25e division d'infanterie (Empire allemand)
La 25e division d'infanterie ou division du Grand-Duché de Hesse est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la division forme avec la 21e division d'infanterie le 18e corps d’armée (de) rattaché à la 4e armée. La division participe à la bataille des frontières, puis à la bataille de la Marne. Du mois d' jusqu'en , la division occupe un secteur dans la région de la Somme.
25e division d'infanterie | |
Création | 1866 |
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Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Darmstadt[1] |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Mars-la-Tour Bataille de Saint-Privat Siège de Metz Bataille de Noisseville Bataille d'Orléans Première Guerre mondiale 1914 - Bataille des Ardennes (Bataille de Neufchâteau) 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Offensive Michael 1918 - Offensive des Cent-Jours (2e Bataille de la Somme) |
En , la 25e division d'infanterie fait partie des troupes engagées dans la bataille de Verdun ; au cours de l'année elle combat sur la Somme. En 1917, elle est engagée dans la bataille de Passchendaele puis occupe un secteur dans les Flandres. En 1918, la division participe à l'offensive Michael, puis à partir de l'été aux combats défensifs de l'armée allemande. À la fin du conflit, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Guerre franco-allemande de 1870
Composition en 1870
- 49e brigade d'infanterie
- 1er régiment garde du corps du Grand-Duché de Hesse
- 2e régiment d'infanterie du Grand-Duché de Hesse
- 1er bataillon de jäger de la Garde
- 50e brigade d'infanterie
- 3e régiment d'infanterie du Grand-Duché de Hesse
- 4e régiment d'infanterie du Grand-Duché de Hesse
- 2e bataillon de jäger garde du corps
- 25e brigade de cavalerie
- 1er régiment de cavalerie lourde du Grand-Duché de Hesse
- 2e régiment de cavalerie lourde du Grand-Duché de Hesse
Historique
Durant la guerre franco-allemande de 1870, la 25e division d'infanterie est associée avec la 18e division d'infanterie pour former le IXe corps d'armée et combat à la bataille de Mars-la-Tour, puis à la Bataille de Saint-Privat. Elle est ensuite employée lors du siège de Metz. Après la reddition de la ville, la 25e division est engagée dans les batailles de Noisseville et d'Orléans.
Première Guerre mondiale
Composition
Les hommes formant la 25e division d'infanterie proviennent du Grand-Duché de Hesse, ainsi que des 18e, 7e et 8e districts.
Temps de paix, début 1914
- 49e brigade d'infanterie (1re brigade d'infanterie du Grand-Duché de Hesse) (Darmstadt)
- 50e brigade d'infanterie (2e brigade d'infanterie du Grand-Duché de Hesse) (Mayence)
- 25e brigade de cavalerie (brigade de cavalerie du Grand-Duché de Hesse) (Darmstadt)
- 23e régiment de dragons de la Garde (Darmstadt)
- 24e régiment de dragons du Corps (de) (Darmstadt)
- 25e brigade d'artillerie de campagne (de) (Darmstadt)
- 25e régiment d'artillerie de campagne (Darmstadt)
- 61e régiment d'artillerie de campagne (Darmstadt)
Composition à la mobilisation - 1915
- 49e brigade d'infanterie
- 115e régiment d'infanterie du Corps de la Garde
- 116e régiment d'infanterie
- 50e brigade d'infanterie
- 117e régiment d'infanterie du Corps
- 118e régiment d'infanterie
- 25e brigade d'artillerie de campagne
- 25e régiment d'artillerie de campagne
- 61e régiment d'artillerie de campagne
- 6e régiment de dragons
1916
- 49e brigade d'infanterie
- 115e régiment d'infanterie du Corps de la Garde
- 116e régiment d'infanterie
- 117e régiment d'infanterie du Corps
- 25e brigade d'artillerie de campagne
- 25e régiment d'artillerie de campagne
- 61e régiment d'artillerie de campagne
- 3 escadrons du 6e régiment de dragons
1917
- 49e brigade d'infanterie
- 115e régiment d'infanterie du Corps de la Garde
- 116e régiment d'infanterie
- 117e régiment d'infanterie du Corps
- 25e commandement d'artillerie divisionnaire
- 61e régiment d'artillerie de campagne
1918
- 49e brigade d'infanterie
- 115e régiment d'infanterie du Corps de la Garde
- 116e régiment d'infanterie
- 117e régiment d'infanterie du Corps
- 25e commandement d'artillerie divisionnaire
- 25e régiment d'artillerie de campagne
- 1er bataillon du 24e régiment d'artillerie à pied de réserve
Historique
Au déclenchement du conflit, la 25e division d'infanterie forme avec la 21e division d'infanterie le XVIIIe corps d'armée rattaché à la IVe armée allemande.
1914 - 1915
- 3 - : la 50e brigade d'infanterie est placée à Kœnigsmacker et effectue la couverture de la frontière pendant la concentration des autres unités.
- 11 - : la division est reformée, puis pénètre au Luxembourg.
- 20 - : entrée en Belgique, engagée dans la bataille des Ardennes, combat dans la région de Neufchâteau et de Maissin.
- 24 - : entrée en France, la Meuse est franchie le vers Mouzon.
- - : poursuite des armées françaises.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Vitry) combat entre Vitry-le-François et Sermaize-les-Bains.
- 11 - : repli, puis occupation d'un secteur au nord-ouest de Reims le long du canal de l'Aisne à la Marne.
- - : retrait du front, mouvement par V.F. de Laon vers Ham.
- - : occupation d'un secteur du front le long de la route reliant Lihons à Chaulnes.
- : le 118e régiment d'infanterie est transférée à la 56e division d'infanterie nouvellement créée[2].
- - : retrait du front, repos et instruction dans la région de Busigny.
1916
- 1er - : mouvement vers la région de Verdun, repos.
- - : la division fait partie des troupes en première ligne engagées dans la bataille de Verdun dans le secteur à l'ouest du village de Douaumont, la division est bloquée devant le village. Le , plusieurs attaques repoussées par les troupes françaises sur la ferme d'Haudremont.
- - : retrait du front ; repos et réorganisation.
- 10 - : engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, attaque dans le secteur du bois de la Caillette avec de fortes pertes[n 1].
- - : retrait du front, transfert vers l'Aisne ; occupation à partir du d'un secteur du front dans la région de Craonne.
- - 1er octobre : retrait du front, la division est ensuite engagée dans la bataille de la Somme, elle subit de fortes pertes.
- - : retrait du front, transfert par V.F. et occupation d'un secteur vers Apremont-la-Forêt et la forêt d'Ailly[2].
- - : mouvement vers la Somme, engagée à nouveau dans la bataille de la Somme au nord de Chaulnes, puis organisation du secteur.
1917
- 16 - : participe à l'opération Alberich, la division se replie sur la ligne Hindenburg par Villecourt, Matigny, Douilly, Douchy et Roupy[4].
- - : occupation d'un nouveau secteur compris entre Savy et Dallon.
- 1er juin - : retrait du front ; repos dans la région de Neuvillette et de Bernot.
- - : en première ligne, occupation d'un secteur dans la région de Itancourt.
- : attaque locale sur le saillant du Moulin de Tous Vents près de Saint-Quentin.
- - : retrait du front, mouvement vers les Flandres ; à partir du engagée dans la bataille de Passchendaele.
- - : retrait du front, repos dans la région de Gand.
- - : engagée à nouveau dans la bataille de Passchendaele ; à partir du organisation et occupation du secteur du front à l'est de Passchendaele.
1918
- - : retrait du front, transport par V.F. de Iseghem vers Givry, puis par marche vers Bavay ; repos et instruction. La division réalise des exercices en liaison avec des tanks allemands.
- 16 - : mouvement par étapes de Pommereuil au Cateau, puis vers Busigny pour atteindre Becquigny. Le , la division est à Wiancourt et atteint la ligne de front le vers Le Verguier[4].
- 21 - : engagée dans l'offensive Michael, la division subit de fortes pertes durant cette période.
- - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur au sud-ouest de Rosières-en-Santerre.
- 12 - : retrait du front, mouvement par étapes vers la région de Lille[n 2].
- - : relève de la 240e division d'infanterie (de) dans le secteur de Hinges[5].
- - : retrait du front, relevée par la 36e division de réserve[5], repos dans la région de Douai.
- - : occupation en alternance avec la 16e division d'infanterie d'un secteur au nord de la Lys et de repos vers Laventie[5].
- - : retrait du front, mouvement vers Montauban, engagée à partir du dans la 2e bataille de la Somme, la division est successivement repoussée sur Hardecourt-aux-Bois, sur Combles puis le bois de Saint-Pierre de Vaast[n 3].
- - : retrait du front, repos dans le secteur de Bohain-en-Vermandois et de Malincourt.
- 9 - : en ligne dans le secteur de Briastre à l'est de Cambrai.
- - : mouvement vers le nord de Valenciennes, en ligne combats défensifs. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Louis IV de Hesse | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Hermann von Wichmann | - |
Generalmajor/Generalleutnant/General der Kavallerie | Henri de Hesse-Darmstadt | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Friedrich von Wißmann (de) | - |
Generalleutnant | Adolf von Bülow | - |
Generalleutnant | Heinrich von Goßler | - |
Generalleutnant | Friedrich von Müller | - |
Generalleutnant | Wilhelm Schilling von Canstatt (de) | - |
Generalleutnant | Georg von Perbandt (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Gall (de) | - |
Generalleutnant | Hermann von Strantz | - |
Generalleutnant | Otto von Plüskow | - |
Generalleutnant | Walther von Lüttwitz | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Viktor Kühne | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Hermann von Dresler und Scharfenstein (de) | - |
Notes et références
Notes
- Au cours des combats de février à avril lors de la bataille de Verdun, la 25e division d'infanterie perd 8 549 hommes, soit plus de 100 % des effectifs de départ[3].
- Le 20 avril, la division défile devant le Kaiser, le chef de corps du 115e régiment est décoré à cette occasion de l'ordre Pour le mérite[4].
- au cours des combats défensifs du mois d'août, la division déplore la perte de 900 prisonniers[5].
Références
- Wegner 1990, p. 122.
- US Army 1920, p. 352
- John Keegan, La Première Guerre mondiale, vol. 1, Éditions Perrin, , 576 p. (ISBN 978-2-262-02378-2), p351
- US Army 1920, p. 353
- US Army 1920, p. 354
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 25th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Großherzoglich Hessische (25.) Division » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)