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William Wyld

William Wyld, né le à Londres et mort le à Paris 9e[1], est un peintre anglais.

William Wyld
William Wyld phographié par Etienne Carjat vers 1865, musée d'Orsay, Paris.
Vue de la sépulture.

Biographie

Né dans une famille de riches négociants depuis plusieurs générations, William Wyld a très tôt un goût prononcé pour le dessin. Il reçoit à l'âge de six ans le matériel de dessin d'un oncle également talentueux, mort jeune d'une chute de cheval.

Ayant perdu son père en 1826, des relations de famille le firent nommer, grâce à l'homme politique George Canning, secrétaire du consulat britannique de Calais. Il y fut l'adjoint de lord Granville et rencontra l'aquarelliste François Louis Thomas Francia, admirateur et ami du célèbre aquarelliste Thomas Girtin et professeur de Richard Parkes Bonington, qui habitait Calais. Wyld, très avenant et se liant facilement d'amitié, prit des cours avec lui. La mort du protecteur de la famille, Canning, le , met un coup d’arrêt à la carrière diplomatique de Wyld qui a arrêté ses études trop tôt. Grâce à l'un de ses amis, John Lewis Brown, négociant et grand collectionneur des aquarelles de Bonington, il trouve l'opportunité de faire avec lui le commerce du vin de Champagne depuis Épernay jusqu'en Angleterre.

Pendant les périodes creuses, il met à profit son temps libre pour dessiner et peindre avec son ami, à travers toute la France. C'est dans une diligence, lors d'un trajet de Dieppe à Rouen, qu'il fait la connaissance d'Horace Vernet, alors au sommet de sa gloire. Wyld travaille six ans comme négociant, de 1827 à 1833. Il en profite pour nouer des relations avec l'aristocratie locale et pour acquérir une connaissance profonde de la viticulture. Il souhaite toujours être peintre et ne retarde son départ que pour permettre à son jeune frère d'être en âge de pouvoir lui succéder dans son travail de négociant.

Il part pour Alger avec son ami le baron de Vialar. Ce dernier tombe amoureux du pays, achète une maison, s'installe et devient membre du Conseil Général. Wyld demeure six mois chez lui. Ce pays, qui venait d'être conquis de fraîche date (1830), avait été visité quelque temps auparavant par Isabey et Delacroix. Il s'apprête à quitter l'Algérie lorsqu'il apprend que Horace Vernet est à bord d'un navire de guerre en rade d'Alger, ce dernier étant maintenant directeur de l'Académie de France à Rome et faisant route vers l'Italie, cela faisait six ans que les deux hommes s'étaient rencontrés dans la diligence. Wyld se présente à bord du navire et est immédiatement reconnu par Vernet qui l'encourage à faire de la peinture son métier et qu'il n'avait jamais douté que cela arriverait un jour. Il lui propose de venir avec lui à Rome où il lui promet de lui procurer de quoi subvenir à ses besoins. Pour ce qui était du voyage, il le lui offrait puisque voyageant de façon officielle.

ArrivĂ© Ă  Rome, il reçoit des commandes de peintures orientalistes de l'entourage de Vernet, notamment du sculpteur Bertel Thorvaldsen dont Vernet avait fait le portrait quelques annĂ©es auparavant. Admiratif de Michel-Ange et de RaphaĂ«l, après six mois Ă  Rome, il dĂ©cide faire, avec un compagnon, vraisemblablement Émile-Aubert Lessore de le tour complet de l'Italie Ă  pied. Le , ils franchissent dans une charrette le col du Simplon sous une tempĂŞte de neige. Il s'installe Ă  Paris et les commandes de sujets orientalistes et d'architecture vĂ©nitienne affluent. Il devient connu du public et prĂ©sente une toile de 2 mètres de large, Venice at Sunrise, au Salon de 1839 oĂą il obtient la 1re mĂ©daille d'or de 3e classe.

Il frĂ©quente, toujours grâce Ă  Vernet, les milieux artistiques les plus en vue de la monarchie et se lie d'amitiĂ© avec Ary Scheffer et Paul Delaroche. Il semble faire un voyage en AlgĂ©rie et en Égypte en 1844. Il entreprend en 1845 un voyage en Bretagne oĂą il noue des amitiĂ©s, en particulier avec la comtesse de Tromelin, nĂ©e Mathilde Devin de Belleville, chez qui il sĂ©journe. Le titre de son tableau, Chemin Ă  Ploujean, atteste de la force de leur relation. On le trouve Ă  Fougères en Ille-et-Vilaine puis Ă  Morlaix dans le Finistère. Avec la rĂ©volution de 1848, il rentre en Angleterre oĂą il peint toujours des sujets orientalistes. Il devient membre de la « New Water-Colour Society Â». Il connaĂ®t auprès des hommes d'affaires de Manchester un Ă©norme succès, il rĂ©alise de grandes compositions aux dĂ©tails fouillĂ©s et très soignĂ©s. Cette ville possède encore un grand nombre de ses Ĺ“uvres. En 1852, il est invitĂ© par la Reine qui admire son travail, dans sa rĂ©sidence d'Ă©tĂ© de Balmoral pour qu'il en dessine les environs. Il continuera par la suite Ă  habiter Ă  Paris et Ă  exposer aux diffĂ©rents Salons. Il fut certainement invitĂ© aux festivitĂ©s lors de la visite de la reine Victoria en France en 1855 oĂą il rĂ©alisa la magnifique vue du château de Saint-Cloud. La souveraine Ă©tait le premier chef d'État britannique en visite depuis 1520. Wyld participe Ă  cette Exposition de 1855 au Pavillon des Arts, Ă  la demande du ministre français des beaux-arts, le comte Émilien de Nieuwerkerke. Il reçoit Ă  cette occasion la LĂ©gion d'honneur. Il reste actif jusqu'Ă  son dernier souffle et s'Ă©teint le Ă  son domicile parisien.

Il est inhumé au cimetière de Montmartre, dans la 18e division, sous le pont Caulaincourt, il repose avec son épouse, Marie-Antoinette Adam et son gendre, le marchand et expert en tableaux Richard-Howard Tripp, (1849-1919) lequel avait épousé la fille unique du peintre, Antonia Wyld le à l'ambassade Britannique.

Galerie

Collections publiques

Estampes
  • 1833, FĂŞte mauresque Ă  Alger, avec Émile, Aubert Lessore, tirĂ©e par Étienne, Pierre Charles Motte (1785-1836), Bibliothèque nationale de France
  • Vers 1834, Album VĂ©nitien, composĂ© de douze vues lithographiĂ©es par W.Wyld et Émile, Aubert Lessore, Bibliothèque nationale de France
  • 1838, Le PanthĂ©on, musĂ©e Carnavalet, Paris
Ĺ’uvres graphiques
  • Vers 1833, la rive Schiavoni Ă  Venise, aquarelle, Williamson Art Gallery and Museum, Birkenhead; Moorlands House, Leek[2]; et collections privĂ©es
  • 1833, La rue de la Porte d'Alger, Henry E. Hurtington Librairy and Art Gallery San Marino, Californie
  • Vers 1837, La Place de la Concorde, gouache et aquarelle, musĂ©e Carnavalet, Paris
  • Vers 1840, Les Tuileries, aquarelle et gouache, musĂ©e Carnavalet, Paris
  • 1855, Vue du Château de Saint-Cloud, aquarelle et gouache, Royal Library Windsor Castle
  • 1870, Saint-Cloud, aquarelle sur papier vĂ©lin, musĂ©e des beaux-arts de San Francisco
  • Paysage avec une maison, aquarelle et gouache, musĂ©e du Louvre, Paris[3]
  • Saint Marc et le palais des doges Ă  Venise, aquarelle, 28 x 44 cm, Gray (Haute-SaĂ´ne), musĂ©e Baron-Martin
Peintures

Expositions

Bibliographie

  • GĂ©rard M. Ackerman, Les Orientalistes de l'Ă©cole britannique, Paris, ACR Édition, 1991, 336 p., (ISBN 9782867700491).
  • Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine : monuments, musĂ©es et politique coloniale en AlgĂ©rie, 1830-1930, Paris, Maison des sciences de l'homme, 2004, p. 82, 411 p., (ISBN 9782735110063).
  • (en)P. G. Hamerton, Sketches in Italy by William Wyld Porfolio vol III 1877 p. 64-67, 126-129, 140-144, 160-164, 178-180, 193-196.
  • (en)Marcia R. Pointon, Bonington Francia and Wyld, London, B.T. Batsford in association with the Victoria & Albert Museum, 1985, 191 p., (ISBN 9780713418187).
  • (en)Marcia R. Pointon, The Bonington circle : English watercolour and Anglo-French landscape, 1790-1855, Brighton, Sussex, Hendon Press, 1985, 164 p., (ISBN 9780951025505).

Notes et références

Liens externes

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