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Augustin Édouard Michel du Faing d'Aigremont

Augustin Michel (Charleroi, - Fays-Famenne, ), plus connu comme le général Michel, est un officier de l'armée belge qui a participé à la Première Guerre mondiale. En récompense de ses éminents services durant la guerre 14-18, le général Jacques est créé baron par le roi Albert Ier et autorisé à joindre à son nom les mots « du Faing d'Aigremont ».

Augustin Édouard Michel du Faing d'Aigremont
Augustin Édouard Michel du Faing d'Aigremont
Le général Michel

Nom de naissance Augustin Édouard Michel
Naissance
Charleroi
DĂ©cès (Ă  76 ans)
Fays-Famenne
Origine Belge
Allégeance Armoiries de l'Armée belge Armée belge
Arme Artillerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 1871 – 1920
Commandement 4e Division d'armée

Position Fortifiée de Namur

Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Namur
Distinctions Grand cordon de l'ordre de LĂ©opold

Commandeur de l'ordre de la Couronne (Belgique)

Grand officier de la LĂ©gion d'honneur (France)

Grand officier de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Angleterre)

Biographie

Augustin Édouard baron Michel du Faing d'Aigremont, né à Charleroi, le 14 mai 1855, est le fils de Maximilien Michel, négociant et ingénieur des mines et de Cécile Denys. Il fait ses études secondaires à l'Athénée de Charleroi. Le 12 février 1884 à Malines, il épouse Désirée Ernestine Louise Deisser[1], également originaire de Charleroi, avec qui il a une fille et un fils, décédé du paludisme à Elisabethville peu avant la Première Guerre mondiale.

Carrière militaire

Il est admis le 4 novembre 1871 à l’École Militaire[2], section de l'artillerie et est promu sous-lieutenant en 1873. En 1881, il est breveté adjoint d'état-major de l'École de guerre[2]. En 1884, il est lieutenant au 2e régiment d'artillerie en garnison à Malines. Il se spécialise sur l'étude délicate des pièces d'artillerie de gros calibre et occupe brillamment les fonctions de directeur général de l'artillerie en 1910 sous le ministère de la guerre du général Alexandre Cousebandt d'Alkemade, puis de son homonyme le général Victor Michel. En 1912, Il prend le commandement du 3e régiment d'artillerie[2]. Le 26 mars 1913, il est nommé général-major[3]. En décembre 1913, il reçoit le commandement de la 4e division d'armée et est désigné gouverneur militaire de la Position fortifiée de Namur[4]. Le 26 juin 1914, il est nommé lieutenant-général[3].

Première Guerre mondiale

Lors du siège de Namur par le détachement d'armée allemand du général Max von Gallwitz du 20 au 23 août 1914, il répartit les réserves disponibles (dont un régiment français de la 5e armée) dans les secteurs menacés et organise des contre-attaques. Les Allemands, forts de leur supériorité numérique et de leur puissante artillerie, viennent à bout de la résistance des forts de Namur et entrent dans la ville. Doué d'un grand réalisme, le lieutenant-général Michel ordonne à temps la retraite et évite ainsi l'encerclement de sa division et de la garnison de Namur. Via Bioul et Sosoye, dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, une grande partie de la 4e division d'armée et des troupes de forteresse réussit à échapper aux Allemands et parvient en France. Ils rejoignent Anvers par voie maritime via Le Havre et Ostende. La 4e division y reçoit l'ordre de défendre la boucle de Termonde pour protéger les lignes de retraite belges. Par la suite, le lieutenant-général Michel prend part à la bataille de l'Yser et fait occuper le front entre Tervate et Kaaskerke avec la 4e division d'armée jusqu'à son repli le derrière le talus de la ligne de chemin de fer de Nieuport à Dixmude. Le 19 septembre 1915, il est blessé à Ramskapelle[5]. De à 1918, la 4e division d'armée combat à Merckem, Woumen, Clercken, Handzame, Kortemark et Zarren. En septembre 1918, lors de la première bataille des Flandres, la 4e division se porte à l'attaque dans le secteur de Dixmude. Lors de la deuxième bataille des Flandres (bataille de Thourout-Tielt) en octobre 1918, il commande le groupement nord de l'attaque composé de la 1re, 4e et 10e division belge ainsi que la division de cavalerie belge. Cette bataille amène les Allemands à lâcher prise à partir du 18 octobre 1918 entre la mer et la Lys[6]. Leur retraite leur fera traverser l'Escaut le et atteindre la ville de Gand.

Après-guerre

De décembre 1918 au 31 mai 1920[7], il commande les troupes belges d'occupation de la Rhénanie dans la zone belge (4e zone) et établit son quartier général à Aix-la-Chapelle puis à Mönchengladbach.

Atteint par la limite d'âge, il laisse le commandement en Allemagne au lieutenant-général Ruquoy le 1er juin 1920. Il est pensionné le 29 juin 1920. En 1923, il est président-fondateur du cercle « La Fourragère » qui regroupe tous les amis s'intéressant à la valorisation des précieuses collections du musée royal de l'armée[2] .

Il décède le 15 juin 1931 dans sa maison de campagne à Fays-Famenne. À la suite de son décès, il reçoit des funérailles nationales le 20 juin 1931 à Bruxelles. Il a été inhumé au cimetière d'Ixelles.

Distinctions

Il a reçu 8 décorations belges et neuf étrangères[8] dont[9]:

Il est anobli, et reçoit, le , le titre de baron transmissible par primogéniture masculine, par le roi Albert Ier pour son brillant comportement lors du conflit mondial. Le , il reçoit l'autorisation d'adjoindre à son nom celui de : du Faing d'Aigremont, nom de sa bisaïeule maternelle, dernière de son nom.

Armes :

  • EcartelĂ© : aux 1 et 4 d'azur Ă  la forteresse d'argent maçonnĂ©e de sable, accompagnĂ©e en chef de deux lionceaux d'or rangĂ©s; aux 2 et 3 d'or Ă  l'aigle de sable, languĂ©e et membrĂ©e de gueules, qui est du Faing d'Aigremont.
  • L'Ă©cu sommĂ©, pour le titulaire, d'une couronne de Baron, et tenu par deux sauvages de carnation, ceints et couronnĂ©s de lierre, tenant leur massue sur l'Ă©paule; pour les autres descendants, d'un heaume d'argent, couronnĂ©, grillĂ©, colletĂ© et liserĂ© d'or, doublĂ© et attachĂ© de gueules aux lambrequins d'or et d'azur.
  • Cimier : Un lion d'or tenant une Ă©pĂ©e d'argent garnie d'or.
  • Devise : « TenacitĂ© », d'or sur un listel d'azur.

Hommages

Deux rues portent son nom Ă  Neder-over-Heembeek, Namur et une avenue Ă  Charleroi[10].

Deux plaques commémoratives en bronze, représentant le général Michel, ont été apposées sur la Grand-Place de Furnes, l'une du sculpteur d'Honoré Ruyssen en 1915 et l'autre de Louis Dupont en 1961. Furnes qui était à la portée de l'artillerie lourde allemande a, en effet, échappé à la destruction, grâce à la décision du général Michel de neutraliser le centre ville en y interdisant le passage de troupes alliées[11].

Il a été fait citoyen d'honneur de Namur. En 1933, un monument commémoratif en pierre, orné d'un médaillon du défenseur de Namur, œuvre du sculpteur Victor Demanet, a également été érigé dans un square en bord de Meuse (en bas de la Citadelle de Namur) avec l'inscription : « Au lieutenant-général Baron Michel du Faing d'Aigremont, né à Charleroi, défenseur de Namur, Commandant de la 4e division d'armée » .

Bibliographie

Notes et références

  1. Acte de mariage, Les archives de l'État belge
  2. Journal La dernière heure du 16 juin 1931
  3. Journal La dernière heure du 21 juin 1931
  4. Clayton Donnell, Breaking the Fortress Line 1914, Pen & Sword Books Ltd, Barnsley, 2013
  5. Jan Van Acker et Luc Vandamme, nogmaals uit Veurne, .... medaillons en plaketten, 2009
  6. La Gazette de Charleroi du 5 novembre 1919
  7. La Meuse du 3 juin 1920
  8. Jan Van Acker et Luc Vandamme, Nogmaals in Deurne...medaillons en plaketten, 2009
  9. « La Mort du général Michel », L'Indépendance belge,‎ , p. 3
  10. Par décision du Collège échevinal de Charleroi du 7 juillet 1931
  11. Jan van Acker et Luc Vandamme, Nogmaals uit Veurne...medaillons en plaketten, 2009
  12. © Ad Meskens / Wikimedia Commons
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