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Économie de l'arrondissement de Lille

Cet article concerne l'économie de l'arrondissement de Lille. Cependant, les acteurs de l'agglomération de Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve-d'Ascq ont adopté le nom de Lille métropole comme nom de communication. Les données concernant Lille métropole varient selon la source utilisée : Lille Métropole Communauté urbaine, la chambre de commerce de Lille métropole et le tribunal de commerce de Lille métropole recouvrent un territoire majoritairement commun, mais variant au cœur de l'arrondissement. L'économie s'est développée grâce à son emplacement : la Métropole est au cœur d'une région agricole, maritime et frontalière.

Arrondissement de Lille
Pays France
Subdivision arrondissement
Organisations Ă©conomiques Chambre de commerce et d'industrie de Lille MĂ©tropole
Statistiques
Classement 3
PIB (milliards) € 48[1]
Croissance 3,3 % % (1999 - 2006)
ChĂ´mage 14,1 % (2006)
Pop. active (millions) 0,553 (2006)
Pop. active par secteur Agriculture : 0,9 %
Industrie : 17,5 %
Services : 81,6 % (2006)
Industries principales ?
Partenaires commerciaux
Exportations (milliards) € ?
Principaux partenaires ?
Importations (milliards) € ?
Principaux partenaires ?

Données générales

Le grand Lille avec 48[1] milliards d’euros de PIB est la troisième économie de France après le grand Paris (Source Insee : 478 milliards d’euros de PIB en 2005) et le grand Lyon (59 milliards d’euros de PIB)[2] et devant le grand Toulouse (30 milliards d’euros de PIB en 2007).

Néanmoins le grand Lille pèse très lourd dans l’économie du Nord Pas de Calais puisque 50 % des entreprises de la région sont situées dans l’agglomération de Lille et elles y réalisent 55 % du PIB de la région. En terme démographique, la population de la métropole lilloise représente 43 % de la population régionale [3].

Emploi

De façon générale, le chômage a connu une baisse significative entre 1994 et 2001 mais a augmenté légèrement depuis. Cette évolution peut-être constatée autant qu'au niveau national, régional que local bien qu'elle soit plus marquée au niveau de la métropole qu'au niveau national. Également, l'écart entre la zone d'emploi de Lille et celle de Roubaix-Tourcoing s'est légèrement réduit.

En 2005, les offres d'emplois sont en progression de 1,8 % dans la région contre 5 % pour l'ensemble du pays. Le taux de chômage en de la zone d'emploi de Lille est de 12,0 %.

Taux de chĂ´mage Variation
31/12/2004 12/03 Ă  12/04 12/99 Ă  12/04 12/94 Ă  12/04
Arrondissement de Lille12,9 %+0,2 %+0,3 %-1,1 %
Zone d'emploi de Lille12,0 %+0,3 %+0,3 %-0,7 %
Zone d'emploi de Roubaix-Tourcoing14,4 %0,0 %+0,1 %-1,8 %
RĂ©gion Nord-Pas de Calais12,9 %0,0 %-1,4 %-2,9 %
France métropolitaine9,9 %0,0 %-0,3 %-1,8 %

La situation transfrontalière de la mĂ©tropole implique un dĂ©placement pendulaire liĂ© au lieu de travail de part et d'autre de la frontière. La mĂ©tropole dans son ensemble rassemble 720 000 salariĂ©s mais seulement 2 % d'entre eux travaillent de l'autre cĂ´tĂ© de la frontière. Par ailleurs, le nombre de Belges travaillant en cĂ´tĂ© français est passĂ© en 25 ans de 15 000 Ă  5 000 alors que dans le mĂŞme temps, le nombre de Français travaillant du cĂ´tĂ© belge est passĂ© de 4 000 Ă  15 000 (en raison principalement de la convention fiscale francobelge qui avantage les frontaliers français)

Entreprises

L'arrondissement de Lille est à la deuxième place française en nombre de sièges sociaux après la région francilienne.
Dix premières entreprises de la métropole par chiffre d'affaires (12/2004)

Raison sociale Activité CA (M€)
Auchan FranceHypermarchés15 309
ATACSupermarchés3 671
Leroy Merlin FranceCommerce de détail de bricolage2 326
Castorama FranceCommerce de détail de bricolage2 220
EurauchanIntermédiaire du commerce en produits alimentaires1 998
PetrovexCentrales d'achats non alimentaires1 661
La RedouteVente par correspondance1 439
Supermarchés MatchSupermarchés1 407
Dalkia FranceProduction et distribution de chaleur1 381
Ingram MicroCommerce de gros d'ordinateurs et Ă©quipements informatiques985

Secteur primaire : l'agriculture

Paradoxalement, alors que la métropole a une image industrielle, on imagine mal qu'il puisse exister un secteur agricole important.

Situation actuelle

Avec 33 000 ha (45 242 ha pour l'arrondissement) consacrĂ© Ă  l'agriculture (44 % du territoire pour la communautĂ© urbaine et 51,5 % pour l'arrondissement), Lille MĂ©tropole est la plus rurale de France. La production est cĂ©rĂ©alières, fourragères, lĂ©gumières (maraĂ®chers...) et animales. Les zones rurales se concentrent dans les Weppes, le PĂ©vèle, le MĂ©lantois et autour d'Armentières. Le MarchĂ© d'IntĂ©rĂŞt national de Lomme crĂ©Ă© en 1972 est le 1er marchĂ© au Nord de Paris avec 218 000 tonnes traitĂ©es en 2004 sert de dĂ©bouchĂ©s privilĂ©giĂ©s pour la vente de la production locale, mais il existe encore des producteurs qui opèrent en vente directe.

  • 923 exploitations sur LMCU (1455 sur l'arrondissement), de taille moyenne de 28 ha (32 dans l'arrondissement de Lille, 42 pour le dĂ©partement)
  • environ 2 000 emplois agricoles
  • LycĂ©e agricole Ă  Lomme, Institut SupĂ©rieur de l'Agriculture (ISA Lille) Ă  l'universitĂ© catholique de Lille

source : chambre d'agriculture et buyssens.net

Secteur secondaire : l'industrie

Hier

En 1469, Roubaix et Tourcoing obtiennent un droit sur le commerce des laines importées d'Angleterre. Une activité de filage se développe pour fournir les ateliers de Lille qui en 1482 obtient le privilège de la fabrication de tissu. Jusqu'à la Révolution, il y aura des procédures de ces villes pour garder ou renverser ces privilèges de fabrication. Dès le XVIe siècle, l'agglomération affirme sa vocation industrielle particulièrement dans le domaine du textile avec ses filatures de lin, de coton. Durant la révolution industrielle (à partir du XIXe siècle, la part du secteur industriel augmente jusqu'à atteindre près de 50 % de la population active de l'agglomération travaillant dans l'industrie dont le textile représente les deux tiers de l'activité industrielle (recensement 1896). Lille, Roubaix et Tourcoing profitent de l'avènement de la machine à vapeur et des importants gisements de charbon de la région pour s'industrialiser fortement. Les métiers à tisser deviennent mécaniques et le chemin de fer arrive à Lille en 1846. La disparition du charbon du bassin minier qui alimentait l'industrie de toute la région, fera disparaître des milliers d'emplois dans la métropole. La crise du textile plongera le versant Nord-est dans le chômage.

Agro-alimentaire

  • Brasserie : Hier pĂ´le important d'activitĂ© de la mĂ©tropole, les grandes brasseries locales de bière (exemple: Terken (l'ex-GBM)) ont aujourd'hui disparu, subsistent des microbrasseries. Pourtant cette activitĂ© est toujours prĂ©sente avec des brasseurs internationaux tel Heineken Ă  Mons-en-BarĹ“ul ou Inbev dont le siège français est basĂ© Ă  Armentières. L'activitĂ© de distillerie de genièvre rĂ©siste, notamment Ă  Loos.
  • Confiserie : La rĂ©gion, sous l'impulsion de NapolĂ©on 1er, produit de la betterave sucrière. Ă€ travers toute la rĂ©gion s'est dĂ©veloppĂ©e une industrie de confiserie. Sur la mĂ©tropole, ce secteur est reprĂ©sentĂ© par Lamy-Lutti via la Pie qui chante (uniquement en ce qui concerne la production), mais surtout par la sociĂ©tĂ© Delespaul-Havez crĂ©atrice du Carambar basĂ©e Ă  Marcq-en-BarĹ“ul.

Textile

Premier pĂ´le textile de France

  • Coton, Lin, Laine : DĂ©veloppĂ©e sur l'ensemble de la MĂ©tropole, cette activitĂ© s'est rĂ©partie sur toute la mĂ©tropole : Le coton autour de Lille, La toile autour d'Armentières et la laine sur le versant Nord Est oĂą avant la crise siĂ©geait une Bourse des matières premières Ă  Roubaix. Depuis 1970, le secteur est en crise et la production quitte la rĂ©gion. De nombreuses entreprises de distribution de la mĂ©tropole (Kiabi, CamaĂŻeu après sa scission) ont fermĂ© les usines qui fournissaient leurs magasins, pour ne garder que les centres de design des vĂŞtements.

Occupant toujours l'ensemble de la chaîne de création restent K-way et Damart.

MĂ©canique

C'est le secteur en crise de la métropole, dont la reconversion se fait attendre

  • Grosse industrie : Le groupe Fives-Cail qui Ă©tait multi sectoriel (Chaudronnerie, Locomotive, MĂ©tallurgie, ...) a souffert notamment du dĂ©part du secteur automobile vers le sud de la rĂ©gion (fermeture de Peugeot-Lille). Ă€ son apogĂ©e, plus de 8 000 ouvriers travaillaient sur Lille-Hellemmes, en 2005, il ne restait que 80 employĂ©s rĂ©partis entre la sucrerie de Villeneuve-d'Ascq et l'ex-cimenterie de Lille-Fives. L'agglomĂ©ration a vĂ©cu une histoire de 140 ans d'histoire avec ce groupe qui quitte la rĂ©gion.
  • Ferroviaire : La mĂ©tropole a su conserver des ateliers de maintenance (notamment celles des rames TGV) et mise sur une collaboration avec le secteur universitaire pour dĂ©velopper cette activitĂ© dans le cadre du pĂ´le de compĂ©titivitĂ© crĂ©Ă© en 2006 I-Trans
  • ÉlectromĂ©nager : BasĂ© essentiellement sur Seclin, des usines d'assemblages de produits de grande consommation ont aujourd'hui disparu. Parmi celles-ci on peut citer l'usine Brandt

Chimie

  • Chimie lourde : Ce secteur s'est dĂ©veloppĂ© au dĂ©part grâce au secteur textile (teinture), mĂ©canique et sidĂ©rurgique. La pression urbaine pousse Ă  la disparition de cette industrie. Le site de Rhodia qui Ă©tait en partie dĂ©diĂ© Ă  cette chimie Ă  La Madeleine est abandonnĂ©, avec de lourdes sĂ©quelles environnementales, et celui de Ugine Kuhlmann Ă  Loos (depuis près de 180 ans en 2006) est enclavĂ© et ne peut se dĂ©velopper. Ă€ cela s'ajoute une prĂ©occupation croissante pour l'air, l'eau, les sols et les Ă©cosystèmes chez les Ă©lus et la population alentour.
  • Chimie fine (ou lĂ©gère ou de spĂ©cialitĂ©) : Contrairement Ă  la chimie lourde, ce secteur qui s'est dĂ©veloppĂ© au dĂ©part grâce au secteur agro-alimentaire (avec RhĂ´ne-Poulenc devenu Rhodia notamment), est aujourd'hui en pleine croissance. Parmi ces sous-traitants de l'industrie agroalimentaire, la sociĂ©tĂ© Roquette, s'est spĂ©cialisĂ©e dans les dĂ©rivĂ©s de l'amidon et est devenu leader mondial des Polyols (utilisĂ©s en alimentation, pharmacie, chimie, cosmĂ©tologie). Le Groupe Lesaffre, spĂ©cialisĂ© au dĂ©part dans la levure pour sa production de genièvre basĂ©e Ă  Marquette-lez-Lille, est devenu leader mondial sur l'ensemble des levures, et est notamment fournisseur de levure de pain pour la chaĂ®ne de boulangerie Paul. Son siège est toujours Ă  Marcq-en-BarĹ“ul.

Secteur tertiaire

Commerce

  • La Vente Ă  distance : SpĂ©cialitĂ© du versant Nord-Est avec Roubaix et Tourcoing comme centre. Sont nĂ©s dans ce domaine les 3 Suisses et la Redoute, la filiale française du groupe Quelle les a rejoints. L'activitĂ© VAD de la mĂ©tropole reprĂ©sente 65 % de l'activitĂ© française et 15 % de l'activitĂ© europĂ©enne.

Logistique

La situation de la mĂ©tropole, l'importance du secteur de la distribution (directe et Ă  distance), la densitĂ© et la diversitĂ© des moyens de transport favorise ce secteur d'activitĂ©. Le secteur emploie plus de 20 000 personnes et de nombreuses entreprises logistiques nationales et internationales sont prĂ©sentes (Calberson, Dubois, Jet Services). Lille dispose de plusieurs plates-formes modales et multimodales :

  • Fluvial : Le port de Lille composĂ©e de plusieurs sites est le troisième port intĂ©rieur français. Le site de Lille est reliĂ© au nĹ“ud autoroutier. L'ouverture du Canal Seine-Nord pourrait accroĂ®tre son trafic.
  • Ferroviaire : Autrefois important avec de nombreuses gare de marchandises situĂ©es sur l'ensemble de l'agglomĂ©ration (Roubaix, Lomme, Lille, etc.), il subit depuis 2004 la concurrence de la plateforme mutimodale de Dourges. Le mouvement de fermetures de gares de marchandises (gare de Roubaix, gare de Lille-Sud, etc.) accĂ©lĂ©rĂ© avec la plate forme de Dourges condamne la gare de Lille Saint-Sauveur enclavĂ©e au cĹ“ur de Lille et celle de Lomme-DĂ©livrance.
  • Routier : Parmi les plates-formes routières, le centre rĂ©gional des transports de Lesquin permet la liaison avec le fret aĂ©rien de l'aĂ©roport Lille-Lesquin.

Finance

La métropole est aujourd'hui encore la troisième place financière de France.

  • Banque de dĂ©tail : Cette activitĂ© s'est dĂ©veloppĂ©e sur Lille, siège de la Banque Scalbert Dupont (groupe CIC) et du CrĂ©dit Mutuel Nord. Le groupe Banque populaire Nord est installĂ© Ă  Marcq-en-BarĹ“ul. Leurs point communs : elles ont toutes Ă©tĂ© crĂ©Ă©es sous forme de mutuelle.
  • Banque privĂ©e : La rĂ©gion contenant de nombreuses fortunes, quelques Ă©tablissements se sont dĂ©veloppĂ©s sur ce secteur de gestion d'actifs (souvent des filiales des banques ci-dessus)
  • CrĂ©dit Ă  la consommation : La VPC et la grande distribution ont dĂ©veloppĂ© des sociĂ©tĂ©s bancaires destinĂ©es Ă  leurs clients, aujourd'hui actrices majeurs du crĂ©dit : avec Cofidis, Cetelem ou Accord (groupe Auchan), la mĂ©tropole est le premier centre europĂ©en du crĂ©dit Ă  la consommation.

Assurance

Présent sur l'activité d'assureur comme en courtage, l'agglomération bénéficie de nombreux acteurs de taille répartis sur l'ensemble de celle-ci : Verspieren à Wasquehal et Gras Savoye à Lille pour l'activité de courtage, et La Mondiale à Mons-en-Barœul ou Swiss Life France à Roubaix pour l'activité d'assurance.

Tourisme

  • culturel : mis en avant avec Lille 2004
  • d'achat : Roubaix et ses magasins d'usine
  • fluvial :
  • d'affaires : Lille Grand Palais essaye de faire revenir Lille comme place de congrès et de foire

De nouvelles voies

Cinq pôles de compétitivité sont implantés en tout ou partie sur Lille Métropole :

  • « Nutrition, SantĂ©, LongĂ©vitĂ© » qui s'appuie sur le site EurasantĂ© (Bois Blanc), le CHR et l'institut Pasteur,
  • « MatĂ©riaux Ă  usage domestique », qui s'appuie sur les Ă©coles d'ingĂ©nieries et Lille1 pour la partie publique
  • « I Trans » qui s'appuie sur les Ă©coles d'ingĂ©nieur de Lille et l'industrie ferroviaire lilloise (mais surtout celles de Valenciennes),
  • « Industrie du commerce » qui s'appuie sur la culture de la vente Ă  distance du versant Nord Est et de la facultĂ© de Lille 2 commerce Ă  distance (basĂ©e aussi Ă  Roubaix), mais dont Martine Aubry souhaite le dĂ©mĂ©nagement sur Lille sur le site EuraTechnologies
  • « Up Tex » qui s'appuie sur la tradition textile innovant de la rĂ©gion et l'Ă©conomie du versant Nord Est.

(sources : Chambre de commerce et d'industrie de Lille / Agence Lille MĂ©tropole)

Références

  1. « Quelle Vision pour la Métropole lilloise ? », Lille Metropole (consulté le )
  2. « Le site économique du Grand Lyon » (consulté le )
  3. « ECONOMIE DU GRAND LILLE », Grand Lille CCI (consulté le )
  4. Les Echos du 2 avril 2009
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