Villers-sur-Authie
Villers-sur-Authie est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Villers-sur-Authie | |||||
La place avec la mairie et l'église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Michel Riquet 2020-2026 |
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Code postal | 80120 | ||||
Code commune | 80806 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Les Villérois | ||||
Population municipale |
469 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 19′ 03″ nord, 1° 41′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 33 m |
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Superficie | 12,01 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. Elle fait aussi partie de la région naturelle du Marquenterre.
Géographie
Localisation
La commune est limitrophe du département du Pas-de-Calais, elle est desservie par la route départementale (RD 85) menant de Rue à Montreuil.
En 2019, elle est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[1].
Communes limitrophes
Hydrographie
Le fleuve côtier l'Authie limite le territoire communal au niveau de son voisinage avec le département du Pas-de-Calais. Sa gestion est assurée conjointement par la communauté de communes et le Symcea (syndicat mixte Canche et Authie)[2]
Le marais du Pendé et le marais Noirette assurent à la commune un intérêt environnemental particulier.
Urbanisme
Typologie
Villers-sur-Authie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), prairies (24,3 %), forêts (11,4 %), zones humides intérieures (7,3 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Évoqué dès 1061, le nom du village viendrait de Villare qui signifie « ferme »[10].
Histoire
La seigneurie de Villers sous l'ancien régime
On a perdu la trace de l'ancien château qui était entouré de fortes murailles avec pont-levis. Il était situé près du château actuel.
Temps modernes
Le village a longtemps tiré des ressources de l'exploitation de la tourbe dont les revenus étaient partagés entre le comte de Ponthieu et le prieur de Maintenay[10].
En 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :
Lecat, 3 |
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2020, la commune comptait 469 habitants[Note 2], en augmentation de 2,18 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 242 hommes pour 231 femmes, soit un taux de 51,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La compétence scolaire est assurée par la communauté de communes.
À la rentrée 2019, l'école ferme. Les enfants sont scolarisés au sein du regroupement pédagogique concentré, l'École des Horizons, à Vron[23].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge, dont la nef date du XIIIe siècle. Selon Rodière, elle renferme les plus beaux vitraux du Ponthieu[10].
- Château, daté de 1687[10]. Le château aurait été construit en 1687, à côté d'un autre, plus ancien, et restauré en 1878 comme en témoignent les dates portées sur la façade sud. Les armes de Jean Truffier et de Gabrielle de Saint-Souplis[Note 3] sont représentées sur la façade principale[24].
- Le marais du Pendé de 43,5 ha[25] qui renferme des espèces protégées : Grande douve (aux fleurs jaunes) et Potamot coloré pour la flore, Busard des roseaux, Marouette ponctuée, Locustelle luscinoïde, Gorge bleue et Butor étoilé pour la faune[10].
Géré par le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie, il se compose des sections de la Chausséette (sur Nampont-Saint-Martin), des Petits Viviers, des Grands Viviers et de la Belle Nonnette.
Ces espaces tourbeux acides permettent également, entre autres, de préserver la Gesse des marais, le Peucédan des marais (Thysselinum palustre) et la Laîche paradoxale[26].
Personnalités liées à la commune
- Liste des seigneurs de Villers-sur-Authie[27]
- Maison de Moreuil
- Dès 1220-1230, Bernard de Moreuil, chevalier, est signalé comme seigneur local.
- De 1250 Ã 1302, Bernard de Moreuil, chevalier.
- Lui succède, de 1302 à 1360, Bernard de Moreuil, chevalier, maréchal de France.
- En 1380, Tristan de Moreuil, chevalier.
- En 1399, Colaye de Moreuil, femme de Jean de Friaucourt, chevalier.
- Maison du Bos
- 1130, Isabeau de Friaucourt, femme de Pierre du Bos, dit Morlet, chevalier, sire de Raincheval.
- 1480, Philippe du Bos, chevalier.
- 1530, Gilles du Bos, chevalier.
- 1569, Philippe du Bos, chevalier.
- 1590, Antoine du Bos, écuyer.
- 1630, André du Bos, écuyer. Il mourut sans enfants et sa veuve, Philiheiie de Nibas, se remaria avec le suivant et lui apporta Villers-sur-Authie que son premier mari lui avait légué.
- Maison de Gouy
- 1635, Nicolas de Gouy, écuyer. Il mourut sans enfants et Villers fut vendu.
- Maison Truffier
- 1650, achat par François Truffier, chevalier, capitaine d'une compagnie de gens de pied.
- 1680, Jean Truffier, comte de Villers, mort sans héritiers mâles et léguant Villers à son frère puiné. À la fin du XVIIe siècle, la seigneurie locale est ainsi transformée en comté au profit de François Truffier, seigneur d'Ogecourt, chevalier de l'ordre de Saint-Lazare et capitaine d'infanterie[28].
- 1688-1710, François Truffier, comte de Villers, capitaine au régiment de la reine, commandeur de l'ordre de Saint-Lazare, chevalier de Saint-Louis ; il a pour héritier son neveu.
- 1710-1750, Claude de Cacheleu, comte de Villers, contrôleur de la gendarmerie.
- 1750-1789, Claude-Victor-François de Cacheleu-Truffier, comte d'Houdan et de Villers, lieutenant des maréchaux de France, chevalier de Saint-Louis.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de gueules aux trois molettes d'éperon d'or. |
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Gabrielle de Saint-Souplis, dame de Dreuil, Sorel, Wanel, veuve de Jean Truffier, chevalier, seigneur d'Allenay, pour qui la terre et seigneurie de Villers-sur-Authie fut érigée en comté par le roi Louis XIV, le .
Références
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Matthieu Herault, « Le fleuve Authie en manque cruel d’entretien : Trois barrages naturels se sont formés faute d’entretien sur un tronçon de 8 km. Les riverains de l’Authie s’en inquiètent. La préfecture se montre rassurante », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Panneau d'information sur la place du village.
- Annuaire général d'Abbeville en 1924.
- Annuaire général d'Abbeville en 1948, 1949 et 1955.
- [xls] « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Michel Riquet se représente à Villers-sur-Authie », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Johann Rauch, « Villers-sur-Authie : Michel Riquet élu à l'unanimité mais de la concurrence chez les adjoints : Le maire sortant Michel Riquet retrouve son poste, en revanche il y avait de la concurrence chez les adjoints », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Villers-sur-Authie (80806) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
- « Félicitations et crispations autour de l'école », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 12.
- Lire sur le site Châteaux de France. Jacques Thiébaut, Dictionnaire des châteaux de France.
- « Villers sur authie », sur Villers sur authie (consulté le ).
- Le marais de la Belle Nonnette nettoyé, Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 1er septembre 2015, p. 12.
- René de Belleval, Les fiefs et les seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, essai sur leur transmission depuis l'an 1000 jusqu'en 1789, Dumoulin, Libraire de la Société des Antiquaires de France, Paris, 13, Quai des Augustins, 1870.
- Lire sur "Patrimoine de France - Somme".