Warloy-Baillon
Warloy-Baillon est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Warloy-Baillon | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Somme | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Martin 2020-2026 |
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Code postal | 80300 | ||||
Code commune | 80820 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Warloisiens | ||||
Population municipale |
750 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 00′ 38″ nord, 2° 31′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 142 m |
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Superficie | 15,27 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbie | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.warloy-baillon.fr/ | ||||
Géographie
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est recouvert d'une couche de terre végétale épaisse dans la vallée, mince le long des pentes et sur les côtes au nord-est et au sud.
Le sous-sol est composé d'un lit argilo-calcaire avec bancs de silex. Au nord sur le plateau, le sol est argilo-siliceux et au sud sur la côte le sous-sol est crayeux essentiellement[1].
Relief, paysage, végétation
Le relief de Warloy-Baillon se compose d'une vallée sèche qui parcourt le territoire communal du nord au sud. Il s'agit de l'ancien lit de l'Hallue asséché.
Hydrographie
La rivière Hallue traverse la commune mais est, en partie, enterrée.
Climat
Le climat de Warloy-Baillon est tempéré océanique avec vents dominants de nord-est et sud-ouest. La direction des vents est modifiée par la présence de bois.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,1 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (2,6 %), forêts (1,8 %)[2].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune de Warloy-Baillon est composée de deux entités : Warloy et Baillon. Ces deux entités liées entre elles depuis des temps reculés sont maintenant jointives et ne forment plus qu'un seul et même ensemble urbanisé.
La commune de Warloy-Baillon est assez enclavée et éloignée des centres urbains qui polarisent les territoires de cette partie du département de la Somme.
Une maison de Santé a été ouverte au public en , un ancien presbytère serait rénové pour devenir la nouvelle mairie, située à côté de l'école publique.
Activités économiques et de services
Les activités économiques sont représentées essentiellement par l'agriculture, l'artisanat et le commerce (boulangerie, coiffeur, deux menuiseries, un paysagiste) et les services de santé de proximité (médecin, pharmacien, kinésithérapeute). Les services publics sont représentés par les écoles (publique et privée), la poste et la maison de retraite qui est le premier employeur de la commune. Warloy-Baillon possède également un notaire, un orthopédiste et dentiste équin. De plus, la commune dispose d'une équipe de sapeurs pompiers (volontaires, ou professionnels) et, l'été, d'un centre aéré.
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (ligne no 36)[4].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Warloy-Baillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].
Toponymie
On trouve plusieurs formes pour désigner Warloy-Baillon dans les textes anciens. En 985, Warledum, puis Waerlois, Waelois puis Warloy en 1328.
Histoire
Préhistoire
- Des silex taillés, des haches celtiques et des sarcophages ont été retrouvés sur le territoire de la commune[1].
- Le lieu-dit la Bataille serait lié à un combat de l'époque gallo-romaine.
Moyen Âge
À l'époque mérovingienne, Warloy aurait possédé un fort (une place du village s'appelle place du Fort).
La seigneurie de Warloy appartenait à l'abbaye de Corbie depuis sa fondation.
En 1294, la seigneurie de Warloy est vendue à Guy IV de Châtillon, seigneur d'Encre.
Époque moderne
Au XVIe siècle, Baillon avait pour seigneur Caron de Millies. En 1504, la seigneurie de Warloy fut revendue à l'abbé de Corbie. En 1509, la seigneurie de Warloy fut vendue par l'abbé de Corbie à Adrien de Hénencourt, doyen du chapitre de la cathédrale d'Amiens, pour la somme de 5 550 livres. En 1528, il fit imprimer à ses frais le premier bréviaire à l'usage du diocèse. En 1530, à la mort d'Adrien de Hénencourt, la seigneurie de Warloy passa à Antoine de Lameth.
En 1598, Warloy-Baillon subit les invasions espagnoles et les habitants se réfugient dans les muches, souterrains composés de nombreuses chambres[1].
Entre 1787 et 1789, un habitant de Warloy-Baillon, Pierre Petit dit « Prêt à boire », peigneur de laine, fut condamné par le tribunal de l'Élection de Doullens à 1 000 livres d'amende pour contrebande de tabac et de sel[10].
En 1789, les cahiers de doléances de la paroisse de Warloy-Baillon demandent la suppression de tous les impôts du Royaume et leur remplacement par un impôt sur les propriétés sans aucun privilège et par un impôt par tête selon les facultés et les ressources de chacun. Les habitants se plaignent des dégâts causés aux cultures par les bêtes sauvages (lapins, etc.) qui se multiplient dans la garenne seigneuriale[10].
Époque contemporaine
En 1870-1871, pendant la guerre franco-prussienne, la commune de Warloy-Baillon subit de nombreuses réquisitions. Soixante jeunes gens de la commune combattent, deux sont morts, deux blessés et médaillés et six faits prisonniers[1].
Pendant la Grande Guerre, Warloy-Baillon était un village de l'arrière du front de l'Ouest, un hôpital militaire est installé dans la maison de retraite.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux aviateurs alliés périrent à Warloy-Baillon : en 1940, K. R. Lucas sur un Hurricane Mk1, et en 1944, D. E. Pinkney, sur un Auster[11].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2020, la commune comptait 750 habitants[Note 3], en diminution de 4,7 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune scolarise 45 élèves dans son école publique placée en zone B, dans l'académie d'Amiens, pour l'année scolaire 2016-2017[21].
Culture, fêtes, sport et loisirs
La commune compte plusieurs associations :
- une équipe de football,
- une équipe de ballon au poing,
- un club de danse zumba,
- un club des aînés,
- une association des familles rurales,
- une société de chasse,
ainsi que : un terrain de football, de ballon au poing, de tennis, et de pétanque.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre (XVIIIe siècle) : les murs de l'édifice, en grande partie en pierre, reposent sur une épaisse ceinture de grès d'environ un mètre de hauteur ; il dispose d'une entrée unique, sous la tour-clocher à la silhouette trapue.
- Muches de Baillon, souterrains-refuges appelés muches.
- Vestiges du moulin de Rolmont : moulin à vent, dont ne subsiste que la tour en pierre, fort endommagée, mais dont la restauration est envisagée[22]. C’est le dernier des cinq moulins de la commune de Warloy-Baillon encore debout en 1835. Il a cessé de fonctionner en 1887. Le moulin existait déjà au XVe siècle, appartenant comme le village de Warloy à l’abbaye de Corbie puis à la famille de Lameth. Il s’agissait d’un moulin banal, les paysans avaient obligation d'y faire moudre leurs grains en payant une taxe ou banalité au seigneur.
- Buste d'Henri Carnoy, en bronze, sur la place du Fort.
- Monument aux morts : il se dresse à proximité immédiate de l'église, à l'avant, un peu sur le côté et en léger contrebas. Son sommet est décoré par un coq.
- Cimetière militaire, Communal Cemetery : près du cimetière communal, il rassemble les tombes de 857 Britanniques, 320 Australiens, 153 Canadiens, 17 Allemands et 3 corps non identifiés[23] ainsi que des tombes de soldats français.
- Stèle à la mémoire de deux aviateurs de la Royal Air Force, abattus lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette petite plaque commémorative de marbre noir est visible à la sortie de la localité, devant l'entrée du cimetière, sur le bord opposé de la route.
- La cour de la mairie donne sur le chevet de l'église.
- Buste d'Henri Carnoy.
- La mairie et le chevet de l'église, en grès, pierre et brique.
- Le cimetière militaire.
- Stèle de marbre en hommage aux deux aviateurs abattus.
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Clément né à Warloy-Baillon, le - †le , des suites de blessures reçues à la bataille de Valoutino).
Il s'enrôla dans les armées de la Révolution le avec le grade de sergent dans le 3e bataillon de la Somme qui, par amalgame du 5 nivôse an II (1793), fut incorporé à la 24e demi-brigade d'infanterie qui fit partie de l'armée de Sambre-et-Meuse, puis, en 1793, de l'armée du Nord.
En 1796, la 61e demi-brigade d'infanterie de ligne fut formée le 5 ventôse an IV à partir des unités suivantes : 24e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 12e régiment d'infanterie, 3e bataillon de volontaires de la Somme, 10e bataillon de volontaires des réserves et bataillon de volontaires de réquisition de Saint-Omer).
Jean-François Clément participa donc aux campagnes de 1792 à l'an VI aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse et d'Italie, fut nommé sous-lieutenant le , lieutenant le 24 brumaire an IV, et se trouva à l'affaire de Sultzbach, près de Bamberg, le 30 thermidor suivant, où la 61e demi-brigade résista aux charges de la cavalerie ennemie, ainsi qu'à la bataille de Gradisca le 29 ventôse an V.
Il prit part à la campagne d'Égypte et reçut un coup de feu à la main droite au siège du Caire le 28 germinal an VIII. Il fut promu capitaine, le 12 prairial suivant.
Il tint garnison dans l'intérieur pendant les ans X et XI, passa au camp de Bruges en l'an XII, et y fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial.
Attaché au 3e corps de la Grande Armée pendant les campagnes en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807), il se fit remarquer à la bataille d'Iéna et reçut le brevet de chef de bataillon, le . Resté en cantonnement en Prusse en 1808, il participa à la campagne de 1809 en Allemagne et fut nommé officier de la Légion d'honneur le 7 juin de la même année. En garnison à Hambourg en mai 1811, promu major en second le 15 avril suivant, il passa dans le 12e régiment de ligne le 18 juillet.
Il fit la campagne de Russie en 1812, et mourut le 23 août des suites de blessures reçues à Valontina-Gora le 19 du même mois. Clément avait été créé chevalier de l'Empire le [24].
- Pierre-Louis-Arthur du Blaisel d'Enquin, né le et décédé le à Warloy-Baillon. Directeur de la Banque de France d'Amiens, chevalier de la Légion d'honneur en 1903.
- Henri Carnoy, poète folkloriste né le à Warloy-Baillon, décédé à Paris le . Son buste orne la place du Fort.
- René Debrie, universitaire, spécialiste de la langue picarde, est né dans la commune en 1920 et décédé à Amiens en 1989. Professeur émérite de l'université de Picardie Jules Verne, il a fondé avec Pierre Garnier et René Vaillant l'association culturelle picarde Éklitra, en 1966.
- Jean Lombard, né à Warloy-Baillon, le et décédé, le , agrégé de lettres classiques, professeur des universités, membre de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens.
Pour approfondir
Bibliographie
- Daniel Pillon et Catherine Roussel, Mémoire de pierre, mémoire des hommes du canton de Corbie, Association « Villers-Bretonneux Mémoire », Villers-Bretonneux, 2010 (ISBN 2 - 9 525 411 - 6 - 7).
- Guy Marin, De l'évolution de Warloy-Baillon au cours des temps, Association Val d'Hallue, 2004, (ISBN 978-2-7466-1870-1).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Warloy-Baillon sur le site de l'Institut géographique national
- Photos des vestiges du moulin à vent
- Les Morts pour la France - Somme
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice géographique et historique sur la commune de Warloy-Baillon, rédigée par Monsieur Pruvost, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Pierre Desbureaux, Des Picards en Révolution, l'exemple du Doullennais, collection Souvenance, Woignarue, La Vague verte, 1995.
- Stèle commémorative dans le village.
- « Les maires de Warloy-Baillon », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « À la mémoire de Monsieur Pierre Darras », sur http://memoire.lavoixdunord.fr (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'école sur le site de l'éducation nationale.
- « Site de l'association Le Moulin de Rolmont »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- (en) « Site avec photos et mention du nombre de combattants inhumés ».
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, [détail de l’édition] (BNF 37273876) .