Yves Marie Audrein
Yves Marie Audrein, né à Gouarec (Côtes-d'Armor), le , mort assassiné à Kerfeunteun, aujourd'hui en Quimper (Finistère), le , est un prêtre et évêque breton, député à l'Assemblée législative et à la Convention nationale.
Yves Marie Audrein | |
Hippolyte Berteaux, Assassinat de l'EvĂŞque Audrein ; 28 brumaire an IX, 1889. | |
Biographie | |
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Naissance | Gouarec (Bretagne, France) |
Décès | Kerfeunteun (Finistère, France) |
Évêque de l'Église catholique | |
Évêque du Finistère | |
– | |
Autres fonctions | |
Fonction laĂŻque | |
Député du Morbihan | |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Yves Marie Audrein | |
Fonctions | |
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Député du Morbihan à la Convention nationale | |
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Élection | |
Député du Morbihan à l'Assemblée législative | |
– | |
Élection | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Gouarec |
Date de décès | |
Lieu de décès | Kerfeunteun |
Nationalité | France |
Profession | PrĂŞtre |
Avant la RĂ©volution
Sous l'Ancien Régime Yves-Marie Audrein enseigna au collège de Quimper, et devint par la suite préfet des études au collège Louis-le-Grand à Paris au moment où Maximilien de Robespierre, Camille Desmoulins, Louis Marie Stanislas Fréron et François-Louis Suleau figuraient parmi les élèves de cet établissement. On prétend que dès cette époque Yves Marie Audrein tenait des propos révolutionnaires, il aurait dit : « Vive la Liberté, mes amis, au diable la cagoterie ». Il devint ensuite le dernier principal du collège des Grassins avant la suppression de l'institution en 1793.
Sous la RĂ©volution
En 1789, lorsque fut appliquée la Constitution civile du clergé, il fut nommé premier vicaire de l'évêque du Morbihan. En 1791, il fut élu député de l'Assemblée législative par le département du Morbihan. Il fut parmi les députés de cette Assemblée l'un des plus virulents à l'encontre des prêtres réfractaires. En 1792, il est élu député de la Convention nationale par le département du Morbihan, lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 il vota pour la ratification du jugement du peuple, pour la mort avec l'amendement de Mailhe, et pour le sursis.
Sous le Directoire
Il se rapprocha de l'abbé Henri Grégoire, cette amitié fut certainement à l'origine de sa nomination comme évêque du Finistère, le . Il ne manifesta aucun esprit de conciliation et s'opposa aux populations favorables aux prêtres réfractaires et aux chouans.
Sous le Consulat
En 1800, au cours d'un de ses déplacements, sa voiture fut arrêtée par un groupe de chouans, probablement conduit par Michel-Armand de Cornouaille, et composé entre autres de Charles François Le Cat[1], Jean-Baptiste Lignaroux[2], Hervé Benden[3] et de Le Goff[4]. L'évêque fut fusillé immédiatement sur l'ancienne voie romaine de Quimper à Châteaulin, près de la chapelle Saint-Hervé aujourd'hui détruite, à Kerfeunteun, par vengeance du fait qu'il avait voté la mort du roi. Le concile de 1801 fit célébrer une messe pour son âme à Notre-Dame de Paris mais personne ne prononça d'oraison funèbre. Le tribunal spécial du Finistère prononça le plusieurs condamnations à mort à l'encontre des assassins[5].
La chapelle de Menfouès[6] en Kerfeunteun fut reconstruite en 1801 avec les pierres de la chapelle Saint-Hervé détruite en expiation de cet assassinat.
- Kerfeunteun : la chapelle de Menfouès 1
- Kerfeunteun : la chapelle de Menfouès 2
Notes et références
- Charles François Le Cat, surnommé "La Volonté", né le à Audierne et demeurant à Quimper : arrêté, il parvint à s'évader de la prison de Quimper, déguisé en femme, mais fut repris quelque temps plus tard et guillotiné à Quimper le 9 nivôse an IX ().
- Jean-Baptiste Lignaroux, dit "Brise-Barrière", originaire de Crozon
- Hervé Benden, dit "Sans-Quartier", né en 1775 à Landudal ; condamné à mort par contumace, il ne fut arrêté qu'en janvier 1806 au moulin de Meil-Coz à Elliant où il se cachait ; condamné à mort par la Cour de justice criminelle de Quimper, il fut guillotiné à Quimper le
- Le Goff, dit "La Grandeur", garçon meunier originaire de Pont-Croix, abattu par des militaires le 27 pluviôse an IX () à Laz.
- Annick Le Douguet, Langolen, Chronique d'un village de Basse-Bretagne, 1998, [ (ISBN 2-9512892-0-0)]
- « Patrimoine Kerfeunteun », sur paroisse.kerfeunteun.free.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)