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XĂ©nophane

XĂ©nophane, en grec ancien : ÎžÎ”ÎœÎżÏ†ÎŹÎœÎ·Ï‚ (nĂ© vers 570 av. J.-C.[1] Ă  Colophon en Ionie, mort vers 475 av. J.-C.[1]) est un philosophe prĂ©socratique, poĂšte et scientifique grec. ExilĂ© de Colophon tombĂ© sous la domination perse, il semble avoir Ă©migrĂ© en Sicile et s'ĂȘtre rĂ©fugiĂ© d'abord Ă  Zancle et Ă  Catane, avant de se rendre Ă  ÉlĂ©e dont il fonde probablement l'Ă©cole Ă©ponyme. Les donnĂ©es attestĂ©es ne permettent pas de dĂ©terminer s'il mourut Ă  ÉlĂ©e, ou s'il retourna finalement Ă  Colophon.

XĂ©nophane (ÎžÎ”ÎœÎżÏ†ÎŹÎœÎ·Ï‚)
gravure de XĂ©nophane dans le livre de Thomas Stanley, History of Philosophy
Naissance
DĂ©cĂšs
École/tradition
Principaux intĂ©rĂȘts
Idées remarquables
Influencé par
A influencé

Il s’oppose fortement Ă  l’anthropomorphisme et s’applique Ă  dĂ©montrer l’unicitĂ© divine. Ses concepts philosophiques se retrouvent Ă©galement chez ParmĂ©nide dont il fut le maĂźtre ou l’élĂšve, cette derniĂšre hypothĂšse Ă©tant favorisĂ©e par les spĂ©cialistes[2]. Seuls quelques fragments de ses poĂšmes ont subsistĂ© ; ils ont Ă©tĂ© recueillis par Hermann Diels dans son ouvrage de rĂ©fĂ©rence Die Fragmente der Vorsokratiker (1903).

Biographie et Ɠuvres

Fils de Dixios ou d’OrthomĂšne de Colophon[3], XĂ©nophane aurait Ă©tĂ© vendu comme esclave par un riche citoyen, le pythagoricien Parmicos de MĂ©taponte. En raison de l'invasion de l'Asie Mineure par les MĂšdes qui provoqua la chute de Colophon, XĂ©nophane passa prĂšs de soixante-dix ans dans le monde grec occidental, visitant de multiples citĂ©s sans trouver de foyer, et restant solitaire. Il fut reçu cependant Ă  la table des riches et des grands, comme le montre l'anecdote de sa conversation avec le tyran HiĂ©ron de Syracuse[4]. Tout en vagabondant Ă  travers la GrĂšce, il rĂ©citait ses poĂšmes, que le public admirait, et on Ă©coutait ses enseignements avec un intĂ©rĂȘt passionnĂ©[5]. Employant la langue d'HomĂšre qui Ă©tait panhellĂ©nique Ă  cette Ă©poque, XĂ©nophane rĂ©alisait ainsi son vƓu que ses poĂšmes fussent compris de l'ensemble de la GrĂšce. Il apparaĂźt d'ailleurs comme un pionnier par le fait d'avoir prĂ©sentĂ© ses raisonnements philosophiques sous forme de poĂšmes[6].
Les dates relatives Ă  la pĂ©riode oĂč il vĂ©cut restent trĂšs discutĂ©es[Note 1], et la plupart des ouvrages qu'il aurait Ă©crits ont Ă©tĂ© malheureusement perdus. On doit se contenter de quelques textes pour toute base d'Ă©tudes afin d'approcher XĂ©nophane, dont l’irremplaçable traitĂ© d'Aristote intitulĂ© De MĂ©lissos, de XĂ©nophane, et de Gorgias, qui se rĂ©vĂšle ĂȘtre en la matiĂšre l'ouvrage le plus complet, le plus important et sans doute mĂȘme le seul en mesure d’exposer clairement l'ensemble des doctrines de XĂ©nophane, et espĂ©rer ainsi pouvoir mieux saisir les pensĂ©es de ce philosophe. Bien que l'Ɠuvre et la pensĂ©e de XĂ©nophane soient difficiles Ă  apprĂ©hender faute de texte rĂ©digĂ© par lui-mĂȘme encore en notre possession, XĂ©nophane ne peut ĂȘtre pour autant nĂ©gligĂ© par l'histoire de la philosophie, notamment en raison de l'importance qu'on lui prĂȘte au sein de l'Ă©cole d'ÉlĂ©e. Les sources divergent cependant Ă  cet Ă©gard, certains font de XĂ©nophane le fondateur de l'Ă©cole, ce que Platon dĂ©ment, en faisant remonter la crĂ©ation de l'Ă©cole bien avant lui dans le Le Sophiste. De mĂȘme, Ă  suivre l'avis d'Aristote, ParmĂ©nide fut son disciple[7] tandis que ThĂ©ophraste affirme, quant Ă  lui, dans son AbrĂ©gĂ©, que ParmĂ©nide fut le disciple d’Anaximandre, et non pas de XĂ©nophane. Selon le Livre de la Vieillesse de DĂ©mĂ©trios de PhalĂšre et Du Calme de PanĂ©tios de Rhodes, il enterra ses enfants de ses propres mains, comme Anaxagore.

Doctrine philosophique

On sait par DiogĂšne LaĂ«rce[Note 2] que XĂ©nophane combattit avec vigueur les doctrines des physiciens ioniens, en particulier les systĂšmes d'ÉpimĂ©nide et de ThalĂšs, ainsi que le systĂšme de Pythagore[8]. Il a attaquĂ© les idĂ©aux culturels Ă  la mode qui se rĂ©pandaient Ă  travers l'enseignement des Ɠuvres d'HomĂšre et d'HĂ©siode : c'est la raison pour laquelle il prit HomĂšre pour cible privilĂ©giĂ©e de ses attaques car « tous, dĂšs l'origine, ont appris d'HomĂšre », Ă©crit-il[9]. Il s'est ainsi efforcĂ© de crĂ©er une culture nouvelle[10] - [11].

Sur la divinité

XĂ©nophane prĂŽne l'abandon du polythĂ©isme et de la conception anthropomorphique des dieux, auxquels on a attribuĂ© tous les actes honteux[12]. Dans des satires d'un genre nouveau appelĂ©es « silles » (en grec ancien ÏƒÎŻÎ»Î»ÎżÎč), XĂ©nophane se livre Ă  une fine critique des croyances polythĂ©istes des poĂštes grecs anciens et de ses contemporains. On voit, Ă  travers ClĂ©ment d'Alexandrie qui cite XĂ©nophane, combien il raille l'anthropomorphisme naĂŻf dans la conception des dieux[13] : Si les bƓufs et les lions avaient des mains et pouvaient peindre comme le font les hommes, ils donneraient aux dieux qu'ils dessineraient des corps tout pareils aux leurs, les chevaux les mettant sous la figure de chevaux, les bƓufs sous la figure de bƓufs. Ces critiques contre les rĂ©cits traditionnels sur les dieux Ă©taient destinĂ©es Ă  ĂȘtre rĂ©citĂ©es dans les banquets, preuve que le symposion grec primitif avait des tendances Ă©ducatives[14]. Platon, profondĂ©ment influencĂ© par XĂ©nophane, reprend cette attaque contre la thĂ©ologie homĂ©rique dans les livres II et III de La RĂ©publique. XĂ©nophane va jusqu’à recommander de substituer Ă  ce polythĂ©isme une divinitĂ© unique, non humaine, principe de l'union de tous les phĂ©nomĂšnes dans l'univers ; ce dieu unique dirige tout l'univers par l'effet de sa seule pensĂ©e, tout en demeurant parfaitement immobile[15]. Il loue ensuite le philosophe d'avoir fait les dieux incorporels et d'avoir dit qu'unique et tout puissant, souverain des plus forts, un dieu ne ressemble Ă  nous ni d'esprit ni de corps ; que les humains, en faisant les dieux Ă  leur image, leur prĂȘtent leurs pensĂ©es, leurs voix et leurs visages[16]. Avec des idĂ©es si hautes et si justes sur le dieu, XĂ©nophane s’irritait contre les poĂštes, qui selon lui abaissent la majestĂ© divine, et qui, comme HomĂšre et HĂ©siode, n'hĂ©sitent pas Ă  attribuer aux dieux tout ce qui est dĂ©shonorant parmi les hommes : le vol, l'adultĂšre[17], le mensonge, la trahison[18] - [19] - [20]. Aristote parle des opinions de XĂ©nophane ; dans sa PoĂ©tique, il rappelle que le philosophe blĂąmait les idĂ©es que le vulgaire se faisait des dieux[21] - [22]. XĂ©nophane affirmait donc l'existence d'un dieu unique, sphĂ©rique, immobile. En mĂȘme temps, il rappelle que cette rĂ©alitĂ© ultime ne peut pas ĂȘtre connue avec certitude par les ĂȘtres humains dont la connaissance de la rĂ©alitĂ© se limite aux conjectures ou opinions.

Sur l'univers

XĂ©nophane, comme les autres penseurs grecs, proposa une conception du monde, une cosmologie, des explications des phĂ©nomĂšnes de la nature. Concernant l'univers, XĂ©nophane semble avoir suivi, ou Ă  tout le moins Ă©coutĂ©, l'enseignement d'Anaximandre et paraĂźt ĂȘtre instruit de la cosmologie des MilĂ©siens. Selon XĂ©nophane, en effet, tous les Ă©vĂ©nements qui surviennent dans l'univers, arc-en-ciel, vents, pluies, nuages, sont dus Ă  des causes naturelles[23]. Dans leur ensemble, les ĂȘtres vivants ont pour origine les deux Ă©lĂ©ments primordiaux : « Tous nous provenons de la terre et de l'eau », et tout retourne en dĂ©finitive Ă  la terre[24]. L'opinion, pour ĂȘtre dĂ©jĂ  dans les propos de MĂ©nĂ©las, est ancienne[25] - [26] : c'est Ă  partir d'eau et de terre que PromĂ©thĂ©e a façonnĂ© l'homme, d'aprĂšs la ThĂ©ogonie d'HĂ©siode.

Pour XĂ©nophane, la Terre plate Ă©tait infinie et ne flottait ni sur l’eau comme le prĂ©tendait ThalĂšs, ni dans le vide comme le voulait Anaximandre, elle n'avait pas de limites, ni sur les cĂŽtĂ©s, ni en dessous et s'Ă©tendait Ă  l’infini dans la direction du bas[27]. Les astres, Soleil, comĂštes, planĂštes, Ă©taient des nuĂ©es incandescentes. Le mouvement des astres Ă©tait rectiligne, donc les astres que l’on voyait n’étaient jamais les mĂȘmes. Chaque soir, ils s'Ă©teignaient dans la mer ou le dĂ©sert et il y avait, par le fait mĂȘme, une infinitĂ© de soleils diffĂ©rents. Selon lui, le monde Ă©tait issu de la terre et retournerait un jour Ă  la terre. Pour l’instant, il Ă©tait fait d’un mĂ©lange de terre et d’eau avec des Ă©tats intermĂ©diaires constituĂ©s de boue. Pour prouver les imbrications d’un de ces Ă©lĂ©ments dans l’autre, il eut l’idĂ©e de faire rĂ©fĂ©rence aux fossiles de plantes, coquillages et poissons trouvĂ©s prĂšs de Syracuse. CicĂ©ron parle des opinions de XĂ©nophane[28] ; il dit que XĂ©nophane soutient que tout ce qui existe ne forme qu'un seul ĂȘtre, que cet ĂȘtre est immuable, qu'il est divin, qu'il n'a point commencĂ©, qu'il est Ă©ternel et de forme sphĂ©rique. Ces considĂ©rations ne doivent pas ĂȘtre envisagĂ©es sous le seul angle de leur valeur scientifique, ce qui est important, ici, c'est plus la nature du problĂšme que XĂ©nophane s'est posĂ© que les explications qu'il propose en guise de rĂ©ponse. XĂ©nophane attribuait la prĂ©sence des coquilles pĂ©trifiĂ©es que l'on trouve loin de la mer et des empreintes de poissons dans les carriĂšres de Sicile Ă  ce que la mer avait recouvert autrefois les continents. Selon CicĂ©ron, XĂ©nophane affirme qu'il y a des habitants sur la Lune et que c'est une terre couverte de villes et de montagnes[29].

D’aprĂšs Platon, tout comme XĂ©nophane, Socrate rejetait les mythes qui faisaient de Zeus et des autres dieux des personnages immoraux et dĂ©vergondĂ©s. ThĂ©ophraste affirme dans Opinions des Philosophes (ΊυσÎčÎșáż¶Îœ ΔόΟαÎč) que XĂ©nophane disait le Soleil formĂ© par la rĂ©union d'Ă©tincelles provenant des exhalaisons humides.

Concernant le savoir humain et la civilisation, XĂ©nophane proclame le gĂ©nie crĂ©ateur de l'homme : Ă  l'origine de la civilisation, il y a l’homme et lui seul, et non pas un don accordĂ© par les dieux[30]. Il affirme qu'il est possible de se rapprocher graduellement de la vĂ©ritĂ© : « Les dieux n’ont pas rĂ©vĂ©lĂ© aux mortels les choses cachĂ©es dĂšs le commencement, mais en cherchant, ceux-ci avec le temps trouvent le meilleur. »[31]. Il introduit ainsi la distinction Ă©pistĂ©mologique fondamentale entre le monde de l'apparence et le rĂ©el, distinction reprise et accentuĂ©e notamment par ParmĂ©nide.

Sur le réel et les apparences

XĂ©nophane a ouvert par ailleurs un nouveau thĂšme de rĂ©flexion trĂšs important en constatant que « si dieu n’avait pas crĂ©Ă© le miel, les hommes trouveraient les figues bien plus sucrĂ©es. » Il posait ainsi par cette phrase un doute sur ce que nous voyons et ce que nous entendons ; il disait, de cette façon imagĂ©e, que nos sensations varient selon le moment, selon que nous avons goĂ»tĂ© du miel auparavant ou non, et enfin qu'elles varient Ă©galement d’un observateur Ă  l’autre, l’un trouvant chaude une eau qu’un autre qui a de la fiĂšvre, trouvera froide. Il semble donc que pour XĂ©nophane il y ait en chacune de nos sensations une part de relatif qui invite l'homme Ă  distinguer la chose en elle-mĂȘme du sentiment qu'on en a ; au-delĂ  de cette rĂ©flexion, il pose la question de savoir si le monde que je perçois et qui m'entoure est bien tel que mes sens me le dĂ©crivent, question qui sera Ă  l'origine de nombreux dĂ©bats philosophiques ultĂ©rieurs. XĂ©nophane est profondĂ©ment pessimiste quant Ă  la capacitĂ© de l'esprit humain Ă  connaĂźtre le rĂ©el vĂ©ritable et donc Ă  opĂ©rer une nĂ©cessaire distinction entre la science et l'opinion, en grec doxa, terme qu'il est le premier Ă  employer, et qui sera repris plus tard par Platon : « La vĂ©ritĂ© certaine, aucun homme ne l'a vue, et il n'y en aura jamais qui connaisse les dieux et tout ce dont je parle ; car mĂȘme s'il rĂ©ussissait pleinement Ă  dire ce qui est vrai, il ne le saurait pas lui-mĂȘme ; car sur toutes choses, c'est l'opinion [doxa] qui s'exerce »[32]. » D’aprĂšs Platon, tout comme XĂ©nophane, Socrate rejetait les mythes qui faisaient de Zeus et des autres dieux des personnages immoraux et dĂ©vergondĂ©s.

Sur une nouvelle conception de l’arĂ©tĂ©

Dans le grand poĂšme du Banquet qui nous a Ă©tĂ© conservĂ© dans le fragment 1 de ses Ɠuvres, XĂ©nophane dĂ©crit un symposion Ă  la façon antique, au cours duquel il souhaite que s’exprime un profond sentiment religieux empreint de respect envers la divinitĂ© : il recommande la propretĂ©, la puretĂ© et la simplicitĂ© dans tous les aspects matĂ©riels de la cĂ©rĂ©monie, et prĂŽne pour l’hymne Ă  la divinitĂ© « des paroles empreintes de rĂ©vĂ©rence et un discours pur », puis des sermons sur la vertu ou sur des actes nobles et justes et non pas le rĂ©cit des combats des GĂ©ants, des Titans et des Centaures ; loin de la thĂ©ologie de la ThĂ©ogonie d'HĂ©siode ou de l’Iliade d'HomĂšre, la piĂ©tĂ© proposĂ©e par XĂ©nophane se fonde d'une façon plus pure sur la conscience des lois Ă©ternelles de l’univers. Durant ce symposium, des exemples ancestraux de courage viril Ă©taient mis Ă  l'honneur, or, pour XĂ©nophane, la vĂ©ritĂ© philosophique pourrait devenir elle aussi le moyen de dĂ©velopper une vĂ©ritable arĂ©tĂ©[14], terme grec pouvant se traduire par « excellence ».

De mĂȘme, dans un autre poĂšme[33], XĂ©nophane s’élĂšve contre la culture aristocratique traditionnelle qui considĂšre l’arĂ©tĂ© (l'excellence humaine) comme rĂ©alisĂ©e dans l’idĂ©al athlĂ©tique, exemplifiĂ© par des victoires olympiques. Alors que la citĂ© rendait de vibrants honneurs au vainqueur de ces Ă©preuves sportives, XĂ©nophane s’insurge :

« Et pourtant, il ne l'a pas servi [sa patrie] comme je l’ai fait ; car notre sagesse est prĂ©fĂ©rable Ă  la force des hommes et Ă  celle des chevaux ! C'est donc lĂ  une mauvaise coutume : il n’est pas juste de prĂ©fĂ©rer la force Ă  la sagesse. Car mĂȘme si une citĂ© compte parmi ses citoyens un bon boxeur ou un vainqueur Ă  la lutte ou au pentathle, elle ne connaĂźtra pas pour cela un ordre meilleur (Î”áœÎœÎżÎŒÎŻÎ·) ; et une victoire Ă  Olympie ne procure Ă  la citĂ© qu’une mince joie, car elle ne lui remplit pas ses greniers[34]. »

XĂ©nophane propose la sagesse (ÏƒÎżÏ†ÎŻÎ±) comme « vertu intellectuelle » surpassant la vertu athlĂ©tique de l’idĂ©al traditionnel de virilitĂ© naguĂšre chantĂ© par TyrtĂ©e, Il recommande qu'elle soit au cƓur d'un nouvel idĂ©al pour le bĂ©nĂ©fice de toute la citĂ©. Dans la RĂ©publique, Platon reprendra XĂ©nophane en faisant de cette vertu de sagesse la plus haute vertu[35].

Notes et références

Notes

  1. L'histoire ne dispose d'aucune source valable permettant de trancher en faveur d'une date plus que d'une autre.
  2. Au sujet de DiogÚne Laërce, il convient de rappeler que sa vie est inconnue, qu'il est impossible de savoir avec précision durant quelle période il vécut, ni quelles furent avec précision les sources dont il se servit pour son ouvrage Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres. Ce livre qui fait pourtant référence en la matiÚre pour sa cohérence et sa pertinence, ne peut prétendre combler ou remplacer l'absence d'ouvrage rédigé en l'occurrence par Xénophane.

Références

  1. Lucien de Samosate 2015, p. 115.
  2. Dictionnaire de philosophie, Christian Godin, Ă©ditions Fayard, 2004.
  3. Selon Apollodore.
  4. XĂ©nophane, A 1, (Diels).
  5. Werner Jaeger 1988, p. 213.
  6. Werner Jaeger 1988, p. 210.
  7. Aristote, MĂ©taphysique, I, 5, 986 b 22.
  8. XĂ©nophane, A, 22, 25.
  9. XĂ©nophane, frag. 10 (Diels).
  10. Xénophane, A 1 (DiogÚne Laërce, IX, 18) et A 22.
  11. Werner Jaeger 1988, p. 210.
  12. XĂ©nophane, frag. 11 et 12 (Diels).
  13. XĂ©nophane, frag. 14, 15 et 16.
  14. Werner Jaeger 1988, p. 212.
  15. XĂ©nophane, frag. 23, 24, 25 et 26.
  16. (en) Clément d'Alexandrie, Stromates (lire en ligne), V, p. 601.
  17. Françoise Frontisi-Ducroux, p. 22
  18. Sextus Empiricus, Pyrrhon. Hypotyp. Liv. I, ch. 33, page 99, Ă©dit. de 1842.
  19. Adversus Mathem. Physicos, Liv. IX, page 612.
  20. Grammaticos, Liv. I, page 112.
  21. Aristote, Poétique, 1460 b.
  22. Aristote 2014, p. 2794
  23. XĂ©nophane, frag. 32 et 30.
  24. XĂ©nophane, frag. 33, 29 et 27.
  25. HomÚre, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], Chant VII, v. 99-100 : « Redevenez tous ici, terre et eau. »
  26. Notes de Robert FlaceliĂšre dans l’Iliade, Collect. de La PlĂ©iade, p. 911 de l'Ă©dition de 1993.
  27. XĂ©nophane, fragment 28.
  28. Cicéron, De la nature des dieux, I, 28 ; De la divination, I, 5 ; Académiques, II, 118.
  29. Cicéron, Académiques, Livre II, XXXIX, 122, et note.
  30. Werner Jaeger 1988, p. 211.
  31. XĂ©nophane, frag. 18.
  32. John Dillon, L’ĂȘtre et les rĂ©gions de l'ĂȘtre, dans Le Savoir grec. Dictionnaire critique, Jacques Brunschwig et Geoffrey Lloyd (en), Flammarion, 1996, p. 92.
  33. XĂ©nophane, frag. 2.
  34. XĂ©nophane, frag. 2, vers 11 Ă  22.
  35. Werner Jaeger 1988, p. 213-214.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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