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Alfred Malleret-Joinville

Alfred Malleret-Joinville, né le à Paris et décédé le à Arcueil (Val-de-Marne), est un résistant et un homme politique français.

Alfred Malleret-Joinville
Fonctions
Député de la Seine
–
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique Communiste
–
Législature 1re Assemblée constituante
2e Assemblée constituante
Groupe politique Communiste
Biographie
Nom de naissance Alfred Antoine Malleret[1]
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès
Lieu de décès Arcueil
Nationalité française
Parti politique PCF
Conjoint Ségolène Malleret

Biographie

Origines et formation

Alfred Malleret est le fils d'un ancien mineur devenu, à Paris, chauffeur de taxi. Titulaire du brevet d'enseignement primaire supérieur, il travaille dans une banque puis dans une compagnie d'assurances[2].

Dans la RĂ©sistance

Plaque commémorative au 39 avenue de la Bourdonnais (7e arrondissement de Paris).
Bulletin de vote aux Ă©lections municipales d'Alfortville en 1951.

Alfred Malleret entre dans la RĂ©sistance par l'intermĂ©diaire de son ami Maurice Kriegel. Au dĂ©but de 1943, il devient sous le nom de « Joinville Â», chef de rĂ©gion du mouvement LibĂ©ration, dirigĂ© par Emmanuel d'Astier de La Vigerie, puis chef des Mouvements unis de la RĂ©sistance pour la rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes[2]. Il a pour secrĂ©taire SĂ©golène Manceron, sa future Ă©pouse[3].

NommĂ© chef national des Corps Francs de la LibĂ©ration (ensemble des forces armĂ©es de la zone-sud) en , il prĂ´ne la guĂ©rilla sous toutes ses formes contre les troupes ennemies. En , après l'arrestation du gĂ©nĂ©ral Dejussieu, le COMAC le dĂ©signe chef d'Ă©tat-major national des Forces françaises de l'intĂ©rieur (FFI). Il participe Ă  la LibĂ©ration de Paris aux cĂ´tĂ©s du colonel Rol-Tanguy. Il dirige Ă©galement les opĂ©rations militaires des FFI pour la libĂ©ration de l'Alsace et des « poches » de la cĂ´te atlantique[4].

Il est l'un des quatre généraux de brigade FFI, avec Jacques Chaban-Delmas, Pierre de Bénouville et Maurice Chevance-Bertin[5].

Carrière politique

Militant syndicaliste et communiste (il adhère au PCF en 1937), il est membre du Comité central en 1950. Il est également chef de cabinet de Maurice Thorez, ministre d'État du Gouvernement Charles de Gaulle (2) en 1945-1946.

Il est dĂ©putĂ© PCF de la Seine — sous le nom de Malleret-Joinville — de 1945 Ă  1958. Par ailleurs, il conduit, sans succès, la liste communiste en tant que « gĂ©nĂ©ral Joinville Â» aux Ă©lections municipales d'Alfortville en 1951.

En 1947, il est brièvement président de la Commission chargée d'enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945 avant d'en démissionner avec tous les autres membres communistes. Pendant tous ses mandats de parlementaire, il est membre de la commission de la Défense nationale, dont il est élu secrétaire puis président en 1947. Il s'oppose notamment à la politique colonialiste du gouvernement en Indochine et en Algérie[2].

Vie privée

Ségolène Manceron et Alfred Malleret se marient le 3 février 1945 à Bourg-la-Reine et ont trois enfants[3].

Hommages

Il existe une rue ou une avenue du Général-Malleret-Joinville à Arcueil, Malakoff, Alfortville, Vitry-sur-Seine, Avion, Vénissieux. Il existe également une voie au nom du Général-Joinville à Saint-Denis, Montmorency, Guesnain, Longueau, Coulounieix-Chamiers.

Archives photographiques

Des photographies du général Malleret-Joinville ont été publiées par l'historien Paul Gaujac, dans un article consacré au colonel Fabien, publié dans le numéro 18 de la revue Batailles[6]. D'autres photographies du général sont conservées à l'ECPAD, notamment en compagnie des généraux de Lattre de Tassigny et de Monsabert[7], et en compagnie du général de Lattre de Tassigny et du colonel Fabien[8]. Il existe une autre photographie du général, représentant du COMAC, en compagnie du colonel Berthier (alias Jean-Pierre Vernant), à l'automne 1944, publiée dans le numéro 98 de la revue L'Histoire[9]. Les archives départementales de la Seine-Saint-Denis conservent une photographie (non datée) prise lors d'une allocution prononcée par Alfred Malleret-Joinville à l'occasion de l'inauguration d'une plaque commémorative[10] au 101, avenue Verdier à Montrouge marquant l'emplacement du PC de l'état-major de Rol-Tanguy dans les derniers jours de l'Occupation (qui état en réalité installé dans un appartement du no 103).

Notes et références

  1. Acte de naissance, (cote 14N 470, vue 14/31, acte n° 10102), Archives de Paris.
  2. « Alfred Malleret-Joinville - Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française) », sur assemblee-nationale.fr.
  3. Claude Pennetier, « MALLERET-JOINVILLE Ségolène [née MANCERON Françoise, Yvonne, Ségolène] », sur maitron.fr, 1er septembre 2009, dernière modification le 22 novembre 2022 (consulté le ).
  4. Jean Maitron, « MALLERET-JOINVILLE Alfred [MALLERET Alfred, dit]. Pseudonymes dans la Résistance : MARTIAL, BUSSY, BAUDOIN, BOURDELLE, puis JOINVILLE. », sur Le Maitron.
  5. Un « Additif Ă  l'annuaire des officiers gĂ©nĂ©raux de 1946 Â», datĂ© du , prĂ©cise : « Ces officiers ont reçu le titre de GĂ©nĂ©ral de Brigade en raison de leurs fonctions dans la RĂ©sistance et pour la durĂ©e de leur mission. Ce titre a Ă©tĂ© transformĂ© en celui de GĂ©nĂ©ral honoraire après la libĂ©ration de la France » (ce document a Ă©tĂ© publiĂ© en annexe de l'ouvrage de Maurice Chevance-Bertin, Vingt-mille heures d'angoisse, Ă©ditions Robert Laffont, collection VĂ©cu », 1990, p. 251)
  6. octobre-novembre 2006, pages 73 et surtout 74-75 (les tirages originaux de ces photographies sont conservés à l'ECPAD, sous les cotes "TERRE 10038 G 24" [page 73] et "TERRE 10038 L 38" [page 74-75]).
  7. cotes "TERRE 10038 L 24 et L 25".
  8. cotes "TERRE 10038 L 26 et L 27".
  9. mars 1987, page 103 (article consacré à "Jean-Pierre Vernant, alias colonel Berthier").
  10. Journal l'Humanité, commémoration de la Seconde guerre mondiale : inauguration d'une plaque commémorative, Montrouge, (en ligne) sur le site archives.seinesaintdenis.fr.

Liens externes

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