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Agnam Lidoubé

Agnam Lidoubé est un village sahélien du nord-est du Sénégal situé à l'est du village d'Agnam-Goly.

Agnam Lidoubé
Administration
Pays Drapeau du Sénégal Sénégal
RĂ©gion Matam
DĂ©partement Matam
DĂ©mographie
Gentilé Lidounabés
Population 2 000 hab. (2019)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 16° 00′ 00″ nord, 13° 41′ 00″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Agnam Lidoubé
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Agnam Lidoubé

    Histoire

    En 2004, plusieurs scènes de Lili et le Baobab, un film de Chantal Richard interprété par Romane Bohringer, ont été tournées à Agnam Lidoubé.

    Administration

    Agnam Lidoubé est situé dans le département de Matam, dans la région de Matam. Le village fait partie de la communauté rurale de Agnam Civol, actuel commune des Agnams.

    Les structures villageoises

    L'UFAL (Union des Femmes d’Agnam Lidoubé) et l'ADSCAL (Association pour le Développement Socioculturel d’Agnam Lidoubé) sont deux associations complémentaires et les principales actrices de toutes les activités sociales et économiques du village. Il y a une association des jeunes : Gooto-Rewaa qui s’occupe plutôt des activités sportives et une association des élèves et étudiants qui donne des cours pendant les grandes vacances aux élèves, fait des conférences pour sensibiliser les habitants sur l’éducation, l’hygiène, la santé. Une structure de coordination de toutes les activités, sociales, éducatives, économiques, dans laquelle il y a tous les représentants du village, a été créée en .

    Les Instances

    • L’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Villageoise (AGV) : tous les villageois
    • Le Conseil d’Administration (CA) :
      • L’Imam de la mosquĂ©e et le Chef du village
      • Les hommes de la mosquĂ©e « les sages » : 4 personnes
      • L’UFAL : 9 personnes
      • L’ADSCAL : 7 personnes
      • L’association des Ă©tudiants et des Ă©lèves : 4 personnes.

    Les activités et leurs comités de gestion et de suivi

    • Le social et l’entraide (baptĂŞme, mariage, funĂ©railles) : les sages, UFAL, ADSCAL (9 membres)
    • Les enseignements (Ă©cole française, pulaar, coranique et professionnelle liĂ©e aux activitĂ©s de dĂ©veloppement du village) : les sages, UFAL, ADSCAL, APE, Enseignants, Ass. des Ă©lèves et Ă©tudiants (8 membres + 5 enseignants)
    • L’hygiène et la gestion des dĂ©chets mĂ©nagers : UFAL, ADSCAL, Ă©cole, Ass. des Ă©lèves et Ă©tudiants (12 membres)
    • La gestion des eaux de consommation : UFAL et ADSCAL forment le comitĂ© d’administration et technique (10 membres)
    • Le jardin lĂ©gumier : UFAL et ADSCAL (8 membres)
    • La caisse de micro-crĂ©dit : UFAL, ADSCAL, les sages (11 membres)
    • Projets Ă©conomiques et gĂ©nĂ©rateurs de revenus : le GIE – « Yooli Korel » (9 membres)
    • La gestion de la mosquĂ©e, du cimetière et de la pirogue : les sages et ADSCAL (6 membres)
    • Les sports et la culture : la jeunesse (Gooto-Rewaa) et l’Ass. des Ă©lèves et Ă©tudiants, ADSCAL, UFAL (12 membres)

    Les réunions

    • AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale se tient tous les 4 mois, sauf AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire.
    • Conseil d’administration se rĂ©unit le 1er jeudi de tous les 2 mois, rĂ©union convoquĂ©e d’urgence.
    • Les groupements et sous groupements se rĂ©unissent en fonction de la marche de leurs activitĂ©s

    Partenaires du village

    • ALDA (Association de Liaison pour le DĂ©veloppement d’Agnam)
    • Association « les Amis d’Agnam » (association française)
    • EMI (Entraide MĂ©dicale Internationale) en Calvados France
    • ANCAR (Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural) SĂ©nĂ©gal
    • Association Transafricaine AmitiĂ© Afrique- CAEN PME SOLIDAIRES

    GĂ©ographie

    Population

    Agnam Lidoubé compte environ 1 800 habitants répartis dans plus d'une centaine de ménages. La population est marquée par le fort taux d'exode, qui d'ailleurs, est un phénomène caractéristique de tous les villages du Fouta.

    Depuis que la pluie saisonnière ne permet plus d'avoir des récoltes qui permettent aux populations d'assurer leur survie durant toute l'année, les jeunes se sont orientés à aller dans les grandes villes du pays (particulièrement Dakar), mais aussi dans les grandes mégalopoles africaines et dans les pays occidentaux.

    Économie

    Les pécules qu'ils envoient permettent aux familles d'atténuer les difficultés dues à la sécheresse. Le village d’Agnam Lidoubé, comme tous les villages de la moyenne vallée du fleuve Sénégal, tiraient leurs subsistances de l’agriculture du Waalo (zone inondable) et du Jeeri (zone cultivable pendant la saison des pluies). L’élevage et la pêche complétaient les revenus familiaux. Mais depuis 1970, début de la sécheresse et de la désertification, l’environnement s’est appauvri et a perdu tout son potentiel pour faire vivre les habitants. Depuis la construction des barrages sur le fleuve, dans les années 1990, le problème a empiré, d’autant que les villages éloignés du fleuve, comme Agnam Lidoubé, ne sont pas encore concernés par les cultures irriguées.

    Pour le cheptel (bovins, ovins et caprins), 50 % environ des habitants du village possèdent 2 vaches, 5 moutons et 5 chèvres par famille en moyenne. Il faut préciser que les ruminants étaient gardés pour le lait qu’on en retire pendant la saison des pluies (3 à 4 mois dans l’année). Par manque de cette denrée, le lait en poudre vient de l’Occident, particulièrement de la France ou des Pays-Bas. Il est commercialisé au village à 2 000 F CFA (3,05 euros) par kg.

    Les poissons, denrées plus abordables (yaboy, un genre de sardine) que la viande, viennent tous les matins en camions frigorifiques des villages côtiers du pays, comme Mbour. Ils sont vendus 100 à 150 francs CFA l'unité.

    Les apports des ressortissants de cette région en Occident sont non négligeables pour la survie de la population. Dans le cas de Agnam Lidoubé, les travailleurs en Europe, qui regroupent leurs envois pour leurs familles restées au village, adressent 5 000 euros en moyenne par mois uniquement pour la nourriture de leurs familles et proches. Au village, on prend en charge, sans poser de question, la famille de sa sœur, de son frère, de sa cousine, des parents proches, s’ils sont pauvres.

    C’est par ces exemples que l’on peut comprendre comment les familles qui n’ont pas de revenu vivent encore dans cette zone. Mais il faut encore souligner que la mobilisation des femmes pour des activités rémunérées (jardin, commerce...) a contribué positivement à la possibilité de survivre sur place.

    Notes et références

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Mohamadou Kane, « Les migrations contemporaines internationales Ă  partir du dĂ©partement de Matam », Annales de la FacultĂ© des lettres et sciences humaines de Dakar, 1984

      Liens externes

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