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VistaVision

Le VistaVision est un procĂ©dĂ© de prise de vues cinĂ©matographique sur pellicule 35 mm. Ce procĂ©dĂ©, lancĂ© par Paramount en avec le film NoĂ«l blanc, utilisait un dĂ©filement horizontal avec une image Ă  8 perforations au lieu de 4 sur le format 35 mm standard. L’image Ă©tait de meilleure qualitĂ© car elle Ă©tait dĂ©jĂ  rectangulaire sans autre procĂ©dĂ© et plus grande. Très peu de salles ont pu s’équiper pour la projection horizontale, ce format a donc principalement Ă©tĂ© utilisĂ© au tirage de copie en panoramique. NĂ©anmoins, Le VistaVision est encore frĂ©quemment utilisĂ© de nos jours, exclusivement pour la prise de vues de sĂ©quences Ă  effets spĂ©ciaux.

Une image VistaVision

Histoire

Face Ă  la popularitĂ© grandissante de la tĂ©lĂ©vision, les studios hollywoodiens ont adoptĂ© de plus grands formats pour attirer de nouveau du public. En apparaĂ®t le Cinerama : il s'agit d'une technique de prises de vues par trois camĂ©ras synchronisĂ©es fonctionnant avec des pellicules 35 mm projetĂ©es sur un Ă©cran « extra-large » et incurvĂ©.

En , la 20th Century Fox annonce l’arrivée du CinemaScope, un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser (comprimer) l'image à la prise de vue, pour la désanamorphoser à la projection afin d’obtenir une image panoramique. Le rapport global des dimensions est alors de 2,55/1.

En réponse au CinemaScope, Paramount développe à son tour son propre procédé en 1954 : le Vistavision. La pellicule circule dans le sens horizontal plutôt que de haut en bas, ce qui permet une augmentation de la surface de l'image du simple au double environ. En raison de son défilement horizontal, le Vistavision a souvent été surnommé par les professionnels du cinéma « Lazy 8 ». Le ratio initial est de 1,50:1 puis apparaissent les ratios 1,66:1 et 2:1, tandis que le format standard est de 1,37:1. Les films en Vistavision ont été filmés de façon à pouvoir être projetés dans l’un des trois formats recommandés : 1,66:1, 1,85:1 et 2:1. Tandis que la plupart des techniques concurrentes utilisent un son stéréophonique à pistes magnétiques, le Vistavision a rapidement adopté le système Perspecta, dirigeant le son de la piste mono vers différents haut-parleurs. Environ 120 films ont été réalisés en VistaVision, contre près de mille en CinemaScope.

En 1955, le procĂ©dĂ© Todd-AO emploie une pellicule de 70 mm de largeur. Les images y sont enregistrĂ©es sans anamorphose au rapport 2,2/1.

D’autres procĂ©dĂ©s ont depuis lors fait leur apparition, comme le procĂ©dĂ© Imax. Ce procĂ©dĂ© utilise le format 70 mm en dĂ©filement horizontal et a la capacitĂ© d'exposer des images d'une plus grande taille et d'une meilleure rĂ©solution que les pellicules traditionnelles. Le procĂ©dĂ© Omnimax, qui est dĂ©rivĂ© de ce dernier, permet la projection sur des Ă©crans sphĂ©riques.

Alfred Hitchcock a utilisĂ© le Vistavision pour un bon nombre de ses films dans les annĂ©es 1950. Le Panavision et le format 70 mm sont devenus des standards au cours des annĂ©es 1950-1960. La Vengeance aux deux visages (1961) est le dernier film amĂ©ricain Ă  avoir Ă©tĂ© tournĂ© en VistaVision comme procĂ©dĂ© principal. Cependant, la haute rĂ©solution du VistaVision a rendu l’utilisation de ce procĂ©dĂ© intĂ©ressante pour les effets spĂ©ciaux dans les films amĂ©ricains qui sont apparus par la suite. De nombreuses camĂ©ras VistaVision ont Ă©tĂ© bradĂ©es Ă  l’international au dĂ©but des annĂ©es 1960, un nombre significatif de productions italiennes et japonaises ont donc pu utiliser ce procĂ©dĂ©.

Caractéristiques techniques

  • Objectifs sphĂ©riques
  • 8 perforations par photogramme
  • DĂ©filement horizontal

Utilisation d’effets spéciaux

En , la réalisation des effets spéciaux optiques de Star Wars de George Lucas est confiée à John Dykstra. Il réunit alors un groupe d’artistes et d’ingénieurs pour réaliser ces effets. Ce groupe fut plus tard baptisé Industrial Light & Magic. Dykstra utilisa une vieille caméra Vistavision sur son système Dykstraflex et la monta sur un dispositif semblable à une grue, qui était motorisée et commandée par divers microprocesseurs. Pendant plus de deux décennies, Vistavision a souvent été utilisé pour réaliser les effets spéciaux.

Au début du XXIe siècle, l’apparition des images de synthèse et la numérisation des images ont augmenté la résolution de ces dernières rendant alors obsolète Vistavision, même pour la réalisation d’effets spéciaux. Néanmoins, en 2008, ILM utilisait toujours ce procédé à certaines étapes de leur production, comme pour Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. Une caméra Vistavision a également été utilisé pour la scène du semi-remorque dans The Dark Knight : Le Chevalier noir lorsqu’il n’y avait plus assez de caméra IMAX pour couvrir tous les angles nécessaires à la prise.

Plus récemment, Nolan a confirmé avoir tourné quelques séquences clés d’Inception en VistaVision[1].

Films entièrement filmés en VistaVision

Notes

Voir aussi

  • Liste de films utilisant le procĂ©dĂ© VistaVision (en)
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