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Armand Frappier

Biographie

Jeunesse et formation

Armand Frappier obtient un baccalauréat ès arts du Collège de Valleyfield, s’inscrit en 1924 à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et devient médecin en 1930.

Il obtient une maîtrise en sciences chimiques en 1931. Frappier paie ses études en jouant dans le sextuor "Les Carabins", un orchestre.

Vaccin BCG

En 1931, Armand Frappier reçoit une bourse de la Fondation Rockerfeller. Ceci lui permet d'aller se perfectionner en immunologie et prophylaxie, vaccination, aux États-Unis et à l'Institut Pasteur à Paris. Aux États-Unis, il se rend notamment à l'Université de Rochester, aux laboratoires d'hygiène de l'État de New York (à Albany), de même qu'au Trudeau Sanitorium situé dans les Adirondacks.

À l'Institut Pasteur, il étudie auprès d'Albert Calmette et Camille Guérin, les codécouvreurs du Bacille Calmette-Guérin (connu sous le nom de « vaccin BCG »), un vaccin pour prévenir et guérir la tuberculose.

Armand Frappier revient au Québec avec une souche atténuée du bacille tuberculeux et s'affaire à produire le vaccin à Montréal. Bien qu'un laboratoire de l'Université de Montréal ait déjà servi à créer ce vaccin auparavant, c'est la première fois, avec Armand Frappier, que le vaccin est produit selon les normes très strictes de l'Institut Pasteur. À partir de ce moment, la production du vaccin au Québec sera l'affaire d'Armand Frappier et de son futur institut.

En 1937, Armand Frappier retourne faire un stage d'Ă©tudes Ă  l'Institut Pasteur, notamment pour parfaire ses connaissances sur les anatoxines.

L'Institut de microbiologie et d'hygiène de l'Université de Montréal (IMHUM)

De 1933 à 1963, il réorganise le département de bactériologie de la faculté de médecine de l’Université de Montréal et y introduit l’enseignement des 2e et 3e cycles.

Dès 1933, Armand Frappier y enseigne la microbiologie et la médecine préventive. Il poursuivra cette fonction de professeur pendant plus de 35 ans.

Il est aussi le fondateur en 1945 et le doyen durant 20 ans de l'école d’hygiène de cette université.

Pour financer son projet d’Institut, Armand Frappier tente de sensibiliser les autoritĂ©s, notamment le premier ministre du QuĂ©bec, Maurice Duplessis. Son institut permettra d'assurer l'autonomie du QuĂ©bec en matière de vaccins et de certains produits biologiques. Cette autonomie et l'attrait d'un impact Ă©conomique pour le QuĂ©bec rallie les autoritĂ©s, si bien que le gouvernement accorde 75 000 $ Ă  Frappier (environ 1,3 million de dollars en monnaie de 2018).

L’institut est donc fondé en 1938 sous le nom d’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal, un nom qu’on change en 1942 pour l’Institut de microbiologie et d’hygiène de l’Université de Montréal (IMHUM).

L'organisme s'installe alors dans des locaux appartenant à l'Université de Montréal, sur la rue St-Denis. Puis, en 1942, l'Institut devient l'un des premiers occupants du nouvel édifice de l'Université sur le flanc nord du mont Royal (l'actuel pavillon Roger-Gaudry de l'Université de Montréal).

Le campus de l'Institut de microbiologie et d'hygiène de l'Université de Montréal à Laval-des-rapides, vers 1970[1].

En 1972, l'Institut est intégré au réseau de l’Université du Québec (créé en 1968).

En 1974, après 37 ans à la direction de l'Institut, Armand Frappier, à 70 ans, quitte son poste. Il en reste néanmoins conseiller et de consultant.

En 1975, à la suite de la retraite d’Armand Frappier, l’Institut prend le nom de son fondateur : Institut Armand-Frappier (IAF).

Il meurt le 17 décembre 1991 à Montréal.

Son héritage

[1] Banquet de retraite du Dr Frappier en 1975 à l'Hôtel Windsor de Montréal.

Armand Frappier est reconnu comme un pionnier dans le domaine de la recherche en microbiologie et en médecine préventive au Canada. Il se range parmi les premiers chercheurs nord-américains à avoir confirmé l’innocuité et l’efficacité du BCG, à avoir développé des méthodes originales d’étude et d’utilisation de ce vaccin et à en avoir mis en évidence de nombreuses propriétés biologiques et cliniques

Avec sa collègue et sa fille, Lise Frappier-Davignon, il montre un effet de prévention non spécifique par ce vaccin dans le cas de la leucémie de l’enfant et établit une méthodologie pour ce type d’étude épidémiologique.

Avec son collègue L. Kato, il favorise l’étude internationale de la lèpre et contribue à construire l’un des seuls laboratoires spécialisés à cette fin au monde.

Distinctions

Titres posthumes

Hommages

Citation

  • « La volontĂ© de prĂ©venir la maladie n'a pas pour seul objet l'individu et son milieu immĂ©diat. La santĂ© n'a pas de frontière nationale. »[3].

Bibliographie

Références

  1. Source : Archives de l'INRS. Photographe : André Levac
  2. (en) « Armand Frappier, MD », sur CMHF (consulté le )
  3. « Armand Frappier, récipiendaire », sur prixduquebec.gouv.qc.ca/

Liens externes

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