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6e armĂ©e (Empire allemand)

La 6e armée / 6e haut commandement de l'armée (AOK 6) est le nom donné à l'unité majeure de l'armée allemande et à ses autorités de commandement associées pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ils comprennent chacun plusieurs corps d'armée ou de réserve ainsi que de nombreuses troupes spéciales.

Drapeau de l'Ă©tat-major d'un haut commandement militaire (1871-1918)

Histoire

Commandant en chef [1]
Chef d'Ă©tat-major

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, le commandement de la 6e armée est confié au Kronprinz Rupprecht de Bavière. La 6e armée est à l'origine constituée d'unités de l'armée bavaroise, le Royaume de Bavière ayant conservé son autorité militaire après l'unification allemande ; quelques unités prussiennes complètent la structure. Huit armées sont formées à partir des huit inspections de l'armée existantes. L'armée comprend les unités suivantes en [2]:

. Lors de la mise à exécution du Plan XVII, la 6e armée est stationnée en Lorraine, couvrant ainsi le secteur central du front, où elle participe déjà à ses premières batailles lors du déploiement (→ bataille de Lagarde (de)). Elle bat d'abord en retraite devant une offensive française.. Elle fait face à la IIe armée française du général Castelnau.

En , lors de la bataille de Morhange, la 6e armée parvient à arrêter l'offensive française, leurrant l'adversaire en feignant d'abord de se replier pour finalement stopper sa progression sur une ligne de défense arrière très bien fortifiée. La 6e armée tente ensuite de percer vers le sud pour s'emparer de Nancy mais elle est repoussée lors de la bataille du Grand-Couronné. Après la défaite des 1re et 2e armées allemandes à la bataille de la Marne, les deux camps tentent d'englober l'aile nord de l'ennemi (→ Course vers la mer ). Le commandement suprême de l'armée retire donc des troupes de la 6e armée et les déplace vers le nord. Dans la seconde moitié de septembre, le 6e haut commandement de l'armée est détaché pour commander une section du front dans le nord. Les troupes restées en Lorraine sont regroupées au sein de la détachement d'armée de Falkenhausen. Le quartier général du prince héritier Rupprecht de Bavière est transféré à Saint-Quentin à la fin du mois de et à Arras le . Après les batailles de La Bassée et d'Armentières

Une fois que le front de l'Ouest se stabilise et que les armées s'enterrent dans leurs tranchées respectives, la 6e armée s'installe dans le nord de la France. À partir du , son quartier général est installé à Lille. Il est ensuite transféré à Douai le , à Tournai le , et de nouveau à Lille le .

La plupart des unités bavaroises sont progressivement éparpillées sous différents commandements, tandis que des unités non bavaroises rejoignent la 6e armée. Néanmoins, son commandement reste dans les mains de Rupprecht, alors considéré comme l'un des meilleurs généraux dont l'Allemagne dispose.

Le , la 6e armée est la cible de la première attaque au chlore lancée par l'Armée britannique durant cette guerre lors de la bataille de Loos. Malgré les terribles pertes infligées par cette attaque au gaz, l'offensive de la 1re armée britannique s'embourbe après quelques jours.

En , Rupprecht est promu Generalfeldmarschall. Le suivant, il prend le commandement du groupe d'armées Rupprecht, composé des 1re, 2e, 6e et 7e armées allemandes. Après la promotion de Rupprecht, le commandement de la 6e armée est confié au général Ludwig von Falkenhausen.

En , la 6e armĂ©e se trouve face Ă  l'attaque anglo-canadienne lors de la bataille de la crĂŞte de Vimy. La 6e armĂ©e de Falkenhausen perd environ 20 000 hommes lors des combats et est chassĂ©e de la crĂŞte par le corps canadien.

À partir du , la 6e armée commence sa retraite devant l'offensive générale des Alliés. Après l'armistice du 11 novembre, elle est ramenée en Allemagne. Le , elle est regroupée à Iserlohn en vue de sa démobilisation[3].. Elle est dissoute en 1919.

Cartes

Ordre de bataille - août 1914 - Lorraine

Ordre de bataille - Octobre 1918 - Flandre française

Bibliographie

  • Hermann Cron: Geschichte des Deutschen Heeres im Weltkriege 1914–1918. Siegismund, Berlin 1937. (Geschichte der Königlich PreuĂźischen Armee und des Deutschen Reichsheeres. Band 5.)

Liens externes

Références

  1. Hermann Cron: Geschichte des Deutschen Heeres im Weltkriege 1914–1918, Berlin 1937, S. 396
  2. Hermann Stegemann: Geschichte des Krieges. Band 1. Stuttgart/Berlin 1917, S. 103.
  3. Hermann Cron: Geschichte des Deutschen Heeres im Weltkriege 1914–1918. Berlin 1937. S. 77.
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