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ARC Pijao

L'ARC[Note 1] Pijao (pennant number : S-28) est un sous-marin colombien des annĂ©es 1970, l’un des deux sous-marins allemands de type 209/1200 achetĂ©s par la Colombie. Il a Ă©tĂ© lancĂ© le au chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft Ă  Kiel et mis en service dans la Marine nationale colombienne le . Le navire, rĂ©parĂ© et modernisĂ© Ă  plusieurs reprises, est toujours en service actif en 2017.

ARC Pijao
illustration de ARC Pijao
L’ARC Pijao (SO 28) accoste le Ă  la base navale de Mayport (Floride) oĂč il est venu participer Ă  un exercice avec l’US Navy pour tester les tactiques et les capacitĂ©s anti-sous-marines de la marine amĂ©ricaine contre des sous-marins diesel, comme le Pijao de type 209. Le Pijao est accueilli par l’USS Underwood (FFG 36) qui l’accompagnera durant tout son sĂ©jour Ă  Mayport. L’équipage du Underwood aide l’équipage colombien pour son amarrage.

Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe Pijao (Type 209/1200)
Histoire
A servi dans Marine nationale colombienne
Commanditaire Marine nationale colombienne
Constructeur Howaldtswerke-Deutsche Werft[1].
Chantier naval Kiel Drapeau de l'Allemagne Allemagne[1]
Commandé 1971[1]
Quille posée [1]
Lancement [1]
Commission [1]
Équipage
Équipage 31[2] à 34
Caractéristiques techniques
Longueur 56,10 m[2]
MaĂźtre-bau 6,20 m[2]
Tirant d'eau 5,50 m[2]
DĂ©placement 1140 tonnes Ă  la surface
1248 tonnes en immersion
Propulsion Diesel-Ă©lectrique : 4 moteurs diesel MTU
1 moteur Ă©lectrique Siemens de 5000 ch
1 arbre d'hélice[2]
Vitesse 11,5 nƓuds en surface
22 nƓuds en immersion
Profondeur 250 m[2]
Caractéristiques commerciales
Équipements Systùme de conduite de tir H.S.A.M-8
radar de navigation
téléphone sous-marin
2 périscopes
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm)
14 torpilles SST-4[2]
Électronique Sonar actif Krupp-Atlas CSU-3-2, Sintra-Alcatel DUUX 2[2]
Rayon d'action 6000 milles marins à 8 nƓuds au schnorchel
400 milles à 4 nƓuds en immersion

Conception

L’ARC Pijao est l’un des dizaines de navires du Type 209, conçu au bureau d'Ă©tudes Ingenieurkontor LĂŒbeck, construits en Allemagne pour l’exportation[3]. Il appartient Ă  la deuxiĂšme sĂ©rie de navires (projet dĂ©signĂ© IK 68), au dĂ©placement approximatif du type 209/1200, allongĂ© de 1,6 m par rapport aux premiers navires[4].

Le Pijao est un sous-marin cĂŽtier Ă  double coque de taille moyenne. Sa longueur totale est de 55,9 mĂštres, sa largeur de 6,3 mĂštres et son tirant d'eau de 5,5 mĂštres[4] - [5]. La hauteur, du bas de la quille au sommet du kiosque, est de 11,3 mĂštres et le diamĂštre de la coque rigide en acier amagnĂ©tique HY-80 est de 6,2 mĂštres[6]. Le dĂ©placement est de 1140 tonnes en surface, et de 1248 tonnes sous l’eau[3].

Le navire est propulsĂ©, en surface comme en immersion, par un moteur Ă©lectrique Ă  courant alternatif Siemens d’une puissance de 5000 ch Ă  200 tours/minute[4] alimentĂ© par des batteries elles-mĂȘmes rechargĂ©es par des gĂ©nĂ©rateurs AEG actionnĂ©s par quatre moteurs diesel MTU 12V 493 Ă  quatre temps et 12 cylindres[7]. Le systĂšme de propulsion Ă  arbre unique permet d’atteindre une vitesse de 11,5 nƓuds en surface, 12 nƓuds au schnorchel et 22 nƓuds en immersion[4]. Le rayon d'action est de 6000 milles marins Ă  une vitesse de 8 nƓuds au schnorchel et de 400 milles Ă  une vitesse de 4 nƓuds en immersion[4]. Le gouvernail cruciforme est situĂ© devant l’hĂ©lice Ă  cinq pales[4]. Les rĂ©servoirs de carburant contiennent 85 tonnes de gazole[4] et l’électricitĂ© est stockĂ©e dans quatre batteries de 120 cellules, d’une capacitĂ© de 11 500 Ah et d’un poids de 257 tonnes[6]. La profondeur d’immersion autorisĂ©e est de 250 mĂštres[6], et l’autonomie est de 30 jours[7].

Le navire est Ă©quipĂ© de huit tubes lance-torpilles d’étrave de calibre 533 mm, avec un approvisionnement total de 14 torpilles[3] - [4]. L’équipement radioĂ©lectronique comprend un radar de navigation, un tĂ©lĂ©phone sous-marin UT-Anlage, un systĂšme de conduite de tir H.S.A.M-8, un sonar actif SRS M-1 H Atlas, un sonar passif AN 5039A1 (GES). De plus, le navire dispose de deux pĂ©riscopes, de deux radeaux de sauvetage, d’un ponton, d’une ancre et d’une boucle de dĂ©magnĂ©tisation MES[4].

L’équipage du navire Ă©tait initialement composĂ© de 31 hommes : cinq officiers et 26 sous-officiers et marins[3] - [4]. AprĂšs la modernisation de 2010-2013, il se compose de 34 hommes dont sept officiers[7].

Engagements

Le navire a Ă©tĂ© commandĂ© par le gouvernement colombien en 1971[8] et construit au chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft Ă  Kiel (numĂ©ro de chantier 61)[4] - [9]. La quille du navire a Ă©tĂ© posĂ©e le , il a Ă©tĂ© lancĂ© le [3] - [9], et le 19 juin de la mĂȘme annĂ©e a eu lieu un baptĂȘme solennel, au cours duquel il a reçu le nom de Pijao[7]. Il a Ă©tĂ© mis en service dans la marine colombienne le [7].

De novembre 1990 Ă  mai 1991, le navire a Ă©tĂ© rĂ©parĂ© au chantier naval HDW. Les batteries ont Ă©tĂ© remplacĂ©es. Une autre rĂ©vision plus longue a eu lieu entre 1999 et 2002, cette fois au chantier naval national COTECMAR Ă  CarthagĂšne. Le sonar a Ă©tĂ© remplacĂ© par un bloc d’alimentation de type CSU 2-2 83-55)[7]. En dĂ©cembre 2008, la Colombie a commandĂ© un lot de matĂ©riel au chantier naval HDW et a demandĂ© un soutien technique pour la modernisation du navire au chantier naval COTECMAR[7]. L’accord a Ă©tĂ© signĂ© le 14 janvier 2009 et la modernisation du navire a commencĂ© Ă  la mi-2010. Elle comprenait l’installation de nouveaux moteurs et batteries de propulsion, le remplacement du systĂšme de conduite de tir par un ISUS 90-III et celui du systĂšme de reconnaissance Ă©lectronique par un UME-100[7] - [10], ainsi que l’adaptation des tubes Ă  de nouvelles torpilles lourdes et la rĂ©paration des pĂ©riscopes[11]. Le navire a repris du service en 2013[12].

Service

L’ARC Pijao a participĂ© du 2 janvier au Ă  l’opĂ©ration DESI (acronyme de l’anglais Diesel Electric Submarine Initiative) qui a Ă©tĂ© menĂ©e entre la Colombie, le PĂ©rou et les États-Unis, dans les eaux territoriales de ce dernier pays. L’opĂ©ration DESI est un exercice entre les États-Unis et les pays d’AmĂ©rique du Sud avec des sous-marins d'attaque conventionnels, ce qui permet de maintenir un niveau Ă©levĂ© de coopĂ©ration entre les diffĂ©rentes marines. La Colombie participe Ă  cette opĂ©ration depuis 2004. L’édition 2021 Ă©tait donc la onziĂšme Ă  laquelle participait ce pays. Cette opĂ©ration a Ă©tĂ© menĂ©e prĂšs du port de Jacksonville (Floride). L’ARC Pijao et ses 40 hommes d’équipage ont participĂ© Ă  17 exercices en 71 jours. Ces entraĂźnements menĂ©s selon les normes de l’Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nord (OTAN) augmentent le degrĂ© d’interopĂ©rabilitĂ© des marines de la rĂ©gion, en particulier dans la lutte anti-sous-marine. Pour la marine colombienne, l’opĂ©ration DESI permet de maintenir ses sous-marins Ă  jour de la doctrine et des progrĂšs tactiques dans la conduite des opĂ©rations navales, dans un cadre d’un haut niveau de complexitĂ©, avec des porte-avions, des escadrilles d’hĂ©licoptĂšres et des avions de patrouille maritime. Ces exercices permettent de contribuer Ă  la sĂ©curitĂ© des lignes de communication maritimes, ainsi que de contrer de maniĂšre efficace les menaces possibles contre la sĂ©curitĂ© des nations de la rĂ©gion[13] - [14]

Dans le cadre de l'accord de coopĂ©ration internationale entre la Marine colombienne et l’US Navy, le contre-amiral Donald Gabrielson, commandant de la QuatriĂšme flotte des États-Unis, a effectuĂ© une visite en Colombie en avril 2021, accompagnĂ© d'autres autoritĂ©s militaires et civiles de la mission navale des États-Unis. Cette visite avait pour but de renforcer les liens d'amitiĂ© entre les deux pays, et leur coopĂ©ration contre les facteurs d'instabilitĂ© prĂ©sents dans la rĂ©gion des CaraĂŻbes. La dĂ©lĂ©gation Ă©trangĂšre a pu effectuer une visite des installations de la Force navale colombienne des CaraĂŻbes, incluant des unitĂ©s de surface (la frĂ©gate lance-missiles ARC Independiente et le patrouilleur ARC 20 de Julio) et le sous-marin ARC Pijao[15].

Notes et références

Notes

  1. Les navires de la Marine nationale colombienne reçoivent le prĂ©fixe ARC, acronyme de Armada de la RepĂșblica de Colombia (en français : Marine de la rĂ©publique de Colombie.

Références

  1. (en) Michael W. Pocock, « ARC Pijao S-28 », sur MaritimeQuest.com (consulté le ).
  2. (en) « Pijao class (Type 209/1200) coastal submarines », sur GlobalSecurity.org (consulté le ).
  3. Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare), Santa Barbara, (lire en ligne)
  4. Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VIII », Okręty Wojenne, nos 4/2013 (120),‎ , p. 87
  5. Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, , p. 163
  6. Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VIII », Okręty Wojenne, nos 4/2013 (120),‎ , p. 86
  7. Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VIII », Okręty Wojenne, nos 4/2013 (120),‎ , p. 88
  8. Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VII », Okręty Wojenne, nos 3/2013 (119),‎ , p. 73
  9. Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, , p. 69
  10. PrzemysƂaw ƁuczyƄski, « Z ĆŒycia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, nos 2/2009 (86),‎ , p. 2
  11. Marcin ChaƂa et Tomasz Grotnik, « Z ĆŒycia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, nos 7-8/2011 (114),‎ , p. 3
  12. (es) Nacira Badrån Muñoz, « Colombia tiene los submarinos mås modernos de Latinoamérica », sur El Universal (consulté le )
  13. (en) admin, « Colombian Navy participates in multilateral naval exercise », sur SeaWaves Magazine. THE BEST naval news since 1995, (consulté le ).
  14. Patrick DELEURY, « L’opĂ©ration DESI s’est achevĂ©e avec succĂšs avec les sous-marins Pijao (Colombie) et Pisagua (PĂ©rou) », sur AGASM-Sous-marins, (consultĂ© le ).
  15. MERYBRA, « Le commandant de la QuatriĂšme flotte des États-Unis visite la Force navale des CaraĂŻbes », saturday, april 17, 2021 (consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Marcin ChaƂa et Tomasz Grotnik, « Z ĆŒycia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, Magnum-X, Warszawa, nos 7-8/2011 (114),‎ (ISSN 1426-529X).
  • Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VII », Okręty Wojenne, Wydawnictwo Okręty Wojenne, Tarnowskie GĂłry, nos 3/2013 (119),‎ (ISSN 1231-014X).
  • Hartmut Ehlers, « Niemieckie okręty podwodne po II wojnie ƛwiatowej. Częƛć VIII », Okręty Wojenne, Wydawnictwo Okręty Wojenne, Tarnowskie GĂłry, nos 4/2013 (120),‎ (ISSN 1231-014X).
  • Keith Faulkner, Jane’s Okręty Wojenne Przewodnik Encyklopedyczny, PoznaƄ, Zysk i S-ka, (ISBN 83-7298-588-X).
  • (en) Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare), Santa Barbara, California, ABC-CLIO, (ISBN 1-85367-623-3).
  • (en) Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1947-1995, Annapolis, Naval Institute Press, (ISBN 1557501327).
  • PrzemysƂaw ƁuczyƄski, « Z ĆŒycia flot. Kolumbia », Morze, Statki i Okręty, Magnum-X, Warszawa, nos 2/2009 (86),‎ (ISSN 1426-529X).

Liens externes

Articles connexes

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