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Île Cocos

L'Ăźle Cocos (en espagnol : Isla del Coco) est une Ăźle costaricienne de l'ocĂ©an Pacifique situĂ©e Ă  491 km au sud-sud-ouest du cabo Blanco, sur la cĂŽte mĂ©ridionale du pays. Elle est rattachĂ©e Ă  la province de Puntarenas. L'Ăźle est connue pour avoir accueilli les pirates qui y cachaient les trĂ©sors pillĂ©s aux Espagnols, ce qui lui a valu le surnom d'« Ăźle aux TrĂ©sors ».

Île Cocos
Isla del Coco (es)
L'Ăźle Cocos vue du large.
L'Ăźle Cocos vue du large.
GĂ©ographie
Pays Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Localisation Océan Pacifique
CoordonnĂ©es 5° 31â€Č 41″ N, 87° 03â€Č 40″ O
Superficie 23,85 km2
CĂŽtes 23,3 km
Point culminant Cerro Iglesias (634 m)
GĂ©ologie Île volcanique
Administration
Province Puntarenas
Canton Puntarenas
DĂ©mographie
Population Aucun habitant
Autres informations
DĂ©couverte DĂ©but du XVIe siĂšcle
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Île Cocos
Île Cocos
Île au Costa Rica
Parc national de l'Ăźle Cocos
GĂ©ographie
Pays
Province
Superficie
1 971,4 km2
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
1978
Patrimonialité
Administration
Sistema Nacional de Áreas de Conservación
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
DĂ©signation
Parc national de l'Ăźle Cocos
Type de bien
Naturel
Date d'entrée
Identifiant
CritĂšres

Depuis 1997, elle fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est Ă©galement un parc national protĂ©gĂ© du Costa Rica. L'Ăźle Cocos abrite une faune et une flore sous-marine exceptionnelles ainsi qu'une forĂȘt tropicale humide, seule Ăźle du Pacifique tropical oriental Ă  en possĂ©der une.

L'ßle Cocos a donné son nom à la plaque tectonique de Cocos.

GĂ©ographie

Une chute d'eau Ă  Bahia Wafer.
Bahia Chatham.

L'Ăźle Cocos forme un district du canton de Puntarenas dans la province homonyme.

Elle a une superficie de 23,85 km2 avec un pĂ©rimĂštre d’environ 23,3 km. Elle mesure 7,49 km de long pour 4,61 km de large. Elle se situe au premier point de contact avec le contre-courant nord-Ă©quatorial. Sur la partie occidentale, on peut apercevoir Cerro Iglesias, le point le plus Ă©levĂ© de l’üle (634 m). Elle est, en outre, la seule Ăźle du Pacifique tropical oriental tapissĂ©e d’une forĂȘt tropicale humide.

Cependant, l’üle est entiĂšrement recouverte d’écoulements de lave d'andĂ©site. Ainsi, on trouve des restes d’origine volcanique qui forment des falaises. Autour de celles-ci, on compte plusieurs petits Ăźlots composĂ©s de basalte qui servent de refuge aux oiseaux marins tels que les fous, les mouettes et les noddis.

Sa faune est d’origine pacifique orientale, du continent amĂ©ricain central et des Galapagos. L’installation permanente de l'homme sur l'Ăźle a Ă©tĂ© Ă©vitĂ©e grĂące Ă  la topographie et l'Ă©loignement de l'Ăźle, ce qui a empĂȘchĂ© la destruction de la flore et de la faune.

On compte 155 plantes vasculaires et 48 non vasculaires, dont 15 % endĂ©miques, dans la flore de l’üle.

Le climat est tropical humide et chaud. Durant neuf mois sur douze, de mai Ă  octobre, il y a de la pluie et du brouillard.

Ainsi, parmi les nombreuses activitĂ©s qu’elle offre, les touristes peuvent visiter les forĂȘts enchanteresses d’arbres gĂ©ants et mousse-drapĂ©s, de BromĂ©liacĂ©es, de fougĂšres en arbre, de palmiers et de vignes sauvages. NĂ©anmoins, ces visites sont trĂšs minutieusement contrĂŽlĂ©es par l’État costaricien et l’üle ne peut ĂȘtre entiĂšrement visitĂ©e car un tiers du territoire est interdit d'accĂšs au public. Par ailleurs, celle-ci se trouve ĂȘtre le laboratoire idĂ©al pour l’étude des processus biologiques grĂące Ă  la myriade d’interactions entre l’üle et l’écosystĂšme marin environnant.

On compte au moins 60 espĂšces d’animaux endĂ©miques Ă  l’üle ; la plupart sont en danger. Parmi ces animaux, des milliers d’oiseaux marins peuvent ĂȘtre aperçus en longeant un sentier qui traverse l’üle. On compte principalement 4 espĂšces : des sternes fuligineuses et des sternes blanches ainsi que deux espĂšces de noddis.

Parmi la faune marine Ă©voluant dans l'espace protĂ©gĂ© de l'Ăźle jusqu'Ă  15 km des cĂŽtes, on trouve dauphins, fausses orques et baleines.

L’üle Cocos est aussi un site de plongĂ©e connu.

Histoire

Une carte historique de l'Ăźle

L’üle Cocos, Ă©galement appelĂ©e l'« Émeraude du Pacifique », aurait Ă©tĂ© citĂ©e pour la premiĂšre fois en 1526 par Joan Cabezas qui naviguait Ă  ses abords[1]. Elle apparut sur une carte de Nicolas Desliens sous le nom de « Ysle de Coques » en 1541.

Les flibustiers et les pirates, dont le champ d’action se trouvait au long du Pacifique de l’AmĂ©rique espagnole, auraient pris l’üle pour lieu de refuge et de coffre fort entre le XVIIe et le dĂ©but du XIXe siĂšcle[2]. On compte plusieurs pirates qui ont frĂ©quentĂ© cette Ăźle : Bennett Graham, William Davis, Benito Bonito ou William Thomson. Ils choisirent cette Ăźle pour son bois et son eau potable. L’üle fut alors surnommĂ©e l'« Ăźle aux TrĂ©sors » car de nombreux trĂ©sors sembleraient avoir Ă©tĂ© enfouis par des pirates dans plusieurs grottes.

Les premiers visiteurs de l’üle au XIXe siĂšcle furent les chasseurs de trĂ©sors du monde entier qui ont entrepris plus de 500 expĂ©ditions entre 1846 et 1997, pour la plupart Ă  la recherche du trĂ©sor ecclĂ©siastique de Lima[3]. Le [4], un article du grand quotidien local, The San Francisco Call[4], rĂ©vĂšle que deux navires diffĂ©rents ont lancĂ© une expĂ©dition pour retrouver un trĂ©sor pirate sur l'Ăźle Cocos. Parmi eux, la GoĂ©lette Vanderbilt est revenue bredouille[4].

Ainsi, l’écrivain Robert Louis Stevenson s’en inspira peut-ĂȘtre[3], pour Ă©crire l’histoire de L'Île au trĂ©sor en 1881, car il se trouvait Ă  San Francisco lors de la parution de cet article, mais il n'a jamais laissĂ© le moindre Ă©crit dans ce sens[4].

En 1962, le spĂ©lĂ©ologue français Robert Vergnes explore l’üle avec deux compagnons[5]. Convaincu d’avoir trouvĂ© la grotte abritant le trĂ©sor, il doit cependant abrĂ©ger son sĂ©jour, ses deux amis Ă©tant morts noyĂ©s[5]. Lorsqu’il revient sur l’üle en 1973, la grotte a Ă©tĂ© comblĂ©e par un Ă©boulis et il rentre chez lui bredouille[5]. Robert Vergnes a consacrĂ© son ouvrage La DerniĂšre Ăźle au trĂ©sor Ă  l'Ăźle Cocos[6].

L’üle a Ă©tĂ© classĂ©e Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1997 et les fouilles sont dĂ©sormais interdites par le gouvernement du Costa Rica afin de ne pas dĂ©naturer le site. Une aire marine protĂ©gĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©limitĂ©e autour de l'Ăźle et Ă  son tour classĂ©e Patrimoine mondial de l'UNESCO en [7]. L'Ăźle est Ă©galement reconnue site Ramsar depuis le [8].

L'archĂ©ologue anglais Shaun Whitehead[3] a lancĂ© en 2012 une expĂ©dition scientifique[5] de 15 personnes[5], Ă  la recherche du trĂ©sor, muni de moyens technologiques modernes, accompagnĂ© du docteur Ina Knobloch, une biologiste allemande qui avait visitĂ© l'Ăźle trois fois, rĂ©digĂ© le livre The Secret of Treasure Island et prĂ©vu d'y consacrer un musĂ©e, Ă  Puntarenas, sur la cĂŽte du Costa Rica. Selon cette derniĂšre, l’endroit n’a pas seulement inspirĂ© Robert Louis Stevenson, mais aussi Jurassic Park, de Michael Crichton[5].

Les riviĂšres et les cascades de l'Ăźle recĂšlent de nombreuses grottes cachĂ©es, selon les scientifiques et celle oĂč William Thompson aurait mis Ă  l’abri le trĂ©sor a probablement vu son accĂšs bouchĂ© par un glissement de terrain, selon Shaun Whitehead[5].

Un an plus tard, Shaun Whitehead a souligné, dans une interview au site spécialisé Mysterious Writings, que le trésor de l'ßle était pour lui surtout de nature biologique[9].

Chronologie

  • 1684 : un trĂ©sor appartenant au pirate William Davies fut enterrĂ© sur l'Ăźle[4].
  • 1819 : le pirate anglais Bennet Graham s'est emparĂ© du galion espagnol Relampago puis de l'or de la ville d’Acapulco[4].
  • : JosĂ© de San MartĂ­n et Lord Thomas Cochrane organisent une expĂ©dition, du port de ValparaĂ­so.
  • : ils dĂ©barquent avec 4 000 hommes Ă  Pisco, au PĂ©rou puis dans la baie de baie de Paracas.
  • Ă©tĂ© 1821 : arrivĂ©e massive de navires de commerces anglais et disparition du trĂ©sor ecclĂ©siastique de Lima[3] que le vice-roi JosĂ© de la Serna confie au capitaine terre-neuva William Thompson, face Ă  l'avancĂ©e de la flotte de Thomas Cochrane.
  • : JosĂ© de San MartĂ­n s'empare de Lima et dĂ©clare l'indĂ©pendance du PĂ©rou.
  • 1824 : Bennet Graham arrĂȘtĂ© par trois vaisseaux de guerre anglais dans la baie de Buenaventura, en Colombie[10] et a enterrĂ© un trĂ©sor sur l'Ăźle, selon les informations donnĂ©es aux autoritĂ©s amĂ©ricaines par son Ă©pouse 30 ans aprĂšs sa mort.
  • : dĂ©part d'un navire de Saint-Jean de Terre-Neuve pour Rio de Janeiro, Ă  moitiĂ© chargĂ© de poisson sĂ©chĂ© et dirigĂ© par John Keating.
  • : le navire de Saint-Jean de Terre-Neuve dirigĂ© par John Keating arrive Ă  l'Ăźle aprĂšs avoir dĂ©chargĂ© Ă  vers Rio de Janeiro.
  • 1845 : seconde expĂ©dition de Saint-Jean de Terre-Neuve dirigĂ©e par John Keating.
  • 1854 : fondation Ă  San-Francisco de la "Cocos ExpĂ©dition"[4].
  • : le navire Adelante dĂ©pose 426 ex-esclaves des Tongas sur l'Ăźle par crainte d'une Ă©pidĂ©mie.
  • 1868 : John Keating fait naufrage prĂšs de Coddrey Village Ă  Terre-Neuve et confie son secret Ă  son timonier Nicholas Fitzgerald, qui l'a sauvĂ©[4].
  • 1870 : en pĂȘchant, Nicholas Fitzgerald fait Ă  son tour naufrage puis se confie Ă  l'amiral britannique Curzon Howe, dont le fils, homonyme et Ă©galement officier de marine[11], transmettra au pilote automobile Malcolm Campbell[4].
  • 1870 : fondation Ă  New-York de la "Hidden Trasure Company"[4].
  • [4], un article du grand quotidien local, The San Francisco Call[4], rĂ©vĂšle que deux navires diffĂ©rents ont lancĂ© une expĂ©dition pour retrouver un trĂ©sor pirate sur l'Ăźle Cocos. Parmi eux, la GoĂ©lette Vanderbilt est revenue bredouille[4].
  • : lettre de Nicholas Fitzgerald Ă  Curzon Howe racontant sa rencontre avec Keating en 1868, puis donnant des dĂ©tails sur l'Ăźle[12].
  • 1896 : le commandant militaire anglais Shrapnel dĂ©barque sur l’üle Cocos avec 300 marins du Haughty[10].
  • 1897 : le gouvernement du Costa Rica concĂšde un territoire sur l'Ăźle au chasseur de trĂ©sors August Gissler, qui y reste de 1899 Ă  1908.
  • 1924 : le pilote automobile Malcolm Campbell retrouve Ă  MadĂšre son vieil ami K. Lee Guinness, arrivĂ© sur son yacht, le Adventuress: ils dĂ©cident de chercher le trĂ©sor mais se heurtent Ă  la mĂ©tĂ©o[12].
  • 1926 : expĂ©dition commune sur l'Ăźle[4], Malcolm Campbell mis en contact avec le fils de Curzon Howe[12], qui porte le nom de son pĂšre[12].
  • 1927 et 1929 : le capitaine français Tony Mangel examine toute la correspondance au Nautical & Traveler Club of Sydney puis dĂ©couvre l'inventaire du musĂ©e de Caracas[10] et explore deux fois l'Ăźle.
  • fin 1932 : le Queen of Scots armĂ© par la Treasure Recovery Limited met le cap sur l'Ăźle des Cocos.
  • : le mĂ©canicien de navire belge, Petrus Bergmans, sur des donnĂ©es fournies par Tony Mangel revendique la dĂ©couverte en 1831 d'une vierge en or de 0,60 m de hauteur revendue 11 000 dollars Ă  New York[13].
  • 1935 : rĂ©Ă©dite son livre de 1928 avec un chapitre rĂ©capitulant les recherches.
  • 1935 : un historien dĂ©couvre l’inventaire dĂ©taillĂ© du trĂ©sor aux archives du MusĂ©e de Caracas (Venezuela)[13].
  • 1960 : deux journalistes du New York Times publient un livre rĂ©capitulant les recherches.
  • 1962 : le chercheur de trĂ©sors Robert Charroux publie un livre rĂ©capitulant les recherches.
  • 1962 : le spĂ©lĂ©ologue français Robert Vergnes explore l’üle avec deux compagnons[5].

Tournage

En 1993, une partie des films Jurassic Park (saga) est tournée sur Isla Del Coco. Dans l'univers du film l'ßle s'appelle Isla Nublar.

Notes et références

  1. La CÎte Pacifique Centrale du Costa Rica (2013) aperçu disponible sur Google Livres.
  2. « Qui étaient les vrais pirates des Caraïbes ? », sur National Geographic, (consulté le )
  3. Jasper Copping, dans le Daily Telegraph du 5 août 2012
  4. Alex Capus, Voyageur sous les Ă©toiles, Éditions Actes Sud,
  5. "COSTA RICA : L'ÎLE AU TRÉSOR VA ENFIN LIVRER SES SECRETS", PAR RENAUD MALIK, dans Le Matin (Suisse) du 10 aoĂ»t 2012
  6. Robert Vergnes, La DerniÚre ßle au trésor, Paris, Editions du Trésor, 2014 (réédition), 304 p. (ISBN 979-10-91534-12-3).
  7. « Parc national de l'ßle Cocos », sur UNESCO (consulté le ).
  8. (en) « Isla del Coco », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consultĂ© le ).
  9. "Six Questions with Shaun Whitehead: Archeologist, Creationeer, and Treasure Hunter", par JENNY KILE , le 21 juin 2013, interview au site spécialisé Mysterious Writings
  10. Livre de Robert Vergnes
  11. "Treasure For The Taking" par P. E. CLEATOR, 1960
  12. Les Trésors Perdus de France et d'Ailleurs, 2015

Voir aussi

https://www.pirates-corsaires.com/ile-cocos-une-ile-au-tresor.htm

Liens externes

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