Ălections parlementaires italiennes de 1979
Les élections parlementaires italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1979) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la VIIIe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.
Ălections parlementaires italiennes de 1979 | |||||
630 siÚges à la Chambre des députés Majorité absolue : 316 siÚges 315 siÚges au Sénat de la République Majorité absolue : 158 siÚges | |||||
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et | |||||
Type dâĂ©lection | Ălection parlementaire | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 42 203 354 | ||||
Votants | 38 242 918 | ||||
90,62âŻ% 2,8 | |||||
Votes exprimés | 36 671 308 | ||||
Blancs et nuls | 1 571 610 | ||||
DC â Benigno Zaccagnini | |||||
Voix | 14 046 290 | ||||
38,30âŻ% | 0,4 | ||||
Députés élus | 262 | ||||
SĂ©nateurs Ă©lus | 138 | 3 | |||
PCI â Enrico Berlinguer | |||||
Voix | 11 139 231 | ||||
30,38âŻ% | 4 | ||||
Députés élus | 201 | 27 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 109 | 7 | |||
PSI â Bettino Craxi | |||||
Voix | 3 596 802 | ||||
9,81âŻ% | 0,2 | ||||
Députés élus | 62 | 5 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 32 | 3 | |||
Parti arrivĂ© en tĂȘte par province | |||||
Composition de la Chambre des députés | |||||
Composition du SĂ©nat de la RĂ©publique | |||||
Gouvernement | |||||
Sortant | Ălu | ||||
Andreotti V DC-PSDI-PRI |
Cossiga I DC-PSDI-PLI | ||||
Anticipé de deux ans par rapport au terme normal de la VIIe législature, ce scrutin est convoqué par le nouveau président Sandro Pertini aprÚs que Giulio Andreotti n'a pas obtenu la confiance du Parlement.
Au pouvoir depuis , Andreotti avait mené deux exécutifs minoritaires formés par la Démocratie chrétienne (DC) bénéficiant de l'abstention puis du soutien sans participation du Parti communiste italien (PCI). Inédite depuis , cette coopération est considérée comme le premier pas vers le « compromis historique » promu par le président de la DC Aldo Moro et le secrétaire du PCI Enrico Berlinguer.
Les élections se tiennent dans un contexte politique particulier, à peine 13 mois aprÚs l'assassinat de Moro et 11 mois aprÚs la démission du président Giovanni Leone, mis en cause dans une affaire de corruption. Elles voient une nouvelle victoire de la DC tandis que le PCI rechute à 30 % aprÚs avoir rassemblé plus d'un tiers des voix en . La principale percée revient au Parti radical (PR), une formation libertarienne et anticléricale.
Plus de deux mois aprĂšs le scrutin et trois mandats exploratoires infructueux, le chef de l'Ătat assermente le gouvernement minoritaire de l'ancien ministre de l'IntĂ©rieur dĂ©mocrate chrĂ©tien Francesco Cossiga.
Contexte
Un résultat historique pour le PCI
Aux élections parlementaires anticipées des et , la Démocratie chrétienne (DC) au pouvoir depuis confirme son statut de premiÚre force politique italienne avec 38,7 % des voix à la Chambre des députés et 38,9 % au Sénat de la République.
DeuxiĂšme des formations politiques et premiĂšre force de l'opposition, le Parti communiste italien (PCI) d'Enrico Berlinguer rĂ©alise une percĂ©e inĂ©dite. En totalisant 34,4 % des suffrages exprimĂ©s Ă la Chambre et 33,8 % au SĂ©nat, il capte pour la premiĂšre fois plus d'un tiers des votes valables et devient le premier parti aprĂšs la DC Ă rĂ©aliser un tel score. Il engrange 74 nouveaux parlementaires, soit un renforcement de 36 % de sa reprĂ©sentation au Parlement. Ce bon rĂ©sultat lui permet de dĂ©border ses fiefs d'Ămilie-Romagne, Ombrie et Toscane pour s'imposer en Ligurie, Lombardie et dans le PiĂ©mont.
Le Parti socialiste italien (PSI), allié récurrent des démocrates chrétiens, échoue à repasser au-dessus des 10 % à la chambre basse pour sa premiÚre participation électorale en solitaire depuis , réunissant 9,6 % des exprimés et 10,2 % à la chambre haute. S'il est toujours suivi par le Mouvement social italien - Droite nationale (MSI-DN), celui-ci est en recul puisqu'il perd prÚs de 40 % de sa représentation parlementaire avec 6,1 % à la Chambre des députés et 6,6 % au Sénat de la République. Le Parti social-démocrate italien (PSDI) connaßt un sort similaire en abandonnant la moitié de ses deux groupes parlementaires du fait d'un résultat de 3,4 % à la Chambre et 3,1 % au Sénat. Il se trouve ainsi talonné par le Parti républicain italien (PRI), qui rassemble 3,1 % à la chambre basse et 2,7 % à la chambre haute.
La non-défiance du PCI envers Andreotti
L'Ă©chec global des partis centristes conduit la DC Ă chercher le soutien du PCI, conformĂ©ment Ă l'objectif de « compromis historique » poursuivi par le prĂ©sident du Conseil sortant Aldo Moro et Berlinguer. Les deux partis s'accordent alors sur la mise en place d'un gouvernement minoritaire menĂ© par le ministre du Budget et ancien prĂ©sident du Conseil Giulio Andreotti, qui bĂ©nĂ©ficie de l'abstention des communistes et entre en fonction Ă la fin du mois de . En Ă©change, le PCI obtient l'Ă©lection de Pietro Ingrao comme prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s, ce qui en fait le premier communiste Ă occuper l'une des quatre charges suprĂȘmes de l'Ătat. Pour la premiĂšre fois depuis , le Parti communiste quitte l'opposition parlementaire.
De son cĂŽtĂ©, le PSI s'engage dans un processus de rĂ©novation interne et choisit son vice-secrĂ©taire Bettino Craxi comme nouveau dirigeant en remplacement de Francesco De Martino, reprĂ©sentant de la gĂ©nĂ©ration politique prĂ©cĂ©dente. De mĂȘme, au PSDI, le sĂ©nateur Ă vie et ancien prĂ©sident de la RĂ©publique Giuseppe Saragat cĂšde le secrĂ©tariat du parti Ă Pier Luigi Romita.
Le PCI vote la confiance
Souhaitant aller plus loin dans leur collaboration, la DC et le PCI négocient en vue de la constitution d'un nouvel exécutif auquel les communistes apporteraient leur soutien lors du vote de confiance. Ainsi Andreotti forme-t-il son quatriÚme cabinet le . Trois jours plus tard, à une heure du début du vote de confiance à la Chambre des députés, le président du conseil national de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est enlevé en plein Rome par les Brigades rouges (BR) tandis que ses cinq agents de sécurité sont tués. Le nouveau gouvernement est alors investi par 545 votes favorables à la Chambre, puis 267 voix au Sénat peu aprÚs. AprÚs 55 jours de détention, Moro est assassiné et retrouvé mort dans la capitale italienne.
C'est dans ce contexte pesant que sont organisés les et deux référendums abrogatifs du fait de la mobilisation du Parti radical (PR), portant sur la suppression de la « loi Reale » relative à l'ordre public ; et du financement public des partis politiques. Plus de 80 % des électeurs se rendent aux urnes et refusent d'abroger les deux textes, à 76,4 % pour la loi Reale et à 56,4 % pour le financement politique. Opposé à la loi sur l'ordre public lors de son adoption en , le PCI fait finalement campagne pour son maintien.
De Lockheed Ă la rupture DC/PCI : neuf mois de crise
Ă peine trois jours plus tard, le prĂ©sident de la RĂ©publique Giovanni Leone dĂ©missionne Ă cinq mois de la fin de son septennat, aprĂšs que son nom a Ă©tĂ© citĂ© depuis plusieurs annĂ©es dans l'affaire Lockheed. Le prĂ©sident du SĂ©nat Amintore Fanfani exerce donc l'intĂ©rim de la direction de l'Ătat et Pietro Ingrao convoque le collĂšge Ă©lectoral pour le . Alors que la DC veut faire Ă©lire l'ancien ministre de la Justice Guido Gonella, le PCI porte la candidature de Giorgio Amendola. AprĂšs 15 tours de scrutin infructueux, la classe politique se rassemble sur le dĂ©putĂ© Sandro Pertini. DĂ©corĂ© pour faits de guerre lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, cet ancien rĂ©sistant au rĂ©gime de Mussolini et ex-prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s devient le premier membre du PSI Ă accĂ©der au palais du Quirinal, 14 ans aprĂšs son ami Giuseppe Saragat.
Accusant la DC de miner leur accord, le PCI annonce le qu'il se retire de la majoritĂ©. Andreotti renonce donc le Ă diriger le gouvernement. Trois jours aprĂšs, Pertini lui demande de former une nouvelle Ă©quipe. Il Ă©choue Ă reconquĂ©rir le soutien des communistes et renonce Ă sa mission le . Le chef de l'Ătat confie le lendemain un mandat exploratoire Ă l'ancien vice-prĂ©sident du Conseil Ugo La Malfa, figure du Parti rĂ©publicain. C'est alors la premiĂšre fois depuis la proclamation de la RĂ©publique â et la seconde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aprĂšs Ferruccio Parri â qu'un laĂŻque est appelĂ© Ă constituer le gouvernement italien. Il rend son mandat le sur un constat d'Ă©chec. Andreotti est rappelĂ© cinq jours plus tard et parvient Ă convaincre le PSDI et le PRI de s'associer Ă lui
Alors que le nouveau cabinet est assermentĂ© le , La Malfa â dĂ©sormais vice-prĂ©sident du Conseil et ministre du Budget â est victime d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale le et meurt deux jours plus tard Ă 75 ans. Le , la confiance est refusĂ©e par le SĂ©nat Ă une voix prĂšs, aussi le le prĂ©sident de la RĂ©publique dissout le Parlement.
Mode de scrutin
Pour la Chambre des députés
La Chambre des députés (en italien : Camera dei Deputati) est élue au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans.
Le territoire italien est divisĂ© en 32 circonscriptions, 31 plurinominales â qui comprennent toutes au moins deux provinces, sauf celles de Trieste â et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un reprĂ©sentant selon le scrutin uninominal majoritaire Ă un tour. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.
Le jour du vote, chaque électeur choisit dans sa circonscription une liste de candidats, et peut émettre jusqu'à quatre votes de préférence. à l'issue du scrutin, les siÚges sont répartis à la proportionnelle d'Impériali et attribués en priorité aux candidats ayant reçu le plus grand nombre de voix préférentielles.
Les siĂšges qui n'ont pas Ă©tĂ© attribuĂ©s et les voix qui n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es sont ensuite rassemblĂ©s au niveau national et distribuĂ©s Ă la proportionnelle de Hare entre les formations politiques qui ont obtenu un dĂ©putĂ© de circonscription ou 300 000 voix nationalement. Ces mandats de dĂ©putĂ©s sont ensuite attribuĂ©s, pour les partis qui en bĂ©nĂ©ficient, dans les circonscriptions oĂč ils comptent le plus de votes rĂ©siduels.
N° | Nom | Provinces | Ălecteurs | SiĂšges | Carte |
---|---|---|---|---|---|
1 | Turin | Turin, Novare, Verceil | 2 504 825 | 39 | |
2 | Coni | Coni, Alexandrie, Asti | 977 115 | 15 | |
3 | GĂȘnes | GĂȘnes, Imperia, La Spezia, Savone | 1 475 778 | 23 | |
4 | Milan | Milan, Pavie | 3 387 593 | 52 | |
5 | CĂŽme | CĂŽme, Sondrio, VarĂšse | 1 272 704 | 20 | |
6 | Brescia | Brescia, Bergame | 1 372 472 | 23 | |
7 | Mantoue | Mantoue, Crémone | 548 863 | 8 | |
8 | Trente | Trente, Bolzano | 635 463 | 10 | |
9 | VĂ©rone | VĂ©rone, Padoue, Vicence, Rovigo | 1 882 579 | 29 | |
10 | Venise | Venise, Trévise | 1 151 439 | 17 | |
11 | Udine | Udine, Belluno, Gorizia, Pordenone | 945 237 | 11 | |
12 | Bologne | Bologne, Ferrare, Ravenne, ForlĂŹ-Cesena | 1 775 968 | 27 | |
13 | Parme | Parme, ModĂšne, Piacenza, Reggio d'Ămilie | 1 331 945 | 19 | |
14 | Florence | Florence, Pistoia | 1 133 386 | 15 | |
15 | Pise | Pise, Livourne, Lucques, Massa-Carrara | 1 034 450 | 14 | |
16 | Sienne | Sienne, Arezzo, Grosseto | 626 884 | 9 | |
17 | AncĂŽne | AncĂŽne, Pesaro et Urbino, Macerata, Ascoli Piceno | 1 101 597 | 17 | |
18 | PĂ©rouse | PĂ©rouse, Terni, Rieti | 742 626 | 10 | |
19 | Rome | Rome, Viterbe, Latina, Frosinone | 3 587 247 | 54 | |
20 | L'Aquila | L'Aquila, Pescara, Chieti, Teramo | 995 738 | 14 | |
21 | Campobasso | Campobasso, Isernia | 285 313 | 4 | |
22 | Naples | Naples, Caserte | 2 434 519 | 38 | |
23 | Bénévent | Bénévent, Avellino, Salerne | 1 288 369 | 18 | |
24 | Bari | Bari, Foggia | 1 473 581 | 23 | |
25 | Lecce | Lecce, Brindisi, Tarente | 1 200 987 | 18 | |
26 | Potenza | Potenza, Matera | 447 346 | 7 | |
27 | Catanzaro | Catanzaro, Cosenza, Reggio de Calabre | 1 508 553 | 23 | |
28 | Catane | Catane, Messine, Syracuse, Raguse, Enna | 1 869 718 | 27 | |
29 | Palerme | Palerme, Trapani, Agrigente, Caltanissetta | 1 785 185 | 25 | |
30 | Cagliari | Cagliari, Sassari, Nuoro, Oristano | 1 098 937 | 17 | |
31 | Aoste | Vallée d'Aoste | 87 770 | 1 | |
32 | Trieste | Trieste | 239 167 | 3 |
Pour le SĂ©nat de la RĂ©publique
Le Sénat de la République (en italien : Senato della Repubblica) est élu au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans par les Italiens ùgés d'au moins 25 ans.
Le territoire italien est divisé en 20 circonscriptions qui correspondent aux régions, 19 plurinominales et la Vallée d'Aoste, qui n'élit qu'un parlementaire selon le scrutin uninominal majoritaire à un tour. Conformément à l'article 57 de la Constitution de , chaque région dispose d'au moins sept sénateurs, sauf le Molise qui en a deux. Il n'y a pas de seuil électoral.
Les circonscriptions sont divisĂ©es en un certain nombre de collĂšges Ă©lectoraux (238 au total). Pour l'emporter dans un collĂšge, un candidat doit rĂ©unir un nombre de suffrages Ă©quivalent Ă 65 % des votants au moins. Pour les collĂšges oĂč ce seuil n'est pas atteint (313 sur 315 en ), les voix de chaque candidat sont regroupĂ©es par parti, au niveau rĂ©gional, et les siĂšges Ă pourvoir sont distribuĂ©s Ă la proportionnelle d'Hondt. Les mandats sont attribuĂ©s, pour chaque parti, aux candidats ayant le plus fort quotient individuel (qui correspond au ratio entre les suffrages obtenus et le nombre de votants dans les diffĂ©rents collĂšges Ă©lectoraux).
N° | Nom/RĂ©gion | Ălecteurs | SiĂšges | Carte |
---|---|---|---|---|
1 | Piémont | 3 066 832 | 25 | |
2 | Vallée d'Aoste | 77 011 | 1 | |
3 | Lombardie | 5 723 980 | 48 | |
4 | Trentin-Haut-Adige | 541 714 | 7 | |
5 | Vénétie | 2 769 441 | 23 | |
6 | Frioul-Vénétie Julienne | 889 139 | 7 | |
7 | Ligurie | 1 321 970 | 10 | |
8 | Ămilie-Romagne | 2 750 068 | 22 | |
9 | Toscane | 2 480 423 | 20 | |
10 | Ombrie | 559 255 | 7 | |
11 | Marches | 964 332 | 8 | |
12 | Latium | 3 177 881 | 27 | |
13 | Abruzzes | 864 128 | 7 | |
14 | Molise | 247 580 | 2 | |
15 | Campanie | 3 083 677 | 29 | |
16 | Pouilles | 2 226 907 | 20 | |
17 | Basilicate | 374 645 | 7 | |
18 | Calabre | 1 255 904 | 11 | |
19 | Sicile | 3 073 581 | 26 | |
20 | Sardaigne | 913 569 | 8 |
Campagne
Principales forces politiques
Parti | Idéologie | Secrétaire | |
---|---|---|---|
Démocratie chrétienne Democrazia Cristiana |
Centre Démocratie chrétienne, antifascisme, anticommunisme |
Benigno Zaccagnini | |
Parti communiste italien Partito Comunista Italiano |
Gauche Communisme, eurocommunisme, marxisme-léninisme |
Enrico Berlinguer | |
Parti socialiste italien Partito Socialista Italiano |
Centre gauche Socialisme, social-démocratie, social-libéralisme |
Bettino Craxi | |
Mouvement social italien â Droite nationale Movimento Sociale Italiano - Destra Nazionale |
ExtrĂȘme droite NĂ©ofascisme, nationalisme, anticommunisme |
Giorgio Almirante | |
Parti social-démocrate italien Partito Socialista Democratico Italiano |
Centre gauche Social-démocratie, socialisme |
Pietro Longo | |
Parti républicain italien Partito Republicano Italiano |
Centre RĂ©publicanisme, mazzinisme |
Oddo Biasini | |
RĂ©sultats
Chambre des députés
Parti | Suffrages | SiĂšges | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Députés | +/- | ||
Démocratie chrétienne (DC) | 14 046 290 | 38,30 | 262 | ||
Parti communiste italien (PCI) | 11 139 231 | 30,38 | 201 | 27 | |
Parti socialiste italien (PSI) | 3 596 802 | 9,81 | 62 | 5 | |
Mouvement social italien â Droite nationale (MSI-DN) | 1 930 639 | 5,26 | 30 | 5 | |
Parti social-démocrate italien (PSDI) | 1 407 535 | 3,84 | 20 | 5 | |
Parti radical (PR) | 1 264 870 | 3,45 | 18 | 14 | |
Parti républicain italien (PRI) | 1 110 209 | 3,03 | 16 | 2 | |
Parti libéral italien (PLI) | 712 646 | 1,94 | 9 | 4 | |
Parti d'unité prolétarienne pour le communisme (PdUP) | 502 247 | 1,37 | 6 | ||
Autres | 960 839 | 2,62 | 6 | 2 | |
Votes valides | 36 671 308 | 95,89 | |||
Votes blancs et nuls | 1 571 610 | 4,11 | |||
Total | 38 242 918 | 100,00 | 630 | ||
Abstention | 3 960 436 | 9,38 | |||
Inscrits / participation | 42 203 354 | 90,62 | |||
SĂ©nat de la RĂ©publique
Parti | Suffrages | SiĂšges | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | SĂ©nateurs | +/- | ||
Démocratie chrétienne (DC) | 12 010 716 | 38,34 | 138 | 3 | |
Parti communiste italien (PCI) | 9 855 951 | 31,46 | 109 | 7 | |
Parti socialiste italien (PSI) | 3 252 410 | 10,38 | 32 | 3 | |
Mouvement social italien â Droite nationale (MSI-DN) | 1 780 950 | 5,68 | 13 | 2 | |
Parti social-démocrate italien (PSDI) | 1 320 729 | 4,22 | 9 | 2 | |
Parti républicain italien (PRI) | 1 053 251 | 3,36 | 6 | 1 | |
Parti libéral italien (PLI) | 691 718 | 2,21 | 2 | ||
Parti radical (PR) | 413 444 | 1,32 | 2 | 2 | |
Autres | 951 626 | 3,04 | 4 | ||
Votes valides | 31 330 795 | 95,01 | |||
Votes blancs et nuls | 1 645 509 | 4,99 | |||
Total | 32 976 304 | 100,00 | 315[N 1] | ||
Abstention | 3 385 733 | 9,31 | |||
Inscrits / participation | 36 362 037 | 90,69 | |||
Analyse
En recul de 2,8 points par rapport Ă , la participation est Ă cette Ă©poque la plus faible enregistrĂ©e depuis la proclamation de la RĂ©publique. La DC reste le plus puissant parti italien, continuant de capter prĂšs de 40 % des suffrages exprimĂ©s. Le net recul du PCI â qui rĂ©gresse principalement dans le Latium, les Abruzzes et la Lombardie â permet mĂȘme aux dĂ©mocrates chrĂ©tiens de reprendre l'avantage sur les communistes dans la circonscription de Milan Ă la Chambre et d'accroĂźtre l'Ă©cart les sĂ©parant de 1 312 000 voix par rapport Ă .
Toujours troisiÚme force de l'arc politique, le PSI stagne en voix mais progresse légÚrement en siÚges, effaçant l'échec du scrutin précédent. Il laisse loin derriÚre lui le MSI-DN, qui continue sa chute entamée trois ans plus tÎt. Si le PSDI efface une partie de ses pertes de en renforce sa présence d'un tiers dans chaque chambre, la plus forte progression relÚve à la Chambre des députés du PR. Quadruplant son groupe parlementaire et parvenant à faire son entrée au Sénat, il parvient à devancer l'historique PRI à la chambre basse. Le PLI revient partiellement sur sa déroute des précédentes élections puisqu'il double sa présence à la Chambre des députés et surpasse le PdUP, issu de la Démocratie prolétarienne (DP).
- Parti en tĂȘte par circonscription Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s.
- Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
- Ăcart entre la DC et le PCI par province Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s.
Conséquences
Le recul des communistes et la stagnation des autres forces gouvernementales obligent la Démocratie chrétienne à obtenir le soutien du Parti socialiste.
à l'ouverture de la VIIIe législature, la députée communiste de Parme Nilde Iotti est désignée présidente de la Chambre des députés par 433 voix favorables contre 33 au député radical de Rome Leonardo Sciascia et 109 bulletins blancs. En parallÚle, le sénateur à vie démocrate chrétien Amintore Fanfani est réélu président du Sénat de la République, remportant 264 suffrages contre 12 au sénateur néofasciste des Pouilles Araldo Crollalanza et 28 votes blancs.
Le prĂ©sident de la RĂ©publique Sandro Pertini confie le Ă Giulio Andreotti la mission de former le nouvel exĂ©cutif. Il la rend cinq jours plus tard, le PSI souhaitant voir un laĂŻque accĂ©der Ă la direction du gouvernement. Le , le mandat exploratoire revient Ă Bettino Craxi, secrĂ©taire du Parti socialiste. Ce dernier propose alors une formule Ă cinq partis, plus tard connu comme le « Pentapartito » rassemblant la DC, le PSI, le PSDI, le PRI et le PLI. Cette option Ă©tant rejetĂ©e par les dĂ©mocrates chrĂ©tiens, le socialiste renonce le . AprĂšs le refus de Forlani, le chef de l'Ătat en appelle le au ministre sortant du TrĂ©sor Filippo Maria Pandolfi, mais celui-ci doit Ă son tour rendre son mandat Ă Pertini le aprĂšs que le PSI s'est opposĂ© Ă son exĂ©cutif formĂ© entre la DC, le PSDI et le PRI[1].
DÚs le lendemain, la charge de former un cabinet échoit au ministre sortant de l'Intérieur Francesco Cossiga. Constituant une alliance entre la Démocratie chrétienne, le Parti socialiste démocrate et le Parti libéral, il parvient à s'assurer l'abstention du Parti socialiste et du Parti républicain. Son gouvernement est assermenté le et obtient la confiance des deux chambres dans les dix jours qui suivent.
Notes et références
Notes
- Ainsi que huit sénateurs à vie, dont les anciens présidents de la République Giovanni Gronchi, Giuseppe Saragat et Giovanni Leone .
Références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Elezioni politiche italiane del 1979 » (voir la liste des auteurs).
- (it) « I governo Cossiga », sur dellarepubblica.it (consulté le ).