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Élections parlementaires italiennes de 1979

Les Ă©lections parlementaires italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1979) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'Ă©lire les 630 dĂ©putĂ©s et les 315 sĂ©nateurs de la VIIIe lĂ©gislature de la Chambre des dĂ©putĂ©s et du SĂ©nat de la RĂ©publique.

Élections parlementaires italiennes de 1979
630 siÚges à la Chambre des députés
Majorité absolue : 316 siÚges
315 siĂšges au SĂ©nat de la RĂ©publique
Majorité absolue : 158 siÚges
et
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 42 203 354
Votants 38 242 918
 
90,62 % en diminution 2,8
Votes exprimĂ©s 36 671 308
Blancs et nuls 1 571 610
DC – Benigno Zaccagnini
Voix 14 046 290
38,30 %
 
en diminution 0,4
Députés élus 262 en stagnation
SĂ©nateurs Ă©lus 138 en augmentation 3
PCI – Enrico Berlinguer
Voix 11 139 231
30,38 %
 
en diminution 4
Députés élus 201 en diminution 27
SĂ©nateurs Ă©lus 109 en diminution 7
PSI – Bettino Craxi
Voix 3 596 802
9,81 %
 
en augmentation 0,2
Députés élus 62 en augmentation 5
SĂ©nateurs Ă©lus 32 en augmentation 3
Parti arrivĂ© en tĂȘte par province
Carte
Composition de la Chambre des députés
Diagramme
Composition du SĂ©nat de la RĂ©publique
Diagramme2
Gouvernement
Sortant Élu
Andreotti V
DC-PSDI-PRI
Cossiga I
DC-PSDI-PLI

Anticipé de deux ans par rapport au terme normal de la VIIe législature, ce scrutin est convoqué par le nouveau président Sandro Pertini aprÚs que Giulio Andreotti n'a pas obtenu la confiance du Parlement.

Au pouvoir depuis , Andreotti avait mené deux exécutifs minoritaires formés par la Démocratie chrétienne (DC) bénéficiant de l'abstention puis du soutien sans participation du Parti communiste italien (PCI). Inédite depuis , cette coopération est considérée comme le premier pas vers le « compromis historique » promu par le président de la DC Aldo Moro et le secrétaire du PCI Enrico Berlinguer.

Les Ă©lections se tiennent dans un contexte politique particulier, Ă  peine 13 mois aprĂšs l'assassinat de Moro et 11 mois aprĂšs la dĂ©mission du prĂ©sident Giovanni Leone, mis en cause dans une affaire de corruption. Elles voient une nouvelle victoire de la DC tandis que le PCI rechute Ă  30 % aprĂšs avoir rassemblĂ© plus d'un tiers des voix en . La principale percĂ©e revient au Parti radical (PR), une formation libertarienne et anticlĂ©ricale.

Plus de deux mois aprĂšs le scrutin et trois mandats exploratoires infructueux, le chef de l'État assermente le gouvernement minoritaire de l'ancien ministre de l'IntĂ©rieur dĂ©mocrate chrĂ©tien Francesco Cossiga.

Contexte

Un résultat historique pour le PCI

Aux élections parlementaires anticipées des et , la Démocratie chrétienne (DC) au pouvoir depuis confirme son statut de premiÚre force politique italienne avec 38,7 % des voix à la Chambre des députés et 38,9 % au Sénat de la République.

DeuxiĂšme des formations politiques et premiĂšre force de l'opposition, le Parti communiste italien (PCI) d'Enrico Berlinguer rĂ©alise une percĂ©e inĂ©dite. En totalisant 34,4 % des suffrages exprimĂ©s Ă  la Chambre et 33,8 % au SĂ©nat, il capte pour la premiĂšre fois plus d'un tiers des votes valables et devient le premier parti aprĂšs la DC Ă  rĂ©aliser un tel score. Il engrange 74 nouveaux parlementaires, soit un renforcement de 36 % de sa reprĂ©sentation au Parlement. Ce bon rĂ©sultat lui permet de dĂ©border ses fiefs d'Émilie-Romagne, Ombrie et Toscane pour s'imposer en Ligurie, Lombardie et dans le PiĂ©mont.

Le Parti socialiste italien (PSI), allié récurrent des démocrates chrétiens, échoue à repasser au-dessus des 10 % à la chambre basse pour sa premiÚre participation électorale en solitaire depuis , réunissant 9,6 % des exprimés et 10,2 % à la chambre haute. S'il est toujours suivi par le Mouvement social italien - Droite nationale (MSI-DN), celui-ci est en recul puisqu'il perd prÚs de 40 % de sa représentation parlementaire avec 6,1 % à la Chambre des députés et 6,6 % au Sénat de la République. Le Parti social-démocrate italien (PSDI) connaßt un sort similaire en abandonnant la moitié de ses deux groupes parlementaires du fait d'un résultat de 3,4 % à la Chambre et 3,1 % au Sénat. Il se trouve ainsi talonné par le Parti républicain italien (PRI), qui rassemble 3,1 % à la chambre basse et 2,7 % à la chambre haute.

La non-défiance du PCI envers Andreotti

Giulio Andreotti dirige le premier gouvernement auquel ne s'oppose pas le PCI depuis .

L'Ă©chec global des partis centristes conduit la DC Ă  chercher le soutien du PCI, conformĂ©ment Ă  l'objectif de « compromis historique » poursuivi par le prĂ©sident du Conseil sortant Aldo Moro et Berlinguer. Les deux partis s'accordent alors sur la mise en place d'un gouvernement minoritaire menĂ© par le ministre du Budget et ancien prĂ©sident du Conseil Giulio Andreotti, qui bĂ©nĂ©ficie de l'abstention des communistes et entre en fonction Ă  la fin du mois de . En Ă©change, le PCI obtient l'Ă©lection de Pietro Ingrao comme prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s, ce qui en fait le premier communiste Ă  occuper l'une des quatre charges suprĂȘmes de l'État. Pour la premiĂšre fois depuis , le Parti communiste quitte l'opposition parlementaire.

De son cĂŽtĂ©, le PSI s'engage dans un processus de rĂ©novation interne et choisit son vice-secrĂ©taire Bettino Craxi comme nouveau dirigeant en remplacement de Francesco De Martino, reprĂ©sentant de la gĂ©nĂ©ration politique prĂ©cĂ©dente. De mĂȘme, au PSDI, le sĂ©nateur Ă  vie et ancien prĂ©sident de la RĂ©publique Giuseppe Saragat cĂšde le secrĂ©tariat du parti Ă  Pier Luigi Romita.

Le PCI vote la confiance

Artisan de la collaboration avec le PCI, le président de la DC Aldo Moro est assassiné en .

Souhaitant aller plus loin dans leur collaboration, la DC et le PCI nĂ©gocient en vue de la constitution d'un nouvel exĂ©cutif auquel les communistes apporteraient leur soutien lors du vote de confiance. Ainsi Andreotti forme-t-il son quatriĂšme cabinet le . Trois jours plus tard, Ă  une heure du dĂ©but du vote de confiance Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s, le prĂ©sident du conseil national de la DĂ©mocratie chrĂ©tienne Aldo Moro est enlevĂ© en plein Rome par les Brigades rouges (BR) tandis que ses cinq agents de sĂ©curitĂ© sont tuĂ©s. Le nouveau gouvernement est alors investi par 545 votes favorables Ă  la Chambre, puis 267 voix au SĂ©nat peu aprĂšs. AprĂšs 55 jours de dĂ©tention, Moro est assassinĂ© et retrouvĂ© mort dans la capitale italienne.

C'est dans ce contexte pesant que sont organisés les et deux référendums abrogatifs du fait de la mobilisation du Parti radical (PR), portant sur la suppression de la « loi Reale » relative à l'ordre public ; et du financement public des partis politiques. Plus de 80 % des électeurs se rendent aux urnes et refusent d'abroger les deux textes, à 76,4 % pour la loi Reale et à 56,4 % pour le financement politique. Opposé à la loi sur l'ordre public lors de son adoption en , le PCI fait finalement campagne pour son maintien.

De Lockheed Ă  la rupture DC/PCI : neuf mois de crise

Ugo La Malfa, premier laïque chargé de former un gouvernement de la République.

À peine trois jours plus tard, le prĂ©sident de la RĂ©publique Giovanni Leone dĂ©missionne Ă  cinq mois de la fin de son septennat, aprĂšs que son nom a Ă©tĂ© citĂ© depuis plusieurs annĂ©es dans l'affaire Lockheed. Le prĂ©sident du SĂ©nat Amintore Fanfani exerce donc l'intĂ©rim de la direction de l'État et Pietro Ingrao convoque le collĂšge Ă©lectoral pour le . Alors que la DC veut faire Ă©lire l'ancien ministre de la Justice Guido Gonella, le PCI porte la candidature de Giorgio Amendola. AprĂšs 15 tours de scrutin infructueux, la classe politique se rassemble sur le dĂ©putĂ© Sandro Pertini. DĂ©corĂ© pour faits de guerre lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, cet ancien rĂ©sistant au rĂ©gime de Mussolini et ex-prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s devient le premier membre du PSI Ă  accĂ©der au palais du Quirinal, 14 ans aprĂšs son ami Giuseppe Saragat.

Accusant la DC de miner leur accord, le PCI annonce le qu'il se retire de la majoritĂ©. Andreotti renonce donc le Ă  diriger le gouvernement. Trois jours aprĂšs, Pertini lui demande de former une nouvelle Ă©quipe. Il Ă©choue Ă  reconquĂ©rir le soutien des communistes et renonce Ă  sa mission le . Le chef de l'État confie le lendemain un mandat exploratoire Ă  l'ancien vice-prĂ©sident du Conseil Ugo La Malfa, figure du Parti rĂ©publicain. C'est alors la premiĂšre fois depuis la proclamation de la RĂ©publique — et la seconde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aprĂšs Ferruccio Parri — qu'un laĂŻque est appelĂ© Ă  constituer le gouvernement italien. Il rend son mandat le sur un constat d'Ă©chec. Andreotti est rappelĂ© cinq jours plus tard et parvient Ă  convaincre le PSDI et le PRI de s'associer Ă  lui

Alors que le nouveau cabinet est assermentĂ© le , La Malfa — dĂ©sormais vice-prĂ©sident du Conseil et ministre du Budget — est victime d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale le et meurt deux jours plus tard Ă  75 ans. Le , la confiance est refusĂ©e par le SĂ©nat Ă  une voix prĂšs, aussi le le prĂ©sident de la RĂ©publique dissout le Parlement.

Mode de scrutin

Pour la Chambre des députés

La Chambre des députés (en italien : Camera dei Deputati) est élue au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans.

Le territoire italien est divisĂ© en 32 circonscriptions, 31 plurinominales — qui comprennent toutes au moins deux provinces, sauf celles de Trieste — et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un reprĂ©sentant selon le scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.

Le jour du vote, chaque Ă©lecteur choisit dans sa circonscription une liste de candidats, et peut Ă©mettre jusqu'Ă  quatre votes de prĂ©fĂ©rence. À l'issue du scrutin, les siĂšges sont rĂ©partis Ă  la proportionnelle d'ImpĂ©riali et attribuĂ©s en prioritĂ© aux candidats ayant reçu le plus grand nombre de voix prĂ©fĂ©rentielles.

Les siĂšges qui n'ont pas Ă©tĂ© attribuĂ©s et les voix qui n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es sont ensuite rassemblĂ©s au niveau national et distribuĂ©s Ă  la proportionnelle de Hare entre les formations politiques qui ont obtenu un dĂ©putĂ© de circonscription ou 300 000 voix nationalement. Ces mandats de dĂ©putĂ©s sont ensuite attribuĂ©s, pour les partis qui en bĂ©nĂ©ficient, dans les circonscriptions oĂč ils comptent le plus de votes rĂ©siduels.

Pour le SĂ©nat de la RĂ©publique

Le SĂ©nat de la RĂ©publique (en italien : Senato della Repubblica) est Ă©lu au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans par les Italiens ĂągĂ©s d'au moins 25 ans.

Le territoire italien est divisĂ© en 20 circonscriptions qui correspondent aux rĂ©gions, 19 plurinominales et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un parlementaire selon le scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour. ConformĂ©ment Ă  l'article 57 de la Constitution de , chaque rĂ©gion dispose d'au moins sept sĂ©nateurs, sauf le Molise qui en a deux. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.

Les circonscriptions sont divisĂ©es en un certain nombre de collĂšges Ă©lectoraux (238 au total). Pour l'emporter dans un collĂšge, un candidat doit rĂ©unir un nombre de suffrages Ă©quivalent Ă  65 % des votants au moins. Pour les collĂšges oĂč ce seuil n'est pas atteint (313 sur 315 en ), les voix de chaque candidat sont regroupĂ©es par parti, au niveau rĂ©gional, et les siĂšges Ă  pourvoir sont distribuĂ©s Ă  la proportionnelle d'Hondt. Les mandats sont attribuĂ©s, pour chaque parti, aux candidats ayant le plus fort quotient individuel (qui correspond au ratio entre les suffrages obtenus et le nombre de votants dans les diffĂ©rents collĂšges Ă©lectoraux).

Campagne

Principales forces politiques

RĂ©sultats

Chambre des députés

Parti Suffrages SiĂšges
Voix % Députés +/-
DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) 14 046 290 38,30 262 en stagnation
Parti communiste italien (PCI) 11 139 231 30,38 201 en diminution 27
Parti socialiste italien (PSI) 3 596 802 9,81 62 en augmentation 5
Mouvement social italien – Droite nationale (MSI-DN) 1 930 639 5,26 30 en diminution 5
Parti social-dĂ©mocrate italien (PSDI) 1 407 535 3,84 20 en augmentation 5
Parti radical (PR) 1 264 870 3,45 18 en augmentation 14
Parti rĂ©publicain italien (PRI) 1 110 209 3,03 16 en augmentation 2
Parti libĂ©ral italien (PLI) 712 646 1,94 9 en augmentation 4
Parti d'unitĂ© prolĂ©tarienne pour le communisme (PdUP) 502 247 1,37 6 en stagnation
Autres 960 839 2,62 6 en augmentation 2
Votes valides 36 671 308 95,89
Votes blancs et nuls 1 571 610 4,11
Total 38 242 918 100,00 630 en stagnation
Abstention 3 960 436 9,38
Inscrits / participation 42 203 354 90,62

SĂ©nat de la RĂ©publique

Parti Suffrages SiĂšges
Voix % SĂ©nateurs +/-
DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) 12 010 716 38,34 138 en augmentation 3
Parti communiste italien (PCI) 9 855 951 31,46 109 en diminution 7
Parti socialiste italien (PSI) 3 252 410 10,38 32 en augmentation 3
Mouvement social italien – Droite nationale (MSI-DN) 1 780 950 5,68 13 en diminution 2
Parti social-dĂ©mocrate italien (PSDI) 1 320 729 4,22 9 en augmentation 2
Parti rĂ©publicain italien (PRI) 1 053 251 3,36 6 en diminution 1
Parti libĂ©ral italien (PLI) 691 718 2,21 2 en stagnation
Parti radical (PR) 413 444 1,32 2 en augmentation 2
Autres 951 626 3,04 4 en stagnation
Votes valides 31 330 795 95,01
Votes blancs et nuls 1 645 509 4,99
Total 32 976 304 100,00 315[N 1] en stagnation
Abstention 3 385 733 9,31
Inscrits / participation 36 362 037 90,69

Analyse

En recul de 2,8 points par rapport Ă  , la participation est Ă  cette Ă©poque la plus faible enregistrĂ©e depuis la proclamation de la RĂ©publique. La DC reste le plus puissant parti italien, continuant de capter prĂšs de 40 % des suffrages exprimĂ©s. Le net recul du PCI — qui rĂ©gresse principalement dans le Latium, les Abruzzes et la Lombardie — permet mĂȘme aux dĂ©mocrates chrĂ©tiens de reprendre l'avantage sur les communistes dans la circonscription de Milan Ă  la Chambre et d'accroĂźtre l'Ă©cart les sĂ©parant de 1 312 000 voix par rapport Ă  .

Toujours troisiÚme force de l'arc politique, le PSI stagne en voix mais progresse légÚrement en siÚges, effaçant l'échec du scrutin précédent. Il laisse loin derriÚre lui le MSI-DN, qui continue sa chute entamée trois ans plus tÎt. Si le PSDI efface une partie de ses pertes de en renforce sa présence d'un tiers dans chaque chambre, la plus forte progression relÚve à la Chambre des députés du PR. Quadruplant son groupe parlementaire et parvenant à faire son entrée au Sénat, il parvient à devancer l'historique PRI à la chambre basse. Le PLI revient partiellement sur sa déroute des précédentes élections puisqu'il double sa présence à la Chambre des députés et surpasse le PdUP, issu de la Démocratie prolétarienne (DP).

  • Carte de rĂ©sultats des Ă©lections de 1979.
  • Parti en tĂȘte par circonscription Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
    Parti en tĂȘte par circonscription Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
  • Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
    Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
  • Écart entre la DC et le PCI par province Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
    Écart entre la DC et le PCI par province Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.

Conséquences

Le recul des communistes et la stagnation des autres forces gouvernementales obligent la Démocratie chrétienne à obtenir le soutien du Parti socialiste.

À l'ouverture de la VIIIe lĂ©gislature, la dĂ©putĂ©e communiste de Parme Nilde Iotti est dĂ©signĂ©e prĂ©sidente de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 433 voix favorables contre 33 au dĂ©putĂ© radical de Rome Leonardo Sciascia et 109 bulletins blancs. En parallĂšle, le sĂ©nateur Ă  vie dĂ©mocrate chrĂ©tien Amintore Fanfani est rĂ©Ă©lu prĂ©sident du SĂ©nat de la RĂ©publique, remportant 264 suffrages contre 12 au sĂ©nateur nĂ©ofasciste des Pouilles Araldo Crollalanza et 28 votes blancs.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique Sandro Pertini confie le Ă  Giulio Andreotti la mission de former le nouvel exĂ©cutif. Il la rend cinq jours plus tard, le PSI souhaitant voir un laĂŻque accĂ©der Ă  la direction du gouvernement. Le , le mandat exploratoire revient Ă  Bettino Craxi, secrĂ©taire du Parti socialiste. Ce dernier propose alors une formule Ă  cinq partis, plus tard connu comme le « Pentapartito » rassemblant la DC, le PSI, le PSDI, le PRI et le PLI. Cette option Ă©tant rejetĂ©e par les dĂ©mocrates chrĂ©tiens, le socialiste renonce le . AprĂšs le refus de Forlani, le chef de l'État en appelle le au ministre sortant du TrĂ©sor Filippo Maria Pandolfi, mais celui-ci doit Ă  son tour rendre son mandat Ă  Pertini le aprĂšs que le PSI s'est opposĂ© Ă  son exĂ©cutif formĂ© entre la DC, le PSDI et le PRI[1].

DÚs le lendemain, la charge de former un cabinet échoit au ministre sortant de l'Intérieur Francesco Cossiga. Constituant une alliance entre la Démocratie chrétienne, le Parti socialiste démocrate et le Parti libéral, il parvient à s'assurer l'abstention du Parti socialiste et du Parti républicain. Son gouvernement est assermenté le et obtient la confiance des deux chambres dans les dix jours qui suivent.

Notes et références

Notes

  1. Ainsi que huit sénateurs à vie, dont les anciens présidents de la République Giovanni Gronchi, Giuseppe Saragat et Giovanni Leone .

Références

  1. (it) « I governo Cossiga », sur dellarepubblica.it (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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