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Viaduc-métro de Charenton

Le viaduc-métro de Charenton est un ouvrage d'art ferroviaire de type pont à poutres situé dans le département français du Val-de-Marne en région Île-de-France. Il relie les communes de Charenton-le-Pont et Maisons-Alfort en franchissant la Marne, l'autoroute A4 et la route départementale 103. Mis en service en 1970, le viaduc est emprunté par les rames de la ligne 8 du métro de Paris.

Viaduc de Charenton
Le viaduc vu depuis Maisons-Alfort en 2013, après sa rénovation.
Le viaduc vu depuis Maisons-Alfort en 2013, après sa rénovation.
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-de-Marne
Commune Charenton-le-Pont
Maisons-Alfort
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 49′ 00,34″ N, 2° 25′ 07,27″ E
Fonction
Franchit Marne
A4
RD103
Fonction Pont-rail
Itinéraire Ligne 8 du métro de Paris
Caractéristiques techniques
Type Pont Ă  poutres
Longueur 199 m
PortĂ©e principale 55,5 m
Matériau(x) Acier
Construction
Construction 1968-1969
Mise en service
Gestion
Propriétaire Régie autonome des transports parisiens (RATP)
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Viaduc de Charenton
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Viaduc de Charenton

La longueur totale de l'ouvrage est de 199 m. ConstituĂ© de poutres en acier reposant sur des piles en bĂ©ton, il a la particularitĂ© d'ĂŞtre en pente continue en raison du dĂ©nivelĂ© entre les deux rives de la Marne. Il est rĂ©novĂ© pour la première fois en 2011.

Situation

Le viaduc est situé entre les stations Charenton - Écoles et École vétérinaire de Maisons-Alfort. Il franchit successivement la route départementale 103, l'autoroute A4 puis la Marne. Charenton-le-Pont étant située sur un coteau surplombant la Marne, il est en pente afin de compenser le dénivelé entre les deux stations[1]. L'ouvrage est encadré de deux trémies permettant à la ligne 8 de replonger en souterrain[2].

Les ponts encadrants sont le pont de Charenton, à l'est, et le viaduc ferroviaire de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, à l'ouest[3]. L'ouvrage se situe à une centaine de mètres seulement de la confluence de la Marne et de la Seine.

Caractéristiques techniques

Coupe longitudinale de l'ouvrage.

La longueur totale du viaduc est de 199 m, avec une hauteur moyenne de 15,05 m entre le rail et le niveau des eaux. L'ouvrage est en pente continue de 41 mm/m en direction de Maisons-Alfort. Il est composĂ© de deux travĂ©es centrales de 55,5 m et de deux travĂ©es latĂ©rales de 30 m. L'ensemble repose sur six appuis pour trois piles en bĂ©ton, dont une est Ă©tablie dans le lit de la rivière[2].

Le tablier en acier a fait l'objet d'une recherche esthétique pour s'intégrer dans le paysage. Il est constitué d'une poutre continue qui est soutenue par deux poutres verticales à âme pleine situées entre les deux voies de circulation. Encadrant la partie inférieure des trains, elles permettent de réduire le bruit de roulement. La voie repose sur du ballast, lui-même posé sur une dalle en béton[2].

Histoire

Devant l'engorgement du pont de Charenton, il est décidé en 1965 de prolonger la ligne 8 depuis Charenton - Écoles vers Maisons-Alfort et Créteil[4]. Pour cela la ligne doit franchir la Marne mais le dénivelé entre les deux rives est trop important pour permettre de passer sous la rivière, Charenton étant situé sur un plateau. La solution retenue est donc celle d'une traversée aérienne à l'aide d'un viaduc, une première dans le métro parisien depuis 1909[5].

Ce prolongement, qui était prévu dès les années 1930, avait été différé à cause de la Seconde Guerre mondiale. Pour anticiper la construction du métro, des immeubles avaient été expropriés en 1937 dans la rue de Paris à Charenton, notamment l'hôtel du Plessis-Bellière[6]. La partie haute du square Jules Noël et la place de Valois ainsi que les immeubles qui la bordent ont été construits à l'emplacement des bâtiments détruits[7].

Photographie d'une rame de métro vue de face sur une voie ferrée aérienne bordée d'arbres buissonnants.
Un MF 77 franchit le viaduc en direction de Paris.

La construction du viaduc débute au printemps 1968 avec l'édification des piles. Les poutres métalliques sont posées au mois de juin 1969 et l'ouvrage est achevé au mois de novembre, ce qui permet d'y réaliser des essais en charge à l'aide de rames Sprague-Thomson à cinq motrices[2]. L'ouvrage est ouvert à la circulation le , avec l'extension de la ligne 8 de Charenton - Écoles à Maisons-Alfort - Stade[1].

Dans le cadre de l'extension de la ligne 8 Ă  Pointe du Lac, le viaduc est fermĂ© pour travaux durant les Ă©tĂ©s 2010 et 2011, une navette de remplacement Ă©tant mise en place pendant cette pĂ©riode. L'objectif de cette rĂ©novation est d'amĂ©liorer l'isolation sonore de l'ouvrage et de l'adapter au trafic plus important liĂ© Ă  l'extension[8]. Après dĂ©pose de la voie et du ballast, la dalle en bĂ©ton est remplacĂ©e puis recouverte d'un revĂŞtement antivibratile en caoutchouc qui permet de rĂ©duire les nuisances sonores de 10 dB au passage de chaque rame. Ă€ cette occasion, le viaduc est repeint et adopte une couleur bleu-vert qui remplace le gris-bleu d'origine. Le coĂ»t total des opĂ©rations s'Ă©lève Ă  quatre millions d'euros[9].

Notes et références

  1. « Quand le métro franchit la Seine », sur transportparis.canalblog.fr (consulté le ).
  2. Robert 1983, p. 216.
  3. Lamming 2015, p. 280.
  4. Robert 1983, p. 162.
  5. Robert 1983, p. 163.
  6. « Hôtel dit hôtel du Plessis Bellière, puis Chamillart », notice no IA00060672, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Marie-François Laborde, Charenton-le-Pont Une histoire en trois temps, Charenton, Maury imprimeur, (ISBN 978-2-9532292-0-2), p. 46
  8. « Le viaduc est rénové, le métro repart », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  9. Hervé Guénot, « Réfection du viaduc en vue de l’extension de la ligne 8 », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Robert, Notre MĂ©tro, Paris, Ă©d. Jean Robert, , 2e Ă©d., 511 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Clive Lamming, La grande histoire du mĂ©tro parisien de 1900 Ă  nos jours, Atlas, , 336 p. (ISBN 978-2-344-00403-6) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.

Articles connexes

Liens externes

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