Vrigne-Meuse
Vrigne-Meuse est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Vrigne-Meuse | |
La mairie de Vrigne-Meuse. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Ardenne Métropole |
Maire Mandat |
Yann Grégoire 2020-2026 |
Code postal | 08350 |
Code commune | 08492 |
Démographie | |
Gentilé | Vrigne-Meusiens Vrigne-Meusiennes [1] |
Population municipale |
329 hab. (2020 ) |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 42′ 12″ nord, 4° 50′ 48″ est |
Altitude | Min. 146 m Max. 243 m |
Superficie | 4,44 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nouvion-sur-Meuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Vivier-au-Court | Vrigne-aux-Bois | |||
Nouvion-sur-Meuse | N | Donchery | ||
O Vrigne-Meuse E | ||||
S | ||||
Dom-le-Mesnil | Villers-sur-Bar |
La totalité de la commune se situe au nord de la Meuse.
Le point culminant est le Signal de l'Épine, dite côte 249 à 243 m d'altitude.
Urbanisme
Typologie
Vrigne-Meuse est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,3 %), terres arables (22,7 %), forêts (9,1 %), zones urbanisées (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Vrigne-Meuse est surtout connue pour avoir été le cadre de la dernière offensive décrétée par le maréchal Foch lors de la Première Guerre mondiale du 9 au 11 novembre 1918. La 163e division d'infanterie donna l'ordre de franchir la Meuse « coûte que coûte » tout à la fin de la guerre, ordre très largement surinterprété par rapport aux instructions de l'état-major de l'armée, et d'occuper le Signal de l'Épine (altitude 243 m). L'opération, hasardeuse, eut lieu sur des ponts de planches improvisés et de petits radeaux pour quatre hommes. Les pertes de cette dernière offensive de trois jours sont de 96 tués et 198 blessés. La plupart ont été déclarés morts pour la France le 10 novembre, l'opération peu utile étant plutôt tue dans l'immédiat après-guerre par les autorités[10].
C'est à Vrigne-Meuse qu'a été sonné le cessez-le-feu par le soldat de première classe Octave Delaluque et où est tombé le dernier tué de fait de guerre, mort au combat lors de la dernière offensive officielle du conflit, Augustin-Joseph Trébuchon, 17 minutes avant le cessez-le-feu et dont la dépouille repose au cimetière de la ville[11].
Une rue porte le nom d'Octave Delaluque, le soldat qui a sonné l’Armistice, cinq minutes après la mort de Augustin-Joseph Trébuchon.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 329 habitants[Note 3], en augmentation de 13,06 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Mémorial de la 163e division d'infanterie au lieu-dit la Cote de l'Épine.
Personnalités liées à la commune
- Charles de Menditte commandant le 415e R.I., lors du passage de la Meuse les 9, 10 et 11 novembre 1918.
- Augustin Trébuchon, dernier tué de la dernière offensive le 11 novembre 1918, à 10 h 50. Le cessez-le-feu fut ordonné à 11 h.
- Octave Delaluque clairon du véritable cessez-le-feu le 11 novembre 1918.
Héraldique
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Les armes de Vrigne-Meuse se blasonnent ainsi :
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- Mémorial de la 163e division d'infanterie.
- Église de Vrigne-Meuse.
- Sépultures des derniers Français morts lors de la Première Guerre mondiale.
Lien externe
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau la Vrigne (B5040300) » (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Alain Fauveau, « Le dernier combat : Vrigne-Meuse, 10 et 11 novembre 1918 », Revue historique des armées, no 251,‎ (lire en ligne, consulté le )
- L'Ardennoscope, guide touristique et culturel, édition 2014, p. 23.
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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