Accueil🇫🇷Chercher

École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées

L'École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées (Ensimag) est une grande école d'ingénieurs du groupe Grenoble INP. Fondée en 1960 par le mathématicien Jean Kuntzmann, elle est spécialisée en informatique, mathématiques et télécommunications. C'est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[3].

École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées
Logo de l'Ensimag
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées (depuis )
Régime linguistique
Fondateur
Directeur
Vivien Quéma
Devise
La généraliste du numérique
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
1016 (2019)[1]
Budget
5 179 738 [2]
Géolocalisation sur la carte : Grenoble-Alpes Métropole
(Voir situation sur carte : Grenoble-Alpes Métropole)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

Située sur le domaine universitaire de Grenoble, sur le territoire de la commune de Saint-Martin-d'Hères, l'Ensimag est à proximité de la plupart des écoles supérieures et des laboratoires de recherche de la communauté Université Grenoble-Alpes.

Elle est membre de la Conférence des grandes écoles et école partenaire de l'École polytechnique.

Historique

En 1947, le premier enseignement de mathématiques appliquées en France est créé à l'Institut polytechnique de Grenoble par Jean Kuntzmann[4], sur demande de Félix Esclangon. Il s'agit alors d'un cours de mathématiques à l'usage des ingénieurs intitulé « Techniques mathématiques pour la physique »[5]. Le cours est aussi dispensé dès l'année suivante à la Faculté des Sciences de Grenoble. Il attire alors jusqu'à 800 étudiants.

La section spéciale « Mathématiques appliquées » de l'Institut polytechnique de Grenoble est inaugurée en 1957 par Jean Kuntzmann[6]. Destinée à des ingénieurs déjà diplômés, elle dure un an et accueille cinq élèves pour sa première promotion. Le sigle IMAG (« Ingénieur en mathématiques appliquées de Grenoble ») apparaît pour la première fois sur les diplômes[7]. Il deviendra peu à peu « Informatique et mathématiques appliquées de Grenoble » quand le mot informatique sera créé en 1962[7].

En 1960, la section spéciale devient une section normale en trois ans de l'École nationale supérieure d'électronique, d'hydraulique, de mathématiques appliquées et de génie physique de Grenoble[6] - [7]. Vingt places sont proposées sur concours et une première promotion de treize élèves sort en 1963.

Quand l'Institut polytechnique de Grenoble obtient le statut d'université en 1970, la section normale devient une ENSI et prend le nom ENSIMAG (« École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées de Grenoble »)[8]. Les promotions grossissent de 40 étudiants en 1965 à 120 étudiants en 1980[9]. L'école étend peu à peu son offre de formations. En 1988, elle est la première en France à ouvrir une spécialité qui mêle finance, informatique et mathématiques appliquées[7] - [10]. En 1999, elle accueille dans ses locaux le Département Télécommunications de l'INPG en association avec l'ENSERG[7].

En 2007, l'Institut national polytechnique de Grenoble modifie ses statuts et devient Grenoble INP, un Grand établissement. Les formations d'ingénieurs sont alors réorganisées : l'ENSIMAG et le Département Télécommunications fusionnent pour créer l'Ensimag (« École nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées »)[7].

Campus

L'Ensimag est située sur le domaine universitaire de Grenoble. Les bâtiments actuels de l'école sont attenants à ceux de l'UFR Informatique, mathématiques et mathématiques appliquées (« UFR IM2AG ») de l'université Grenoble-Alpes. Ils sont à proximité de l'ancien bloc historique de l'IMAG, premier bâtiment du campus créé en 1963 pour accueillir un IBM 7044[11] - [12], où avaient lieu les travaux pratiques de programmation[13].

À partir des années 1980, de nouveaux locaux sont construits[11] pour pallier la croissance rapide des effectifs de l'école[14] - [15]. De 2000 à 2014, l'Ensimag possède une antenne pour la recherche et l'enseignement dans le parc Inovallée à Montbonnot-Saint-Martin[16].

En 2015, l'Ensimag obtient une partie du bâtiment Ampère de l'Ense3 qui déménage dans le pôle GreEn-ER.

Admission

En première année, l'école recrute principalement sur le concours commun des instituts nationaux polytechniques (CCINP) des étudiants issus des filières de classes préparatoires MP, PC, PSI et PT[17]. Une admission sur titre est possible pour les étudiants issus de DUT, L2 ou L3. Enfin d'autres élèves proviennent de la Prépa des INP.

En deuxième année, une dizaine de places est proposée aux titulaires d'une L3 ou d'un M1. Depuis 1984, l'Ensimag est une école partenaire[Note 1] de l'École polytechnique[18] - [7].

La formation en alternance recrute des étudiants de BTS, DUT, L2 ou L3[17].

Formation

L'école offre une formation basée à la fois sur les mathématiques appliquées (analyse numérique, probabilités, statistiques, traitement d'images, etc.), l'informatique théorique (algorithmique, théorie des langages, recherche opérationnelle, etc.), l'informatique (programmation, génie logiciel, bases de données, sécurité, etc.) et les télécommunications.

Formation d'ingénieur

Entrée de l'Ensimag
Paysage depuis le bâtiment de l'Ensimag

La formation d'ingénieur se déroule en trois ans. Après une première année de tronc commun, les étudiants font le choix d'une des trois filières proposées[19] :

  • ingénierie pour la finance ;
  • ingénierie des systèmes d'information ;
  • modélisation mathématique, images et simulation ;

L'Ensimag propose depuis 2009 une formation d'ingénieur en alternance[20] centrée sur l'informatique et les systèmes d'information.

Masters

L'école permet de préparer les masters suivants[21] :

Diplômes d'établissement

L'Ensimag propose, en partenariat avec Grenoble École de management, un Mastère spécialisé Big Data[21] ainsi qu'une formation sur le Big Data dédiée aux personnes Asperger[22] - [23]. Depuis 2016, elle dispense aussi avec l'Ense3 une formation continue sur les réseaux électriques intelligents (smartgrids) en un an.

Classements

Classements nationaux (classée en tant que Grenoble INP - Ensimag au titre de son diplôme d'ingénieur)

Nom Année Rang
DAUR Rankings[24] 2021 29
L’Étudiant[25] 2021 19
L’Usine Nouvelle[26] 2021 18
Le Figaro[27] 2022 14

Classements internationaux (classée en tant qu'Université Grenoble Alpes)

Nom Année Rang (monde) Rang (France)
CWUR[28] 2021-2022 138 7
QS Top Universities[29] 2022 314 ea 10
Shanghai Ranking[30] 2021 101-150 5-7
Times Higher Education[31] 2022 351-400 11-12

Recherche

De 10 à 15 % des étudiants de l'Ensimag choisissent chaque année d'effectuer un doctorat après le cursus ingénieur[32]. Une introduction à la recherche est possible en deuxième année à travers un stage d'une demi-journée par semaine encadré par un chercheur pendant un semestre[32], ou à travers un projet dans le fab lab de l'école.

L'Ensimag est associée au collège doctoral de la Communauté Université Grenoble-Alpes et aux laboratoires de recherche suivants à Grenoble :

  • CERAG, Centre d’Études et de Recherches Appliquées à la Gestion ;
  • G-SCOP, Sciences pour la Conception, l'Optimisation et la Production de Grenoble ;
  • GIPSA-lab, Grenoble images parole signal automatique ;
  • ICA, Informatique et Création Artistique ;
  • IMEP, Institut de Microélectronique, Électromagnétisme et Photonique ;
  • LIG, Laboratoire d'informatique de Grenoble ;
  • LJK, Laboratoire Jean Kuntzmann ;
  • TIMA, Techniques de l'Informatique et de la Microélectronique pour l'Architecture d'ordinateurs ;
  • TIMC-IMAG, Ingénierie et informatique médicale ;
  • VERIMAG, Systèmes embarqués ;

L'Ensimag est aussi associée aux laboratoires internationaux suivants :

Vie associative

Associations étudiantes

Le Cercle des élèves de l'Ensimag est une association étudiante, élue chaque année par les élèves parmi des listes composées d'élèves de première année. Elle est chargée d'organiser une grande partie des événements étudiants de l'Ensimag, et est responsable de l'intégration de ceux-ci au sein de l'école. Elle est aidée dans sa tâche par le bureau des sports (BDS) et le bureau des arts (BDA). Ces deux associations sont aussi élues à la suite d'une campagne d'une semaine.

Personnalités liées à l'école

Anciens élèves

Enseignants-chercheurs

Directeurs

Les débuts de la section spéciale et de l'Ensimag ont permis à Jean Kuntzmann de grossir les rangs de ses équipes de recherche[8] - [34]. Ainsi, en 1963, plus d'un tiers de la première promotion de l'école s'insère dans la recherche académique grenobloise[34]. Les premiers directeurs des formations, parmi lesquelles l'Ensimag[Note 2], et des laboratoires grenoblois en informatique ont le plus souvent été étudiants de thèse de Kuntzmann[8] - [36].

Brigitte Plateau devient administratrice générale de l'Institut polytechnique de Grenoble en 2012.

Liste des directeurs de l'Ensimag[7] - [37]
Nom Début Fin Domaines de recherche
Jean Kuntzmann 1957 1973 Mathématiques appliquées
Pierre-Jean Laurent 1973 1980 Analyse numérique, modélisation géométrique
Gérard Veillon 1980 1988 Traduction automatique
Jacques Mossière 1988 1993 Systèmes d'exploitation, systèmes répartis
Guy Mazaré 1993 2003 Systèmes embarqués, systèmes sur puce
Roger Mohr 2003 2008 Vision par ordinateur
Jacques Mossière 2008 2010 Systèmes d'exploitation, systèmes répartis
Brigitte Plateau 2010 2012 Évaluation de performance, systèmes répartis, systèmes parallèles
Yves Denneulin 2012 2017 Calcul haute performance, architectures distribuées
Jean-Louis Roch 2017 2022 Algorithmique et programmation parallèle, cybersécurité
Vivien Quema 2022 Systèmes distribués

Notes et références

Notes

  1. Les écoles partenaires étaient anciennement dites « écoles d'application » de Polytechnique.
  2. C'est notamment le cas de P.-J. Laurent et G. Veillon pour l'Ensimag[35].

Références

  1. « Données certifiées CTI - Ecole nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées (campagne 2019) », sur cti-commission.fr (consulté le ).
  2. « Données certifiées CTI - Ecole nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées (campagne 2018) », sur cti-commission.fr (consulté le ).
  3. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  4. « 50 ans d'informatique à Grenoble », sur interstices.info (consulté le )
  5. Pierre-Jean Laurent, Hommage à Jean Kuntzmann, , 4 p. (lire en ligne), p. 1 § « Les étapes de sa carrière universitaire »
  6. « Notre association | Ensimag Alumni », sur ensimag-alumni.com (consulté le )
  7. Dossier de presse – 50 ans de l'Ensimag, , 26 p. (lire en ligne), p. 14 § 1957
  8. « ACONIT - Jean Kuntzmann », sur aconit.org, (consulté le )
  9. « Musée virtuel de l'informatique | L'informatique à Grenoble : La formation », sur aconit.inria.fr (consulté le )
  10. Comité national d'évaluation de l'enseignement supérieur, Les formations supérieures en mathématiques orientées vers les applications : étude complémentaire 1, 21 p. (lire en ligne), p. 12
  11. Revue i-mag, (lire en ligne), p. 8-10
  12. « Il y a 50 ans naissait le Campus universitaire de Saint-Martin-d'Hères », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  13. Jean Kuntzmann, Naissance et jeunesse de l'IMAG, vers 1980 (lire en ligne), p. 38-51
  14. « Je ne sais pas quoi faire des offres d'emploi », sur lemonde.fr, (consulté le )
  15. Comité National d'Evaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, L'Institut National Polytechnique de Grenoble, , 118 p. (lire en ligne), p. 40
  16. « Isère : la ZIRST de Montbonnot redécolle », sur lesechos.fr, (consulté le )
  17. « Admissions - Grenoble INP - Ensimag », sur Grenoble INP - Ensimag (consulté le ).
  18. « Genoble INP - Ensimag | Orientation 4A », sur portail.polytechnique.edu (consulté le )
  19. « Cursus ingénieur Ensimag », sur le site internet de l'Ensimag (consulté le ).
  20. « ENSIMAG - Cursus ingénieur par apprentissage », sur ensimag.grenoble-inp.fr (consulté le )
  21. « ENSIMAG - Masters et Mastère spécialisé », sur ensimag.grenoble-inp.fr (consulté le )
  22. « Grenoble | Une formation conçue pour les autistes Asperger », sur ledauphine.com, Le Dauphiné libéré, (consulté le )
  23. « Data Aspergers : une formation pilote en France », sur grenoble-em.com, (consulté le )
  24. « Le classement 2020 des écoles d'ingénieurs », sur daur-rankings.com
  25. « Classement général des écoles d'ingénieurs », sur L’Étudiant
  26. « Le classement 2020 des écoles d'ingénieurs », sur Usine Nouvelle
  27. « Le classement 2022 des écoles d'ingénieurs », sur Le Figaro étudiant
  28. « GLOBAL 2000 LIST BY THE CENTER FOR WORLD UNIVERSITY RANKINGS », sur CWUR
  29. « QS World University Rankings 2022 », sur QS Top Universities
  30. « 2021 Academic Ranking of World Universities », sur Shanghai Ranking
  31. « World University Rankings 2022 », sur Times Higher Education
  32. « ENSIMAG - Les parcours Recherche », sur ensimag.grenoble-inp.fr (consulté le )
  33. « Jean-Michel Muller---Francais », sur perso.ens-lyon.fr (consulté le )
  34. « Les sciences du numérique à Grenoble | L'UMS Mi²S », Jean Kuntzmann – Formateur et didacticien, à partir de 04:35, sur mi2s.imag.fr, (consulté le )
  35. « Jean Kuntzmann - The Mathematics Genealogy Project », sur genealogy.math.ndsu.nodak.edu (consulté le )
  36. Pierre-Jean Laurent, Hommage à Jean Kuntzmann, , 4 p. (lire en ligne), p. 3-4
  37. « Acteurs | Ensimag Alumni », sur ensimag-alumni.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.