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K-way

K-Way est une marque de vêtements imperméables, célèbre pour sa veste coupe-vent en nylon qui se range dans une pochette banane, inventé en 1965 dans le Nord de la France par Léon-Claude Duhamel[2].

K-Way
logo de K-way

Création 1965
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Paris 3e
Drapeau de la France France
Activité Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Société mère Basic Net (holding italienne)
Effectif dans la tranche 20 Ă  49 en 2019
SIREN 753 625 268
Site web www.k-way.fr
www.k-way.com

Chiffre d'affaires 7 183 800 € en 2018
Résultat net 585 200 € en 2018[1]

Historique de la marque

Un K-way bleu
Un K-Way.

Le K-way est créé en 1965 par Léon-Claude Duhamel, fils d'un fabricant de pantalon à Harnes dans le Pas-de-Calais[3]. Un jour de pluie, alors qu'il se trouve à Paris, il a l'idée d'une petite protection légère et peu encombrante[4]. La même année, la société Sofinal, fabricant de tissus en Belgique, propose à son père, Léon Duhamel, un nouveau produit, le nylon enduit. Léon Duhamel propose à son fils Léon-Claude de réfléchir à une idée d'application concrète de ce nouveau produit sur un vêtement. L'idée de Léon-Claude est alors de libérer les enfants de leurs vêtements de pluie, lourds et inconfortables et de pouvoir replier cette sorte de coupe-vent en nylon enduit dans une poche-banane[5], le tout avec un choix de couleurs vives et un zip coloré[4]. À son lancement, il nomme son coupe-vent en nylon « En-cas » (de pluie) et la pochette est séparée du vêtement. Exception faite des 3 Suisses, peu veulent distribuer le produit[6].

L'annĂ©e suivante[3], LĂ©on-Claude Duhamel renomme après des mois de dĂ©bats, sous l'impulsion de l'agence Havas[7], dirigĂ©e par Monsieur Castaing, son « en-K » en « K-way » (le terme « way » plus tendance, Ă©voquant l’american way of life), ce qui lui donne une dimension internationale[3] - [8] ; les publicitĂ©s parlent d'un produit lĂ©ger et colorĂ©, et sous-entendent une origine amĂ©ricaine[6]. Il s'en vend 250 000[9] en 1966[4] ; dans les annĂ©es suivantes, les ventes augmentent et le produit Ă©volue[6].

En 1968, à la suite du décès brutal de Léon Duhamel, son fils Léon-Claude, sa fille Jacotte et son gendre Yves Moinet perpétuent l'entreprise et la font prospérer. À partir des années 1970, le K-way est un énorme succès commercial : plus de deux millions d'unités sont vendues chaque année[6]. La marque s'associe avec l'équipe de France de ski alpin[10] et développe une gamme de vêtements de sports d'hiver. L'apogée de la marque se situe à l'aube des années 1980[6], Sophie Marceau porte un K-Way dans La Boum[11].

Dans les années 1980, la marque doit être vendue au groupe Blue Bell, alors propriétaire de Wrangler ; mais l'État français bloque la vente[12]. En 1985, par suite de divergences de stratégie, Yves et Jacotte Moinet quittent le comité de direction de la société et laissent à Léon-Claude les rênes de l'entreprise. La marque essaye alors de s'implanter de l'autre côté de l'Atlantique mais c'est un fiasco[12]. À partir de 1988, les ventes baissent, la rentabilité n'est plus au rendez-vous, concurrence et copies inondent le marché depuis plusieurs années[6].

En 1991, la marque Pirelli rachète la société K-Way[3], alors proche du dépôt de bilan. En 1992, K-Way est partenaire de l'équipe de France de ski pour les Jeux olympiques à Alberville[6]. Cette années là, un incendie se déclenche dans l'usine du Pas-de-Calais[13]. La fabrication du K-way est définitivement délocalisée au Portugal et dans les pays d'Afrique du Nord. Vers 1995, la marque devient un nom générique[3] et chute inexorablement[12] ; ainsi l'entreprise passe d'un chiffre d'affaires de 500 millions de francs en 1992 à 100 millions en 1996, la cause principale étant la concurrence asiatique[3]. Pourtant, depuis sa fondation, ce sont 45 millions d'exemplaires qui ont été vendus[11]. Par la suite afin de réagir à ces produits asiatiques bon marchés, l'entreprise essaye de vendre des vêtements plus élaborés mais, du fait de la rude concurrence, les ventes stagnent[10]. En 1996, c'est une banque italienne, la Sopaf, qui prend possession de la marque K-way[3].

La marque est reprise en 2004 par le groupe BasicNet S.p.A. (it), sociĂ©tĂ© italienne basĂ©e Ă  Turin et propriĂ©taire aussi des marques Kappa, Robe di Kappa et Superga[14]. La marque a, alors, disparu en France[6]. Les italiens souhaitent reprendre la main sur la marque qui bĂ©nĂ©ficie de codes bien Ă©tablis[11] : c'est le dĂ©but d'un changement d'orientation pour la marque face Ă  la concurrence « premier prix Â» : K-Way monte en gamme, en qualitĂ©, se diversifie vers des produits plus « mode Â», ouvre des points de vente en propre, commercialise des sĂ©ries limitĂ©s signĂ©es par Philippe Starck ou Marc Jacobs et collabore avec d'autres marques telles Maje, L'Éclaireur[13] - [12], Fendi[6], SĂ©zane ou Comme des Garçons[11]. En 2018 la marque signe une collaboration avec Kappa et une autre avec la marque parisienne AMI[15]. Le prix des produits monte en flèche[4] - [13].

En , la marque fait son retour en France[16] avec l'ouverture de cinq boutiques dont une à Paris[13]. Cette année là, le chiffre d'affaires est d'environ 1,5 million d'euros[13]. Certains produits prennent le devant tels la ceinture élastique aux trois bandes ou la doudoune réversible[12], parfois des rééditions de modèles anciens, mais toujours avec la fermeture éclair tricolore[11]. En 2014 la marque revient dans le Nord avec l'ouverture d'une enseigne à Lille[17] - [18].

Notes et références

  1. https://www.societe.com/societe/k-way-france-753625268.html
  2. « Le jour où Léon-Claude Duhamel, originaire de Toufflers, a inventé le K-Way - La Voix du Nord », sur lavoixdunord.fr (consulté le )
  3. Jean Watin-Augouard, « Histoires de marques » [archive] [PDF], Édition d'Organisation, , p. 12
  4. Catherine Mallaval et Virginie Ballet, « L’ami k-way », sur next.liberation.fr, (consulté le )
  5. Franck et Michèle Jouve, Made in France, Éditions Chronique, , p. 103
  6. Stéphanie Condis, « Fusalp et K-Way : en forme olympique », Challenges, no 683,‎ , p. 76 à 78 (ISSN 0751-4417)
  7. « K-Way (1965) », Eureka Web (consulté le )
  8. « Le jour où Léon-Claude Duhamel, originaire de Toufflers, a inventé le K-Way », sur La Voix du Nord.fr, .
  9. « Le K-Way : Contre vents et marées » [PDF], sur Direct Soir,
  10. « K-Way, les vêtements de pluie devenus cultes ! », sur Le Blog Shopping (consulté le )
  11. Magali Moulinet, « Le nouveau souffle de K-Way », L'Obs, no 3041,‎ 19 au 25 janvier 2023, p. 92 (ISSN 0029-4713)
  12. Boris Manenti, « K-Way a le vent en poupe », L'Obs, no 2808,‎ , p. 90 à 91 (ISSN 0029-4713).
  13. Laure-Emmanuelle Husson, « K-Way est à nouveau dans le vent », Challenges, no 402,‎ , p. 64 (ISSN 0751-4417).
  14. « L’ami k-way Â», Virginie Ballet et Catherine Mallaval, LibĂ©ration.fr, 30 avril 2015.
  15. Christel Divert, « AMI revisite le bon vieux K-Way », sur FashionNetwork.com, (consulté le )
  16. « K-Way fait son grand retour en France Â», Dominique Chapuis, Les Échos.fr, 21 avril 2013.
  17. Olivier Guyot, « K-Way a ouvert une boutique à Lille », sur fashionnetwork.com, (consulté le )
  18. « Après Paris, la marque K-Way ouvre une boutique à Lille, sa terre d’origine », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Franck et Michèle Jouve, Made in France, Paris, Éditions Chronique, , 160 p. (EAN 9791090871663, lire en ligne), « 1965 - Le K-way ».

Articles connexes

Liens externes

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