Arry (Somme)
Arry est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Arry | |||||
Le château d'Arry. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Thibault Bourgois 2020-2026 |
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Code postal | 80120 | ||||
Code commune | 80030 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arryens | ||||
Population municipale |
220 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 16′ 44″ nord, 1° 43′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 39 m |
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Superficie | 7,34 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | arry-picardie.com | ||||
La commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Ce village rural picard du Ponthieu, traversé par la Maye, est desservi par l'ancienne route nationale 338 (actuelle RD 938) et aisément accessible par l'autoroute A16.
Proche de la baie de Somme, il est situé à 3 km à l'est de Rue.
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[1].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Arry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,6 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (3,8 %), zones humides intérieures (2,8 %), prairies (1,9 %), eaux continentales[Note 2] (0,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
En 1042, le village était dénommé Adriacus[9] ; Arri en 1123 ; Arry en 1301 ; Ary en 1312[10].
Cette forme nous renseigne sur l'origine de ce toponyme qui dérive de l'anthroponyme latin Hadriacus qui deviendra Adrien en français. D'autres étymologistes expliquent l'origine de son nom par « domaine d'Arrius »[11], le nom du premier occupant[12]. L'étymologie de ce toponyme provient de l'agglutination du nom de personne gallo romain arrius et du suffixe acum qui signifie la « terre d'arrius »[11].
Histoire
Différents fiefs nobles ont constitué la seigneurie d'Arry. L'un d'entre eux, le « Quint d'Arry », relevait du roi[9].
La famille d'Arry fit passer sa propriété aux Biencourt au XVe siècle. Elle fut ensuite transmise aux Gourlay, aux Fuzelier et à la famille d'Halluin qui en fut propriétaire jusqu'en 1725[9].
Jacquelin, Antoine, François de Courteville, descendant de la dernière famille possédante, devint alors comte d'Hodicq quand le roi érigea Arry en comté[9].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 220 habitants[Note 3], en augmentation de 9,45 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 318 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,2 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 113 hommes pour 102 femmes, soit un taux de 52,56 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
En 2013, l'école locale est associée depuis plusieurs années à celle de Bernay au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). La compétence scolaire est du ressort de la communauté de communes.
En septembre 2019, l'école est fermée. Les élèves relèvent alors du regroupement pédagogique concentré à Vron[22] - [23].
La suite des études conduit les élèves au collège du Marquenterre à Rue ou/et au lycée Boucher-de-Perthes à Abbeville.
Les étudiants relèvent de l'université de Picardie Jules-Verne.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Quentin, en brique et pierre (XIXe siècle).
- Château[24], de 1761, construit par l'architecte Giraud Sannier, et son parc[25], classé aux Monuments Historiques le , avec le parc et le potager attenants. Constituée avec le canal de la Maye, la perspective dite « le miroir », en alignement avec le château, a été classée à cette même date.
- Le château blanc, sur l'ex-RN 1.
- Collection de miniatures réalisées à l'échelle 1/32e, témoignages de l'activité agricole, passée et actuelle. Résultat de plus de deux décennies de travail d'un passionné privé.
- Monument aux morts[26] - [27], avec un bas-relief de Louis Leclabart, le guetteur dans sa tranchée[28].
- Chapelle sépulcrale des vicomtes et vicomtesses De France, édifiée en 1761 par le comte d'Hodicq, face à l'église.
- Oratoire avec une porte en forme de fougère, en allant vers le Thurel, après l'église.
- Chapelle rue de Vercourt, toute en brique peinte à la chaux.
- Vallée de la Maye et plans d'eau.
- Église Saint-Quentin.
- Le château blanc.
- Monument aux morts.
- Détail du « guetteur ».
- Chapelle des anciens châtelains.
- Tombe de soldat allié.
- Chapelle rue de Vercourt.
- Oratoire vers le Thurel.
Patrimoine naturel
La double rangée de tilleuls dénommée « Allée d'Arry » est classée monument naturel le [29].
Personnalités liées à la commune
Jacques, Alexandre, François de Courteville d'Hodicq (1726-1802), maréchal de France. Il participe à la Révolution Française comme député de la noblesse du bailliage de Montreuil aux États généraux de 1789. Propriétaire du château, il décède à Arry.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Arry sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Panneau informatif, devant la porte de l'église.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Amiens, impr. Lemer aîné, 1867-1878 (lire en ligne), p. 45.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 537 - (ISBN 2600028838).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 29.
- Johann Rauch, « Dernière ligne droite pour le maire, Emile Trouart : Émile Trouart annonce son départ du siège de maire d'Arry pour le mois de mars... », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne, consulté le ) « ce dernier élu à la tête de la commune en 2001 s’était finalement présenté pour un troisième mandat en mars 2014 « pour mettre tout le monde d’accord, et surtout éviter les divisions au sein du conseil et du village »explique-t-il, « mais cette fois, je pense vraiment arrêter à la fin mars, et passer la main, tout en restant au conseil. À 76 ans, il y a un temps pour tout » confiait encore l’élu dans son sourire habituel ».
- Le Courrier picard, 29 mars 2016, édition Picardie maritime, p. 12.
- « Thibault Bourgois conserve son siège de maire d’Arry », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Thibault Bourgois avait succédé à Émile Trouart en cours de mandat, ce dernier ayant démissionné pour des raisons de santé. Thibault Bourgois a logiquement sollicité un nouveau mandat de maire. Il a été élu lundi 25 mai à l’unanimité, tout comme ses deux adjoints ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Arry (80030) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
- Auguste Canier, « Quel avenir pour les classes vides ? : Dans le cadre de la sectorisation scolaire et du regroupement des écoles à Vron et à Gueschart, plusieurs établissements ne rouvriront pas à la rentrée », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 8.
- « Félicitations et crispations autour de l'école », Courrier picard, édition Picardie maritime,‎ , p. 12.
- « Château à Arry », notice no PA00116081, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Jardin d'agrément du château d'Arry », notice no IA80000371, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- http://www.somme-photos.com/photo-1709548-Arry_JPG.html
- « Monument aux Morts de la Guerre de 1914, 1918, de la Guerre de 1939, 1945 et de la Guerre de 1954 », notice no IA80000013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Relief : poilu dans sa tranchée, dit le guetteur à Arry », notice no IM80000009, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Arrêté du JO visé le 16-12-1930 p. 13706-13709 » (consulté le ).