Agnam-Goly
Agnam-Goly est un village sahélien du Sénégal oriental peuplé de 5 325 habitants sur une superficie approximative de 5 km2[1] - [2]. Le village est situé dans la région de Matam, à 630 kilomÚtres au nord-est de Dakar, en bordure du fleuve Sénégal. Le code administratif du village est le 11211004.
Agnam-Goly Aañam-Goli | |
Drapeau | |
Agnam-Goly, entre tradition et modernité | |
Administration | |
---|---|
Pays | Sénégal |
RĂ©gion | Matam |
DĂ©partement | Matam |
Arrondissement | Agnam Civol |
Communauté rurale | Des Agnam |
Type de localité | Village |
Code postal | 04 |
DĂ©mographie | |
GentilĂ© | GolinaaÉe |
Population | 5 325 hab. (2011[1]) |
Densité | 1 065 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 16° 00âČ 24âł nord, 13° 41âČ 25âł ouest |
Altitude | 1 m |
Superficie | 500 ha = 5 km2 |
Fuseau horaire | CST (UTC±00:00) |
Divers | |
Fondation | Av. 1529 |
Titre princier | Jaagaraf |
Chef de village | Jaagaraf Oumar Sall |
Depuis | 2001 |
Langue locale | Pulaar |
Indicatif local | 966 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.agnam-goly.org |
GĂ©ographie
Situation
Agnam-Goly est situé dans le nord-est du Sénégal, en bordure du fleuve Sénégal qui coule au nord du village. Il est traversé par la route N2 reliant Matam (au sud-est) à Dagana (au nord-ouest), plus précisément entre les villages de Ouro Molo et Agnam Lidoubé.
Le village fait partie de la communauté rurale de Agnam Civol et de l'arrondissement de Agnam Civol, dans le département de Matam et la région de Matam[1].
Le village se situe à la limite entre le walo argileux et inondable au nord et le diéri formé de dunes de sable et parsemé de pierres en calcaire au sud.
L'altitude, qui varie de dix Ă treize mĂštres, est en moyenne de douze mĂštres.
Professeur honoraire de l'UCAD et spécialiste du Fouta-Toro, Oumar Kane décrit la place de l'eau dans une région qui tire une bonne partie de ses ressources de la culture de décrue, et dont Goli (Agnam-Goly) fait partie :
« De Duumga Ă Mbaan, la basse plaine d'inondation s'Ă©tend Ă perte de vue sur prĂšs de 50 kilomĂštres. C'est ce qui explique la forte concentration des villages du jeejegol de Duumga Ă Hoorefoonde : Vokijawe, Dabia-KoÉvillo, Cilon, KaaÆŽe-Pawe, Æaarga, Tulel-Calle, Godo, Siwol, Wuro-Siree, CoÉay, Goli, Wuro-Molo, LiiduÉe, Asnde Balla, Njaakir, HooÆŽo, etc.[3]. »
Climat
Agnam-Goly se situe dans la zone sahĂ©lienne du SĂ©nĂ©gal, en climat tropical Ă saison sĂšche (climat sahĂ©lien) qui dĂ©coupe l'annĂ©e en deux saisons distinctes et oĂč l'ensoleillement est quasi permanent.
Lors de la saison sÚche qui se déroule de début novembre à fin juin, l'harmattan, un vent chaud et sec venant de l'est, chasse les alizés (vents frais et humides venant du sud-sud-ouest) et apporte chaleur (plus de 43 °C) et sécheresse atmosphérique (aucunes précipitations).
En revanche, au cours de la saison humide qui se déroule de début juillet à fin octobre, les alizés venant du sud-ouest amÚnent la mousson qui rafraßchit l'atmosphÚre (alternance de températures chaudes et fraßches pouvant descendre à 21 °C), fortes précipitations et vent.
Les pluies, réparties essentiellement durant la saison humide, commencent plus tÎt (environ d'août). Depuis de nombreuses années, les précipitations sont en baisse et arrivent plus tard dans la saison ce qui est source d'inquiétudes pour les paysans.
Urbanisme et architecture
Le village d'Agnam-Goly, traversé par la route nationale N2, comporte les infrastructures et services suivants :
- un collĂšge d'enseignement moyen de neuf classes ;
- une école primaire I de douze salles de classes[4] (dont 6 construites par le village sur fonds propre) disposant en partie de l'électricité ;
- une Ă©cole primaire II de six salles de classes[4];
- une Ă©cole servant d'enseignement coranique et de l'arabe ;
- 4 salles de cours en informatique sont en cours de construction () ;
- un poste de santé équipé d'une ambulance hors service ;
- un chĂąteau d'eau et dix puits ;
- une maison d'élevage facilitant les services vétérinaires pour les cheptels ;
- 4 mosquées dont une grande mosquée principale (projet en cours depuis 2015) ;
- un jardin communautaire de 5 Ha géré par le regroupement des femmes du village
- une mutuelle d'épargne et de crédit des femmes d'Agnam (DGL MEC Felo Agnam) ;
- un terrain de football qui constitue le site du futur stade ;
- un marché central, un marché hebdomadaire et plusieurs boutiques.
- un marché à bétail d'une valeur de 127 millions de francs CFA[5] (inauguré le par le ministre de l'élevage et des productions animales)
Les habitations du village dont principalement des terrasses et des R+1 sont aussi des fruits de l'immigration.
Histoire
Fondation
Agnam-Goly est fondĂ© par la famille des Cooy (se lit Thioye en français) bien avant 1529. Les CooyÉe commencent Ă habiter les grottes dans le diĂ©ri, au sud du village, Ă plus de douze mĂštres d'altitude. Ces grottes qui leur servent d'abri sont protĂ©gĂ©es par de grosses pierres, toujours visibles dans ce site historique. Ils y laissent une petite mosquĂ©e en clĂŽture de pierres avant de regagner la partie nord du walo qui abrite l'actuel site du village pour les besoins de l'agriculture et de la pĂȘche. Au dĂ©but, le village ne comporte qu'un seul foyer autour duquel sont construites des cases abritant une famille chacune afin de resserrer les liens de parentĂ© et d'encourager la solidaritĂ© entre voisins. Ces premiĂšres habitations, dont certaines ont survĂ©cu, se situaient au centre de l'actuel village.
Le village comprend traditionnellement sept (7) quartiers avec leurs notables : CooyÉe-e-Kuñ'njooÉe, JalluÉe-e-GaajooÉe, JooÉÉe-e-BarooÉe (les deux quartiers sĆurs), SalsalÉe-e-MbaayÉe et Sinc'cu-e-Caareen.
Au XVIe siĂšcle, au moment de la conquĂȘte du Fouta par Koli TeĆella, Agnam-Goly â comme les autres Agnam (Aañam) â fait dĂ©jĂ figure de vĂ©ritable ville :
« Le Booseya occidental va de Hoorefoonde Ă Bokijawe. C'est une rue de communautĂ©s villageoises dont certaines sont de vĂ©ritables villes : les Aañam (Wuro-Moolo, Goli, LiiduÉe, CoÉay, Wuro-Sira, Siwol, Godo, Tulel-Calle, Æaarga), la grosse agglomĂ©ration de Cilon, Daabia Odeeji, Kobillo, GudduÉe-Joobbe et GudduÉe NdueetÉe, Voki-Jawe[7]. »
Mythe de Dooroy et BoÉa'ngal
Le mythe de Dooroy et BoÉa'ngal est toujours vivant.
Dooroy se situe dans le walo et le BoÉa'ngal dans le diĂ©ri. Ces deux lieux mythiques sont habitĂ©s par l'esprit d'un mbaroodi Dooroy lĂ©gendaire qui migre respectivement de Dooroy au BoÉa'ngal avec la crue et la dĂ©crue du fleuve SĂ©nĂ©gal. Que ce soit au Dooroy ou au BoÉa'ngal, le mbaroodi Dooroy ne peut habiter que dans un point d'eau. Le Dooroy comprend une petite riviĂšre au milieu d'une forĂȘt dense en acacia non loin de la mare de Tin'ngu, tandis que le BoÉa'ngal abrite la mare de Biidal en passant par le cimetiĂšre.
Le « mbaroodi Dooroy » est un mĂąle et sans queue Ă la suite d'une bataille contre le « mbaroodi maayel Barga » qu'il rendra borgne Ă son tour. La mare de Barga en question les opposait. Le nĂŽtre voulait annexer cette mare Ă la suite d'une longue saison sĂšche mais en vain. Et par l'intermĂ©diaire du rĂȘve, il donna l'ordre de lui creuser des puits dans la partie du Dooroy et d'y verser du lait en offrande sans oublier ses interdits :
« N'y lavez point vos nattes et vos marmites, une femme enceinte et une nouvelle mariée n'y traversent pas et surtout n'y urinez pas. »
Avec la crue du fleuve Sénégal, sa place préférée de Borti Cura (se lit phonétiquement « Borti Thioura ») reste toujours agitée, c'est-à -dire que l'eau est en mouvement et la profondeur inimaginable.
Certains sages l'invoquaient Ă chaque fois que de besoin en prononçant la formule lĂ©gendaire commençant par « Yaa Dooroy, yaa BoÉa'ngal... » avec son argile bĂ©ni.
Administration et organisation sociale
Conseil des Sages
Le Conseil des Sages, composé de notables des quartiers du village détient tous les pouvoirs comme celui de désigner le Chef du village, de le révoquer en cas d'incapacité notoire ou s'il s'avÚre incompétent à remplir ses charges de Chef, de jouer le rÎle de tribunal à l'amiable en cas de litiges entre villageois.
Le Conseil des Sages rĂ©flĂ©chit aussi sur les questions agricoles, sociales, sanitaires, Ă©ducatives, etc et sert donc d'instance suprĂȘme et gĂšre l'organisation de base du village.
Chef du village
Le village a un Chef désigné de coutume dans la famille royale des Sall par le Conseil des Sages[8]. Le Chef du village est désigné à vie, mais en cas d'incapacité, il doit remettre son trÎne au Conseil des Sages car ce n'est pas un systÚme héréditaire. La famille des Sarr organise l'investiture coutumiÚre du Chef qui est une grande cérémonie. En cas de litige pour lui trouver un successeur, le trÎne est remis à cette famille jusqu'à ce que le Conseil des Sages désigne un nouveau Chef. Le Chef du village porte le titre de Jaagaraf et tout homme issu de la famille royale des Sall porte le titre de Lawahe (Prince).
Le Chef agit de concert avec le Conseil des Sages. Il représente le village sur les questions administratives et peut agir en son nom. Le Chef a le privilÚge de convoquer le Conseil des Sages qui lui doit respect. Il détient le Grand Tambour du village avec un crieur public. Le Chef a de vastes terrains cultivables et bénéficie de la main de tout villageois. Il rend le verdict du Conseil des Sages.
Village saisonnier de Ndoussoudji
Ndoussoudji est un hameau rattaché au village d'Agnam-Goly. Il est situé dans le diéri, à 35 kilomÚtres d'Agnam-Goly. Environ dix familles s'y rendaient en charrettes durant la saison des pluies pour les besoins de l'agriculture et du pùturage. Actuellement, Ndoussoudji est presque devenu un petit village avec une école primaire, une mosquée, un grand puits (woyndu Feu Samba Binta Barro - émigré qui quittait la France pour s'installer à Ndoussoudji durant ses congés) avec ses terres cultivables et son cheptel.
Les habitations sont faites de terre cuite avec des chaumes en paille, à l'exception de la mosquée qui est en ciment. Le chùteau d'eau renforce le village en eau potable.
Culture
Ăducation
L'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire d'Agnam-Goly a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1960 avec Ă l'origine deux salles de classes. Aujourd'hui, elle compte douze salles en partie Ă©lectrifiĂ©es, une petite bibliothĂšque, deux grandes cours de rĂ©crĂ©ation, des toilettes et un logement pour le directeur de l'Ă©cole. L'effectif total de l'Ă©cole pour l'annĂ©e scolaire 2010-2011 est de 511 Ă©lĂšves : 301 filles et 210 garçons rĂ©partis en deux classes de CI, deux classes de CP, deux classes de CE1, trois classes de CE2, deux classes de CM1 et deux classes de CM2 avec un enseignant par classe. Le village compte aujourd'hui une deuxiĂšme Ă©cole Ă©lĂ©mentaire (Ăcole primaire Agnam-Goly 2) de six classes avec un effectif total 184 Ă©lĂšves dont 116 filles et 68 garçons pour l'annĂ©e scolaire 2010-2011. Donc au total 695 Ă©lĂšves sont inscrits au primaire pour l'annĂ©e scolaire 2010-2011[9]. Les conditions d'Ă©tudes sont difficiles pour plusieurs raisons : surnombre dans les classes (trois Ă©lĂšves pour un banc, un seul livre), un enseignant par classe, manque de matĂ©riels didactiques, faibles ressources de l'Association des Parents d'ĂlĂšves (APE) qui a du mal Ă soutenir l'Ă©cole, coopĂ©rative faible, etc.
Les 323 collégiens dont 185 filles et 138 garçons fréquentent le collÚge d'enseignement moyen d'Agnam-Goly situé au sud-est du village (chiffre de 2010-2011)[9]. Une centaine de lycéens fréquentent les lycées des Agnams, Matam et Thilogne. Environ, une trentaine d'étudiants (chiffre de 2013) sont principalement inscrits à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar dans les facultés de lettres, sciences humaines, droit, économie, médecine, sciences et techniques. Ils sont souvent confrontés à des problÚmes de logement et d'insertion dans la vie active mais depuis 2005 tous les étudiants dans le besoin sont logés à la Maison des étudiants d'Agnam. L'école coranique contribue aussi à l'éducation des jeunes.
Malgré des décennies au cours desquelles les étudiants et écoliers quittaient le systÚme éducatif pour choisir l'émigration, le village compte aujourd'hui de nombreux écoliers grùce à la promotion de l'éducation : construction de salles de classe, alimentation de l'école en électricité, achat de matériels didactiques et pédagogiques, initiation des écoliers à l'informatique (4 salles de cours en informatique sont en cours de construction depuis le mois de .), construction d'une maison de dix piÚces pour les enseignants volontaires sans oublier la trÚs forte scolarisation des filles.
En 2019, lâĂ©cole primaire de Agnam-Goly 2 fait 100% au CFEE[10] (Certificat de fin dâĂ©tudes Ă©lĂ©mentaires) et se classe premiĂšre dans la rĂ©gion de Matam.
Traditions
De nos jours, le village est bien partagĂ© entre la tradition et le modernisme. Cependant, les alphabĂ©tisateurs en langue peul sont trĂšs actifs pour la promotion de la culture par le biais d'animations culturelles (thĂ©Ăątre, journĂ©es de sensibilisation) et de cĂ©rĂ©monies coutumiĂšres. L'Association des ĂlĂšves et Ătudiants Ressortissants d'Agnam-Goly (AEERAG) organise chaque annĂ©e les72 culturelles d'Agnam-Goly et ce, depuis 2011.
Ăconomie et dĂ©veloppement
Les villageois d'Agnam-Goly vivent des cultures pratiquĂ©es dans le walo grĂące Ă la crue du fleuve SĂ©nĂ©gal (sorgho, maĂŻs, haricot, pastĂšque) et des cultures du diĂ©ri (mil, haricot, bissap, melon, sorgho) grĂące Ă la saison des pluies. Mais l'agriculture est en crise car la pluviomĂ©trie est trĂšs faible, l'irrigation est insuffisante, les terres s'appauvrissent, les engrais sont chers et des ravageurs (criquets, vers) provoquent des dĂ©gĂąts aux cultures. NĂ©anmoins, le maraĂźchage pourrait ĂȘtre prometteur dans les annĂ©es Ă venir.
Outre l'agriculture, les villageois pratiquent aussi l'Ă©levage intensif et extensif dont le cheptel est majoritairement composĂ© de bovins, d'ovins et de caprins. L'Ă©levage de volailles n'est pas trĂšs dĂ©veloppĂ© de mĂȘme que le commerce.
Le village vit donc principalement des fruits de l'émigration. Ces émigrés soutiennent leur famille mensuellement en leur envoyant des sommes d'argent pour la ration alimentaire nécessaire. Ils assurent ainsi l'éducation de leurs enfants et la santé de leurs familles.
Le , le ministre de l'Ă©levage et des productions animales, Samba NdiobĂ©ne Ka procĂšde Ă l'inauguration du MarchĂ© Ă bĂ©tail dâAgnam-Goly, d'une valeur de 127 millions de francs CFA, a constatĂ© l'APS[5]. Cette infrastructure, dâune superficie de 3 hectares, est construite grĂące Ă lâappui du Programme de renforcement de la rĂ©silience Ă lâinsĂ©curitĂ© alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) et de la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD). Ce marchĂ© Ă bĂ©tail qui offre toutes les commoditĂ©s requises est composĂ© dâun hangar de repos, dâun quai de dĂ©barquement et dâembarquement, dâun mur de clĂŽture, dâun bloc administratif, de 4 abreuvoirs raccordĂ©s Ă des adductions dâeau, dâun bloc de toilette, dâune conduite Ă©lectrique de 1,3 km et dâune piste dâaccĂšs de plus de 2 km.
"La construction dâune telle infrastructure pastorale et commerciale vient Ă son heure car elle participe activement Ă lâĂ©panouissement des opĂ©rateurs", a saluĂ© le ministre de lâĂ©levage, en prĂ©sence du maire de la commune de Agnam-Civol, Farba Ngom. Samba NdiobĂ©ne Ka a indiquĂ© que la construction de ce foirail est la preuve que les communes sĂ©nĂ©galaises sont en train de traduire en rĂ©alitĂ© la vision du chef de lâEtat dĂ©clinĂ©e dans lâacte III de la dĂ©centralisation. Selon lui, il sâagit lĂ dâune action rĂ©solue pour un dĂ©veloppement local participatif portĂ© et impulsĂ© par les collectivitĂ©s territoriales en partenariat avec tous les acteurs.
Associations
- Association des ressortissants d'Agnam-Goly en France (ARAGF)
- Association des jeunes d'Agnam-Goly (AJAG) ;
- Association des femmes d'Agnam-Goly (AFAG) ;
- Association des Ă©lĂšves et Ă©tudiants ressortissants d'Agnam-Goly (AEERAG) ;
- Pellital Microfinance Institution ;
- Dental Agnam-Goly en France.
Popularité du village
- Dans son tout nouveau premier clip « Fouta Toro », le groupe Arc-en-ciel composĂ© de deux chanteuses sĂ©nĂ©galaises, fait l'Ă©loge du Fouta en gĂ©nĂ©ral et plus particuliĂšrement, elles chantent et remercient le village d'Agnam-Goly oĂč la vidĂ©o a Ă©tĂ© d'ailleurs tournĂ©e en trĂšs grande partie[11]. En effet, le groupe dĂ©couvre le village pour la premiĂšre fois lors d'un concert durant les derniĂšres 72 h d'Agnam-Goly (journĂ©es culturelles du 25, 26 et ).
- D'autres musiciens de renom tels que Baaba Maal, Mansour Seck, Edith Lettner (artiste autrichienne), Abou Diouba, Ousmane Hamady Diop, Athia Wélé, Fatou Laobé, Samba Hamat Gadio, Saada Hamady Ifra, Faadal Aïssata Moody, Mamoudou Ndiol, Paco Legnol, etc. ont non seulement fait des concerts à Agnam-Goly mais ils ont surtout contribué à faire connaitre le village par l'éloge et la chanson. Ce qui fait d'Agnam-Goly un village trÚs connu au Sénégal.
- Agnam-Goly est Ă l'honneur lors d'une prĂ©sentation sur la naissance de Wikipedia sur TED en 2010 (de la 7e Ă la 14e animation)[12]. Elle est intitulĂ©e en anglais « Wikipediaâs Evolving Impact » et prĂ©sentĂ©e par Stuart West (membre du conseil d'administration de la Fondation Wikimedia- Ă )[13].
- Sur la page « Help us change the world » (en français : « Aidez-nous Ă changer le monde »), la Fondation Wikimedia se sert du tĂ©moignage d'Adama Diop et de l'article sur le village d'Agnam-Goly pour lever des fonds : « AprĂšs avoir dĂ©couvert Wikipedia pour la premiĂšre fois en 2007, Adama Diop du SĂ©nĂ©gal a Ă©tĂ© surpris de voir qu'il pouvait y contribuer. Câest ainsi quâil a commencĂ© Ă Ă©laborer un article sur le Wikipedia francophone au sujet de son village, Agnam-Goly, qui se trouve dans le nord-est du pays avec une population de 5 325 habitants. Mais il a aussi voulu illustrer lâarticle. AprĂšs quatre mois dâĂ©pargne, il pouvait se permettre dâacheter un appareil photo numĂ©rique afin de pouvoir partager plus d'un millier de photographies de son village. GrĂące Ă des bĂ©nĂ©voles comme Adama, le monde est devenu un village et Wikipedia, sa bibliothĂšque[14]. »
- Agnam-Goly dans la presse :
- Andrew Orlowski (chroniqueur chez The Register) écrit dans son article du intitulé « Wikipedia doesn't need your money » (en français : « Wikipedia n'a pas besoin de votre argent ») : « Sur la page de donation de Wikipedia, nous apprenons une histoire émouvante d'un étudiant originaire d'Agnam-Goly, un village sahélien dans le nord-est du Sénégal avec une population de 5 325 habitants[15]. »
- Joel Schlesinger écrit le dans son article « Keep up the good works » (en français : « Poursuivez le bon travail » dans le journal Winnipeg Free Press : « Pellital est un programme de micro crédit mis en place par Adama Diop, un étudiant en administration d'affaires à l'université de Winnipeg. La mission de l'organisation est d'octroyer un micro crédit aux femmes entrepreneuses du village d'Agnam-Goly, situé au nord-est du Sénégal. Pellital est l'une des nombreuses initiatives du projet « Village avancé » visant à développer les infrastructures sociales et économiques à Agnam-Goly[16]. »
Notes et références
- Source : PEPAM, Programme d'eau potable et d'assainissement du millénaire - Agnam Goly (page consultée le 5 mai 2013)
- Source : Agence régionale de développement de Matam, Plan local de développement de la Communauté rurale des Agnam (page consultée le 5 mai 2013)
- Oumar Kane, La premiĂšre hĂ©gĂ©monie peule : le Fuuta Tooro de Koli TeĆella Ă Almaami Abdul, Paris-Karthala/Dakar-Presses universitaires de Dakar, 2004, p. 46
- Mouvement national 2007-Enseignement élémentaire p 36 Site de l'éducation nationale sénégalaise
- « Agnam-Goly étrenne son marché à bétail », sur aps.sn, Actualités, (consulté le )
- Agence régionale de développement de Matam, « Plan local de développement de la Communauté rurale des Agnam », sur Google Docs, (consulté le )
- O. Kane, La premiÚre hégémonie peule, op. cit., p. 201
- Djibril Diop, « Le village et les quartiers », dans Décentralisation et gouvernance locale au Sénégal. Quelle pertinence pour le développement local ?, Paris, L'Harmattan, 2006, p. 119
- Adama Diop, « DonnĂ©es statistiques scolaires 2010-2011 du village d'Agnam-Goly », sur Google Docs (Feuille 1: Ăcole primaire I, Feuille 2: Ăcole primaire II et Feuille 3: CollĂšge d'enseignement moyen), (consultĂ© le )
- « RĂ©sultats CFEE 2019 : LâĂ©cole de Agnam Goly 2 fait 100% et trĂŽne sur la rĂ©gion de Matam », sur La Vie SĂ©nĂ©galaise | SENEGAL, (consultĂ© le )
- Arc-en-ciel, « Fouta Toro », sur Youtube, (consulté le )
- Stuart West, « Wikipediaâs Evolving Impact », TED 2010 consultable en ligne sur https://commons.wikimedia.org/wiki/File:TED2010,_Stuart_West_full_presentation_updated_with_January_data.pdf
- Source : Conseil d'administration de la Fondation Wikimedia, (page consultée le )< https://wikimediafoundation.org/wiki/Board_of_Trustees#Stu_West>
- Source : « Help us change the world » (en français : « Aidez-nous à changer le monde »), (page consultée le )< https://wikimediafoundation.org/w/index.php?title=Help_Us_Change_the_World/en&oldid=43122>
- Andrew Orlowski, « Wikipedia doesn't need your money - so why does it keep pestering you ? », The Register, (page consultée le < https://www.theregister.co.uk/2012/12/20/cash_rich_wikipedia_chugging/>
- Joel Schlesinger, « Keep up the good works », Winnipeg Free Press, (page consultée le )< http://www.winnipegfreepress.com/business/finance/keep-up-the-good-works-79710302.html>
Annexes
Bibliographie
- (fr) Mohamadou Kane, « Les migrations contemporaines internationales à partir du département de Matam », Annales de la Faculté des lettres et sciences humaines de Dakar, 1984
- (fr) Oumar Kane, La premiĂšre hĂ©gĂ©monie peule : le Fuuta Tooro de Koli TeĆella Ă Almaami Abdul, Paris-Karthala/Dakar-Presses universitaires de Dakar, 2004, 670 p. (ISBN 978-2-84586-521-1) (thĂšse de doctorat remaniĂ©e, UniversitĂ© de Dakar, 1986)