Wickerschwihr
Wickerschwihr [vikəʁʃviʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Wickerschwihr | |
Vue aérienne du village. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Colmar Agglomération |
Maire Mandat |
Richard Ley 2020-2026 |
Code postal | 68320 |
Code commune | 68366 |
Démographie | |
Population municipale |
697 hab. (2020 ) |
Densité | 310 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 29″ nord, 7° 26′ 13″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 185 m |
Superficie | 2,25 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Porte du Ried (banlieue) |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Colmar-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Wickerschwihriens et les Wickerschwihriennes.
Géographie
Urbanisme
Typologie
Wickerschwihr est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Porte du Ried, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 553 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,9 %), zones urbanisées (19,6 %), forêts (0,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Occupé à l'époque hallstattienne, entre 750 et 450 av. J.-C., le site a livré un bracelet à boules terminales actuellement au musée Unterlinden, à Colmar. Mentionné pour la première fois en 728, Wickerschwihr fait partie jusqu'en 1837 du territoire de Holtzwihr, dont il suit l'évolution historique. Le village est ainsi cité lors de la donation du comte Eberhard à l'abbaye de Murbach. Le comte fait partie de la famille des ducs d'Alsace, résidant à Eguisheim. Au XIe siècle, Wickerschwihr passe sous l'autorité des princes de Habsbourg. Les terres de Wickerschwihr sont fertiles et ses fermes sont pour la plupart des possessions de différentes fondations religieuses de la région, telles l'abbaye de Marmoutier, les chevaliers de Saint-Jean, les couvents de Sainte-Catherine…
En 1585, la lignée de Hasttatt étant venue à s'éteindre, Wickerschwihr devient la propriété des barons de Montjoie. En 1639, la localité est, tout comme Holtzwihr, confiée par les Suédois à l'administration de Colmar.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village, évacué le , est envahi dès le 16 juin par les Allemands. C'est la 5ème Division blindée française, sous le commandement des généraux Schlesser et Vernejoul, en liaison avec les "Dogfaces soldiers" de la 3ème Division d’infanterie US, qui prendra le village, le [11]. Le jour même, ordre est donné d'évacuer les habitants vers la Maison-Rouge puis Ribeauvillé. La plupart seront transportés jusque dans les Vosges ou dans la Haute-Marne. Wickerschwihr sortira à moitié détruit des combats de la poche de Colmar. Le 5 février 1945, est organisé la première messe du village libéré, dans l'église partiellement détruite, en présence du Général Vernejoul.
La commune retrouve ensuite son équilibre entre le maintien de cultures traditionnelles - pommes de terre, choux, betteraves - et une ouverture relative vers les métiers de l'industrie et des services.
Au début des années 1990, la commune se fera connaitre par la création d'un plan sur les risques sismiques "PEGAS" (plan d'entraide générale et d'assistance aux secours), axé sur la prévention et l'organisation des secours post-séisme[12]. Unique en son genre, ce plan sera repris au niveau national et international.
Héraldique
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Les armes de Wickerschwihr se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2020, la commune comptait 697 habitants[Note 3], en diminution de 8,65 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Jacques-le-Majeur (1843-1951)
Jusqu'en 1843, les habitants de Wickerschwihr devaient aller à la messe de Holtzwihr. À cette date, la commune, devenue indépendante, décide la construction de sa propre église. La vente d'une coupe de bois extraordinaire, portant sur 4 hectares et 7 ares, soit le quart de la réserve de Wickerschwihr, est organisée pour financer l'entreprise. L'église est épargnée par la Première Guerre mondiale, mais fort endommagée entre 1939 et 1945 par l'armée américaine. La flèche du clocher, la chambre des cloches, la toiture du nef et du chœur ainsi que les piliers de grès soutenant le clocher à l'intérieur de la nef sont complètement détruits et rebâtis en 1951.
- L'église.
- La mairie.
- Monument aux morts des Première et Seconde Guerres mondiales.
- Ferme famille Meyer du XVIIIe siècle.
- Verger traditionnel.
Animations
- Fête : 25 juillet (saint Jacques),
- Fête de la pomme de terre : 1er week-end de juillet,
- Marché aux puces : 1er dimanche du mois d'avril,
- Pêche.
Commerces et artisans
- Choucrouterie
- Vente de pommes de terre
- Boulangerie artisanale et fabrique de pains spéciaux
- Vente de pommes
Personnalités liées à la commune
- Michael Felix Korum, née le à Wickerschwihr (Alsace), mort le . Il est fait évêque à Trèves en 1881 jusqu'en 1921. Korum est issu d'une famille de professeurs et a grandi à Colmar. Après la visite du séminaire à Strasbourg, il a entrepris des études à l'université des Jésuites à Innsbruck et de Doctorat en théologie. En novembre 1865, il a reçu à Strasbourg le l'ordination sacerdotale. En 1869, il a été professeur de l'histoire de l'Église, à partir de 1872 en tant que titulaire de la chaire de dogmatique et d'exégèse du Nouveau Testament au séminaire de Strasbourg. Plus tard, il a été nommé par le français Domprediger à la cathédrale de Strasbourg Conseiller des ministres et prêtres. Le , Korum a été nommé évêque de Trèves par le pape Léon XIII.
- Joseph Dietrich, née le 22 aout 1922 à Wickerschwihr, décedé le 17 avril 2017. Ancien chercheur au Centre national de la recherche scientifique, docteur en science et Abbé, il a été l'un des premiers Alsaciens incorporés de force dans la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a fait son entrée dans l’ordre de la Légion d’honneur, au grade de Chevalier, à l’occasion de la promotion civile du 1er janvier 2017.
Les bus Trace
Cette commune est desservie par les lignes et arrêts suivants :
Parcours | Arrêts dans la commune | ||
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24 | Grussenheim / Riedwihr – Théâtre - Gare | Wickerschwihr Mairie, Stade, Verger |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Porte du Ried », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Campagne d’Alsace 1944-1945 – Sixième partie (Poche de Colmar) » (consulté le ).
- « Alsace- La démarche PEGAS - Le Plan Séisme », sur www.planseisme.fr (consulté le ).
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.