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Bakaiku

Bakaiku[1] en basque ou Bacáicoa en espagnol est une municipalité de la communauté forale de Navarre (Espagne).

Bakaiku
Nom officiel
(eu) Bakaiku
GĂ©ographie
Pays
Comarque
Merindades
Communauté forale
Partie de
Intermunicipalité de Sakana (d), Intermunicipalité de Services Sociaux de la Zone de Santé de Base Etxarri-Aranatz (d), zone bascophone de Navarre
Chef-lieu
Bakaiku (d)
Superficie
11,7 km2
Altitude
519 m
Coordonnées
42° 53′ 26″ N, 2° 06′ 08″ O
DĂ©mographie
Population
355 hab. ()
Densité
30,3 hab./km2 ()
Gentilé
Bakaikuar
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Ion Tabar Cayuela (d)
Identité
Langues officielles
Identifiants
Code postal
31810
INE
31044
Indicatif téléphonique
948
Immatriculation
NA
Carte

Elle est située dans la vallée de Sakana qui fait partie de la mérindade de Pampelune, à 44 km de celle-ci, zone bascophone de la province où la langue basque est coofficielle avec l'espagnol. Le secrétaire de mairie est aussi celui de Iturmendi.

GĂ©ographie

Le village a une superficie de 11,7 km2 qui s'Ă©tend depuis Ataun au nord jusqu'Ă  le massif d'Urbasa au sud dans une configuration d'un territoire Ă©troit et long. Les autres limites sont Etxarri-Aranatz Ă  l'est et Iturmendi Ă  l'ouest. Le territoire peut se diviser en trois parties :

  • La zone nord : montagneuse, point culminant Ă  960 m (Irumugeta) avec une prĂ©dominance de hĂŞtraies dans les parties hautes et de châtaigneraies et chĂŞnaies dans les parties plus basses.
  • La zone intermĂ©diaire : plate, formĂ©e par la vallĂ©e de Burunda. Ici abondent les terres cultivables et est traversĂ©e par la rivière Burunda.
  • La zone sud : montagneuse et plus escarpĂ©e que la zone nord. Elle est connue sous le nom de Barga et pourrait correspondre Ă  la face nord du massif d'Urbasa. On rencontre ici les plus hauts sommets, 1 145 m sur le territoire de Burnikutz.

Histoire

Comme toute la vallée de Burunda, la municipalité se trouve dans un corridor naturel et stratégique entre l'Alava, la Navarre et le Guipuscoa. L'histoire de Bakaiku est très liée à celle de la vallée, en étant très puni par les éternelles luttes et affrontements qui avaient lieu dans cette zone. Ainsi, ils attaquèrent les guipuscoans, plus tard elle fut rasée par les troupes napoléoniennes et finalement par les carlistes.

Ses fueros ont été aussi pareillement à celles de ceux de cette vallée, recevant du roi Sanche VII le fort, Charles II et Jean II, amélioreront cette condition. Finalement, le roi Jean III d'Albret en 1494, supprimera l'impôt nommée gailurdirua.

Son histoire est datée antérieurement à l'université de la vallée de Burunda (1211), et de fait, au XVIIIe siècle était un des noyaux de population des plus importants de la zone.

La présence humaine est aussi importante dans les époques préhistoriques comme l'atteste un hache en silex retrouvée ici et qui est exposée au musée de Navarre.

Division linguistique

En 2011, 49.5% de la population de Bakaiku ayant 16 ans et plus avait le basque comme langue maternelle[2]. La population totale située dans la zone bascophone en 2018, comprenant 64 municipalités dont Bakaiku, était bilingue à 60.8%, à cela s'ajoute 10.7% de bilingues réceptifs[2].

Droit

En accord avec Loi forale 18/1986 du sur le basque[3], la Navarre est linguistiquement divisée en trois zones. Cette municipalité fait partie de la zone bascophone où l'utilisation du basque y est majoritaire. Le basque et le castillan sont utilisés dans l'Administration publique, les médias, les manifestations culturelles et en éducation cependant l'usage courant du basque y est présent et encouragé le plus souvent.

Administration

Actuellement elle est en train d'être intégrée à la Mancomunidad de Sakana. Elle partage le secrétaire (de mairie) avec son village voisin Iturmendi.

Liste des maires
LĂ©gislatureMaireParti politique
1979José Miguel OndarraAGRUP. IND. BACAICOA
1983José Manuel Etxeberría SolísBAKAIKUKO HERRIA
1987José Manuel Etxeberría SolísHB
1991Francisco Javier Ayestarán ErdociaHB
1995Nicanor AnsĂłEA
1999José Manuel Etxeberría SolísEH
2003Javier Angel Anda LandaTxunkai
2007Eduardo UrrestarazuNa-Bai

DĂ©mographie

Évolution démographique
19961998199920002001200220032004200520062007
359365363360362349345333338337338
Sources : [http ://www.navarra.es/home_es/Navarra/272%20municipios/entidad.html?cod=119 Bakaiku] et [http ://www.cfnavarra.es/estadistica/index.html instituto de estadĂ­stica de navarra]

Patrimoine

Patrimoine religieux

  • Église paroissiale Saint Jean Baptiste. C'est un Ă©difice baroque du XVIIe siècle. On pense qu'elle existait au dĂ©but du Moyen Ă‚ge car on trouve des inscriptions datant de 1216. En 2003, le dĂ©partement de la culture du gouvernement de Navarre avec l'institution du Prince de Viana intègrent dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral de beaucoup de meubles dans le patrimoine historique espagnol les pièces d'art religieux de cette paroisse suivantes :
    • le retable de la Vierge du rosaire avec la sculpture imposante ronde ;
    • le retable principal et imposant en rond qui reprĂ©sente l'ImmaculĂ©e appartenant Ă  ce retable ;
    • le retable San Pedro imposant et en rond avec des reliefs ;
    • les sculptures imposantes et en rond de San Pedro et Santiago, appartenant au premier retable ;
    • un calice, un encensoir et une petite nef.
  • L'ermitage de Santiago. Il est situĂ© dans la vieille ville. Le retable principal, Ă©galement inclus dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral des biens meubles du patrimoine historique espagnol. Le jour de Santiago (Jacques), le , on cĂ©lèbre ici la messe majeure et la veille on chante le Salve dans laquelle participent tous les Ă©lus dans une procession solennelle.
  • L'ermitage San Benito. Il est situĂ© dans la partie basse de La Barga et on pense que ce sont les seuls restes possibles d'un ancien village, qui comme tant d'autres de la Burunda, disparut Ă  la suite d'une Ă©pidĂ©mie de peste noire[4] en 1348. Ă€ l'intĂ©rieur on peut remarquer des peintures murales. Le on organise un pèlerinage.
  • L'ermitage Santa Marina. Il se situe dans le massif d'Urbasa, vue privilĂ©giĂ©e sur la vallĂ©e de Burunda. Bien qu'aujourd'hui elle est consacrĂ©e Ă  Santa Marina, anciennement elle l'Ă©tait Ă  la Sainte TrinitĂ© comme l'attestent des Ă©crits de l'Ă©poque ainsi que le fait que le jour de la TrinitĂ© (le dimanche suivant PentecĂ´te) a lieu un pèlerinage. En plus de ce jour, on organise des pèlerinages le mercredi avant la TrinitĂ© (connu sous le nom de Pazkualaugarren) et le , jour de Santa Marina. Dans l'organisation des cĂ©lĂ©brations, Bakaiku et Iturmendi alternent, les annĂ©es paires c'est Bakaiku qui prend en charge et les annĂ©es impaires ce sera Iturmendi. Il en est ainsi car cet ermitage appartient aux deux villages. Jusqu'aux guerres carlistes, Urdiain avait aussi des droits sur l'ermitage mais son manque de volontĂ© pour la mettre en Ă©tat Ă  la suite des destructions durant ces guerres, font que ce dernier perdit ses droits.

Personnalités

  • Juan-MartĂ­n de Goicoechea y Galarza, Ziordia y Albizu. NĂ© Ă  Bakaiku le , dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Saragosse le , il a Ă©tĂ© enterrĂ© au pied du Christ dans la salle de prières de la cathĂ©drale del Pilar. Fondateur de l'AcadĂ©mie Royale de la noblesse et des beaux arts de San Luis (Real Academia de Nobles y Bellas Artes de San Luis)[5]. Il est ainsi le protecteur d'artistes importants comme Goya. Il sera dĂ©corĂ© en 1798 de la croix de la Real y Distinguida Orden Española de Carlos III[6].
  • JosĂ© RamĂłn Anda Goikoetxea. Sculpteur nĂ© Ă  Bakaiku en 1949, il fera ses Ă©tudes Ă  l'Ă©cole des beaux arts de San Fernando de Madrid entre 1970 et 1974, ainsi qu'Ă  l'acadĂ©mie des beaux arts d'Espagne Ă  Rome. Bien qu'il ait travaillĂ© sur beaucoup de matĂ©riaux comme la pierre, le fer, sa prĂ©fĂ©rence va au bois, Ă©lĂ©ment naturel de sa proposition artistique. Il a reçu des prix aux biennales de Vitoria-Gasteiz en 1978 et de Saint SĂ©bastien en 1983.
  • Patxi Ondarra ou Francisco Ondarra Erdocia (nĂ© Ă  Bakaiku en 1925-2005), est un prĂŞtre, philologue, Ă©crivain et acadĂ©micien basque espagnol.
  • Lorenzo Ondarra Erdozia. capucin, organiste et compositeur, nĂ© Ă  Bakaiku le . Il suit des Ă©tudes musicales au conservatoire municipal de musique de Saint SĂ©bastien. Il composera des Ĺ“uvres religieuses et profanes. En 1969 il reçoit le premier prix national de musique (Ă  Ă©galitĂ© avec Tomás Marco[7]) pour son Ĺ“uvre Diálogos. Il est le directeur de musique du sĂ©minaire capucin d'Altsasu. Il a publiĂ© Flauta dulce, melodĂ­as de España, Flauta dulce, melodĂ­as de Europa, et Flauta dulce, melodĂ­as vascas, toutes en 1982.

LĂ©gendes

On raconte que sur les montagnes de Bakaiku ont poussé les chênes qui ont servi à la construction des mâts des galions de la fameuse invincible Armada.

Notes et références

  1. EODA, Bakaiku est le toponyme officiel selon l'Euskaltzaindia ou Académie de la langue basque
  2. (eu) Nafarroako Datu Soziolinguistikoa 2018 (Données socio-linguistiques en Navarre 2018)
  3. [http ://www.cfnavarra.es/webgn/sou/instituc/ct/normativa/presidencia/8E010000.htm Ley Foral 18/86, de 15 de diciembre de 1986, del Vascuence]. Régulation de son usage et de son officialisation. [http ://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/espagnenavarreloi1.htm En français] sur le site de L'aménagement linguistique dans le monde.
  4. La Peste Noire fut une pandémie dévastatrice qui envahit l'Europe au XIVe siècle et qui, pense-t-on, tua près d'un tiers de la population du continent.
  5. [http ://www.rasanluis.org/ Real Academia De Nobles Y Bellas Artes De San Luis]
  6. La Real y Distinguida Orden Española de Carlos III fut créée par le roi Charles III, via la Real cédula du 19 septembre 1771 avec la devise «Virtuti et merito», qui avait pour but de décorer toute personne qui se serait mise en évidence spécialement dans les bonnes actions au bénéfice du pays et de la couronne. Depuis sa création elle est la plus haute distinction civile qui peut être remise en Espagne.
  7. Tomás Marco Aragón (Madrid, 12 septembre 1942) est un compositeur espagnol. Étudie le violon et la composition, parallèlement à ses études de droit. Parmi ses professeurs, Pierre Boulez, György Ligeti et Karlheinz Stockhausen.

Voir aussi

Sources

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