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Artistes et Modèles (film, 1955)

Artistes et Modèles (Artists and Models) est un film américain réalisé par Frank Tashlin et sorti en 1955.

Artistes et Modèles

Titre original Artists and Models
RĂ©alisation Frank Tashlin
Scénario Frank Tashlin
Herbert Baker
Hal Kanter
Don McGuire
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Hal Wallis Prod.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Film musical
Durée 102 min
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Rick Todd, un artiste de seconde zone, vit avec un colocataire gaffeur, Eugène Fullstack. Ce dernier fait des rêves délirants sur les aventures d'un super-héros nommé « Vincent-le-Vautour » : Rick note les idées d'Eugène, qui parle en dormant, et s'en inspire pour créer une bande dessinée qui lui permet de trouver enfin le succès. Les deux compères font bientôt la connaissance de deux résidentes colocataires de leur immeuble, Abby Parker et Bessie Sparrowbush. Abby s'avère être aussi auteur de BD et, de surcroît, des préférées d'Eugène, celles de « Madame Chauve-souris ». Abby s'inspire de sa fofolle copine Bessie pour écrire ses histoires…

Fiche technique

Distribution

Acteurs non crédités

Production

Tournage

  • PĂ©riode de prises de vue : 28 fĂ©vrier au 23 avril 1955 ; scènes additionnelles tournĂ©es les 30 avril, 3 mai et [1].
  • IntĂ©rieurs : Paramount Studios (Los Angeles)[3].
  • Shirley MacLaine[4] : « La première fois que j’ai travaillĂ© avec Jerry, j'Ă©tais censĂ©e jouer une scène qui se dĂ©roulait sur un palier et qui s'intitulait L’ÉnamourĂ©e[Note 3]. Je chantais une chanson d'amour et je portais une sortie de bain jaune. Mon rĂ´le consistait Ă  sautiller sur les marches d'un air provocant, en prenant des poses amusantes pour que Jerry tombe amoureux de moi. J'Ă©tais terrorisĂ©e par la peur d'ĂŞtre ridicule. […] Je jouais ma scène tant bien que mal et quand ce fut terminĂ©, j'Ă©tais assez contente de moi. Pourtant, Jerry quitta le plateau l'air furieux, sans dire un mot. […] Je l'entendis dĂ©clarer qu'il ne voulait pas faire cette scène. Je crus Ă©videmment que c'Ă©tait Ă  cause de moi. L'assistant faisait les gros yeux. Je m'assis et attendis. Quelques minutes plus tard, le producteur, Hal B. Wallis, arriva sur le plateau. Il entra dans la loge de Jerry et ferma la porte derrière lui. Au bout d'un moment, ils sortirent, et je compris que Wallis avait eu le dernier mot. […] Jerry et moi avons repris la rĂ©pĂ©tition. […] La scène avait Ă©tĂ© Ă©crite pour mettre en valeur le personnage fĂ©minin, moi en l'occurrence. Jerry servait de faire-valoir. Mais il avait l'habitude d'ĂŞtre celui qui fait rire et il n'Ă©tait pas prĂŞt Ă  changer de rĂ´le. En fait, il Ă©tait extrĂŞmement drĂ´le mais, comme tous les grands comiques, il craignait toujours de ne pas l'ĂŞtre. Les rĂ©pĂ©titions de cette scène et des autres ne durèrent pas longtemps. Jerry fut plutĂ´t aimable avec moi. J'ignorais que sa survie dĂ©pendait de ce film. Dean et lui Ă©taient en train de se sĂ©parer. »

Chansons

Paroles de Jack Brooks et musiques de Harry Warren :

Distinctions

Œuvre classée dans les « 1001 films à voir avant de mourir ».

Thèmes et contexte

Depuis la fin des années 1940, le tandem Dean Martin-Jerry Lewis fonctionnait déjà bien dans des films humoristiques de série B. Mais ici, le duo vedette est celui formé par Lewis et MacLaine. Les patronymes des deux foufous de l'histoire donnent le ton : Eugène Fullstack (monsieur « pile (électrique) chargée ») face à Bessie Sparrowbush (miss « buisson à moineau »). Leur gestuelle et leurs mimiques sont celles des héros des comics d'autrefois : Jerry, yeux qui louchent et lèvres élastiques, et Shirley, paupières papillonnantes et jambes agitées de Betty Boop. Scènes d’anthologie efficaces dans le registre burlesque voire absurde de Frank Tashlin : Jerry déguisé en énorme peluche rose fumante et Shirley chantant avec la voix d'Olive Oyl, yeux révulsés et bouche en cœur…

Autour du film

A la 78ème minute, le film contient une référence explicite au film d'Alfred Hitchcock Fenêtre sur cour sorti un an plus tôt.

Notes et références

Notes

  1. Mais la pièce n'a jamais été montée à la scène.
  2. L'IMDb indique une estimation de 1,500 M$ tandis que The TCM Movie Database (États-Unis) précise que le budget prévu a été dépassé et s'est élevé à plus de 1,701 M$.
  3. Innamorata (Sweetheart).
  4. L'IMDb Soundtracks mentionne : « Credit only. […] Written for this picture but evidently cut » (seulement créditée. […] Écrite pour ce film mais coupée de toute évidence.)

Références

  1. The TCM Movie Database (États-Unis)
  2. IMDb Business
  3. IMDb
  4. Extrait de ses mémoires d’Hollywood, Les Stars de ma vie, Éditions Presses de la Cité, 1997 (ISBN 2258041899).

Voir aussi

Bibliographie

  • John Douglas Eames, « Artistes et modèles », La fabuleuse histoire de la Paramount, Celiv, Paris, 1985, 368p, p. 215
  • (en) Leonard Maltin, « Artists and Models », Leonard Maltin's 2001 Movie & Video Guide, Signet, New York, 2000, 1648 p., p. 163, (ISBN 0-451-20107-8)
  • Jean Tulard, « Artistes et modèles », Guide des Films A-E, Éditions Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2005, 1195 p., p.196, (ISBN 9782221104514)

Liens externes

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