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Armide

Armide (en italien Armida) est un personnage de La Jérusalem délivrée du poète italien Le Tasse. C'est une magicienne musulmane, nièce d'Hidraot (Idraote). Son aventure la plus célèbre est celle qui la lie au croisé Renaud (Rinaldo) : bien qu'il soit son ennemi, elle en tombe amoureuse. Elle tente alors en vain de le retenir par des enchantements.

Armide
Personnage de fiction apparaissant dans
Jérusalem délivrée.

Armida par Jacques Blanchard (XVIIe), musée des beaux-arts de Rennes
Armida par Jacques Blanchard (XVIIe), musée des beaux-arts de Rennes

Sexe FĂ©minin
Caractéristique Magicienne
Entourage Hidraot (oncle)

Créée par Le Tasse
Romans La Jérusalem délivrée

Ĺ’uvres musicales

Son personnage a inspiré un grand nombre de musiciens[1] :

Résumé de l'histoire d'Armide et de Renaud

Au XIe siècle dans les jardins enchantés des îles Fortunées (îles des Bienheureux), Renaud, roi de France, retenu loin de l'armée des croisés, est amoureux d’Armide, laquelle, sous la garde d’Oriane, se prépare à devenir fée. Armide est invisible, et Renaud aime en elle l’inconnue, l’idéal. Touchée par cet amour, Armide décide d’apparaître à Renaud, mais cette apparition, loin de satisfaire la passion de Renaud, l’éteint parce qu’elle supprime le mystère. Dégrisé, Renaud prend congé d’Armide qui en est réduite à le retenir par le seul pouvoir de ses « charmes », mais c’est un prisonnier, et non plus un amant, qu’elle garde. Un unique recours : pour regagner son amour, elle accepte de lui donner l'anneau d'Orphée qu’elle porte à son doigt, sans devoir s’en défaire, et que les enchanteresses se transmettent depuis des siècles. Mais elle redevient une simple femme et doit mourir au premier baiser de celui qui a reçu l’anneau.

Représentations picturales

Représentation théâtrale

Dans la Marine française, lArmide était une frégate et lArmide, une corvette cuirassée. Enfin, Armide, goélette bermudienne lançée en 1938 chez Grassi.

Astronomie

L'astéroïde (514) Armida, découvert en 1903, est nommé en l'honneur d'Armide[2].

Discographie

  • L’Armide de Lully a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Philippe Herreweghe chez Harmonia Mundi, avec Guillemette Laurens dans le rĂ´le d'Armide, Howard Crook dans celui de Renaud et Bernard DeletrĂ© dans celui d'Hidraot.
  • L’Armide de Gluck a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Marc Minkowski avec Mireille Delunsch dans le rĂ´le d'Armide, Charles Workmann dans celui de Renaud et Laurent Naouri dans celui d'Hidraot.
  • L’Armida de Haydn a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Nikolaus Harnoncourt avec Cecilia Bartoli et Christoph PrĂ©gardien.
  • Le Renaud de Sacchini a Ă©tĂ© enregistrĂ© par Christophe Rousset avec Maria Kalinine, Julien Dran et Jean-SĂ©bastien Bou.
  • L’Armida de Rossini a Ă©tĂ© reprise par Maria Callas en 1952. Il en existe un enregistrement rĂ©cemment rĂ©Ă©ditĂ© chez Membran Music (distribuĂ© en France par Harmonia Mundi). Une version enregistrĂ©e Ă  TrĂ©vise en 1992 est disponible avec Cecilia Gasdia et Chris Merritt sous la direction de Claudio Scimone. La mĂ©morable version de 1988 avec June Anderson au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence n'est malheureusement pas disponible officiellement. L'air D'amore al dolce impero a Ă©tĂ© enregistrĂ© par Montserrat CaballĂ© en 1968 sur un album d'airs intitulĂ© Rarities.
  • Le Rinaldo de Haendel a Ă©tĂ© plusieurs fois enregistrĂ©. Notons les enregistrements de Christopher Hogwood avec Cecilia Bartoli et David Daniels, et surtout de RenĂ© Jacobs avec Inga Kalna et Vivica Genaux.

Références

  1. Dictionnaire des personnages 2003, p. 86.
  2. (en) « (514) Armida », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, (ISBN 978-3-540-29925-7, DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_515, lire en ligne), p. 55–55

Bibliographie

  • Laffont - Bompiani, Dictionnaire des personnages, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re Ă©d. 1960) (ISBN 978-2-221-19748-6).
  • Le Tasse, La JĂ©rusalem dĂ©livrĂ©e, traduction, prĂ©sentation et notes de Jean-Michel Gardair, Le Livre de poche.
  • Philippe Beaussant, Lully ou le musicien du Soleil, Gallimard.
  • Stendhal, Vie de Rossini (les Ă©ditions sont nombreuses). Stendhal n'est guère favorable Ă  la Colbran, en admirateur qu'il est de Giuditta Pasta

Liens externes

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