QualitĂ© des eaux de riviĂšre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consultĂ© le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenĂȘtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Nied Allemande »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Avold (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Joseph Rohr, Forbach et son arrondissement, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-00408-0, lire en ligne)
- Annuaire des Mairies de Moselle (57), 269 p. (ISBN 978-2-35258-157-4, lire en ligne), p. 33.
- « Résultats municipales 2020 à Barst », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ancien ossuaire de Barst », notice no PA00106729, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.